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8 ) « Jésus » face à Judas : passionnel et victimal ? RÉPONSE À GUILLAUME CHEVALLIER

Guillaume Chevallier, « Aspects psychologiques des personnages de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta », Annexe II du Charitas 14 (2020). [télécharger]

( NB : mes remarques n'engage que moi et ceux qui veulent bien me lire. Il ne s'agit ici que d'un droit de réponse à un article, et non d'une attaque personnelle à l'encontre de mr Guillaume Chevallier. )

SUIVANT
PRÉCÉDENT
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JE ME PERMETS, AVANT D'ENTAMER CE CHAPITRE, DE VIVEMENT RECOMMANDER LA LECTURE DU LIVRE DE MR L'ABBÉ PAGÈS : " JUDAS EST-IL EN ENFER ? "

GC :
Nous avons montré ailleurs quelle doctrine Maria Valtorta avait forgé au sujet de Judas, incarnation même de Satan.

GC NE VA PAS ICI ÊTRE JUGÉ PAR MOI, POUR SES PAROLES HASARDEUSES, MAIS PAR L'EVANGILE LUI-MÊME DONT IL RENIE LE CARACTÈRE VÉRIDIQUE, SOUS LE PRÉTEXTE QU'IL NE PEUT, OU NE VEUT PAS LE COMPRENDRE.

JÉSUS, LORSQU'IL MONTRE QUELQUECHOSE OU QUELQU'UN DE BIEN RÉEL ( QUE CELA SOIT LUI-MÊME OU UN AUTRE ) , ET QU'IL LE DÉSIGNE COMME ÉTANT TELLE OU TELLE RÉALITÉ, NOUS DIT SIMPLEMENT CE QUI EST, CAR LUI LE VOIT, ÉTANT LE DIEU OMNISCIENT. DE SORTE QU'ÉTANT LUI-MÊME LA VÉRITÉ, LA MARGE D'ERREUR DANS SES PAROLES EST NULLE.

PAR EXEMPLE : LORSQU'IL DIT QUE "CECI EST MON CORPS" ........ C'EST PARCE QUE "CECI" EST SON CORPS, ET NON PLUS DU PAIN, QUI N'EN A PLUS QUE LES APPARENCES ! ( DE MÊME POUR SON SANG ). IL S'AGIT DONC D'Y CROIRE, ET C'EST TOUT.

AUTRE EXEMPLE : LORSQU'IL DIT "JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE" , OU ENCORE "JE SUIS LE BON BERGER" , "JE SUIS LE CHRIST, LE FILS DU DIEU VIVANT" ( il le dit par la bouche de saint Pierre ) ..........

C'EST PARCE QU'IL EST TOUT CELA ! IL Y A IDENTIFICATION PARFAITE ENTRE CE QU'IL DIT ÊTRE, ET CE QU'IL EST : DIEU EN SA SECONDE PERSONNE, C'EST-À-DIRE DIEU LUI-MÊME DANS TOUTE SA PLÉNITUDE, ET HOMME PARFAIT ( LE FILS DE L'HOMME).

AINSI, ET CONTRAIREMENT AUX INSINUATIONS TROMPEUSES DE GC :

LORSQU'IL DIT QUE "L'UN DENTRE VOUS EST UN DÉMON", IL AFFIRME BIEN.QUE JUDAS................ EST UN DÉMON ! C'EST ABSOLUMENT VRAI, À CET INSTANT DE SON HISTOIRE. C'EST FAIT, MALHEUREUSEMENT, IL L'EST. CE N'EST ABSOLUMENT PAS "UNE INVENTION DE MARIA VALTORTA", MAIS UNE VÉRITÉ DE L'ÉVANGILE !

OR :
UN DÉMON EST UN ANGE DÉCHU, SANS AUCUN CORPS.
JUDAS, LUI, EN A UN : IL EST DONC DEVENU, SELON LA VÉRITÉ MÊME, UN "DÉMON HUMAIN".

CE N'EST PAS À PROPREMENT PARLER UNE INCARNATION DU MÊME STYLE QUE CELLE DU SAUVEUR, DIEU MERCI, ET CE N'EST ABSOLUMENT PAS CE QUE DIT L'OEUVRE ! LE DÉMON N'A PAS PU TROUVER UNE FEMME ET INVESTIR SON FOETUS À PEINE FORMÉ DANS SON SEIN, EN LUI INSUFFLANT UNE ÂME SATANIQUE ! NON, BIEN SÛR.

MAIS PEU IMPORTE POUR LE DÉMON, IL S'EST CONTENTÉ DE JUDAS : EN RENDANT L'ÂME DE CE MALHEUREUX TOUTE SIENNE PAR LE PÉCHÉ IMPARDONNABLE ICI-BAS COMME DANS L'AUTRE - LE BLASPHÈME CONTRE L'ESPRIT-SAINT - , IL EST PARVENU À SE "FORMER UNE CRÉATURE À SON IMAGE ET RESSEMBLANCE", AU MÊME TITRE QUE JÉSUS, DIEU INCARNÉ, ÉTAIT LA PARFAITE IMAGE ET RESSEMBLANCE DU PÈRE CÉLESTE QUI L'ENGENDRAIT.

C'ÉTAIT BIEN LÀ POUR LE DIABLE "SON INCARNATION", CAR JUDAS ET LUI N'ÉTAIENT PLUS QU'UN SEUL ÊTRE ET UNE SEULE VOLONTÉ, LE DIABLE ÉTAIT LE PÈRE, ET JUDAS SON FILS MAUDIT...

UN TEL PÉCHÉ RESTE INACCESSIBLE ICI-BAS AU COMMUN DES MORTELS, QUI PEUVENT MALHEUREUSEMENT SE DAMNER PAR D'AUTRES VOIES ( LES PÉCHÉS MORTELS, TOUT PARDONNABLES SOIENT-ILS ).

IL A FALLU À JUDAS, POUR ARRIVER À CE PAROXYSME DU "NON SERVIAM", AVOIR RECOURS À DES SORCIERS MAGICIENS ULTRA INITIÉS, À LA QUINTESCENCE DE LA SCIENCE OCCULTE SATANIQUE,

IL LUI A FALLU SE CONSACRER VOLONTAIREMENT À SATAN AVEC LA MÊME ARDEUR QU'UN SAINT FRANÇOIS SE CONSACRAIT À LA SAINTE VIERGE AVEC SES FRÈRES...

