Marie Bee Thevenet
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14 Février, Saint Valentin, évêque et martyr de Terni ❤ Bonne fête à tous les fiancés. La neuvaine à saint Valentin vient de s'achever. Mercredi des Cendres. Bon et saint Carême à tous 💜

14 Février, Saint Valentin, évêque et martyr de Terni ❤ Bonne fête à tous les fiancés. La neuvaine à saint Valentin vient de s'achever. Mercredi des Cendres. Bon et saint Carême à tous 💜
L'esprit dans lequel faire le Carême est celui de la charité.
La charité est d'abord l'amour pour le Bon Dieu.
L'amour de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Cet amour est vrai, concret. C'est l'amour de la Croix.
L'amour va motiver en nous cet élan généreux de la charité.
La charité est la vertu la plus haute, la plus belle.
La charité est une amitié de notre âme avec le Bon Dieu qui vient habiter en elle en se donnant lui-même.
La charité donne à notre foi cette fermeté, cette solidité.
Pour aller au Ciel, il faut être ami du Bon Dieu, pour le voir face à face.
Le Bon Dieu n'admet dans son Ciel que ses amis.
Alors quand l'espérance s'unit à la charité, elle devient plus ferme, plus forte.
Nous espérons le Ciel pour nous-mêmes.
Depuis ma conversion, j'ai le souci des âmes, le souci du salut des âmes, du salut des pauvres pécheurs. Une inquiétude habite mon cœur, qui le poussera, je l'espère, pendant ce temps de Carême, à la prière, à la pénitence pour le salut des âmes.
La charité doit ouvrir ce Carême. L'amour de Jésus - L'amour de sa Croix nous pressent.
Cela réveillera t-il en nous ce désir de nous rapprocher de Lui par une charité généreuse et donc un Carême que nous confions à la très Sainte Vierge Marie.
Marie Bee

Le Mercredi des Cendres est un jour de jeûne obligatoire pour tous les baptisés de 18 ans à 60 ans révolus. L'abstinence de viande est obligatoire le mercredi des Cendres et les vendredis conformément à l'antique tradition de l'Eglise.

En ce jour, l'Eglise entre dans le Carême. Elle marque le front des fidèles d'un signe de croix avec la cendre bénite, en signe de pénitence et d'humiliation parce que tout homme est poussière et retournera en poussière. Il s'agit de se prosterner devant la transcendance de Dieu dont la majesté infinie est offensée par les péchés personnels dont nous nous rendons coupables. En raison de notre culpabilité contactée par ces péchés, nous devons en demander pardon à Dieu et les réparer par la prière, le jeûne et l'aumône.

C'est pourquoi, chaque année, l'Eglise nous engage dans le Carême : six semaines, environ quarante jours (chiffre symbolique de l'expiation cf. Deut. 9 ; II Reg. 19 ; Jos. 5), à la suite de Jésus qui a voulu vivre quarante jours de prière et de jeûne au désert (Math. 4) et y mener le combat contre le démon, par la triple tentation (attraits de la chair, des richesses, de l'orgueil de la vie). Durant le Carême, nous sommes stimulés par la Liturgie de l'Eglise à mieux prier et à faire pénitence en renonçant aux vices, aux défauts, à tout ce qui est obstacle pour servir Dieu et L'aimer comme il se doit.

C'est ainsi que nous nous préparons à revivre la douloureuse Passion et Mort de Jésus, dans la dernière semaine de Carême - la Semaine Sainte. Nous nous associerons à la Miséricorde Incarnée, Notre-Seigneur Jésus-Christ, crucifié pour expier les péchés des hommes, satisfaire à la Justice de Dieu et nous mériter la bienheureuse vie éternelle.

Alors ayant suivi ardemment le Christ dans sa pénitence et sa passion, nous pourrons nous associer à lui dans sa glorieuse Résurrection, le jour de Pâques où nous chanterons la victoire définitive et éternelle du Christ sur le péché et sur la mort.
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Méditation 🙏 💜

Sur ces paroles de Jésus-Christ :

Quand vous jeûnez, ne soyez pas tristes, comme les hypocrites.

