22 mai, Sainte Rita Da Cascia, Veuve, 1381-1456.
La neuvaine à Sainte Rita vient de s'achever.
Cette publication est dédiée à Anne Marie, violoniste professionnelle, sœur d'Emmanuel Lepape, décédée il y a 22 ans en ce jour, le 22 mai. Sa joie de vivre, son visage solaire, son talent de violoniste restent dans ma mémoire. Anne Marie est restée alitée longtemps, et des prêtres se sont occupés d'elle jusqu'à son départ. A la fin de la neuvaine à sainte Rita pour Anne Marie, elle s'est endormie!
Elle était jeune!
Merci à Sainte Rita d'avoir intercédé pour elle.
Une pensée toute particulière pour la mère de Roger Robert.
Que Sainte Rita intercède pour tous mes amis souffrants et pour tous ceux qui souffrent dans des situations désespérées.
Je demande à ceux qui ont vraiment la foi de prier pour un de mes amis qui est très gravement malade qui a décidé "de manière irrévocable" de se faire euthanasier car son état est jugé irréversible par les médecins.
L'an passé, ils ne lui donnaient que trois mois à vivre!
Il est toujours de ce monde, fort heureusement!
L'Etat français m a ç o n n i q u e amène progressivement la loi du "suicide assisté"!
Il est scandaleux que mon ami puisse prendre une telle décision dès lors que certains états l'y poussent car la loi est censée protéger les citoyens et non les inciter aux suicides.
En France, ce projet de loi est une cause désespérée qu'on peut confier à Sainte Rita.
Sainte Rita, intercédez pour ceux qui commettent le suicide. Les suicides sont généralement commis par des hommes plongés dans la misère ou le péché, qui désespèrent du secours et de la miséricorde de Dieu ; souvent aussi, par des personnes irresponsables et par conséquent innocentes.
Sainte Rita, nos devoirs envers notre propre vie ; la santé et la vie du corps sont d'une grande valeur pour la vie de l'âme et le salut éternel. Le corps en effet est la demeure créée par Dieu pour l'âme immortelle ; de l'état du corps dépend souvent celui de l'âme.
Le corps pétri de limon était d'abord une demeure inhabitée : Dieu créa alors l'âme pour l'y faire habiter. Saint Paul appelait son corps une tente qu'il serait bientôt obligé de quitter. L'âme est donc l'habitant du corps, et comme une maison malsaine rend le corps malade, ainsi un corps malsain rend l'âme malade, mais pas dans le sens moral. Les anciens déjà disaient : "Une âme saine dans un corps sain, mens sana in corpore sano". Le corps n'est pas notre propriété, mais la propriété de Dieu et non pas seulement, parce que Dieu l'a créé, mais parce que Jésus-Christ l'a racheté au prix de son sang précieux, or nous sommes tenus de respecter la propriété d'autrui. Nous ne sommes que les locataires de cette demeure où Dieu a placé notre âme, et nous n'avons par conséquent pas le droit de le détériorer, ni de le détruire ; nous ne pouvons en user que comme on use du bien d'autrui, par conséquent nous ne pouvons pas faire de notre corps ce que nous voulons, mais ce que Dieu veut.
Notre corps est en outre l'instrument de l'âme, qui nous a été confié par Dieu afin que nous amassions des mérites pour la vie éternelle.
J'ai eu la chance de me rendre à Cascia plusieurs fois devant le gisant de sainte Rita dont la force et la présence irradient le lieu. J'ai visité sa maison et j'ai été particulièrement troublée devant sa petite chambre et son crucifix. Je suis allée visiter San Pietro in Ciel d'Oro à Pavia où se trouve le tombeau de saint Augustin et le tombeau du bienheureux Severino Boezio. Au sous-sol, je suis tombée sans le savoir devant une relique de la phalange de sainte Rita exposée dans un socle en verre, devant laquelle une femme qui ressemblait à une prostituée, priait.
Sainte Rita, Notre Seigneur Jésus-Christ vous accorda ce dont vous le suppliez ardemment, de vous faire prendre part à ses douleurs.
Vous avez porté la plaie de l'épine de la couronne du crucifié,
attestant le douloureux prodige, pendant quinze années.
Par cette plaie purulente et fétide,
vous avez connu l'humiliation et l'isolement au sein de votre congrégation.
Par cette plaie, vous ne connûtes le repos, ni le jour ni la nuit.
Par cette douleur constante que vous avez supporté avec patience et reconnaissance envers Notre Seigneur Jésus-Christ,
vous avez trouvé votre place au nombre des martyrs volontaires.
Vous faites partie des âmes qui ne refusent pas la douleur.
Pourtant la science invente et trouve à chaque instant un moyen pour soulager et guérir.
Aucun remède pour votre mal. Votre patrie est le ciel.
La Croix que vous portez avec joie Lui ressemble.
Jésus-Christ a dit et non en vain ; "Qui veut venir après moi,
qu'il prenne sa croix sur ses épaules et qu'il me suive."
Et cela est vrai, parce que "plus tu peines à cause de moi,
plus tu deviens semblable à moi."
"Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie."
Marie Bee
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Nous sommes en 1380. Il y a un demi-siècle que la guerre de Cent Ans est commencée entre l'Angleterre et la France. Jeanne d'Arc n'est pas encore née, et il faudra attendre encore cinquante ans pour qu'elle délivre la France. Pendant ce temps, à Cascia, petit village d'Ombrie situé dans les monts Apennins à 150 km environ au nord de Rome, au hameau de Roccaporena, vit le ménage d'Antonio Lotti et Amata Mancini; les époux, qui s'aiment tendrement, font l'édification de leur entourage; ils pratiquent fidèlement les vertus évangéliques, en particulier ce sont des artisans de paix - on les a surnommés porte-paix - car ils s'efforcent, et le plus souvent avec succès, de régler à l'amiable les différends entre leurs voisins. Cet exemple, Rita ne l'oublia pas. Mariés depuis déjà un certain nombre d'années, ils auraient tout pour être parfaitement heureux, si le Ciel leur avait donné la joie d'avoir des enfants. Mais Amata commence à vieillir et ils n'osent plus espérer.
C'est alors qu'un jour d'automne, tandis qu'elle vaquait aux travaux du ménage, Amata entendit un souffle de vent, puis une voix lui murmura: « Ne crains rien, Amata, tu vas donner le jour à une petite fille. Antonio et toi vous l'aimerez tendrement ! Et le Seigneur l'aimera encore plus ! » Le soir venu, elle confia à Antonio les paroles de l'Ange - car qui donc, sinon un ange, aurait pu apporter ce message?
A quelques temps de là, un nouveau souffle de vent se fit entendre et la même voix lui dit: « Amata, le jour approche. Cette enfant, tu la nommeras Rita, en l'honneur de sainte Margherita. Ce petit nom, par elle deviendra un grand nom !» Le mot margarita, en latin, veut dire perle. Nous verrons que cette enfant fut bien en effet une perle pour l'Eglise.
C'est ainsi qu'au mois de mai 1381 est née au foyer des Lotti la petite Margherita. Tous les voisins sont venus complimenter les heureux parents et en même temps ils ont été surpris du prénom qui lui a été donné, car ce n'est la tradition dans aucune des deux familles. Le curé de Cascia lui-même doit se faire prier pour la baptiser sous un surnom, ce qui non plus n'est pas l'usage.
Rita pouvait avoir à peine un an. Ses parents étaient partis travailler aux champs et, comme il faisait beau, ils l'avaient emmenée avec eux, couchée à l'ombre dans une corbeille d'osier. Un paysan, qui venait de se blesser avec sa faucille, se hâte de rentrer chez lui pour se soigner. Passant devant la petite fille, il est tout surpris de voir un essaim d'abeilles voleter au-dessus d'elle; les insectes entrent même dans sa bouche, lui posant du miel, sans lui faire le moindre mal. La petite Rita se contente de sourire. Cependant il approche sa main blessée pour chasser les abeilles et, comme il la retire, il constate qu'elle est parfaitement guérie. Plus la peine donc de rentrer chez lui. Alors il s'empresse de raconter son aventure aux parents, qui travaillent à proximité. Les parents, et avec eux, tout le village, se demandent: « Que sera donc cette enfant?»
La petite Rita grandit dans ce foyer si profondément chrétien où l'on est reconnaissant à Dieu pour la grande faveur si longtemps attendue. Elle reçoit tous les principes et les exemples que l'on était en droit d'attendre dans une telle famille. Dès qu'elle est en âge de comprendre, ses parents lui apprennent ses prières et suscitent en elle l'amour de Dieu et de la Vierge Marie. Très tôt Rita s'impose elle-même de petites mortifications et refuse toute coquetterie. Spontanément elle fait tout ce qu'elle peut pour aider ses vieux parents. Vers l'âge de douze à quatorze ans, elle commence à penser à la vie religieuse, pour pouvoir se consacrer à la contemplation de la Passion du Sauveur, mais ses parents en avaient décidé autrement. Ils avaient arrangé son mariage avec un jeune homme riche et noble du pays, mais de caractère et de mœurs féroces, Paolo Mancini. Bien qu'elle les eût suppliés de la laisser entrer au couvent, elle dut l'épouser en 1399. Le tempérament autoritaire et brutal de Paolo ne fait que se confirmer après son mariage. Après quelques semaines de lune de miel, le naturel reprend le dessus et la pauvre Rita souffre en silence, sans jamais se départir de sa douceur et de sa patience. Elle est si douce que ses voisines, qui se rendent bien compte de la situation, la surnomment la femme sans rancune. Rita offre ses souffrances pour la conversion de son mari; elle y ajoute des mortifications de toutes sortes, notamment des jeûnes fréquents.
