durdur bis
20510
23:54
on veut saisir tous vos biens
Roy-XXIII
@AveMaria44 « Je ne sais d'où sort cette histoire que Jésus n'était pas juif ?» + «« Le mot «juif» est l’héritier d’un terme du vieux français dont les formes sont giu, juiu ou juieu et que l’on retrouve dans l’anglais jew.»
Bonsoir. D'ici et oui justement → Jésus n’est pas juif. La vérité sur leTalmud et l’imposture du judaïsme.Plus
@AveMaria44 « Je ne sais d'où sort cette histoire que Jésus n'était pas juif ?» + «« Le mot «juif» est l’héritier d’un terme du vieux français dont les formes sont giu, juiu ou juieu et que l’on retrouve dans l’anglais jew.»

Bonsoir. D'ici et oui justement → Jésus n’est pas juif. La vérité sur leTalmud et l’imposture du judaïsme.
AveMaria44
Mais alors ils ont raison d'attendre leur Messie ? Toute la Tradition, Saint Jean Chrysostome compris, la liturgie, les traductions de la Bible, etc...emploient ce terme. Donc Pilate sur le titulum a écrit Jésus roi des judéens ???
AveMaria44
Je vais étudier un peu cette question et lire ce que vous proposez.
Roy-XXIII
Un extrait @AveMaria44 :
Jésus-Christ était-Il « Juif » ou « Judéen » ?
Mon cher Docteur Goldstein, vous êtes un théologien de
prestige et un historien de marque, vous auriez donc dû
partager l’avis des plus grands spécialistes sur la prétendue
« judaïcité » de Jésus-Christ. Les plus grands spécialistes
s’accordent aujourd’hui pour dire que le raisonnement ou
l’insinuation suivant laquelle …
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Un extrait @AveMaria44 :
Jésus-Christ était-Il « Juif » ou « Judéen » ?
Mon cher Docteur Goldstein, vous êtes un théologien de
prestige et un historien de marque, vous auriez donc dû
partager l’avis des plus grands spécialistes sur la prétendue
« judaïcité » de Jésus-Christ. Les plus grands spécialistes
s’accordent aujourd’hui pour dire que le raisonnement ou
l’insinuation suivant laquelle « Jésus était juif », ne repose sur
aucune base factuelle. Des faits historiques incontestables,
ainsi qu’une profusion d’autres preuves, établissent par delà
tous les doutes possibles l’absurdité de cette phrase que l’on
entend partout aujourd’hui : « Jésus était juif ».
Sans redouter la moindre contradiction qui s’appuyât sur des
faits historiques, les spécialistes les plus qualifiés s’accordent
sur ce point précis que Jésus-Christ n’était pas un « Juif ». Ils
pourront vous confirmer texte original à l’appui, que pendant
sa vie Jésus-Christ était désigné comme un « Judéen » par ses
contemporains, et non comme un « Juif » ; ils vous diront
également que Jésus-Christ Se désignait Lui-même comme un
« Judéen », et non comme un « Juif ». Pendant son passage
ici sur Terre, Jésus fut désigné par les historiens de l’antiquité
comme un « Judéen », et non comme un « Juif ». Tous les
théologiens de l’antiquité, dont la maîtrise de la question
pourrait difficilement être mise en doute, désignent Jésus-
Christ pendant Sa vie, ici, sur Terre, comme un « Judéen », et
non comme un « Juif ».
Maintenant mon cher Docteur Goldstein, ainsi que vous le
savez, le mot latin rex ne signifiait pas « roi » initialement,
mais « chef d’une tribu », leader en anglais ; et aux temps de
Jésus-Christ, ce mot n’avait pas d’autre sens pour les Judéens
qui connaissaient la langue latine. Le mot latin rex, vient du
verbe latin rego, regere et signifie « diriger, conduire, mener,
être à la tête de… ». Évidemment, le latin était la langue
officielle dans toutes les provinces de l’Empire Romain, et
c’est pourquoi l’inscription sur la croix fut rédigée également
en latin.
Or, après leur invasion des Îles Britanniques, les Anglo-Saxons
remplacèrent le mot latin rex, par le mot king. Mais le
remplacement du mot rex par le mot king à cette époque
postérieure, ne modifie pas rétroactivement le sens que les
Romains donnaient au mot rex à l’époque de Jésus-Christ. Le
latin rex signifiait simplement pour eux « chef souverain »,
un leader. Le mot anglo-saxon king, avait d’ailleurs une
graphie différente de celle d’aujourd’hui, lorsqu’il a remplacé
le mot latin rex, mais toutefois son sens était encore à peu
près équivalent à celui du latin.
Pour Ponce Pilate, il était bien évident que Jésus-Christ était
la dernière personne que les Judéens auraient acceptée
comme « chef de tribu ». Malgré cela, Ponce Pilate n’a pas
hésité à ordonner cette inscription : Iesus Nazarenus rex