MAIS IL EN FUT AINSI, ET LE SEIGNEUR, BRISÉ EN SON COEUR PLUS TENDRE QUE LE COEUR DES MÈRES, DU RECONNAÎTRE "QU'IL EUT MIEUX VALUT POUR CET HOMME DE NE POINT NAÎTRE" QUE D'ARRIVER EN CET ÉTAT D'ULTIME POSSESSION IRRÉVERSIBLE, QUI LUI FERA COMMETTRE LE DEICIDE SANS AUCUN REPENTIR.


La confrontation avec Judas est l’un des ressorts principaux de l’action romanesque, et la personnalité de « Jésus » y touche ses limites.

GC ANNONCE D'EMBLÉE LA COULEUR : IL N'ARRIVE PAS À CACHER TOUTE L'INSATISFACTION QUE LUI PROCURE
1 ) L'ÉCHEC DE NOTRE SEIGNEUR À CONVERTIR DE TOUTE MANIÈRE, DOUCE OU FORTE, SON APÔTRE JUDAS
2 ) L'EFFET INFINIMENT DOULOUREUX QUE CET ÉCHEC A SUR LE COEUR TELLEMENT SENSIBLE, CAR TELLEMENT AMOUREUX, DE NOTRE SEIGNEUR.

ET DONC, IL APPELLE CELA :

" LA LIMITE" DE LA PERSONNALITÉ DE JÉSUS ! PERSONNELLEMENT, J'AURAIS VRAIMENT HONTE D'ÉCRIRE CELA...


Tandis que les évangiles authentiques nous montrent Jésus,
quoique bouleversé, mesuré et maître de lui-même jusqu’au plus fort de la trahison, les attitudes successives du personnage éponyme de Maria Valtorta vont de la passion quasi-amoureuse à la volonté de
sauver, en passant par la victimisation.

SI JE NE SAVAIS PAS QUE GC ÉTAIT PRÊTRE CATHOLIQUE, JE PENSERAIS PLUTÔT EN LE LISANT QU'IL S'AGIRAIT D'UN PASTEUR PROTESTANT, TANT IL Y A ICI DE FATITUDE DANS SA DÉMONSTRATION ABSURDE, QUI NE REPOSE QUE SUR LE "SOLA SCRIPTURA" DES PROTESTANTS...

ON EST COMME TOUJOURS AUTANT ÉBAHIS PAR SON ARTICLE QU'ÉDIFIÉS PAR LES RÉCITS ÉVANGÉLIQUES DE MV :

NOTRE CENSEUR INSINUE EN EFFET :

- QUE NOUS CONNAISSONS, GRÂCE AUX ÉVANGILES CANONIQUES, TOUTES LES ÉTAPES, EN DÉTAIL, DE L'ANTI-CONVERSION DE JUDAS , CE QUI EST ARCHI FAUX.

- QUE NOUS CONNAISSONS DE LA MÊME MANIÈRE EN DÉTAIL, ET PAR LA MÊME SOURCE, TOUS LES EFFORTS QU'A DÉPLOYÉ NOTRE SEIGNEUR POUR TENTER DE RATTRAPPER SON APÔTRE SUR LA PENTE FATALE, LARGE ET AISÉE, DE LA PERDITION, CE QUI EST NON MOINS ARCHI FAUX,

EFFORTS QUI NOUS SONT CLAIREMENT SUGGÉRÉS DANS L'ÉVANGILE PAR LA PARABOLE DE LA BREBIS PERDUE, OBJET DE TOUTES LES ARDENTES RECHERCHES DU BON BERGER,

ET TOUT AUTANT PAR CELLE DU BERGER QUI N'HÉSITE PAS À COMBATTRE LE LOUP RAVISSEUR, EN S'INTERPOSANT CORPORELLEMENT, AVEC SON BÂTON, AU PÉRIL DE SA VIE, ENTRE LUI ET SON TROUPEAU.

OR, AU GRAND SCANDALE DE QUELQUES UNS, CE QUE JÉSUS DIT, IL LE FAIT.

VÉRIFIONS-LE DANS CETTE CITATION SAVAMMENT TRONQUÉE QUE NOUS DONNE ICI GC DE L'OEUVRE :


" Quand ils se sont tous éloignés, Jésus lui prend les mains et lui parle vraiment visage contre visage.

CE QUI SERA REPROCHÉ PAR EXEMPLE À UN SAINT IGNACE DE LOYOLA, À QUI CELA ARRIVAIT AVEC CERTAINES FEMMES DONT IL ÉTAIT LE DIRECTEUR SPIRITUEL.

Il semble qu’il veuille faire passer en lui sa pensée, le suggestionner au point que Judas ne puisse avoir
d’autres pensées qui ne soient pas celles que Jésus veut. « Judas… Ne te fais pas du mal ! Ne te fais pas du mal, mon Judas ! Ne te sens-tu pas plus calme et plus heureux depuis quelque temps, libéré des pieuvres de ton moi le plus mauvais, de ce moi humain qui est si facilement le jouet de Satan et du monde ? Oui, tu te sens ainsi ! Préserve donc ta paix, ton bien-être. Ne te nuis pas, Judas ! Je lis en toi. Tu es à un si bon moment ! Oh ! Si je pouvais au prix de tout mon sang te garder ainsi, détruire jusqu’au dernier rempart où se niche un grand ennemi pour toi et te faire tout esprit, intelligence d’esprit, amour d’esprit, esprit,
esprit ! » Judas, poitrine contre poitrine, visage contre visage avec Jésus, les mains dans les mains, est presque abasourdi. Il murmure : « Me nuire ? Dernier rempart ? Lequel ? … » (…)

AH ! SI TOUTES LES RACAILLES DE CETTE TERRE POUVAIENT TOMBER ENTRE LES MAINS D'UN TEL ÉDUCATEUR DES ÂMES, D'UN TEL SAUVEUR ! COMBIEN SE CONVERTIRAIENT, PERSUADÉES PAR TANT D'AMOUR DE REVENIR AU BIEN ! ...

MAIS POURQUOI CETTE COUPURE ? PARCE QUE GC CHOISIT LES PASSAGES LES PLUS SENSIBLES, ET SAUTE TOUS LES ENSEIGNEMENTS, COMME NOUS LE VERRONS PLUS LOIN.