Paolo désire ardemment avoir un héritier pour perpétuer sa lignée. Bientôt Rita attend cet heureux événement et le ménage sera comblé, pour un temps du moins, car elle va donner le jour à des jumeaux; Giacomo-Antonio et Paolo-Maria. Paolo, qui a enfin reconnu les qualités exceptionnelles de son épouse, a fini par s'adoucir à son contact, et le ménage a vécu des années de bonheur véritable. Mais ce bonheur n'allait pas durer. Dans l'atmosphère de guerre civile de l'époque, ses anciennes querelles le rattrapèrent et il fut tué en 1416. Une soir d'hiver, alors que la tempête gronde au dehors, un voisin vient prévenir Rita que Paolo est tombé dans une embuscade. Quand elle arrive à son chevet, il a rendu le dernier soupir, mais le voisin témoin de ses derniers moments l'assure que ses dernières paroles ont été un mot de pardon pour ses agresseurs et une prière adressée à Dieu. Rita se console à la pensée que son Paolo est mort en chrétien, le meilleur gage de leurs retrouvailles en Paradis. On rapporte même qu'une révélation du Ciel lui avait fait savoir que son mari était sauvé. Ils avaient vécu dix-huit années ensemble. Les jumeaux, eux, n'ont pas pardonné aussi facilement que leur mère. Ils n'ont à la bouche que le mot de vengeance, sentiment bien humain peut-être, mais si peu chrétien. Rita a beau essayer de leur répéter que celui qui ne pardonne pas ne pourra pas être lui-même pardonné et qu'il compromet gravement son salut éternel, ils ne veulent pas comprendre. Rita redouble de prières et de pénitences pour leur conversion. Comme ils s'obstinaient dans leurs sentiments de vengeance, Rita demanda au Seigneur qu'ils meurent en pardonnant plutôt que de vivre sans pardonner. Quelques mois après la mort de Paolo, les jumeaux sont pris de frissons au retour des champs; aucun remède ne se révèle efficace et la maladie empire rapidement. Rita leur fait administrer les derniers sacrements et, après avoir enfin pardonné au meurtrier de leur père et après avoir imploré le pardon de leur mère, ils s'éteignent l'un et l'autre à quelques jours d'intervalle. Rita avait déjà perdu ses parents depuis plusieurs années et maintenant, en l'espace de quelques mois, elle perd son mari et ses deux enfants.
De plus la famille de son mari et celle de son assassin ne s'étaient pas réconciliées. Rita devait réconcilier sa famille et les meurtriers de son mari. Elle poursuivit ce but, ce qui s'avéra difficile. Enfin les deux clans s'accordèrent mutuellement le pardon devant l'évêque de Cascia (elle avait alors 36 ans) .
Par la suite elle demanda l'habit aux religieuses de Saint‐ Augustin qui refusèrent de l'admettre, invoquant leur règle, qui ne leur permettait de recevoir que des vierges. Elle continue à prier et voilà que l'impossible se produit. Un soir d'hiver, elle s'entend appeler du dehors par son nom. Ouvrant la porte, elle voit un inconnu, vêtu d'une peau de bête, en tout semblable au saint Jean-Baptiste de la statue de l'église. Le personnage lui fait signe de le suivre; Rita prend sa cape et le suit jusqu'au rocher qui domine le hameau de Roccaporena. Là, deux autres saints se joignent à eux: saint Augustin et saint Nicolas de Tolentino. Tout à coup, sans savoir comment, notre héroïne se trouve tout simplement à l'intérieur de la chapelle du monastère !
Voyant le prodige, l'abbesse s'enquiert auprès de la sœur tourière pour savoir si toutes les portes ont bien été barricadées la veille au soir. Sur sa réponse affirmative, l'abbesse demande des explications à celle qui s'est permis une telle effraction et Rita lui répond simplement: «Le Seigneur le voulait ainsi, ma Mère !» - «Qui donc s'est fait votre complice pour vous faire entrer ?» Rita lui raconte alors exactement comment les choses se sont passées et qui l'a «aidée». Après en avoir délibéré au chapitre avec les autres sœurs, l'abbesse accepte enfin de prendre Rita comme novice afin, dit-elle, « de ne pas aller contre la volonté de Dieu ».
Elle sera une postulante exemplaire, puis une novice modèle. Détachée désormais de toute affection terrestre, elle pourra prononcer sans difficulté les trois vœux monastiques. L'abbesse et la maîtresse des novices ne lui épargneront rien, aucune brimade, aucune humiliation, mais elles ne viendront jamais à bout de sa patience et de sa douceur. Pour l'éprouver sa supérieure lui demande d'arroser tous les jours, matin et soir, un bout de bois desséché planté dans le sol. Cela peut paraître absurde, mais sœur Rita, sans se poser de questions, obéit... La plus surprise a été la supérieure car, au bout d'un certain temps, le bout de bois bourgeonne, fleurit puis donne de magnifiques grappes de raisin !