Iudaeorum, et je répète que même par le plus sauvage
étirement de l’imagination, on ne peut soutenir que ces mots
de Pilate furent autre chose qu’un misérable sarcasme. Par
cette référence à Jésus-Christ comme « chef des Judéens »,
ceux-ci auraient ourdi la crucifixion de leur chef souverain.
À l’époque de Jésus-Christ, les Romains désignaient le
territoire actuel de la Palestine sous le nom deIudaea. Cette
province était administrée par Ponce Pilate comme une
partie intégrante de l’Empire romain. La traduction française
de Iudaea est : « la Judée ». Le seul adjectif français que l’on
puisse construire sur ce nom latin de Iudaea est « Judéen »,
et non pas « Juif ».Ainsi, la population qui vivait à
l’emplacement de la zone géographique connue actuellement
sous le nom de Palestine, était désignée en latin, à l’époque
de Jésus-Christ, par le mot Iudaeus : « les Judéens ». À
strictement parler, ce mot ne désignait rien d’autre que les
habitants vivant à l’intérieur des frontières de la Judée à cette
époque. Or qui pourrait nier que Jésus-Christ ne fut, Lui aussi,
un habitant de la Judée de cette époque ?
Or vous savez très bien, mon cher Docteur Goldstein, que le
génitif pluriel du latin Iudaeus est : Iudaeorum. Et que la
traduction française littérale du génitif pluriel Iudaeorum,
devrait être : « des Judéens », et non pas : « des Juifs ». Il est
complètement impossible de donner une autre traduction
littérale au latin Iudaeorum. C’est pourquoi comme je vous le
disais, tous les théologiens et les historiens, qui maîtrisent
bien ce problème, savent qu’il faut traduire Iesus Nazarenus
rex Iudaeorum par « Jésus le Nazarénien chef souverain des
Judéens ». Vous devez tomber d’accord sur cela.
Mon cher Docteur Goldstein, ouvrez bien vos oreilles, car
nous arrivons maintenant au coeur du problème : il n’existe
aucun fondement historique qui nous permette de dire que le
mot grec ioudaiwj, le mot latin Iudaeus, ou le mot français
« Judéens », aient jamais possédé la moindre connotation
religieuse ! Dans leurs langues respectives, ces mots n’ont
toujours revêtu qu’une simple connotation géographique.
Ces mots étaient utilisés pour identifier les habitants qui
étaient nés dans le territoire de la Judée. Et à l’époque de
Jésus-Christ, il n’existait aucun culte religieux en Judée ou
ailleurs dont le nom ait la même racine que le mot « Judée »,
comme c’est par contre le cas pour le culte religieux
dénommé « judaïsme ». Aucun culte, ni aucune secte ne
portait le nom de « judaïsme ».
Personne ne pourra contredire le fait que le mot Jew (Juif)
n’existait pas dans la langue anglaise avant l’année 1775.
La première acception écrite du mot Jew en langue anglaise,
nous a été laissée au XVIIIe siècle par Sheridan dans sa pièce
de théâtre : Les Rivaux. Dans l’Acte 2, scène 1 de cette pièce,
nous lisons : « Elle aura la peau d’une momie, et la barbe d’un
Juif ». Avant cette utilisation du mot Jew faite par Sheridan,
ce mot n’existait pas dans notre langue. Ainsi, Shakespeare
ne l’employa dans aucune de ses pièces, comme vous pourrez
le vérifier vous-même. Certes, dans le Marchand de
Venise, acte 5 scène 3, il est bien question d’un « Juif ». Mais
pour ce passage précis, l’édition originale nous donne : « Et
pourquoi ? Je suis un Iewe, et un Iewe n’a-t-il pas d’yeux ? ».
Dans la Vulgate, Jésus est désigné comme « l’un des
Judéens », grâce au génitif pluriel Iudaeorum.
Jésus est désigné pour la première fois par le mot Jew au
XVIIIe siècle, dans l’édition révisée de la première traduction
anglaise du Nouveau Testament qui remontait au XIVe siècle.
L’étymologie du mot Jew dans la langue anglaise, ne laisse
aucun doute sur le fait que le mot Jew du XVIIIe siècle
provient directement du mot Iudaean de la Vulgate.
AveMaria44
"il n’existe aucun fondement historique qui nous permette de dire que le mot grec ioudaiwj, le mot latin Iudaeus, ou le mot français« Judéens », aient jamais possédé la moindre connotation religieuse !"
"L’étymologie du mot Jew dans la langue anglaise, ne laisse aucun doute sur le fait que le mot Jew du XVIIIe siècle provient directement du mot Iudaean de la Vulgate."
Donc il y a négation du …
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"il n’existe aucun fondement historique qui nous permette de dire que le mot grec ioudaiwj, le mot latin Iudaeus, ou le mot français« Judéens », aient jamais possédé la moindre connotation religieuse !"