Il l’a pris dans ses bras
maintenant, et il lui parle joue contre joue, près de l’oreille, et les cheveux d’or foncé de Jésus se mêlent
aux lourdes boucles brunes de Judas. (…) « Judas, Judas, mon Judas ! Mais veux-tu que je demande au Père de souffrir trois fois ma Passion horrible et que de ces trois, deux soient pour te sauver toi seul ?

ET CERTES, C'EST DE LA FOLIE, ET NON DE LA SAGESSE , SI DIEU ME PERMET DE M'EXPRIMER AINSI ! MAIS BIEN SÛR QU'IL ME LE PERMET :

CAR C'EST PAR LA FOLIE DE L'AMOUR QU'IL A VOULU CONFONDRE LA SAGESSE DES SAGES.

À LEUR VAINE QUÊTE DE SAGESSE, IL RÉPOND PAR LA FOLIE DE LA CROIX !

ON LA RECONNAÎT BIEN LÀ, LA VOIX AUTHENTIQUE DU SAUVEUR, PRÈS À N'IMPORTE QUOI POUR EN SAUVER NE SERAIT-CE QU'UN SEUL DE PLUS... QUI ??? N'EST PAS CAPABLE DE RECONNAÎTRE CETTE VOIX ???

"JE CONNAIS MES BREBIS, MES BREBIS ME CONNAISSENT. ELLES ÉCOUTENT MA VOIX. ELLES NE SUIVRONT PAS UN ÉTRANGER, CAR ELLES NE CONNAISSENT PAS LA VOIX DES ÉTRANGERS. (...)"


Dis-le moi, ami, et je le ferai. Je dirai de multiplier à l’infini mes souffrances pour cela. Je t’aime, Judas, je t’aime tellement. » (VI, 78, 20-21)

AMOUR, SOUFFRANCE, AMOUR ET SOUFFRANCE. CETTE UNION SI INTIME ET SI DURE À COMPRENDRE POUR CERTAINS, ENTRE CES DEUX RÉALITÉS APPAREMMENT SI OPPOSÉES... CAR DE LÀ NAÎT LA RÉDEMPTION POUR LES PÉCHEURS...

« J’ai juré de redevenir le Judas des premiers jours, je te suivais et je t’aimais comme un époux aime son
épouse, et je ne rêvais qu’à toi, trouvant en toi toute satisfaction. C’est ainsi que je t’aimais, Jésus. »

QUEL EFFET DE L'AMOUR SUR CELUI QUI N'EST PAS ENCORE UN DÉMON !!! QUELLE VICTOIRE DE JÉSUS SUR UN COEUR DÉJÀ TELLEMENT ENDURCIS, MAIS PAS ENCORE AU POINT DE POUVOIR SE DÉFENDRE CONTRE LA TOUTE-PUISSANCE D'AMOUR DE DIEU ! ...

ET QUELLE SOUFFRANCE D'AUTANT PLUS GRANDE POUR JÉSUS, QUI VOIT QUE CELA SERA POURTANT INUTILE...


Jésus répond : « Je le sais… et c’est pour cela que je t’ai aimé… Mais je t’aime encore, mon pauvre ami
blessé… » (…) Jésus regarde Judas d’un œil si doux… Il semble qu’une larme le rende plus large et plus
doux en tempérant son éclat : un œil d’enfant innocent et désarmé, qui se donne tout entier dans l’amour.

VOILÀ L'ARME SUPRÊME DE DIEU : ÊTRE AUSSI DÉSARMÉ, AUSSI VULNÉRABLE QU'UN TOUT PETIT ENFANT, L'AMOUR INFINI NÉ DE LA VIERGE, EN UNE HUMBLE ÉTABLE DE BETHLÉEM, POUR ÊTRE MANGÉ, VOILÀ CE QUE DIEU EST POUR DÉSARMER NOTRE HAINE, POUR NOUS RAMENER À LUI, À SON AMOUR, À SON IMAGE ET RESSEMBLANCE.

Judas glisse à ses pieds, le visage sur ses genoux, les bras serrés à ses côtés et il gémit : « Garde-moi avec toi, Maître… garde-moi… » (VII,161,55)

POURQUOI, JUDAS ? POURQUOI NE PAS ÊTRE RESTÉ DANS CES BONNES DISPOSITIONS ? OU BIEN POURQUOI LES AVOIR SI BIEN OUBLIÉES APRÈS LE DEICIDE, AFIN DE N'ÉPROUVER AUCUN REPENTIR ? POURQUOI ? QU'EST-CE QUE LE SAUVEUR A ÉPARGNÉ POUR TE CONVERTIR ET TE SAUVER ?

« Et (Jésus) les embrasse un par un. Judas pleure en l’embrassant. Il a attendu d’être le dernier, lui qui
cherche toujours à être le premier. Il reste enlacé à Jésus, lui donnant plusieurs baisers et lui murmurant
dans les cheveux près de l’oreille : “Prie, prie, prie pour moi…” » (VII, 160, 51)

CE GESTE VIENT APRÈS TANT DE RUDES BATAILLES, MENÉES CONTRE L'INTELLIGENCE PERVERSE DE JUDAS, PAR LA SEULE INTELLIGENCE DIVINEMENT BONNE ET SALVATRICE DU CHRIST !

CE GESTE EST CELUI DE L'AMOUR, ET SEULS CEUX QUI N'ONT PAS LE SENS DE L'AMOUR PEUVENT S'EN OFFENSER.

ET SI JUDAS SUPPLIE JÉSUS DE PRIER POUR LUI, CE N'EST PAS SIMPLEMENT À CAUSE D'UN BAISER, MAIS PARCE QU'IL A ÉTÉ CONVAINCU MOMENTANÉMENT PAR LA FULGURANTE FORCE DES PAROLES VIVIFIANTES DU MAÎTRE.

PAROLES QUI SONT RAPPORTÉES DANS L'OEUVRE, ET QUE GC SE GARDE BIEN DE CITER INTÉGRALEMENT DANS SON ARTICLE BIAISÉ, VIDE D'ARGUMENT SÉRIEUX, AUTANT QUE D'AMOUR POUR DIEU EN SON FILS JÉSUS...