Ayant donné suffisamment de preuves de son obéissance, de son humilité et de sa piété, sœur Rita est admise à faire profession. Elle s'engage à vivre selon la règle de saint Augustin. Avec ses sœurs, la nouvelle professe va pouvoir sortir pour secourir les pauvres et les malades; elle a pour cela un véritable don. Là, après avoir distribué tout son patrimoine aux pauvres, elle menait la vie la plus austère, mortifiant son corps par les jeûnes et par la discipline et retrempant son âme dans l'Oraison. Elle fut au service des plus pauvres de Cascia, qui bénéficièrent de la qualité de sa charité. Un jour, elle priait avec ferveur devant un crucifix quand une épine de la couronne, volant sur son front, lui fit une blessure incurable qu'elle garda jusqu'à sa mort. Outre la douleur atroce qu'elle en ressentit, il en sortait continuellement un pus d'une odeur fétide et même des vers; ce qui l'obligeait pour ne pas incommoder ses compagnes à se retirer dans un lieu solitaire où elle conversait avec Dieu. C'est là certainement l'origine de l'invocation contre la petite vérole. Jusqu'à la fin de sa vie, elle fit éclater autour d'elle des miracles extraordinaires. Quelques années passent et le pape décrète que l'année 1450 sera une année jubilaire afin de remercier Dieu d'avoir libéré le pays de toutes les guerres. Une délégation du monastère doit prendre part aux cérémonies qui se dérouleront à Rome. Sœur Rita émet le désir d'en faire partie. L'abbesse lui répond qu'elle l'y enverrait volontiers, mais que ce n'est pas possible avec sa blessure suppurante et malodorante. Notre sœur est sûre d'être guérie en temps voulu, et en effet, quelques jours avant la date prévue pour le départ, le front de sœur Rita ne porte plus la moindre trace du stigmate; toutefois les douleurs n'avaient pas disparu. L'abbesse l'a placée à la tête de la délégation. Comme en chemin les sœurs se demandaient si elles auraient assez d'argent pour aller jusqu'au bout, sœur Rita vit dans cette inquiétude un manque de confiance en la Providence et, devant ses sœurs horrifiées, elle jeta toutes les pièces de monnaie dans le torrent; mais on ne manqua de rien, pas plus au retour qu'à l'aller. À 69 ans, elle parcourt donc avec quelques sœurs les 180 kilomètres qui les séparaient du centre de la chrétienté.
De retour à Cascia, conformément à la prière de sœur Rita, le stigmate de l'épine réapparut sur son front et l'odeur avec. Notre sœur reprit donc sa vie de recluse, méditant sans cesse la Passion du Sauveur dans un jeûne quasi total: elle ne recevait pour toute nourriture que l'Eucharistie.
En 1457, sœur Rita est épuisée par une vie de souffrances et de pénitences; sa fin prochaine ne fait plus de doute pour personne. La sœur qui lui a été affectée comme infirmière hésite à entrer dans sa cellule, tant l'odeur dégagée par la plaie est repoussante. Une cousine vient cependant lui faire visite et Rita lui fait une demande stupéfiante: elle voudrait que sa cousine lui apporte une rose qui, dit-elle, se trouve sur le rosier de son ancien jardin. Comme on est au cœur de l'hiver et que la terre est recouverte de neige, on croit qu'elle délire. Néanmoins, la cousine, par curiosité, va voir et, contre toute attente, trouve une rose splendide et délicieusement parfumée. Elle la cueille et l'apporte à Rita. Une bouture de ce rosier a été plantée dans le jardin du monastère et, depuis six siècles, l'arbuste vit toujours.
La cousine revient voir Rita qui, cette fois, lui demande des figues de son ancien figuier. La cousine va voir; tous les arbres sont dépouillés: ni feuilles, ni fruits... sauf sur le figuier en question sur lequel se trouvent deux fruits magnifiques qu'elle rapporte à la malade.
Les forces de sœur Rita continuent à décliner. Un jour elle reçoit la visite de Notre-Seigneur accompagné de sa très sainte Mère; comme elle Lui demande: «Quand donc, Jésus, pourrai-je vous posséder pour toujours?» - «Dans trois jours, répond le Seigneur, tu seras avec Moi, au Ciel.» Sœur Rita demande à recevoir les derniers sacrements. Au jour annoncé par Jésus, elle demande à l'abbesse sa bénédiction et, dès qu'elle l'a reçue, elle expire doucement. C'était le 22 mai,1457. Son corps devint merveilleusement beau et l'horrible plaie de son front parut transformée en pierre précieuse.
Aussitôt notre sainte partie pour le Ciel, la cloche du monastère s'est mise à sonner d'elle-même; quant à sa cellule, dont personne ne voulait approcher à cause de l'odeur nauséabonde de sa plaie, elle était remplie de lumière et délicieusement parfumée. On peut vraiment dire qu'elle était morte en odeur de sainteté. Une des sœurs du monastère avait un bras paralysé; elle voulut embrasser sœur Rita et, en se relevant, elle constata que son bras avait été instantanément guéri. Le corps de sœur Rita, depuis plus de cinq cents ans, est toujours parfaitement conservé; il est placé dans une châsse exposée dans la basilique de Cascia. Béatifiée par Urbain VIII en 1628, sainte Rita a été canonisée le 24 mai 1900 par Léon XIII, qui a fixé sa fête au 22 mai, jour anniversaire de sa mort.
En Espagne on l'a surnommée : Abogada de imposibles. Avocate contre les choses impossibles. Les Bollandistes en citent un grand nombre.