"L’étymologie du mot Jew dans la langue anglaise, ne laisse aucun doute sur le fait que le mot Jew du XVIIIe siècle provient directement du mot Iudaean de la Vulgate."

Donc il y a négation du principe de contradiction, ces affirmations sont plus que fumeuses. A suivre.....
Roy-XXIII
@AveMaria44 « Donc Pilate sur le titulum a écrit Jésus roi des judéens ??? »
(après leur invasion des Îles Britanniques, les Anglo-Saxons remplacèrent le mot latin rex, par le mot king. Mais le remplacement du mot rex par le mot king à cette époque postérieure, ne modifie pas rétroactivement le sens que les Romains donnaient au mot rex à l’époque de Jésus-Christ.) ("il faut traduire Iesus …
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@AveMaria44 « Donc Pilate sur le titulum a écrit Jésus roi des judéens ??? »

(après leur invasion des Îles Britanniques, les Anglo-Saxons remplacèrent le mot latin rex, par le mot king. Mais le remplacement du mot rex par le mot king à cette époque postérieure, ne modifie pas rétroactivement le sens que les Romains donnaient au mot rex à l’époque de Jésus-Christ.) ("il faut traduire Iesus Nazarenus rex Iudaeorum par « Jésus le Nazarénien chef souverain des Judéens ».)
Roy-XXIII
@AveMaria44 Photo prise en Espagne en 2019 ! Franchement j'ai du mal à trouver en France une "Rue Jésus le Nazaréen" (Petit clin d'oeil historique, observez attentivement l'emblème de la commune en haut à droite 😊 ) et imaginez un instant la même chose chez nous ...
AveMaria44
Et les judéens pratiquaient la religion judéenne, comme les pharisiens ?
Roy-XXIII
Le "Judaïsme" des Hébreux (Religion Hébraïque ?)? Les habitants de Judée ou Judéens étaient t'ils Hébreux ?
AveMaria44
Jésus était Galiléen et non judéen. A l'origine il y a parfaite correspondance entre la race et la religion, d'où l'importance des généalogies pour prouver que l'on fait partie du peuple élu. Mais une fois le Messie, le Verbe incarné, Jésus-Christ de Nazareth, le Galiléen, le Lion de la tribu de Juda, celui par qui est venu le salut, est venu, il n'y a plus de raison d'être de ce séparatisme …Plus
Jésus était Galiléen et non judéen. A l'origine il y a parfaite correspondance entre la race et la religion, d'où l'importance des généalogies pour prouver que l'on fait partie du peuple élu. Mais une fois le Messie, le Verbe incarné, Jésus-Christ de Nazareth, le Galiléen, le Lion de la tribu de Juda, celui par qui est venu le salut, est venu, il n'y a plus de raison d'être de ce séparatisme : Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus. Vous tous, en effet, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus ni homme ni femme: car vous n'êtes tous qu'une personne dans le Christ Jésus. Et si vous êtes au Christ, vous êtes donc " descendance " d'Abraham, héritiers selon la promesse. Ga 3, 27-29
Spina Christi 2
Je note, cher AveMaria44 que les argumentaires que vous portez ici, sans guillemets, ne sont pas vôtres, mais un C/C de la Revue "Pallas".
Je reprends ma réflexion plus bas : Il est à remarquer que souvent -c'était en tout cas le cas pour les premiers à clamer cela-, les gens qui insistent, lourdement, sur les origines "juives" de Jésus sont animés de cette mauvaise intention de le rabaisser …
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Je note, cher AveMaria44 que les argumentaires que vous portez ici, sans guillemets, ne sont pas vôtres, mais un C/C de la Revue "Pallas".

