La "saga Bouflet", acte 5 : la description des 7 sacrements dans les écrits de Maria Valtorta
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La "Saga Bouflet", acte 4 : l'impos…
L'incroyable "CV" de monsieur Joachim Boufflet
La description des sacrements
"Les descriptions faites par Jésus des sacrements de l’Église sont tout aussi anachroniques", déclare Bouflet de manière péremptoire dans son livre pamphlétaire "Impostures mystiques" de 2023, qui n'est qu'un simple réchauffage de son article datant des années 2000, dont les arguments surannés et poussiéreux ont été depuis réfutés intégralement.
Boufflet parle également ici d'un sujet qu'il ne maîtrise pas du tout. Commis des basses besognes, il s'aventure en terre inconnue, avec des résultats prévisibles.
En effet, ici, ce n'est pas simplement les dernières recherches archéologiques orientales qu'il méconnaît, mais carrément le catéchisme de l'Eglise catholique !
Que ses propos le contredisent ouvertement ? :
"Qu'à cela ne tienne, plus personne ne connaît le catéchisme de nos jours, ça va passer crème."
Il n'y a pas à chercher longtemps pour comprendre que c'est une imposture : ce n'est pas Bouflet qui a raison sur le catéchisme, mais l'inverse !
Or, que dit le catéchisme ? C'est pourtant clair :
" CEC 1210 - Les sacrements de la Loi Nouvelle sont institués par le Christ (pas par les hommes) et ils sont au nombre de sept, à savoir le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage.
Les sept sacrements touchent toutes les étapes et tous les moments importants de la vie du chrétien : ils donnent naissance et croissance, guérison et mission à la vie de foi des chrétiens. En cela il existe une certaine ressemblance entre les étapes de la vie naturelle et les étapes de la vie spirituelle (cf. S. Thomas d’A., s. th. 3, 65, 1)."
Ceci exclut par principe que le Christ ait pu laisser ses apôtres en plan, sans avoir d'abord instituer les sept sacrements, partant au ciel en les laissant tâtonner, avant de trouver au petit bonheur la chance au fil des siècles, ce que devait finalement être chaque sacrement !
Le catéchisme exclut cette thèse, car le Christ a bien fondé son Eglise dès le départ, munie dès 7 sacrements, car tous indispensables au salut.
C'est pourtant cette thèse fausse que retient Bouflet pour accuser Maria Valtorta d'anachronisme. Heureusement que le ridicule ne tue pas, ni l'ignorance de ce qui est la base de la base !
De plus, outre que l'Eglise ait condamné l'allégation de notre auteur de comédie, c'est la raison même qui nous interdit de croire que le Christ ait pu commettre une telle erreur :
1 ) LE SACREMENT DU PARDON
Comment imaginer une seule seconde que le Christ n'ait pas explicitement délégué le pouvoir de pardonner les péchés en son Nom à ses apôtres avant son Ascension, alors que l'absolution est tellement présente, sous forme sacramentelle, dans les Evangiles eux-mêmes ! Comme lorsque Jésus notre Seigneur commence par pardonner les péchés du grabataire, avant de manifester la réalité de son pouvoir divin de pardon, en guérissant l'infirme aux vues de tous :
" Pour que vous sachiez que le Fils de l'Homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, homme, Je te le dis : lève-toi et marche ! "
Si le Christ avait pardonné ainsi les péchés des hommes de façon personnelle et sacramentelle, c'était évidemment qu'Il allait demander ensuite à ses apôtres de le faire en son Nom, en prenant la peine de le leur rappeler, explications à l'appui.
Le pardon sacramentel étant une condition essentielle à la réception de l'Eucharistie, il est évident que le Christ y avait pourvu dès le départ, avant de laisser ses disciples célébrer et distribuer le sacrement de son Corps et de son Sang.
Bouflet est ici démenti par le Seigneur Lui-même, par le moyen des Evangiles qu'il ne connaît pas, ou ne comprend pas bien, car ce n'est pas un théologien.
2 ) LE SACREMENT DU MARIAGE
Même chose : c'est l'Evangile, en plus du catéchisme, qui va débouter Bouflet du piédestal de ses certitudes sans fondement.
Le Christ, en effet, avait bien pris la peine de présenter le mariage comme une chose sacrée, dans son enseignement ( l'élevant ainsi au rang de sacrement ), tellement sainte, que l'acte sexuel entre l'homme et la femme ne pourait être un bien uniquement que dans le cadre de ce lien conjugal, approuvé par Dieu.
"Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas", dit notre Seigneur, ce qui implique :
- que Dieu est le seul Initiateur de ce lien,
- que ce lien entre un homme et une femme est bien devenu désormais un sacrement,
- que ce serait un péché de se comporter comme mariés, sans l'être sacramentalement, ou de meurtrir ce lien sacré en commettant l'adultère.
Or ces Paroles du Christ sont efficaces, et suffisent à créer le sacrement du mariage, qui existait donc dès l'origine du Christianisme.
Et s'il n'en était pas ainsi, Il faudrait admettre que le Fils de Dieu fait chair aurait alors exposé tous les hommes à l'adultère ( selon ses propres avertissements ), jusqu'à ce qu'enfin l'Eglise rétablisse l'ordre par la clarté de son enseignement survenant des siècles plus tard, et par l'institution tardive du sacrement de mariage.