Cette publication est dédiée à Anne Marie, violoniste professionnelle, sœur d'Emmanuel Lepape, décédée il y a 22 ans en ce jour, le 22 mai. Sa joie de vivre, son visage solaire, son talent de violoniste restent dans ma mémoire. Anne Marie est restée alitée longtemps, et des prêtres se sont occupés d'elle jusqu'à son départ. A la fin de la neuvaine à sainte Rita pour Anne Marie, elle s'est endormie!
Elle était jeune!
Merci à Sainte Rita d'avoir intercédé pour elle.
Une pensée toute particulière pour la mère de Roger Robert.
Que Sainte Rita intercède pour tous mes amis souffrants et pour tous ceux qui souffrent dans des situations désespérées.
Je demande à ceux qui ont vraiment la foi de prier pour un de mes amis qui est très gravement malade qui a décidé "de manière irrévocable" de se faire euthanasier car son état est jugé irréversible par les médecins.
L'an passé, ils ne lui donnaient que trois mois à vivre!
Il est toujours de ce monde, fort heureusement!
L'Etat français m a ç o n n i q u e amène progressivement la loi du "suicide assisté"!
Il est scandaleux que mon ami puisse prendre une telle décision dès lors que certains états l'y poussent car la loi est censée protéger les citoyens et non les inciter aux suicides.
En France, ce projet de loi est une cause désespérée qu'on peut confier à Sainte Rita.
Sainte Rita, intercédez pour ceux qui commettent le suicide. Les suicides sont généralement commis par des hommes plongés dans la misère ou le péché, qui désespèrent du secours et de la miséricorde de Dieu ; souvent aussi, par des personnes irresponsables et par conséquent innocentes.
Sainte Rita, nos devoirs envers notre propre vie ; la santé et la vie du corps sont d'une grande valeur pour la vie de l'âme et le salut éternel. Le corps en effet est la demeure créée par Dieu pour l'âme immortelle ; de l'état du corps dépend souvent celui de l'âme.
Le corps pétri de limon était d'abord une demeure inhabitée : Dieu créa alors l'âme pour l'y faire habiter. Saint Paul appelait son corps une tente qu'il serait bientôt obligé de quitter. L'âme est donc l'habitant du corps, et comme une maison malsaine rend le corps malade, ainsi un corps malsain rend l'âme malade, mais pas dans le sens moral. Les anciens déjà disaient : "Une âme saine dans un corps sain, mens sana in corpore sano". Le corps n'est pas notre propriété, mais la propriété de Dieu et non pas seulement, parce que Dieu l'a créé, mais parce que Jésus-Christ l'a racheté au prix de son sang précieux, or nous sommes tenus de respecter la propriété d'autrui. Nous ne sommes que les locataires de cette demeure où Dieu a placé notre âme, et nous n'avons par conséquent pas le droit de le détériorer, ni de le détruire ; nous ne pouvons en user que comme on use du bien d'autrui, par conséquent nous ne pouvons pas faire de notre corps ce que nous voulons, mais ce que Dieu veut.
Notre corps est en outre l'instrument de l'âme, qui nous a été confié par Dieu afin que nous amassions des mérites pour la vie éternelle.
J'ai eu la chance de me rendre à Cascia plusieurs fois devant le gisant de sainte Rita dont la force et la présence irradient le lieu. J'ai visité sa maison et j'ai été particulièrement troublée devant sa petite chambre et son crucifix. Je suis allée visiter San Pietro in Ciel d'Oro à Pavia où se trouve le tombeau de saint Augustin et le tombeau du bienheureux Severino Boezio. Au sous-sol, je suis tombée sans le savoir devant une relique de la phalange de sainte Rita exposée dans un socle en verre, devant laquelle une femme qui ressemblait à une prostituée, priait.
Sainte Rita, Notre Seigneur Jésus-Christ vous accorda ce dont vous le suppliez ardemment, de vous faire prendre part à ses douleurs.
Vous avez porté la plaie de l'épine de la couronne du crucifié,
attestant le douloureux prodige, pendant quinze années.
Par cette plaie purulente et fétide,
vous avez connu l'humiliation et l'isolement au sein de votre congrégation.
Par cette plaie, vous ne connûtes le repos, ni le jour ni la nuit.
Par cette douleur constante que vous avez supporté avec patience et reconnaissance envers Notre Seigneur Jésus-Christ,
vous avez trouvé votre place au nombre des martyrs volontaires.
Vous faites partie des âmes qui ne refusent pas la douleur.
Pourtant la science invente et trouve à chaque instant un moyen pour soulager et guérir.
Aucun remède pour votre mal. Votre patrie est le ciel.
La Croix que vous portez avec joie Lui ressemble.
Jésus-Christ a dit et non en vain ; "Qui veut venir après moi,
qu'il prenne sa croix sur ses épaules et qu'il me suive."
Et cela est vrai, parce que "plus tu peines à cause de moi,
plus tu deviens semblable à moi."
"Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie."
