Le mariage aérien de François était "normal"

Comment peut-on traiter le pape de fou, de menteur ou de baragouineur juste parce qu’il a marié de bonne foi et dans les règles deux personnes qui s’aiment? Il faut avoir vraiment un esprit à tout le moins tordu sinon malade! Voila enfin un pape humain qui n'est désincarné pas par sa fonction et n’agit pas en scribe.

Depuis Jean XXIII combien avons-nous eu de papes qui ont gardé les deux pieds sur terre? Peut-être Jean-Paul I mais nous ne l'avons connu assez. Paul VI avait vite fait de céder à une curie romaine intransigeante et complètement déconnectée du peuple de Dieu. Jean-Paul II un conformiste rétrograde et entêté était favorable à la marche arrière entreprise par Paul VI.

Benoît XVI, l'inquisiteur avec ses positions mitigées et rétrogrades face à Vatican II et une curie romaine corrompue et amorale menait l'Église vers un cul de sac.

Depuis Vatican II après Jean XXIII les papes lorsqu"ils n'étaient pas de mèche avec la curie romaine, ont toujours cédé face à cette curie qui n'avait fait que miner le dernier concile. Une curie qu’on peut comparer sans exagération à un au sanhédrin d'opportunistes supportés par une meute de scribes calculant et complotant avec les partis des saducéens et des pharisiens, comme au temps de Jésus.

Enfin un pape dont la fonction ne désincarne pas, un homme pour qui les sacrements sont faits pour les hommes, un vrai serviteur comme le Christ l’a été et a voulu que ses disciples le soient en agissant et en servant par la parole et la loi faites pour l’homme.

Un archevêque qui n’a jamais été créé cardinal pour des raisons mesquines de Rome, a dit après sa retraite qu’il avait lu la thèse doctorante de son successeur et qu’il n’avait rien compris à tout ce charabia d’intellect. Son successeur était un évêque carriériste de la curie romaine parachuté dans un diocèse où personne ne le connaissait et dont sa fonction préférée est surement toujours de baiser la main des papes. Les seuls torts que M. Wojtyla et la curie romaine pouvaient reprocher à cet archevêque pour ne pas le créer cardinal (car il était sur un siège épiscopal cardinalesque) étaient sa proximité avec les humbles et qu’il avait demandé pardon publiquement au nom de l’Église pour les torts que les femmes avaient pu subir de la manière qu’elles étaient considérées et traitées dans l’Église. Ça c’est quelque chose que M. Wojtyla ne pouvait vraiment pas digérer. Le vedettariat de ce pape en a trompé plusieurs (même ses amis proches de sa Pologne natale) et il aura joué son rôle jusque sur son grabat alors que n’ayant plus de force on le présentait mourant à son balcon. Pitoyable rôle pour quelqu’un qui a quasiment donné le feu vert aux escadrons de la mort du San Salvador pour assassiner Mgr. Romero en pleine célébration eucharistique. Et on l’a élevé à la sainteté!

Les meilleurs pasteurs ce sont ceux qui ont les deux pieds sur terre, pas ceux qui ont la tête dans les nuages, qui s’enferme dans un entêtement maladif et se désincarnent dès leur élection; malheureusement il n’y en a pas beaucoup et comme on peut le constater par les écrits sur ce site, on leur fait la vie dure.

Dans la soirée du 21 janvier, le Pape François a tenu sa traditionnelle conférence de presse à bord de l'avion et voici ces propos pour le mariage de ce couple. GChevalier

L’un de vous m'a dit que je suis fou d’avoir fait une chose pareille. Les choses ont été simples. Le monsieur, l’homme, était sur le vol précédent. Elle n’était pas là. On a parlé. Je me suis ensuite rendu compte qu’il m’avait déjà sondé. On a parlé de la vie, de ce que je pensais de la vie, la vie de famille. Il parlait, ce fut une belle conversation. Le jour suivant, ils étaient tous les deux [sur le vol]. Quand nous avons pris les photos, ils m’ont dit ceci : « nous étions sur le point de nous marier à l’Eglise, nous étions déjà mariés civilement mais le jour d’avant – on voit qu’ils venaient d’une petite ville – l’église s’est écroulée à la suite d’un tremblement de terre. Il n’y a pas eu de mariage ».

Ceci s’est produit il y a dix ans, peut-être huit, en 2010, il y a eu un tremblement de terre. Et oui, on le fera demain [le mariage] ou après-demain. La vie s’écoule. Arrive une fille, puis une autre fille, mais « nous avons toujours eu cela dans notre cœur : nous, nous ne sommes pas mariés… » Je les ai interrogés un peu ! Et là, les réponses étaient claires, « pour toute la vie ». Et je leur ai demandé : « mais comment savez-vous tout cela ? Vous avez une bonne mémoire, j’ai demandé, c’est le catéchisme ? - Non, non, nous avons fait les cours de préparation au mariage pour ce moment-là ».

Ils étaient préparés. Aux curés vous leur direz : « ceux-ci étaient préparés et j’ai jugé qu’ils étaient préparés ». Ils me l’ont demandé… Les sacrements sont faits pour les hommes. Toutes les conditions étaient claires. Et pourquoi ne pas faire aujourd’hui ce que l’on peut faire, non ? On le reporte à demain, mais demain… cela aurait pris dix ou huit ans de plus. Voilà la réponse : j’ai jugé qu’ils étaient préparés, qu’ils savaient ce qu’ils faisaient.

Chacun des deux s’est aussi préparé devant le Seigneur, par le sacrement de la pénitence et ensuite je les ai mariés. Et quand ils sont arrivés ici [à l’arrière de la cabine] tout était fini. On m’a dit qu’ils avaient dits à certains d’entre vous qu’ils iraient devant le pape pour lui demander de nous marier. Je ne sais pas si c’est vrai ou non, qu’ils avaient cette intention. Voilà comment s’est passée la chose. Dites aux prêtres que le pape les a bien interrogés et qu’ils m’ont dit qu’ils avaient fait le cours de préparation au mariage. Mais ils étaient conscients qu’ils étaient dans une situation irrégulière.