Je reprends ma réflexion plus bas : Il est à remarquer que souvent -c'était en tout cas le cas pour les premiers à clamer cela-, les gens qui insistent, lourdement, sur les origines "juives" de Jésus sont animés de cette mauvaise intention de le rabaisser au seul rang d'humain.

Ok, ceci étant reprécisé, voyons ce qu'est cette Revue "Pallas" :


"Revue interuniversitaire, internationale et quadrimestrielle, Pallas publie en français mais aussi en anglais, en espagnol, italien et allemand, des articles d'enseignants, jeunes chercheurs et doctorants. Les sujets abordés, réunis dans des dossiers thématiques traitent des sciences de l’Antiquité au sens large et intéressent tous les domaines des civilisations grecque et romaine : littérature, linguistique, métrique, histoire, archéologie, iconographie."

Des articles émanant d'esprits dont on peut légitimement supposer qu'ils ne sont guère enclin à épouser les vues de l'Eglise et de ses théologiens.
C'est un peu comme si on se référait au physicien et athée Stephen Hawking pour démontrer l’inexistence de Dieu !
AveMaria44
Oui, tout à fait pour faire vite j'ai copié-collé cette remarque de la revue Pallas. Il n'y a aucune mauvaise intention à dire que Jésus est juif, toute la Tradition le fait, c'est parfaitement catholique. Les vrais juifs sont les catholiques qui croient en Jésus, ceux qui le sont selon l'esprit et non selon la chair, tous les Père le l’Église tiennent ce langage.
AveMaria44
"Simon Mimouni sur la différence entre « juif » et « judéen »
« Le mot «juif» est l’héritier d’un terme du vieux français dont les formes sont giu, juiu ou juieu et que l’on retrouve dans l’anglais jew. Par ce relais, il vient du latin judaeus, translittération du grec ioudaïos. A son tour, le grec ioudaïos est la translittération de l’hébreu yehûdi (pluriel yehûdim) ou de l’araméen …Plus
"Simon Mimouni sur la différence entre « juif » et « judéen »
« Le mot «juif» est l’héritier d’un terme du vieux français dont les formes sont giu, juiu ou juieu et que l’on retrouve dans l’anglais jew. Par ce relais, il vient du latin judaeus, translittération du grec ioudaïos. A son tour, le grec ioudaïos est la translittération de l’hébreu yehûdi (pluriel yehûdim) ou de l’araméen yehûdaï (pluriel yehûdaïn). Adjectif puis substantif, ce mot a pour fondement l’hébreu Yehûdah qui est devenu en araméen Yehûd, en grec Iouda ou ioudaïa et en latin Judaea, d’où le français Judée : le nom de l’ancien royaume de Juda, le « Royaume du Sud » de l’époque de David et de Salomon.
Durant la période du Premier temple, on désigne par le terme «Judéen » les habitants du royaume de Juda, de 940 à 587 avant notre ère (pour la première fois en 2 R 16, 6) – le terme « Israélite » étant réservé aux habitants du royaume d’Israël. Cependant, lors de la disparition du royaume d’Israël, en 722 avant notre ère, le terme «Judéen » en vient à désigner aussi les ressortissants de ce dernier, prenant alors non seulement une dimension politique mais aussi une dimension religieuse.
Durant la période du Second temple, le terme «Judéen » est largement employé tant par les Judéens que par les Grecs et les Romains, aussi bien en Palestine qu’en Diaspora, y compris dans les inscriptions. Observons que sous les Hasmonéens le mot «Judéen » est la désignation officielle des ressortissants de la Judée, notamment utilisée de manière bilatérale dans les relations ou échanges politiques (1 M 8, 21-32 ; 12, 1-23 ; 15, 16-24).
Le terme «Judéen » présente l’avantage de ne pas être anachronique et de rendre plus fidèlement les réalités antiques. Car il veut simplement signifier que l’idée d’une identité liée à l’origine géographique (personne originaire de Judée et obéissant aux lois en vigueur dans ce territoire) a précédé celle d’un statut essentiellement religieux (personne relevant des croyances et pratiques judéennes), ce dernier n’ayant été perçu comme tel que bien plus tard à une date encore en discussion parmi les critiques. Shaye J.D. Cohen a ainsi proposé l’usage de ce terme mais en le limitant aux 2e-1er siècles avant notre ère. Steve Mason a estimé également que ce même terme est plus adéquat car dans l’Antiquité, au moins jusqu’aux 4e-5e siècles (de notre ère), les Judéens sont compris comme un groupe ethnique comparable à d’autres groupes ethniques avec leur dieu, leur loi et leur temple, et non pas comme les fidèles d’une « religion ». Entre les deux hypothèses, il convient de pencher pour la seconde d’autant que le peuple en question s’est pensé plutôt comme un peuple « biologique » et non comme un peuple « religieux», au moins jusqu’à l’émergence du mahométisme aux 7e--8e siècles et peut-être bien après- notamment avec l’apparition du protestantisme au 16e siècle et de la modernité aux 17e-18e siècles – Baruch / Benoît Spinoza, philosophe, apparaît comme le pur produit d’une « judéité biologique», non d’une «judéité religieuse ».