Marie Bee
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Nous sommes en 1380. Il y a un demi-siècle que la guerre de Cent Ans est commencée entre l'Angleterre et la France. Jeanne d'Arc n'est pas encore née, et il faudra attendre encore cinquante ans pour qu'elle délivre la France. Pendant ce temps, à Cascia, petit village d'Ombrie situé dans les monts Apennins à 150 km environ au nord de Rome, au hameau de Roccaporena, vit le ménage d'Antonio Lotti et Amata Mancini; les époux, qui s'aiment tendrement, font l'édification de leur entourage; ils pratiquent fidèlement les vertus évangéliques, en particulier ce sont des artisans de paix - on les a surnommés porte-paix - car ils s'efforcent, et le plus souvent avec succès, de régler à l'amiable les différends entre leurs voisins. Cet exemple, Rita ne l'oublia pas. Mariés depuis déjà un certain nombre d'années, ils auraient tout pour être parfaitement heureux, si le Ciel leur avait donné la joie d'avoir des enfants. Mais Amata commence à vieillir et ils n'osent plus espérer.
C'est alors qu'un jour d'automne, tandis qu'elle vaquait aux travaux du ménage, Amata entendit un souffle de vent, puis une voix lui murmura: « Ne crains rien, Amata, tu vas donner le jour à une petite fille. Antonio et toi vous l'aimerez tendrement ! Et le Seigneur l'aimera encore plus ! » Le soir venu, elle confia à Antonio les paroles de l'Ange - car qui donc, sinon un ange, aurait pu apporter ce message?
A quelques temps de là, un nouveau souffle de vent se fit entendre et la même voix lui dit: « Amata, le jour approche. Cette enfant, tu la nommeras Rita, en l'honneur de sainte Margherita. Ce petit nom, par elle deviendra un grand nom !» Le mot margarita, en latin, veut dire perle. Nous verrons que cette enfant fut bien en effet une perle pour l'Eglise.
C'est ainsi qu'au mois de mai 1381 est née au foyer des Lotti la petite Margherita. Tous les voisins sont venus complimenter les heureux parents et en même temps ils ont été surpris du prénom qui lui a été donné, car ce n'est la tradition dans aucune des deux familles. Le curé de Cascia lui-même doit se faire prier pour la baptiser sous un surnom, ce qui non plus n'est pas l'usage.
Rita pouvait avoir à peine un an. Ses parents étaient partis travailler aux champs et, comme il faisait beau, ils l'avaient emmenée avec eux, couchée à l'ombre dans une corbeille d'osier. Un paysan, qui venait de se blesser avec sa faucille, se hâte de rentrer chez lui pour se soigner. Passant devant la petite fille, il est tout surpris de voir un essaim d'abeilles voleter au-dessus d'elle; les insectes entrent même dans sa bouche, lui posant du miel, sans lui faire le moindre mal. La petite Rita se contente de sourire. Cependant il approche sa main blessée pour chasser les abeilles et, comme il la retire, il constate qu'elle est parfaitement guérie. Plus la peine donc de rentrer chez lui. Alors il s'empresse de raconter son aventure aux parents, qui travaillent à proximité. Les parents, et avec eux, tout le village, se demandent: « Que sera donc cette enfant?»
La petite Rita grandit dans ce foyer si profondément chrétien où l'on est reconnaissant à Dieu pour la grande faveur si longtemps attendue. Elle reçoit tous les principes et les exemples que l'on était en droit d'attendre dans une telle famille. Dès qu'elle est en âge de comprendre, ses parents lui apprennent ses prières et suscitent en elle l'amour de Dieu et de la Vierge Marie. Très tôt Rita s'impose elle-même de petites mortifications et refuse toute coquetterie. Spontanément elle fait tout ce qu'elle peut pour aider ses vieux parents. Vers l'âge de douze à quatorze ans, elle commence à penser à la vie religieuse, pour pouvoir se consacrer à la contemplation de la Passion du Sauveur, mais ses parents en avaient décidé autrement. Ils avaient arrangé son mariage avec un jeune homme riche et noble du pays, mais de caractère et de mœurs féroces, Paolo Mancini. Bien qu'elle les eût suppliés de la laisser entrer au couvent, elle dut l'épouser en 1399. Le tempérament autoritaire et brutal de Paolo ne fait que se confirmer après son mariage. Après quelques semaines de lune de miel, le naturel reprend le dessus et la pauvre Rita souffre en silence, sans jamais se départir de sa douceur et de sa patience. Elle est si douce que ses voisines, qui se rendent bien compte de la situation, la surnomment la femme sans rancune. Rita offre ses souffrances pour la conversion de son mari; elle y ajoute des mortifications de toutes sortes, notamment des jeûnes fréquents.