« Judas ?... (…) Il y a si longtemps que je veux te parler ainsi, en te tenant sur mon cœur, comme deux
jumeaux dans un seul berceau, enfantés ensemble, presque une seule chair, deux enfants qui ont échangé entre eux les seins tièdes et senti le goût de la salive du frère en même temps que la douceur du lait maternel.

TOUT CE QUI A FAIT DÉFAUT À JUDAS ET EXPLIQUE EN PARTIE SA CHUTE TERRIBLE DANS L'OBSCURITÉ.

Maintenant je te possède et ne te quitte pas jusqu’à ce que tu me dises que je t’ai guéri. Ne crains
pas, Judas. C’est une confession que je veux. Mais tes compagnons penseront que c’est un colloque
d’amour, tant rayonneront de paix réciproque, d’amour réciproque nos visages après ce colloque.

TOTAL RESPECT DU SECRET DU CONFESSIONAL !

Et je ferai en sorte qu’ils le croient de plus en plus en te tenant contre ma poitrine ce soir au souper, en trempant mon
propre pain et en le te présentant comme à un préféré, et c’est à toi le premier que je donnerai la coupe
après avoir rendu grâces à Dieu. Tu seras le roi du banquet, Judas, et tu le seras réellement.

COMME LE FILS PRODIGUE, HONORÉ ET FÊTÉ PAR SON PÈRE ÉPERDU D'AMOUR POUR LUI, QUITTE À EN CHOQUER QUELQUES UNS...

Épouse de l’Époux tu seras, ô âme que j’aime, si tu te rends pure et libre, en déposant ta poussière en mon sein purificateur.» (…) « Tu me donnes un baiser, Maître ? » « Oui, Judas, et je t’en donnerai d’autres… » Jésus pousse un profond soupir, avec peine. Mais il baise Judas sur la joue.

LE PRÊTRE PARFAIT, VOULANT AVEC UNE INFINIE MISÉRICORDE, SUSCITER LA CONFESSION VOLONTAIRE DU PÉCHEUR, AFIN DE LE PARDONNER...

LE PARFAIT MODÈLE DU SACREMENT DE CONFESSION POUR LES TRÈS, TRÈS GRANDS PECHEURS...

JÉSUS SAIT À QUEL POINT TOUTE LA TERRIBLE CHUTE DE JUDAS TROUVE SON ORIGINE DANS UN IMMENSE MANQUE D'AMOUR ET DE CONSIDÉRATION, QUE JUDAS A SUBIT DÈS SON ENFANCE PAR LA FAUTE DE SON PATERNEL, COMME CELA EST DÉCRIT DANS L'OEUVRE.

HITLER, CETTE LOQUE HUMAINE, ÉTAIT CERTAINEMENT AUSSI DANS CE CAS, CE QUI NE L'EXCUSE EN AUCUNE FAÇON.

JÉSUS SAIT QUE LA SEULE CHOSE À FAIRE AVEC JUDAS, EST DE LUI DONNER CE QU'AUCUN AUTRE QUE LUI NE PEUT ENCORE DONNER À CE DÉGOÛTANT, REPOUSSANT LÉPREUX SPIRITUEL QUI FAIT FUIR LES APÔTRES :

DE L'AMOUR.

DE LA CONSIDÉRATION. UN BAISER SUR SES PLAIES PURULENTES. ET ENCORE DE L'AMOUR. JUSQU'À ÉPUISEMENT. ET JÉSUS S'ÉPUISE, LUI LA SOURCE INTARRISSABLE, À AIMER, AIMER, AIMER JUDAS. JUSQU'À EN PERDRE HUMAINEMENT LA JOIE, LA PAIX, LA SANTÉ... JUSQU'À " EN ÊTRE TRISTE À EN MOURIR " ! QUELLE PAROLE REDOUTABLE POUR UN DIEU ...

ET OUI : CAR NOTRE DOUX SEIGNEUR JÉSUS ÉTAIT VRAIMENT HOMME, AVEC DE VRAIS SENTIMENTS HUMAINS, UNE VRAIE SENSIBILITÉ HUMAINE, N'EN DÉPLAISE AUX HANDICAPÉS DE L'AMOUR.


Et puis il lui prend la tête dans ses
mains, et la tenant bien serrée en face de lui à quelques décimètres, il la fixe, l’étudie, la transperce de son
regard magnétique. Et Judas, ce malheureux, ne tressaille pas. Il reste en apparence imperturbable sous cet examen.

C'EST LE CONTRAIRE DE LA RENCONTRE ENTRE LE FILS PRODIGUE ET SON PÈRE ENNAMOURÉ : ALORS QUE LE PREMIER SE REPENT SINCÈREMENT DANS UNE PROFONDE HUMILITÉ, JUDAS, LUI, RESTE INSENSIBLE MALGRÉ CE PÈRE PRÈS À SE JETER À SON COU, À LUI PARDONNER TOUT, À LE COUVRIR DE BAISER ET À TUER POUR LUI LE VEAU GRAS...

Il devient seulement un peu pâle et pendant un instant il ferme les yeux. Et Jésus baise ses
paupières abaissées, et puis sa bouche, et puis son cœur, baissant la tête pour trouver le cœur du disciple…
et il dit : « Voilà pour chasser les nuées, pour te faire sentir la douceur de Jésus, pour fortifier ton cœur. »
(VI, 95, 114-115)

JUSQU'À ÉPUISEMENT, JUSQU'À EN MOURIR DE DOULEUR DEVANT SON REFUS, JÉSUS AIME JUDAS, CET "ANTI-FILS PRODIGUE"...

Les rencontres houleuses avec Judas laissent « Jésus » en larmes, anéanti. Seule la présence intime de
Jean parvient à le soulager, au long de scènes répétées et gênantes.

JE NE LE SOUHAITAIS ABSOLUMENT PAS, CAR ENCORE UNE FOIS MON PROPOS N'EST PAS D'ACCUSER GRATUITEMENT, MAIS DE RÉTABLIR LA VÉRITÉ :

MAIS IL FAUT CONSTATER AVEC TRISTESSE COMBIEN GC A BEL ET BIEN CHOISI SON CAMP, CELUI DES PHARISIENS SI BIEN DÉCRITS DANS L'OEUVRE...