Pour l’Antiquité, on va donc utiliser dans cet ouvrage le terme «Judéen » et non le terme «juif», du moins tant que le peuple judéen est mis en relation avec la terre judéenne. Il n’y a pas équivalence entre ces deux termes : le second se substitue au premier à une époque qui n’est sans doute pas antérieure au 2e siècle de notre ère, voire plutôt le courant du 4e siècle avec la mise en place du christianisme comme « religion » officielle dans l’empire romain. Par conséquent, on n’utilise que fort rarement le terme «juif» mais plutôt le mot «Judéen » qui paraît bien plus approprié pour l’époque considérée, comme le montre le nouveau consensus qui se forme progressivement parmi les chercheurs, davantage en Amérique anglo-saxonne qu’en Europe francophone ou autre. Il est évident cependant que le terme « juif » va demeurer encore longtemps dans le langage courant, car on sait que l’usage n’a cure des nuances- sur ce point comme sur tant d’autres : il devrait pourtant en être autrement pour les chercheurs. » (1)
Commentaire
Dans ce texte, Simon Mimouni attire l’attention sur une différence essentielle. Nous ne pouvons pas confondre le judaïsme au temps de Jésus et le judaïsme actuel. Aujourd’hui, le judaïsme est avant tout une religion, même si l’aspect ethnique n’est pas absent.
Ceux qui sont juifs sont ceux qui sont issus du judaïsme rabbinique, ou d’un groupe dissident comme le karaïsme. Les juifs ne sont donc pas un peuple en tant que tel, mais bien une religion constituée de différents peuples. Il suffit de mettre côté à côté un ashkénaze, un séfarade et un falasha pour s’en rendre compte.
Au contraire, à l’époque de Jésus, les Judéens étaient avant tout un peuple lié à une terre, la Judée. Dans l’Ancien Testament, le peuple élu était un peuple terrestre, le peuple hébreu. Celui-ci était composé de treize tribus, toujours comptées comme douze. Suite à des exils successifs, plusieurs d’entre elles avaient fini par disparaître, mais il en restait encore des restes à l’époque de Jésus. Ainsi, l’apôtre Paul pouvait par exemple affirmer qu’il venait de la tribu de Benjamin. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et la distinction tribale n’a plus aucun sens dans le judaïsme actuel, alors qu’elle était pourtant fondamentale dans la législation mosaïque.
Le peuple judéen
Le peuple Judéen était donc avant tout un peuple au sens ethnique du terme. Ce peuple était réuni autour du culte sacrificiel institué par Moïse, d’abord avec le tabernacle dans le désert, puis le Temple depuis l’époque de Salomon. Toutefois, il n’y avait aucune uniformité, puisqu’il existait des courants religieux divers : sadducéens, pharisiens, esséniens, etc.
Après la destruction du Temple en 70 et l’échec de plusieurs révoltes, ces courants ont progressivement disparu et il ne resta plus que le courant pharisien et celui des disciples de Jésus. C’est de ces deux courants que naquirent deux religions : le judaïsme rabbinique, qui se constitua durant les premiers siècles de l’ère chrétienne, et le christianisme.
Le judaïsme rabbinique
Ainsi, le judaïsme rabbinique ne correspond pas au judaïsme du temps de Jésus. Il est seulement l’héritier principal d’un de ses courants religieux, celui des pharisiens. Le christianisme n’est donc pas le « petit frère » du judaïsme », car le judaïsme rabbinique n’est pas plus ancien que le christianisme. Il s’est construit parallèlement à celui-ci et de manière progressive.
Ces deux religions sont donc bien issues d’un même peuple, le peuple judéen, mais ce peuple a définitivement disparu. Les juifs sont, comme les chrétiens et les musulmans, les héritiers des Judéens, mais on ne peut pas simplement poser une équivalence entre « les juifs » d’aujourd’hui et « les Judéens » du temps de Jésus.
Conséquences
Ce constat historique a des conséquences importantes dans plusieurs domaines et permet notamment d’éviter deux grands problèmes :
Premièrement, les juifs n’ont aucune responsabilité particulière dans la crucifixion de Jésus. On ne peut donc pas les accusés d’un « déicide », qui serait un crime propre à leur peuple, dont les autres humains seraient innocents.
Mais deuxièmement, on ne peut pas non plus leur attribuer les prophéties de l’Ancien Testament qui concernaient le peuple hébreu. En ce sens, il n’y a ni retour à une Terre, ni reconstruction d’un Temple ou quoique ce soit d’autre. C’est pour cette raison que je n’adhère pas au sionisme chrétien.
Cela ne veut pas dire que je sois contre l’Etat d’Israël, mais je considère que c’est un problème politique, qui doit donc trouver une solution politique et qu’il n’y a pas à invoquer dans ce contexte des textes bibliques, cette attitude reposant sur une confusion entre le peuple hébreu de l’Ancienne Alliance et les juifs d’aujourd’hui.
Note
(1) Mimouni, 2012, p.22-23.
Bibliographie
Mimouni, S. (2012). Le Judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère. Des prêtres aux rabbins. Paris : Presses Universitaires de France."
Spina Christi 2
"le second se substitue au premier à une époque qui n’est sans doute pas antérieure au 2e siècle de notre ère, voire plutôt le courant du 4e siècle avec la mise en place du christianisme comme « religion » officielle dans l’empire romain."
Merci de ces éclaircissements !Plus
"le second se substitue au premier à une époque qui n’est sans doute pas antérieure au 2e siècle de notre ère, voire plutôt le courant du 4e siècle avec la mise en place du christianisme comme « religion » officielle dans l’empire romain."