À cause de la négligence du Sauveur, des milliers d'hommes et de femmes de l'Eglise primitive auraient été ainsi exposés à la damnation, sans qu'Il y ait responsabilité de leur part.
C'est exactement ce que soutient Bouflet. Mais cela n'a pas l'air de le déranger plus que cela de contredire le catéchisme et l'enseignement évangélique : en effet, la dimension surnaturelle des Evangiles n'existe pas pour lui.
3 ) LE SACREMENT DU BAPTÊME
Personne n'a besoin d'un rappel comme quoi ce sacrement est explicitement institué par le Christ dans l'Evangile : "Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit"
4 ) LE SACREMENT DE L'ORDRE
Même remarque : le Christ ne pouvait absolument pas prendre le risque d'être mal interprété, comme par les protestants, de sorte que n'importe qui se crut possiblement chargé de célébrer la sainte Messe.
Pour ce faire, Il institua l'Eucharistie uniquement en présence des 12 apôtres, leur demandant à eux, à l'exclusion de tout autre personne, de "faire cela en mémoire de Lui" , ce qui constitue une Parole efficace et O combien claire pour instituer le sacrement de l'ordre, qui devait nécessairement être transmit par la suite pour la pérennisation de l'Eglise. Celui-là aussi existe donc dès l'origine.
5 ) LE SACREMENT DE LA CONFIRMATION
Un chapitre entier de l'Evangile selon saint Jean constitue tout un enseignement préparatoire à l'institution de ce sacrement, et le troisième Mystère glorieux du Saint Rosaire parle de son accomplissement. On se demande ce qu'il aurait fallut de plus à nos censeurs pour y voir clair : si le sacrement lié au don de l'Esprit-Saint n'existait pas dès l'origine, il n'y aurait tout simplement pas de vie chrétienne, puisque le but de toute initiation chrétienne est précisément la réception du Saint-Esprit.
Ou alors, il faudrait postuler que les premiers chrétiens ne connaissaient pas saint Jean, ni son Evangile, ni aucun autre apôtre du Christ capable de les enseigner, ce qui est risible.
6 ) LE SACREMENT DES MALADES
Saint Jacques, apôtre et patriarche de l'Eglise de Jérusalem, parle explicitement de ce sacrement ( une onction d'huile avec des prières, pour que les malades se sentent mieux ) : qui peut contester son existence dès l'origine ? Bouflet le peut.
Mais rappelons que Bouflet n'est pas théologien, qu'il ne connaît pas la dimension surnaturelle des Evangiles, et leur réalité historique. Bouflet parle, mais de ce qu'il ne connaît pas : son témoignage est nul.
D'autre part, Jésus explique les sept sacrements d'abord à Jacques d'Alphée, futur évêque de Jérusalem et colonnes de l’Église (Galates 2,9), maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-122.htm
Mais aussi à l'ensemble des apôtres : maria-valtorta.org/Publication/TOME 10/10-021.htm.
Il le fait en annonçant la Pentecôte qui est le moment fondateur de l'Eglise continuatrice. (Matthieu 28, 18-20). Il n'y a pas de gnose.
Or c'est ce qu'affirme Bouflet, dans une erreur désormais classique de se référer à seulement un seul passage de l'EMV parlant des sacrements, en ignorant - volontairement ou non - les autres passages qui en traitent.
Guillaume Chevallier est lui-aussi familier de ce genre d'erreur risible, par exemple en mettant en exergue le non-parallélisme entre un passage de l'EMV où Jésus rencontre des petits enfants, avec celui dont parle les quatre Evangiles :
Or il existe bien dans l'EMV un autre passage de cette même situation où le Christ rencontre des petits enfants, qui cette fois-ci se superpose parfaitement avec le récit des Evangiles canoniques.
Ainsi, le credo des calomniateurs pourrait être : "Ignorer, pour mieux accuser". Pas vraiment la peine de souligner à quel point cet état d'esprit est nul et non avenu.
Conclusion :
D'après le catéchisme de l'Eglise catholique et le Nouveau Testament lui-même, les 7 sacrements furent explicités et institués par le Christ, avant son départ au ciel vers le Père, et confiés aux apôtres : et quoi de plus logique, puisque les croyants en avaient un besoin vital pour accéder au salut qui se trouve dans l’Église, dépositaire de ces sacrements ?
Bouflet le conteste, afin d'accuser Maria Valtorta d'anachronisme. Mais nous savons maintenant à quel courant de pensée pernicieux il appartient ( pas celui de padre Pio ! Il echoue donc à obtenir le "label Pio" que les détracteurs voudraient lui attribuer ), et qu'il ne connaît pas la théologie en profondeur, car ce n'est pas son domaine.
Et ainsi, les erreurs qu'il fait n'ont pas la possibilité de nous étonner, en aucune façon.
Quant à nous, c'est le catéchisme et les saints Evangiles qui nous servent de guide infaillible pour connaître le Christ, et ils sont pleinement d'accord avec les écrits de Maria Valtorta.