I. Considérez que notre divin Sauveur nous enseigne qu'il ne faut pas nous attrister dans les pratiques de la pénitence; puisque nous ne pouvons pas avoir un motif d'une plus grande joie que de nous voir réconciliés avec Dieu, et de pouvoir satisfaire à sa justice par les peines de cette vie.
Ne pensez plus que la pénitence soit un joug dont la pesanteur cause de la tristesse. Embrassez-la joyeusement, et regardez-la comme la source abondante des grâces de Dieu.

II. Considérez que le Fils de Dieu défend de faire ainsi paraître nos jeûnes, parce que notre pénitence doit être plus intérieure qu'extérieure; et que tout ce qui se produit au dehors, ne doit être qu'un effet de la douleur intérieure de l'âme. Autrement ce serait hypocrite.
D'après cela, jugez de la réalité de votre pénitence. Toutes ces pratiques extérieures de mortification ne sont rien, si votre cœur n'est saisi d'une sainte douleur de contrition.

III. Considérez qu'une des raisons pour lesquelles la pénitence doit être secrète, c'est parce qu'elle est honorable. On estime celui qui par ses austérités semble être devenu un pur esprit; on vénère celui qui par ses mortifications témoigne sa haine du péché et son amour pour Dieu. Et cela peut-être un sujet de vanité.
Cachez donc avec une sainte pudeur vos mortifications : c'est la marque du péché, c'en est le châtiment. Ne vous glorifiez jamais de ces austérités, qu'un pécheur ou même un démon pourrait pratiquer sans grâces et sans mérite.
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14 Février, Saint Valentin, évêque et martyr de Terni ❤

Marie et Joseph incarne mieux que quiconque la perfection du mariage chrétien entièrement voué au service de Dieu.
Ce n'est pas l'énergie qui manque à la jeunesse actuelle, mais la direction : Celle que peut apporter l'Église complète parfaitement l'abandon à la Providence.
En effet, il n'y a pas de droit au bonheur matrimonial qui se reçoit avec reconnaissance et piété des mains de Dieu.
Il s'agit en effet de fonder un foyer chrétien reposant sur la confiance mutuelle.
Un mariage heureux se prépare et se vit dans la chasteté qui plait à Dieu.
Ô Marie Joseph, vous incarnez la perfection des fiancés devant l’Éternel qui vous a confié son Fils,
priez pour les hommes et les femmes qui aspirent à ce mariage chrétien malgré la déconstruction des familles, des couples et des sexes par l'idéologie L G B T.
Saint Joseph, protégez la virilité et la paternité des hommes et la sainteté des foyers.
Sainte Vierge Marie, protégez la virginité et la pudeur des jeunes filles et la grâce de la maternité.
Marie Bee 🙏
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Accordez-nous, s’il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, que, célébrant la naissance au ciel du bienheureux Valentin votre Martyr, nous soyons délivrés, grâce à leur intercession, de tous les maux qui nous menacent.
Recevez, nous vous en prions, Seigneur, les dons que nous vous offrons avec dignité : et par les mérites de la prière du bienheureux Valentin votre Martyr, qu’ils viennent en aide pour notre salut.
Que ce céleste mystère nous soit, ô Seigneur, une cause de renouvellement spirituel et corporel, en sorte qu’en le célébrant, par l’intercession du bienheureux Valentin votre Martyr, nous en ressentions les effets.
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La Prière de Saint Jean Chrysostôme « Ce que Dieu a joint, ce n’est pas à l’homme de le désunir » : ❤

« Ayez la confiance. Nul ne pourra nous séparer ; ce que Dieu a joint, ce n’est pas à l’homme de le désunir. Dieu l’a dit à propos de l’union de l’homme et de la femme : tu ne peux, ô homme, briser le lien d’un seul Mariage, comment pourrais-tu diviser l’Eglise de Dieu ? C’est donc Elle que tu attaques, parce que tu ne peux atteindre Celui que tu poursuis. Le moyen de rendre ma gloire plus éclatante, d’épuiser plus sûrement encore tes forces, c’est de me combattre ; car il te sera dur de regimber contre l’aiguillon. Tu n’en émousseras pas la pointe, et tes pieds en seront ensanglantés. Les flots n’entament pas le rocher, ils retombent sur eux-mêmes, écume impuissante ».