ILS NE PEUVENT PAS SUPPORTER QUE JÉSUS S'INTÉRESSE AUX SORT DES PÉCHEURS ( "REGARDEZ ! IL MANGE ET BOIT AVEC EUX ! " ), ET TOUT SPÉCIALEMENT DES PLUS PERDUS D'ENTRE EUX ( JUDAS, MARIE MAGDELEINE ... )

ET ILS LE POURSUIVENT LITTÉRALEMENT AFIN DE L'OBSERVER ET DE LE PRENDRE SI POSSIBLE EN DÉFAUT SUR QUOI QUE CE SOIT, COMME ICI SUR SA TRISTESSE BIEN LÉGITIME !

EST-CE QUE PEUT-ÊTRE SAINT ANTOINE DE PADOUE NE FUT PAS MORTIFIÉ AU PLUS INTIME DE SON ÊTRE D'AVOIR ÉCHOUÉ À CONVERTIR LE PLUS CRUEL DES TYRANS, EZZELINO DE VÉRONE ?

FAUDRAIT-IL OBTENIR UN RÉCIT DÉTAILLÉ DE SES SOUFFRANCES PSYCHOLOGIQUES AFIN DE POUVOIR SE GAUSSER DE CE GRAND SAINT, EN TROUVANT LA SCÈNE "TRÈS DÉRANGEANTE", TOUT COMME CELLE OU TRÈS CERTAINEMENT, IL TROUVA UN CERTAIN RÉCONFORT AUPRÈS DE SES FIDÈLES AMIS, CAR LUI-AUSSI ETAIT VRAIMENT HOMME ?

AU DELÀ DE CE QU'IL Y A DE PROFONDÉMENT MALVEILLANT DANS CETTE ATTITUDE, CELA EXPRIME BIEN LE FAIT QUE POUR EUX LES PHARISIENS ( ET HÉLAS AUSSI POUR GC... ), IL FAUDRAIT LAISSER LES PÉCHEURS CREUVER DANS LEUR FANGE, SE SOUCIER D'EUX COMME DE LA POUSSIÈRE, ET ALLER S'OCCUPER DES GENS "PLUS ACCEPTABLES", SANS VERSER LA MOINDRE LARME SUR LA PERDITION FUTURE DES GRANDS CRIMINELS...

QUELLE VERSION BIEN DIFFÉRENTE DES EVANGILES QUE VOILÀ ! BIEN ÉLOIGNÉE DE LA FAMEUSE PARABOLE DE LA BREBIS PERDUE, QUE LE BERGER VA CHERCHER ELLE-SEULE, EN ABANDONNANT LES 99 AUTRES BREBIS !

VISIBLEMENT, LE FAIT QUE NOTRE SEIGNEUR ET MAÎTRE ACCOMPLISSE À LA LETTRE CE QU'IL ENSEIGNE NE SUSCITE QU'UN PROFOND DÉGOÛT CHEZ CERTAINS... ET UNE PROFONDE ADMIRATION CHEZ D'AUTRES, HEUREUSEMENT !


Jésus se couvre le visage de ses mains et se laisse tomber au bord du pré. Il pleure sans bruit, mais il pleure beaucoup. Ses épaules sursautent dans ses sanglots profonds. (VIII, 43, 375)

C'EST CE QUE L'ÉVANGILE NOUS APPREND SUCCINTEMENT EN UN SEUL ENDROIT, EN DÉCRIVANT COMMENT JÉSUS PLEURA SUR JÉRUSALEM ! ET CERTES, L'EVANGILE NE PRÉCISE PAS QUE CE FUT LA SEULE ET UNIQUE FOIS ! GC A DU MAL À COMPRENDRE CE QUE "CONCISION" ET "RÉSUMÉ" VEUT DIRE...

ON PEUT ICI REMPLACER "JÉRUSALEM" PAR "JUDAS" : DE MÊME QU'AUCUN DES PÉCHÉS ÉNORMES DE JÉRUSALEM N'AVAIT PU RENDRE INSENSIBLE LE COEUR DU MAÎTRE À SON ÉGARD, DE MÊME JUDAS, MALGRÉ SON CŒUR PERVERTI AU PLUS HAUT POINT, CONTINUAIT À ÉMOUVOIR LE MAÎTRE, ET PAR QUEL PRODIGE D'AMOUR !!! CAR IL N'INSPIRAIT HUMAINEMENT QUE DÉGOÛT.

GC AURAIT-IL, QUANT À LUI, TENTÉ LA MOINDRE CHOSE POUR SA CONVERSION ? JE ME PRENDS À EN DOUTER TRÈS SÉRIEUSEMENT, AU VU DES CONDAMNATIONS QU'IL LANCE AU SAUVEUR, QUI TENTE LE TOUT POUR LE TOUT , AFIN DE SAUVER PAR SON AMOUR CELUI QUI REFUSE L'AMOUR !

S'IL ME FALLAIT VRAIMENT CONDAMNER QUELQU'UN, ENTRE JÉSUS QUI TENTE MÊME L'IMPOSSIBLE , ET GC QUI NE TENTERAIT RIEN : JE CHOISIRAI BIEN SÛR ET TRÈS JUSTEMENT DE CONDAMNER GC. MAIS TEL N'EST PAS MON RÔLE. PUISSAI-JE AU CONTRAIRE POUVOIR PLEURER SUR LUI ET LE CONVERTIR ! TOUTEFOIS, QUELQUECHOSE ME DIT QUE CELA EST TOUT À FAIT IMPOSSIBLE.


Judas sort sans répliquer. Jésus, resté seul, s’abandonne sur un siège près de la table et la tête appuyée sur ses bras croisés sur la table, il verse des pleurs angoissés.(…)

ET VOILÀ BIEN LE PLUS MIRACULEUX : QUE DIEU, AU LIEU DE FOUDROYER SUR PLACE COMME IL LE MÉRITAIT LE SATANÉ JUDAS QUI LE REPOUSSAIT SANS AUCUN SENTIMENT, SE METTE À PLEURER SUR LUI, LE COEUR ANGOISSÉ, COMME UNE MÈRE !