Merci de ces éclaircissements !
AveMaria44
Je ne sais d'où sort cette histoire que Jésus n'était pas juif ? Descendant de David....les juifs sont mentionnés comme tels dans la Sainte Écriture, de même les pharisiens.......Et par ailleurs il dénonce avec raison le complot et les buts des juifs talmudistes....
Les vrais juifs sont ceux qui croient en Jésus-Christ le seule Messie, le Verbe incarné.
Il a tout à fait raison par contre sur …Plus
Je ne sais d'où sort cette histoire que Jésus n'était pas juif ? Descendant de David....les juifs sont mentionnés comme tels dans la Sainte Écriture, de même les pharisiens.......Et par ailleurs il dénonce avec raison le complot et les buts des juifs talmudistes....
Les vrais juifs sont ceux qui croient en Jésus-Christ le seule Messie, le Verbe incarné.
Il a tout à fait raison par contre sur les manifs avec masques et sur la peine de mort méritée par le gouvernement actuel.
11 septembre, Bataclan......
Spina Christi 2
Descendant de David par Marie, Judéenne, et Fils de Dieu par l'Esprit-Saint.
Le Seigneur se qualifiait lui-même de "Fils de l'Homme" (et non "fils de David", expression qui dans les évangiles ne se trouve que dans la bouche des foules).
Plus
Descendant de David par Marie, Judéenne, et Fils de Dieu par l'Esprit-Saint.