Ainsi soit-il .
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LE SENS DE L'AMOUR ❤

Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église (Ép 5, 25).

Vous avez entendu quelle parfaite soumission il prescrit : vous avez approuvé et admiré saint Paul comme un homme supérieur et spirituel, pour avoir resserré ainsi notre solidarité. Écoutez maintenant ce qu’il exige de vous ; il recourt au même exemple.

Maris, dit-il, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église. Vous avez connu la mesure de l’obéissance ; sachez maintenant celle de la tendresse. Tu veux que la femme t’obéisse, comme l’Église au Christ ? Veille donc sur elle comme le Christ sur l’Église. Fallût-il donner ta vie pour elle, être déchiré mille fois, tout souffrir, tout endurer, ne recule devant rien. Quand tu aurais tout souffert, tu n’aurais point encore approché des sacrifices du Christ. Car avant de te dévouer pour la femme, tu t’es uni à elle : tandis que le Christ s’est immolé pour une Église qui le fuyait et le haïssait. Fais donc pour ta femme ce qu’il a fait pour celle qui le repoussait, le détestait, le méprisait, l’insultait ; sans menaces, sans injures, sans terreur, par sa seule et infinie sollicitude, il a amené l’Église à ses pieds.

De même, quand ta femme ne te témoignerait que dédain, mépris, insolence, il ne tient qu’à toi de la ramener à tes pieds à force de bonté, d’amour, de tendresse. Car il n’eut pas d’attache plus forte, surtout entre homme et femme. Par la crainte on peut lier les mains à un serviteur, encore ne tardera-t-il pas à s’échapper : mais la compagne de ta vie, la mère de tes enfants, la source de ton bonheur, ce n’est point par la crainte, par les menaces qu’il faut l’enchaîner, mais par l’amour et l’affection. Qu’est-ce qu’un foyer où la femme tremble devant son mari ? Quelle joie y a-t-il pour l’époux, quand il vit avec son épouse comme avec une esclave, et non une femme libre ? Te ferait-elle souffrir, ne le lui reproche pas : suis l’exemple du Christ.
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Patron des Fiancés, des Jeunes Gens, des Jeunes Filles à marier, des Voyageurs, des Apiculteurs de l'Aube. - Invoqué contre la Peste, l’Épilepsie et les Évanouissements.

L’Église honore aujourd’hui la mémoire de ce saint prêtre de Rome, qui souffrit le martyre vers le milieu du troisième siècle. L’injure du temps nous a privés de la plupart des circonstances de sa vie et de ses souffrances ; à peine quelques traits en sont venus jusqu’à nous. C’est la raison pour laquelle la Liturgie romaine ne contient pas de Légende en son honneur. Le culte de saint Valentin n’en est pas moins célèbre dans l’Église, et nous devons le regarder comme l’un de nos protecteurs en la saison liturgique où son nom et ses mérites viennent se joindre à ceux de tant d’autres martyrs, pour nous animer à chercher Dieu, au prix de tous les sacrifices qui peuvent nous faire rentrer en grâce avec lui.

Priez donc, ô saint Martyr, pour les fidèles qui, après tant de siècles, conservent encore votre mémoire. Au jour du jugement, nos yeux vous reconnaîtront dans l’éclat de la gloire que vos combats vous ont acquise ; obtenez par votre suffrage que nous soyons placés à la droite et associés à votre triomphe.
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Regardez, ô mon Dieu, les mérites de votre
saint évêque et martyr Valentin qui, par amour
pour vous, a méprisé toutes les fureurs et la
rage de l'ennemi, qui a souffert héroïquement
la flagellation, les misères de l'emprisonnement
et même la mort, afin de ramener au
bercail les brebis égarées, faites que nous
tous, qui implorons son intercession, nous
soyons par ses prières délivrés dans cette
vallée de larmes de toute attaque d’Épilepsie,
et que nous obtenions les joies célestes. Amen

