Qui est schismatique ?

Le « pape » de la subversion
Consistoire du 24 mai 1976 : « C’est au nom de la Tradition que nous demandons à tous nos fils, à toutes les communautés catholiques, de célébrer dans la dignité et la ferveur, la liturgie rénovée. L’adoption du nouvel Ordo Missæ n’est pas du tout laissée au libre arbitre des prêtres ou des fidèles […]. Le nouvel Ordo a été promulgué pour être substitué à l’ancien […]. Avec la même autorité suprême [que celle de saint Pie V] qui nous vient du Christ Jésus, nous exigeons la même disponibilité … » À M. Jean Guitton qui lui suggérait d’autoriser la messe de saint Pie V pour apaiser les esprits, le pape répondit : « Cela jamais ! »

La messe de Paul VI est bien un sacrifice, mais pas celui que l'on croit :
Le dimanche 7 mars 1965, il célébra, pour la première fois, la messe (traditionnelle) entièrement en italien.Dans son allocution, lors de l’angélus du même jour, il déclara :
« Ce dimanche marque une date mémorable dans l’histoire spirituelle de l’Église, parce que la langue parlée entre officiellement dans le culte liturgique, comme vous l’avez vu ce matin… L’Église a fait un sacrifice en ce qui concerne sa langue propre, le latin, qui est une langue sacrée, grave, belle, extrêmement expressive et élégante. Elle fait le sacrifice de traditions séculaires et, surtout, de l’unité de langue entre ses divers peuples pour le bien d’une plus grande universalité, pour arriver à tous. »
« Ce n’est plus le latin, mais la langue courante, qui sera la langue principale de la messe. Pour quiconque connaît la beauté, la puissance du latin, son aptitude à exprimer les choses sacrées, ce sera certainement un grand sacrifice de le voir remplacé par la langue courante. Nous perdons la langue des siècles chrétiens, nous devenons comme des intrus et des profanes dans le domaine littéraire de l’expression sacrée. Nous perdons ainsi en grande partie cette admirable richesse artistique et spirituelle qu’est le chant grégorien. Nous avons, certes, raison d’en éprouver des regrets et presque du désarroi. »

Dictature du relativisme
Consacré par le concile Vatican II, l’œcuménisme fut imposé à la conscience catholique par le pape à travers des gestes spectaculaires et scandaleux que ses successeurs n’auront plus qu’à imiter. En 1964, Paul VI fit un voyage en Terre Sainte durant lequel il rencontra le patriarche de Constantinople sur un pied d’égalité : après avoir lu alternativement l’Évangile, ils bénirent ensemble l’assistance à l’initiative de Paul VI. De retour à Rome, il n’hésita pas à donner aux « orthodoxes » le chef de saint André qui était une des reliques insignes de la basilique Saint-Pierre. Le dernier jour du Concile, le 7 décembre 1965, Paul VI annonça la levée de l’excommunication des orthodoxes sans exiger la moindre abjuration de leur part. Lors de son voyage en Turquie en 1967, le pape remit une lettre officielle au patriarche de Constantinople dans laquelle les Églises orthodoxes et l’Église catholique étaient présentées comme des « Églises sœurs. » C’était dire que Rome ne prétendait plus être la Mère de toutes les Églises et que le pape ne demandait plus à être reconnu comme le père commun des fidèles.
Quant à l’oecuménisme avec les protestants, il suffit d’évoquer la réception du Dr Ramsey, « archevêque et primat » de l’Église anglicane, en mars 1966. Le pape lui promit de faire réétudier la question de la validité des ordinations anglicanes (pourtant tranchée par Léon XIII) et, déjà, il lui montra quelle était son opinion en lui demandant de bénir l’assemblée en sa présence. Le « primat » anglais ne comprit pas cette demande inouïe et commença à se mettre à genoux lui-même. Le pape le releva prestement. Mais ce n’était qu’une première surprise. Paul VI, dans un geste prémédité, enleva ensuite son propre anneau épiscopal pour le passer au doigt du Dr Ramsey.

Jamais le règne de Notre-Seigneur n’a autant souffert des mains d’un pape. Il est vrai que celui- ci avait surtout le culte de l’homme.