Paolo désire ardemment avoir un héritier pour perpétuer sa lignée. Bientôt Rita attend cet heureux événement et le ménage sera comblé, pour un temps du moins, car elle va donner le jour à des jumeaux; Giacomo-Antonio et Paolo-Maria. Paolo, qui a enfin reconnu les qualités exceptionnelles de son épouse, a fini par s'adoucir à son contact, et le ménage a vécu des années de bonheur véritable. Mais ce bonheur n'allait pas durer. Dans l'atmosphère de guerre civile de l'époque, ses anciennes querelles le rattrapèrent et il fut tué en 1416. Une soir d'hiver, alors que la tempête gronde au dehors, un voisin vient prévenir Rita que Paolo est tombé dans une embuscade. Quand elle arrive à son chevet, il a rendu le dernier soupir, mais le voisin témoin de ses derniers moments l'assure que ses dernières paroles ont été un mot de pardon pour ses agresseurs et une prière adressée à Dieu. Rita se console à la pensée que son Paolo est mort en chrétien, le meilleur gage de leurs retrouvailles en Paradis. On rapporte même qu'une révélation du Ciel lui avait fait savoir que son mari était sauvé. Ils avaient vécu dix-huit années ensemble. Les jumeaux, eux, n'ont pas pardonné aussi facilement que leur mère. Ils n'ont à la bouche que le mot de vengeance, sentiment bien humain peut-être, mais si peu chrétien. Rita a beau essayer de leur répéter que celui qui ne pardonne pas ne pourra pas être lui-même pardonné et qu'il compromet gravement son salut éternel, ils ne veulent pas comprendre. Rita redouble de prières et de pénitences pour leur conversion. Comme ils s'obstinaient dans leurs sentiments de vengeance, Rita demanda au Seigneur qu'ils meurent en pardonnant plutôt que de vivre sans pardonner. Quelques mois après la mort de Paolo, les jumeaux sont pris de frissons au retour des champs; aucun remède ne se révèle efficace et la maladie empire rapidement. Rita leur fait administrer les derniers sacrements et, après avoir enfin pardonné au meurtrier de leur père et après avoir imploré le pardon de leur mère, ils s'éteignent l'un et l'autre à quelques jours d'intervalle. Rita avait déjà perdu ses parents depuis plusieurs années et maintenant, en l'espace de quelques mois, elle perd son mari et ses deux enfants.
De plus la famille de son mari et celle de son assassin ne s'étaient pas réconciliées. Rita devait réconcilier sa famille et les meurtriers de son mari. Elle poursuivit ce but, ce qui s'avéra difficile. Enfin les deux clans s'accordèrent mutuellement le pardon devant l'évêque de Cascia (elle avait alors 36 ans) .
Par la suite elle demanda l'habit aux religieuses de Saint‐ Augustin qui refusèrent de l'admettre, invoquant leur règle, qui ne leur permettait de recevoir que des vierges. Elle continue à prier et voilà que l'impossible se produit. Un soir d'hiver, elle s'entend appeler du dehors par son nom. Ouvrant la porte, elle voit un inconnu, vêtu d'une peau de bête, en tout semblable au saint Jean-Baptiste de la statue de l'église. Le personnage lui fait signe de le suivre; Rita prend sa cape et le suit jusqu'au rocher qui domine le hameau de Roccaporena. Là, deux autres saints se joignent à eux: saint Augustin et saint Nicolas de Tolentino. Tout à coup, sans savoir comment, notre héroïne se trouve tout simplement à l'intérieur de la chapelle du monastère !
Voyant le prodige, l'abbesse s'enquiert auprès de la sœur tourière pour savoir si toutes les portes ont bien été barricadées la veille au soir. Sur sa réponse affirmative, l'abbesse demande des explications à celle qui s'est permis une telle effraction et Rita lui répond simplement: «Le Seigneur le voulait ainsi, ma Mère !» - «Qui donc s'est fait votre complice pour vous faire entrer ?» Rita lui raconte alors exactement comment les choses se sont passées et qui l'a «aidée». Après en avoir délibéré au chapitre avec les autres sœurs, l'abbesse accepte enfin de prendre Rita comme novice afin, dit-elle, « de ne pas aller contre la volonté de Dieu ».
Elle sera une postulante exemplaire, puis une novice modèle. Détachée désormais de toute affection terrestre, elle pourra prononcer sans difficulté les trois vœux monastiques. L'abbesse et la maîtresse des novices ne lui épargneront rien, aucune brimade, aucune humiliation, mais elles ne viendront jamais à bout de sa patience et de sa douceur. Pour l'éprouver sa supérieure lui demande d'arroser tous les jours, matin et soir, un bout de bois desséché planté dans le sol. Cela peut paraître absurde, mais sœur Rita, sans se poser de questions, obéit... La plus surprise a été la supérieure car, au bout d'un certain temps, le bout de bois bourgeonne, fleurit puis donne de magnifiques grappes de raisin !