Marie Bee Thevenet
SAINT THOMAS D'AQUIN
SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 29 :
LES FIANÇAILLES DE LA MÈRE DE DIEU.
ARTICLE 2 :
Y eut-il un vrai mariage entre Marie, mère du Seigneur, et Joseph?
Objections :
1. S. Jérôme dit que " Joseph fut le gardien de Marie plutôt que son époux ". Mais s'il y avait eu un vrai mariage, Joseph aurait été vraiment son époux.
2. Sur le texte ( Mt 1,16 ) : " Jacob engendra Joseph époux de …Plus
SAINT THOMAS D'AQUIN
SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 29 :
LES FIANÇAILLES DE LA MÈRE DE DIEU.
ARTICLE 2 :
Y eut-il un vrai mariage entre Marie, mère du Seigneur, et Joseph?
Objections :
1. S. Jérôme dit que " Joseph fut le gardien de Marie plutôt que son époux ". Mais s'il y avait eu un vrai mariage, Joseph aurait été vraiment son époux.
2. Sur le texte ( Mt 1,16 ) : " Jacob engendra Joseph époux de Marie ", S. Jérôme nous dit : " Que ce terme d'époux n'évoque pas en toi l'idée de mariage. Souviens-toi que c'est l'habitude des Écritures d'appeler épouses les fiancées. " Or ce qui fait le vrai mariage, ce ne sont pas les fiançailles, mais les noces. Il n'y a donc pas eu mariage entre la Bienheureuse Vierge et Joseph.
3. On lit en S. Matthieu ( Mt 1,19 ) : " Joseph, son époux, parce qu'il était juste et ne voulait pas l'emmener " (dans sa maison pour une cohabitation constante, selon une Glose), " résolut de la répudier secrètement ", c'est-à-dire de retarder la date des noces, explique S. Rémi d'Auxerre Donc, puisque les noces n'avaient pas été célébrées, il n'y avait pas encore de vrai mariage, d'autant plus qu'après avoir contracté mariage, il n'était plus permis de répudier son épouse.
En sens contraire , il y a l'affirmation de S. Augustin : " Il serait impie de croire que, d'après l'évangéliste, Joseph aurait refusé de prendre Marie pour épouse parce que, sans s'être unie à lui, elle aurait enfanté le Christ en restant vierge. Par cet exemple il est clairement manifesté aux fidèles mariés qu'ils peuvent demeurer de véritables époux et en mériter le nom tout en gardant la continence d'un commun accord, sans avoir de relations conjugales. "
Réponse :
On appelle véritable le mariage ou union conjugale qui atteint sa perfection. Or il y a une double perfection pour un être : la première et la seconde. La première perfection d'un être consiste proprement dans sa forme, qui lui donne son espèce. La perfection seconde consiste dans l'opération par laquelle cet être atteint en quelque sorte sa fin. Or la forme du mariage consiste en l'union indissoluble des esprits, par laquelle chaque époux est tenu de garder une foi inviolable à son conjoint. Quant à la fin du mariage, elle est d'engendrer et d'élever des enfants. On les engendre par l'acte conjugal ; et ils sont élevés par les services que le père et la mère se rendent réciproquement pour nourrir leurs enfants.
Ainsi donc, en ce qui concerne la perfection première du mariage, il faut dire que l'union entre la Vierge Marie, mère de Dieu, et Saint Joseph fut un mariage absolument véritable. Car l'un et l'autre ont consenti à l'union conjugale, mais non expressément à l'union charnelle, sauf sous condition : si Dieu le voulait. Aussi l'ange appelle-t-il Marie l'épouse de Joseph quand il dit à celui-ci ( Mt 1,20 ) : " Ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse. " Ce que S. Augustin explique ainsi : " Elle est appelée épouse en raison du premier engagement des fiançailles, elle qui n'avait connu et ne devait jamais connaître l'union charnelle. "