C'EST CERTES BIEN DIFFÉRENT DE CE QUE CERTAINS AURAIENT FAIT À SA PLACE... ET D'AILLEURS : PRENANT CONSCIENCE QUE C'ÉTAIT LUI LE TRAÎTRE, PIERRE NE VOULU-T-IL PAS LE TUER, AVEC DAUTRES APÔTRES ? JEAN LUI-MÊME NE COMMIT-IL PAS LA FAUTE DE LE DÉTESTER, APRÈS SON CRIME DE DÉICIDE ?


Quelques minutes après Jean entre doucement et il reste un moment sur le seuil. Il est pâle comme un mort. Puis il court vers Jésus et l’embrasse en suppliant : « Ne pleure pas, Maître ! Ne pleure pas ! Je t’aime aussi pour ce malheureux… »

QU'EST-CE QUE L'AMOUR ÉTAIT-IL VENU ENSEIGNER AUX HOMMES, SINON À L'AIMER ? EST-CE QUE JEAN NE DEVAIT PAS, EN CE MOMENT, OBÉIR À CE PRÉCEPTE, DE MANIÈRE CONCRÈTE ?

Il le relève, l’embrasse, boit les pleurs de son Dieu et pleure à son tour. Jésus l’embrasse, et les deux têtes blondes, l’une près de l’autre, échangent larmes et baisers. (VIII, 28, 268-269)

PREMIER COMMANDEMENT :

- TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU, DE TOUT TON COEUR, DE TOUTE TON ÂME, DE TOUTE TA FORCE, ET DE TOUT TON ESPRIT.

DEUXIÈME COMMANDEMENT, SEMBLABLE AU PREMIER :

- TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME.

GC S'ATTAQUERAIT-IL AU COEUR MÊME DE L'EVANGILE, AUX COMMANDEMENTS DE L'AMOUR ?!??

JÉSUS N'ÉTAIT-IL PAS LE DIEU ET LE PROCHAIN DE JEAN, SON DISCIPLE ET AMI ? ET N'ÉTAIT-IL PAS ÉGALEMENT L'HOMME BLESSÉ PAR LA SAUVAGERIE DES PÉCHÉS DES HOMMES, CEUX DE JUDAS ET LES NÔTRES, QUI ATTENDAIT QU'UN BON SAMARITAIN TEL QUE SAINT JEAN ( ET CHACUN DE NOUS AVEC LUI ) VIENNE LE CONSOLER PAR UN MOUVEMENT DE VÉRITABLE AMOUR ?


[Tout l’épisode se termine ainsi :] « Et Jésus, embrassant le Préféré, penche sa tête sur son épaule et il pleure toute sa douleur. Les ombres, qui descendent rapidement dans ce bosquet, font disparaître dans leurs ténèbres les deux qui se tiennent embrassés. » (VIII, 28, 270)

ET CE SONT TOUJOURS LES SIGNES DE L'AMOUR QUI DÉRANGENT NOTRE CENSEUR, PERDU DANS SES CONTRADICTIONS :

CAR L'AMOUR RÉEL IMPLIQUE DES SIGNES RÉELS, VISIBLES ! SINON : DIEU NE SE SERAIT PAS INCARNÉ !

ET SI TU DIS À TON PROCHAIN QUI N'A RIEN À MANGER D'ALLER SOULAGER SA FAIM, MAIS SANS RIEN LUI DONNER À MANGER ? EST-CE DONC DE LA VRAIE CHARITÉ ? DU PIPEAU, OUI !

DE MÊME, SI MON PROCHAIN SOUFFRE LE MARTYR À CAUSE DE LA HAINE INJUSTE D'UN DE SES FRÈRES, ET QUE JE N'AI PAS MÊME UN GESTE DE TENDRESSE POUR LE SOUTENIR DANS SA DOULEUR, SUIS-JE DONC UN HOMME ? JE SUIS PLUS PROCHE DU DÉMON QUI SE RÉJOUIT DES SOUFFRANCES INJUSTES, QUE DE L'HOMME ! ET PERSONNE NE FUT PLUS HUMAIN QUE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS.

MAIS VOILÀ : LE SENS DE L'AMOUR, SI TU NE L'AS PAS ?..... ET BIEN TU NE L'AS PAS !

SAINT JEAN L'AVAIT EN ABONDANCE, D'AUTRES SE SONT CONVERTI ET L'ONT REÇU, COMME SAINT PAUL, D'AUTRES NE L'AURONT JAMAIS, HÉLAS POUR EUX.


La douleur pour Judas se prolonge après la résurrection, à l’étonnement de l’Apôtre Jean dont il est rapporté ce dialogue avec le Ressuscité :

« Mais tu souffres, Seigneur !?! Oh ! je ne croyais pas que tu puisses souffrir désormais ! Tu souffres
encore pour Judas ! Oublie-le Seigneur ! ». « C'est ainsi... Judas a été et il est la douleur la plus grande dans la mer de mes douleurs. C'est la douleur qui reste… les autres douleurs ont pris fin avec la fin du sacrifice.
Mais celle-là reste. Je l'ai aimé. Je me suis consumé moi-même dans mon effort pour le sauver... J'ai pu ouvrir les portes des limbes et en tirer les justes, j'ai pu ouvrir les portes du purgatoire et en tirer ceux qui se
purifiaient. Mais le lieu d'horreur était fermé sur lui. Pour lui ma mort a été inutile. » (X, 20, 171) 15

VOILÀ UN MYSTÈRE DONT GC SE FERME LUI-MÊME LA PORTE, DEMANDANT À CE QUE DES CHÉRUBINS AU GLAIVE DE FEU LUI EN BARRENT L'ACCÈS À JAMAIS, ALORS QUE JÉSUS VOULAIT LE LUI OUVRIR TOUT GRAND :

LA SOUFFRANCE DE DIEU.

"BLASPHÈME ! IMPOSSIBLE !" S'ECRIRA SÛREMENT GC. ET POURTANT... DIEU CONTINUE BIEN DE SOUFFRIR JUSQU'À LA FIN DES TEMPS DE NOS INNOMBRABLES CRIMES, CERTES SANS PASSION HUMAINE, DANS UN ABSOLU BONHEUR À QUI RIEN NE MANQUE...

OUI, LE BON DIEU PERSISTE À VOULOIR LA CONVERSION, MÊME IMPOSSIBLE, DE SATAN EN PERSONNE, COMME IL L'A RÉVÉLÉ À L'UNE DE SES SAINTES, IL SERAIT PRÊT, QUANT À LUI, À LUI PARDONNER ! CELA N'AURA CEPENDANT JAMAIS LIEU...