Ayant refusé de condamner le communisme au cours du Concile, Paul VI s’est plusieurs fois plié aux exigences des pays de l’Est. Il suffit d’évoquer le cas du cardinal Mindszenty qui a probablement davantage souffert des manœuvres du pape que de ses bourreaux en Hongrie. Tous les pays encore catholiques ont été encouragés à rayer le nom de Notre-Seigneur de leur constitution : après l’Espagne, la Colombie, certains cantons suisses, ce fut le tour de l’Italie. La doctrine condamnée de Lamennais a été reprise par Paul VI dans le message aux gouvernants : « Que demande-telle de vous, cette Église… aujourd’hui ? Elle vous l’a dit dans un des textes majeurs de ce Concile : elle ne vous demande que la liberté. »
AveMaria44
", la messe est, et demeure celle de toujours" Si la messe demeure, pourquoi alors un nouveau rite ? Il ne suffit pas de dire que rien a changé, quand tout a changé.......Il suffit de constater, le mensonge est patent. Et prétendre faire même œuvre que saint Pie V est une escroquerie.
Le Julien
L'Église peut, à le droit et le pouvoir de changer les rites comme elle le désire( c'est l’Esprit-Saint qui guide L'Église selon les besoins des fidèles ou de sa volonté)mais elle ne peut changer la partie essentielle de ceux-ci. Il y a plus d'une dizaine de rites différents dans L"Eglise catholique. Cela ne pose absolument aucun problème en terme de validité et de légitimité. Bien sur si on …Plus
L'Église peut, à le droit et le pouvoir de changer les rites comme elle le désire( c'est l’Esprit-Saint qui guide L'Église selon les besoins des fidèles ou de sa volonté)mais elle ne peut changer la partie essentielle de ceux-ci. Il y a plus d'une dizaine de rites différents dans L"Eglise catholique. Cela ne pose absolument aucun problème en terme de validité et de légitimité. Bien sur si on commence a interpréter les intentions on peut trouver à redire. Mais cela est moralement interdit et les fidèles doivent la confiance surnaturelle aux Pasteurs légitimes. Du reste il est possible de preferer assister à la messe de saint Pie V comme je le fais moi-même.
steack
@Le Julien a écrit "L'Église peut, à le droit et le pouvoir de changer les rites comme elle le désire"
Je pense que vous faites erreur. L'Eglise n'a même pas le pouvoir d'ordonner des femmes ni de changer la formes des sacrements.
Le Julien
Le concile de Trente déclare expressément que
« l’Église a toujours eu le pouvoir, dans l’administration des sacrements, leur substance étant sauve, de déterminer et de changer les choses qu’elle juge convenable à l’utilité de ceux qui les reçoivent ou à la vénération de ces sacrements, selon la variété des choses, des temps et des lieux ».Plus
Le concile de Trente déclare expressément que

« l’Église a toujours eu le pouvoir, dans l’administration des sacrements, leur substance étant sauve, de déterminer et de changer les choses qu’elle juge convenable à l’utilité de ceux qui les reçoivent ou à la vénération de ces sacrements, selon la variété des choses, des temps et des lieux ».
Le Julien
"Autre question: en quoi consiste ce changement ? Vous verrez qu'il y a, à propos des rites, beaucoup de prescriptions nouvelles qui exigeront, surtout au début, une certaine attention, un certain effort. La piété personnelle et l'esprit communautaire rendront facile et agréable l'observance de ces nouvelles prescriptions. Mais, qu'il soit bien entendu que rien n'est changé dans la substance de …Plus
"Autre question: en quoi consiste ce changement ? Vous verrez qu'il y a, à propos des rites, beaucoup de prescriptions nouvelles qui exigeront, surtout au début, une certaine attention, un certain effort. La piété personnelle et l'esprit communautaire rendront facile et agréable l'observance de ces nouvelles prescriptions. Mais, qu'il soit bien entendu que rien n'est changé dans la substance de notre messe traditionnelle. Certains pourront peut-être se laisser impressionner par telle ou telle cérémonie particulière, par telle ou telle rubrique annexe, comme si elles constituaient ou cachaient une altération ou une minimisation de vérités définitives ou dûment sanctionnées de la foi catholique; comme si elles compromettaient l'équation lex orandi-lex credendi (loi de la prière-loi de la foi).

Mais il n'en est absolument rien. Avant tout parce que le rite et la rubrique correspondante ne sont pas, en eux-mêmes, une définition dogmatique. Ils peuvent avoir des qualifications théologiques de valeur diverse selon le contexte liturgique auquel ils se rapportent; ce sont des gestes et des paroles appliqués à une action religieuse vécue, vivant d'un mystère inexprimable de présence divine, et qui n'est pas toujours réalisée sous une forme univoque. Seule la critique théologique peut analyser cette action et l'exprimer en des formules doctrinales logiquement satisfaisantes.

Ensuite, parce qu'avec le nouveau rite, la messe est et demeure celle de toujours, d'une façon peut-être encore plus évidente en certains de ses aspects. L'unité entre la Cène du Seigneur et le sacrifice de la croix, le renouvellement représentatif de l'un et de l'autre dans la messe, sont inviolablement affirmés et célébrés dans le nouveau rite comme dans le précédent. La messe est et demeure le mémorial de la dernière Cène du Christ au cours de laquelle le Seigneur, changeant le pain et le vin en son corps et en son sang, institua le sacrifice du Nouveau Testament et voulut que, par la vertu de son sacerdoce conférée aux apôtres, ce sacrifice fût renouvelé dans son identité, en étant seulement offert d'une façon différente, c'est-à-dire d'une façon sacramentelle, non sanglante, en perpétuelle mémoire de lui, jusqu'à son retour à la fin des temps" (cf. De la Taille, Mysterium fidei, Elucid. IX). PAUL VI. 19 nov 1969