Mais quant à la perfection seconde, laquelle s'accomplit par l'acte du mariage, si l'on entend celui-ci de l'union charnelle qui engendre les enfants, ce mariage n'a pas été consommé. Ce qui fait dire à S. Ambroise : " Ne sois pas ému si l'Écriture l'appelle souvent épouse : ce n'est pas pour lui enlever sa virginité, mais pour attester le lien du mariage et la célébration des noces. " - Cependant ce mariage a eu aussi la perfection seconde quant à l'éducation de l'enfant, comme dit S. Augustin : " Tout le bien du mariage est accompli chez les parents du Christ : l'enfant, la fidélité et le sacrement. L'enfant, nous le reconnaissons en le Seigneur Jésus ; la fidélité en ce qu'il n'y eut aucun adultère ; le sacrement en ce qu'il n'y eut aucune séparation. Une seule chose est absente : l'union charnelle. "
Solutions :
1. S. Jérôme prend le mot " époux " en l'entendant d'un mariage consommé.
2. S. Jérôme appelle " noces " l'union nuptiale.
3. Comme dit S. Jean Chrysostome : La Bienheureuse Vierge fut fiancée à S. Joseph de telle manière qu'elle habitait déjà sa maison. " Car si, chez la femme qui conçoit au domicile de son mari, la conception est estimée légitime, ainsi prête-t-on des relations suspectes à celle qui conçoit ailleurs. " Et ainsi la réputation de la Bienheureuse Vierge n'aurait pas été suffisamment sauvegardée par ses fiançailles, si elle n'avait pas déjà habité la maison de Joseph. Aussi la parole " il ne voulait pas l'emmener " se comprend-elle mieux, puisqu'il ne voulait pas la diffamer en public ", plutôt que dans le fait de la conduire dans sa maison. Aussi l'évangéliste ajoute-t-il " qu'il voulait la répudier en secret ". Bien quelle habitât la maison de Joseph à cause de l'engagement des fiançailles, il n'y avait pas encore eu la célébration solennelle des noces ; et c'est pourquoi il n'y avait pas eu de rapports conjugaux. Aussi, remarque Chrysostome, " l'évangéliste ne dit pas : avant d'être conduite dans la maison de l'époux, car elle y était déjà. En effet, la coutume des anciens était très souvent d'avoir chez eux leurs fiancées. " Et c'est encore pour cela que l'ange dit à Joseph : " Ne crains pas de prendre Marie ton épouse ", c'est-à-dire : " Ne crains pas de célébrer avec elle la solennité des noces. "
Cependant, pour d'autres auteurs, elle n'avait pas encore été introduite dans la maison, elle n'était que fiancée. Mais la première explication s'harmonise mieux avec l'Évangile.
Marie Bee Thevenet
SAINT THOMAS D'AQUIN
SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 29 :
LES FIANÇAILLES DE LA MÈRE DE DIEU... (Suite du premier article) Solutions :
1. Il faut croire que la Bienheureuse Vierge Mère de Dieu a voulu se fiancer par une impulsion secrète du Saint-Esprit. Comptant sur le secours divin pour n'avoir jamais à s'unir charnellement, elle a cependant remis cela à la décision divine, si bien que sa virginité …Plus
SAINT THOMAS D'AQUIN
SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 29 :
LES FIANÇAILLES DE LA MÈRE DE DIEU... (Suite du premier article) Solutions :
1. Il faut croire que la Bienheureuse Vierge Mère de Dieu a voulu se fiancer par une impulsion secrète du Saint-Esprit. Comptant sur le secours divin pour n'avoir jamais à s'unir charnellement, elle a cependant remis cela à la décision divine, si bien que sa virginité n'a subi aucune atteinte.
2. Comme dit S. Ambroise, " le Seigneur a préféré laisser certains mettre en doute son origine plutôt que la pureté de sa mère. Il savait combien est délicate la pudeur d'une vierge et fragile son renom de pureté, et il n'a pas jugé devoir établir la vérité de son origine en faisant mal juger sa mère ". Il faut pourtant savoir que parmi les miracles de Dieu, certains sont de foi comme celui de l'enfantement virginal et celui de la résurrection du Seigneur, et aussi celui du sacrement de l'autel. Et c'est pourquoi le Seigneur a voulu qu'ils soient plus cachés afin qu'on ait plus de mérite à y croire. Mais certains miracles ont pour but de confirmer la foi, et ceux-là doivent être manifestes.