OUI, LE COEUR DE DIEU SAIGNE TOUJOURS DEVANT LE MEURTRE DES TOUT-PETITS DANS LE SEIN DE LEUR MÈRE, COMME L'AUTORISE EN FRANCE L'IGNOBLE LOI VEIL !

OUI, LA PASSION DU CHRIST ( ET MYSTÉRIEUSEMENT SA SOUFFRANCE ) DURERA JUSQU'À LA CONSOMATION DES SIÈCLES, ET APPELLE NOTRE COMPATION, QUI A UN VRAI POUVOIR DE CONSOLER LE COEUR DE NOTRE MAÎTRE ET SEIGNEUR SI TORTURÉ.

ET NON, NOUS NE SAVONS QUOI EN DIRE, TANT CELA EST MYSTÉRIEUX.


La spiritualité victimale ainsi inaugurée ne connaît pas de limites, même pas dans la gloire.

ET NON : CE N'EST PAS PARCE QUE L'APRÈS VATICAN II VOUDRAIT NIER QUE LE MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE RÉDEMPTRICE EST LE COEUR MÊME DE L'ÉVANGILE, QUE LE BON DIEU, LUI, Y RENONCE, À CE MYSTÈRE QUI NOUS SAUVE, À LA FOLIE PURE DE LA CROIX QUI RENVERSE LA "SAGESSE DES SAGES".

Il faut donc que Marie et les Apôtres y soient associés, comme « Jésus » le leur déclare : « Nous sommes les victimes » (VIII, 32, 290).

RIEN N'EST PLUS VRAI QUE CELA : LES VICTIMES DE LEUR PROPRE AMOUR DES HOMMES, LES VICTIMES, CAR C'EST UNIQUEMENT DE CET AMOUR QUE LEUR VIENT TOUTE LEUR SOUFFRANCE. CE SONT EUX-MÊMES QUI S'Y LIVRENT, EN TANT QUE PRÊTRES ET VICTIMES, ET NON D'ABORD LA MÉCHANCETÉ DES HOMMES QUI SERA VAINCUE PAR LE DOULOUREUX SACRIFICE DU RÉDEMPTEUR ET DE LA CORÉDEMPTRICE, UNIS ENSEMBLE SUR LE CALVAIRE.

IL NE S'AGIT DONC PAS ICI D'UNE ATTITUDE VICTIMALE, MAIS D'UNE VOLONTÉ ASSUMÉE D'ÊTRE LA VICTIME, PARFAITE, INNOCENTE, AGRÉÉE PAR DIEU EN PARFAIT SACRIFICE POUR NOS PÉCHÉS.


Tout le contexte modifie le sens de ce mot

OUI, ON L'A FORT BIEN COMPRIS : IL MODIFIE COMPLÈTEMENT LE SENS DE CE MOT, MAIS SEULEMENT DANS L'ESPRIT ABSURDE ET SOPHISTIQUE DE GC, ET MALHEUREUSEMENT AUSSI DE TOUS CEUX QUI L'ÉCOUTENT POUR LEUR CONFUSION...

qui, bien compris, appartient légitimement à la réalité de la rédemption.

QUELLE TIMIDE SOUDAINE PETITE REVENDICATION THÉOLOGIQUE DU MYSTÈRE INSONDABLE DE LA SOUFFRANCE RÉDEMPTRICE ! EH QUOI ? C'EST TOUT CE QUE NOTRE THÉOLOGIEN TROUVE À DIRE SUR CE SUJET CENTRAL ? ON L'A ENSEIGNÉ AVEC DU FOIN, POUR EN ARRIVER LÀ ??

Consentir à cela, c’est consoler « Jésus ». Ainsi la relation à Judas donne-t-elle l’occasion de mettre en scène ce que « Jésus » attend de ses vrais disciples.

DE L'AMOUR, TOUJOURS DE L'AMOUR, ENCORE DE L'AMOUR.

GC CONTINUE DE MANIÈRE TOTALEMENT ASSUMÉE DE S'ATTAQUER AU PREMIER COMMANDEMENT, SEMBLABLE AU SECOND, C'EST-À-DIRE AU COEUR MÊME DE L'ÉVANGILE.

ET SI JÉSUS EST VRAIMENT NOTRE FRÈRE - ET NON POINT SEULEMENT EN VAGUE FIGURE THÉOLOGIQUE -

ALORS CET AMOUR IMPLIQUE NÉCESSAIREMENT NOTRE PROFONDE COMPASSION POUR LES SOUFFRANCES QU'IL A ENDURÉ POUR NOUS SUR LA CROIX DES DOULEURS, C'EST UNE QUESTION D'HUMANITÉ QUI NOUS RELIE AU CIEL, PAR LA DIVINITÉ DU CHRIST.

IL Y A BIEN CHEZ GC UNE FACHEUSE TENDANCE À NIER LA RÉALITÉ DE L'INCARNATION, ET QUI SENT L'HÉRÉSIE À PLEIN NEZ.


Jésus l'embrasse en disant : "Paix, mon apôtre. Ils sont si nombreux ceux qui se disent mes amis, vous
n'êtes pas les seuls. Elles t'affligent, elles vous affligent mes paroles. Mais dans quels cœurs dois-je verser mes angoisses et chercher du réconfort sinon dans ceux de mes apôtres bien-aimés et de mes disciples éprouvés ? Je cherche en vous une partie de l'union que j'ai quittée pour unir les hommes : l'union avec mon Père dans le Ciel; et une goutte de l'amour que j'ai quitté pour l'amour des hommes : l'amour de ma Mère.

Je le cherche pour me soutenir. Oh ! l'onde amère, le poids inhumain envahissent et font pression sur mon cœur, sur le Fils de l'homme !... Ma Passion, mon Heure, se fait toujours plus pleine... Aidez-moi à la
supporter, à l'accomplir... car elle est si douloureuse !" (VII, 214, 381)

GC SERA BIEN LE SEUL À SE SCANDALISER DE CES PAROLES LIMPIDES ET D'UNE SÛRETÉ THÉOLOGIQUE SANS FAILLE :

LES EXEMPLES FOISONNENT, EN EFFET, DANS LA SAINTE TRADITION CATHOLIQUE, DES SAINTS QUI ONT CHERCHÉ À CONSOLER LE DIVIN COEUR DE JÉSUS, À ENLEVER DE SON DIVIN CHEF LA COURONNE D'ÉPINES, À LE CONSOLER DE CHACUNE DE SES PLAIES, DONT IL N'HÉSITA PAS À DONNER LE NOMBRE À SAINTE BRIGITTE, EN LUI INSPIRANT SES MERVEILLEUSES 15 ORAISONS RÉPARATRICES.