Ayant donné suffisamment de preuves de son obéissance, de son humilité et de sa piété, sœur Rita est admise à faire profession. Elle s'engage à vivre selon la règle de saint Augustin. Avec ses sœurs, la nouvelle professe va pouvoir sortir pour secourir les pauvres et les malades; elle a pour cela un véritable don. Là, après avoir distribué tout son patrimoine aux pauvres, elle menait la vie la plus austère, mortifiant son corps par les jeûnes et par la discipline et retrempant son âme dans l'Oraison. Elle fut au service des plus pauvres de Cascia, qui bénéficièrent de la qualité de sa charité. Un jour, elle priait avec ferveur devant un crucifix quand une épine de la couronne, volant sur son front, lui fit une blessure incurable qu'elle garda jusqu'à sa mort. Outre la douleur atroce qu'elle en ressentit, il en sortait continuellement un pus d'une odeur fétide et même des vers; ce qui l'obligeait pour ne pas incommoder ses compagnes à se retirer dans un lieu solitaire où elle conversait avec Dieu. C'est là certainement l'origine de l'invocation contre la petite vérole. Jusqu'à la fin de sa vie, elle fit éclater autour d'elle des miracles extraordinaires. Quelques années passent et le pape décrète que l'année 1450 sera une année jubilaire afin de remercier Dieu d'avoir libéré le pays de toutes les guerres. Une délégation du monastère doit prendre part aux cérémonies qui se dérouleront à Rome. Sœur Rita émet le désir d'en faire partie. L'abbesse lui répond qu'elle l'y enverrait volontiers, mais que ce n'est pas possible avec sa blessure suppurante et malodorante. Notre sœur est sûre d'être guérie en temps voulu, et en effet, quelques jours avant la date prévue pour le départ, le front de sœur Rita ne porte plus la moindre trace du stigmate; toutefois les douleurs n'avaient pas disparu. L'abbesse l'a placée à la tête de la délégation. Comme en chemin les sœurs se demandaient si elles auraient assez d'argent pour aller jusqu'au bout, sœur Rita vit dans cette inquiétude un manque de confiance en la Providence et, devant ses sœurs horrifiées, elle jeta toutes les pièces de monnaie dans le torrent; mais on ne manqua de rien, pas plus au retour qu'à l'aller. À 69 ans, elle parcourt donc avec quelques sœurs les 180 kilomètres qui les séparaient du centre de la chrétienté.
De retour à Cascia, conformément à la prière de sœur Rita, le stigmate de l'épine réapparut sur son front et l'odeur avec. Notre sœur reprit donc sa vie de recluse, méditant sans cesse la Passion du Sauveur dans un jeûne quasi total: elle ne recevait pour toute nourriture que l'Eucharistie.
En 1457, sœur Rita est épuisée par une vie de souffrances et de pénitences; sa fin prochaine ne fait plus de doute pour personne. La sœur qui lui a été affectée comme infirmière hésite à entrer dans sa cellule, tant l'odeur dégagée par la plaie est repoussante. Une cousine vient cependant lui faire visite et Rita lui fait une demande stupéfiante: elle voudrait que sa cousine lui apporte une rose qui, dit-elle, se trouve sur le rosier de son ancien jardin. Comme on est au cœur de l'hiver et que la terre est recouverte de neige, on croit qu'elle délire. Néanmoins, la cousine, par curiosité, va voir et, contre toute attente, trouve une rose splendide et délicieusement parfumée. Elle la cueille et l'apporte à Rita. Une bouture de ce rosier a été plantée dans le jardin du monastère et, depuis six siècles, l'arbuste vit toujours.
La cousine revient voir Rita qui, cette fois, lui demande des figues de son ancien figuier. La cousine va voir; tous les arbres sont dépouillés: ni feuilles, ni fruits... sauf sur le figuier en question sur lequel se trouvent deux fruits magnifiques qu'elle rapporte à la malade.
Les forces de sœur Rita continuent à décliner. Un jour elle reçoit la visite de Notre-Seigneur accompagné de sa très sainte Mère; comme elle Lui demande: «Quand donc, Jésus, pourrai-je vous posséder pour toujours?» - «Dans trois jours, répond le Seigneur, tu seras avec Moi, au Ciel.» Sœur Rita demande à recevoir les derniers sacrements. Au jour annoncé par Jésus, elle demande à l'abbesse sa bénédiction et, dès qu'elle l'a reçue, elle expire doucement. C'était le 22 mai,1457. Son corps devint merveilleusement beau et l'horrible plaie de son front parut transformée en pierre précieuse.
Aussitôt notre sainte partie pour le Ciel, la cloche du monastère s'est mise à sonner d'elle-même; quant à sa cellule, dont personne ne voulait approcher à cause de l'odeur nauséabonde de sa plaie, elle était remplie de lumière et délicieusement parfumée. On peut vraiment dire qu'elle était morte en odeur de sainteté. Une des sœurs du monastère avait un bras paralysé; elle voulut embrasser sœur Rita et, en se relevant, elle constata que son bras avait été instantanément guéri. Le corps de sœur Rita, depuis plus de cinq cents ans, est toujours parfaitement conservé; il est placé dans une châsse exposée dans la basilique de Cascia. Béatifiée par Urbain VIII en 1628, sainte Rita a été canonisée le 24 mai 1900 par Léon XIII, qui a fixé sa fête au 22 mai, jour anniversaire de sa mort.
En Espagne on l'a surnommée : Abogada de imposibles. Avocate contre les choses impossibles. Les Bollandistes en citent un grand nombre.