3. Comme dit S. Augustin, le diable a par nature une grande puissance, mais celle-ci est empêchée par la puissance divine. Et ainsi peut-on dire que si, par la puissance de sa nature, le diable pouvait savoir que la Mère de Dieu n'avait pas été souillée mais était demeurée vierge, Dieu l'empêchait de connaître le mode de l'enfantement divin. Que par la suite le diable ait pu découvrir que Jésus était le Fils de Dieu, cela ne s'y oppose pas, parce qu'il était temps alors pour le Christ de montrer sa puissance contre le diable et de subir la persécution soulevée par celui-ci. Aussi S. Léon dit-il : " Les mages trouvèrent Jésus petit comme un enfant, ayant besoin de l'aide d'autrui, incapable de parler, bref ne différant en rien de tous les autres enfants des hommes. " Cependant S. Ambroise semble appliquer cela plutôt aux membres du diable. En effet, après avoir donné ce motif : de tromper le prince de ce monde, il ajoute : " Mais il a plus encore trompé les princes de ce monde. Car la nature des démons parvient à pénétrer même les choses cachées, mais ceux qui sont absorbés par les vanités de ce monde ne peuvent connaître les réalités divines. "
4. Selon la loi, le châtiment des adultères, c'est-à-dire la lapidation était infligée non seulement à la femme déjà fiancée ou mariée, mais encore à la vierge gardée dans la maison paternelle en attendant le mariage. Aussi est-il écrit ( Dt 22,20 ) : " Si une jeune fille n'a pas été trouvé vierge, elle sera lapidée par les gens de la cité et elle mourra, parce qu'elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. " Ou bien l'on peut dire que la Bienheureuse Vierge était de la race d'Aaron, d'où sa parenté avec Élisabeth notée par Luc ( Lc 1,36 ) . Or la vierge de race sacerdotale, quand elle se déshonorait, était mise à mort selon le Lévitique ( Lv 21,9 ) : " Si la fille d'un prêtre est surprise à se prostituer et déshonore le nom de son père, elle sera brûlée. " Certains rattachent la parole de S. Jérôme à cette lapidation pour déshonneur.
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SAINT THOMAS D'AQUIN
SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 29 :
LES FIANÇAILLES DE LA MÈRE DE DIEU.
Deux articles
Art. 1. Le Christ devait-il naître d'une fiancée ?
Art. 2. Y eut-il un vrai mariage entre Marie, mère du Seigneur, et Joseph ?
ARTICLE 1 : Le Christ devait-il naître d'une fiancée?
Objections: 1. Les fiançailles sont ordonnées à l'acte du mariage. Mais la Mère du Seigneur n'a jamais voulu user …Plus
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SOMME THÉOLOGIQUE
QUESTION 29 :
LES FIANÇAILLES DE LA MÈRE DE DIEU.
Deux articles
Art. 1. Le Christ devait-il naître d'une fiancée ?
Art. 2. Y eut-il un vrai mariage entre Marie, mère du Seigneur, et Joseph ?
ARTICLE 1 : Le Christ devait-il naître d'une fiancée?
Objections: 1. Les fiançailles sont ordonnées à l'acte du mariage. Mais la Mère du Seigneur n'a jamais voulu user du mariage parce qu'elle aurait ainsi dérogé à sa virginité spirituelle.
2. Que le Christ soit né d'une vierge, ce fut un miracle. Aussi S. Augustin écrit-il : " La vertu même de Dieu a fait sortir les membres d'un enfant à travers le sein virginal de sa mère inviolée, comme plus tard elle fera entrer les membres d'un adulte par des portes closes. Si l'on en cherche une raison, la merveille s'évanouit ; si l'on veut y trouver un exemple, ce n'est plus un cas unique. " Mais les miracles ont pour but de confirmer la foi et c'est pourquoi ils doivent être évidents. Donc, puisque les fiançailles auraient obscurci ce miracle, il ne semble pas que le Christ naquit d'une fiancée.
3. D'après S. Jérôme le martyr S. Ignace donne de ces fiançailles le motif suivant : " Pour que son enfantement soit caché au diable, parce que celui-ci le croirait engendré non d'une vierge mais d'une épouse. " Mais ce motif semble sans aucune valeur. D'abord parce que le diable connaît, grâce à sa perspicacité, tout ce qui concerne les corps. En outre, les démons ont plus tard quelque peu connu le Christ par de nombreux signes évidents. On lit ainsi ( Mc 1,23 ) " Un homme possédé de l'esprit impur s'écria "Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu avant le temps pour nous perdre ? je sais qui tu es : le Saint de Dieu. " " Il ne parait donc pas que la Mère de Dieu ait été fiancée.