Le Seigneur se qualifiait lui-même de "Fils de l'Homme" (et non "fils de David", expression qui dans les évangiles ne se trouve que dans la bouche des foules).
AveMaria44
.....24 les Juifs s’assemblèrent autour de lui, et lui dirent : Jusques à quand nous tiendrez-vous l’esprit en suspens ? Si vous êtes le Christ, dites-le-nous clairement.
25 Jésus leur répondit : Je vous parle, et vous ne me croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, rendent témoignage de moi :
26 mais pour vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
27 …Plus
.....24 les Juifs s’assemblèrent autour de lui, et lui dirent : Jusques à quand nous tiendrez-vous l’esprit en suspens ? Si vous êtes le Christ, dites-le-nous clairement.
25 Jésus leur répondit : Je vous parle, et vous ne me croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, rendent témoignage de moi :
26 mais pour vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent :
28 je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et nul ne les ravira d’entre mes mains.
29 Ce que mon Père m’a donné, est plus grand que toutes choses ; et personne ne peut le ravir de la main de mon Père.
30 Mon Père et moi, nous sommes une même chose.
31 Alors les Juifs prirent des pierres pour le lapider.
32 Et Jésus leur dit : J’ai fait devant vous plusieurs bonnes œuvres par la puissance de mon Père, pour laquelle est-ce que vous me lapidez ?
33 Les Juifs lui répondirent : Ce n’est pas pour aucune bonne œuvre que nous vous lapidons ; mais à cause de votre blasphème, et parce qu’étant homme, vous vous faites Dieu......
AveMaria44
Le terme « judéen » a largement remplacé le mot « juif » dans plusieurs travaux d’historiens contemporains. On étudie la pertinence des arguments avancés : ils sont fragiles. Une telle adoption dérive de travaux anglo-saxons (S. Mason, D. Boyarin) dont la validité est, elle-même, contestable. Contre de telles approches, on développe une analyse fondée sur le témoignage des textes eux-mêmes :…Plus
Le terme « judéen » a largement remplacé le mot « juif » dans plusieurs travaux d’historiens contemporains. On étudie la pertinence des arguments avancés : ils sont fragiles. Une telle adoption dérive de travaux anglo-saxons (S. Mason, D. Boyarin) dont la validité est, elle-même, contestable. Contre de telles approches, on développe une analyse fondée sur le témoignage des textes eux-mêmes : qu’ils soient écrits en hébreu en grec ou araméen, ils attestent que le mot « juif » connaît une inflexion de son sens à l’époque du Second Temple : elle rend souvent erronée la traduction par « judéen ».
Spina Christi 2
"Juif" (de la descendance de Juda par David) ou "Judéen" (de la tribu de Juda par David), il n'en demeure pas moins vrai que :
1) Jésus est descendant de David Judéen ("
une inflexion de son sens à l’époque du Second Temple"), par Marie, et Fils de Dieu par l'Esprit-Saint.
2) Le Seigneur se qualifiait lui-même de "Fils de l'Homme" (et non "fils de David", expression qui dans les évangiles ne se …
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"Juif" (de la descendance de Juda par David) ou "Judéen" (de la tribu de Juda par David), il n'en demeure pas moins vrai que :

1) Jésus est descendant de David Judéen ("
une inflexion de son sens à l’époque du Second Temple"), par Marie, et Fils de Dieu par l'Esprit-Saint.

2) Le Seigneur se qualifiait lui-même de "Fils de l'Homme" (et non "fils de David", expression qui dans les évangiles ne se trouve que dans la bouche des foules).

Il est à remarquer que souvent -c'était en tout cas le cas pour les premiers à clamer cela-, les gens qui insistent, lourdement, sur les origines "juives" de Jésus sont animés de cette mauvaise intention de le rabaisser au seul rang d'humain.

Faire de Jésus un juif, c'est faire de Jésus l'inférieur de David et de Juda quand le Seigneur est le Nouvel Adam et donc au-dessus des races.

Quant à cette expression "fils de David", voilà ce que le Seigneur y répondait :


"Comme les pharisiens étaient assemblés, Jésus les interrogea en disant : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il fils ?

Ils lui répondirent : De David.

Et Jésus leur dit : Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit : "Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ?" Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils ? Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui proposer des questions."
AveMaria44
Mais cela prouve bien qu'il est, et Dieu, et fils de David, c'est pour cela qu'ils ne veulent pas lui répondre. Si Jésus n'est pas le Messie des juifs, alors ils ont raison de l'attendre.....