4. S. Jérôme indique un autre motif : " Pour qu'elle ne soit pas lapidée par les juifs comme adultère. " Mais ce motif paraît sans valeur, car si elle n'avait pas été fiancée, elle n'aurait pas pu être condamnée pour adultère. Ainsi ne paraît-il pas rationnel que le Christ naquît d'une vierge fiancée.
En sens contraire , on lit chez S. Matthieu ( Mt 1,18 ) : " Marie, la mère de Jésus, était fiancée à Joseph. " Et chez S. Luc ( Lc 1,26 ) : " L'ange Gabriel fut envoyé à Marie, une vierge fiancée à un homme appelé Joseph. "
Réponse : Il convenait que la vierge dont le Christ devait naître fût fiancée, à cause du Christ lui-même, à cause de sa mère et à cause de nous.
A cause du Christ pour quatre raisons. 1 Afin qu'il ne soit pas rejeté par les infidèles comme un enfant illégitime. " Qu'aurait-on pu reprocher aux Juifs et à Hérode, demande S. Ambroise s'ils avaient persécuté un enfant apparemment né de l'adultère ? " - 2 Afin que l'on pût dresser la généalogie du Christ, selon l'usage, en ligne masculine. Ce qui fait dire à S. Ambroise : " Celui qui est venu dans le monde est décrit à la manière du monde. On recherche l'homme à qui doivent échoir, au Sénat ou dans les autres assemblées, les honneurs dus à une famille. C'est le même usage qu'attestent les Écritures, en recherchant toujours l'origine d'un homme. " - 3 Afin de protéger le nouveau-né contre les attaques que le diable aurait lancées contre lui avec plus de violence. Et c'est pourquoi S. Ignace soutient qu'elle fut fiancée " afin que son enfantement fût caché au diable ".
En outre, cela convenait à l'égard de la Vierge elle-même. 1 Elle échappait ainsi au châtiment " afin de ne pas être lapidée par les juifs comme adultère " selon S. Jérôme. - 2 Elle était ainsi protégée contre le déshonneur, ce qui fait dire à S. Ambroise : " Elle a été fiancée pour soustraire au stigmate infamant d'une virginité perdue celle dont la grossesse aurait semblé faire éclater la déchéance. " - 3 " Pour montrer l'aide que lui apporta S. Joseph ", dit S. Jérôme.
Cela convenait aussi en ce qui nous concerne.
- 1 Parce que le témoignage de Joseph atteste que le Christ est né d'une vierge, comme le remarque S. Ambroise : " Personne ne témoigne avec plus d'autorité de la pudeur d'une femme que son mari qui pourrait ressentir l'injure et venger l'affront s'il n'avait reconnu là un mystère. "
- 2 Parce que les propres paroles de la Vierge affirmant sa virginité en reçoivent plus de crédit. S. Ambroise le dit aussi : " Cela donne plus de poids aux paroles de Marie et enlève tout motif de mensonge. Car une vierge qui aurait été enceinte sans être mariée aurait voulu voiler sa faute par un mensonge. Fiancée, elle n'avait aucune raison de mentir puisque, pour les femmes, la fécondité est la récompense du mariage et le bienfait des noces. " Ces deux motifs viennent confirmer notre foi.
- 3 Pour enlever toute excuse aux vierges qui, par leur imprudence, n'évitent pas le déshonneur. Ce que dit encore S. Ambroise : " Il ne convenait pas de laisser aux vierges dont la conduite a mauvaise réputation le prétexte et l'excuse de voir diffamée jusqu'à la Mère du Seigneur. "
- 4 Parce qu'il y avait là un symbole de toute l'Église qui, " bien que vierge, a été fiancée à un unique époux, le Christ ", dit S. Augustin. - On peut encore ajouter une cinquième raison à ce que la Mère du Seigneur fût une vierge fiancée : en sa personne sont honorés et la virginité et le mariage, contre les hérétiques qui rabaissent l'un ou l'autre.