ET POURQUOI TOUS CES SAINTS STIGMATISÉS ? S'ILS N'AVAIENT PAS COMMENCÉ PAR OFFRIR AU CHRIST SOUFFRANT TOUTE LEUR COMPASSION, CE QUI FAISAIT DIRE À SAINT FRANÇOIS D'ASSISE : "MON LIVRE, C'EST LA CROIX DU CHRIST ",

CE QUI INSPIRA DES HYMNES AUSSI CÉLÈBRES QUE LE FAMEUX "STABAT MATER DOLOROSA "


S’il est de foi que « toute la vie du Christ est mystère de Rédemption », ce n’est pas seulement sous l’angle de la douleur.

COMME VOILÀ DONC UNE AFFIRMATION CURIEUSE ! DÉMENTIE PAR TOUS LES PROPHÈTES , SPÉCIALEMENT ISAIE, QUI N'A PAS ASSEZ DE VERVE POUR CHANTER SUR TOUS LES TONS LES SOUFFRANCES RÉDEMPTRICES DU CHRIST, LE "SERVITEUR SOUFFRANT, QUI PREND SUR LUI TOUTES NOS FAUTES POUR S'EN ACCABLER LUI-MÊME, DANS LES BLESSURES DUQUEL EST NOTRE GUÉRISON" !

ET C'EST UNIQUEMENT PAR CETTE OBÉISSANCE À LA VOLONTÉ DU PÈRE ( "TOUT EST ACCOMPLI" ) QUE LE CHRIST OBTIENT SA GLORIFICATION ET LA NÔTRE, DANS SA RÉSURRECTION D'ENTRE LES MORTS.

CE N'EST PAS N'IMPORTE QUEL SCEPTRE QUI BRISE LES PORTES DES ENFERS : C'EST LE SCEPTRE DE LA CROIX !

CE NE SONT PAS N'IMPORTE QUELS JOYAUX QUI ORNENT LA TÊTE ET LE CORPS DU GRAND ROI DES ROIS REVENANT DANS SA GLOIRE : CE SONT LES PRÉCIEUX STIGMATES DE SA PASSION DOULOUREUSE, D'OÙ JAILLIT LA VIE POUR LE MONDE !


Si Maria Valtorta exacerbe ce point de vue,

ALORS IL FAUT DIRE QU'ISAIE "EXACERBE LUI-AUSSI CE POINT DE VU", QUE LE SAINT VIEILLARD SIMEON "EXACERBE AUSSI CE POINT DE VUE" DANS SA PROPHÉTIE ADRESSÉE À LA SAINTE VIERGE,

ET QUE FINALEMENT : TOUS LES THÉOLOGIENS, EN COMMENÇANT PAR SAINT PAUL QUI NE VEUT CONNAÎTRE RIEN PARMIS NOUS, SINON LE CHRIST, ET LE CHRIST CRUCIFIÉ, "EXACERBENT CE POINT DE VUE",

TEL THOMAS A KEMPIS DANS SON "IMITATION DE JÉSUS-CHRIST", OEUVRE CHÉRIE PAR LA PETITE THÉRÈSE, JUSTE APRÈS LES ÉVANGILES !

IL INSISTE, COMME BEAUCOUP D'AUTRES, SUR LE FAIT QUE :

TOUTE LA VIE DU CHRIST, DU COMMENCEMENT À LA FIN, FUT UNE DOULOUREUSE CROIX : ET QUOI DE PLUS ÉVIDENT ? DIEU DEVRAIT DONC TROUVER UNE GRANDE CONSOLATION À SE FAIRE ESCLAVE, SEMBLABLE AUX HOMMES ?

DIEU DEVRAIT TROUVER UNE GRANDE CONSOLATION À DESCENDRE DU CIEL OÙ IL EST DE TOUTE ÉTERNITÉ DANS LE PÈRE, TOURNÉ VERS LE PÈRE, POUR TROUVER ICI-BAS LA COMPAGNIE DES PÉCHEURS QUE NOUS SOMMES, AU LIEU DE CELLE DES ANGES ?

NON, TOUT CELA FUT SOUFFRANCE POUR JÉSUS, UNIQUEMENT SOUFFRANCE, AVEC MARIE L'IMMACULÉE, SAINT JOSEPH, ET TRÈS PEU D'AUTRES COEURS PURS POUR SEULE CONSOLATION ICI-BAS, APRÈS SA VISION BÉATIFIQUE, DUE À SON UNION HYPOSTATIQUE AVEC LE PÈRE, QUI AURAIT PU LUI ÉPARGNER TOUTE SOUFFRANCE : CE QU'IL N'A PAS VOULU, AFIN D'ÊTRE PLUS PROCHE DE NOUS.

MAIS CE MYSTÈRE DE SOUFFRANCE FUT TOUT IMPRÉGNÉ DE LA PLUS NOBLE ET PLUS PURE ÉLÉVATION DE L'ESPRIT, CAR JUSTEMENT : CONTRAIREMENT À NOUS, ET POUR NOTRE PLUS GRAND BONHEUR, POUR NOTRE PLUS GRANDE JOIE, NOTRE SAUVEUR SUT SOUFFRIR, PAR AMOUR POUR NOUS !

" GLOIRE À DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX, ET PAIX SUR LA TERRE AUX HOMMES QUI L'AIMENT ! "

OUI : LE CHÂTIMENT QUI NOUS REND LA PAIX EST SUR LUI, L'AGNEAU DE DIEU QUI ENLÈVE LE PÉCHÉ DU MONDE, ET PAR SES BLESSURES, NOUS SOMMES GUÉRIS.


comparons avec les Évangiles, si sobres sur le retentissement dans l’âme du Christ du mystère du mal.

ON EN REVIENT À L'ATTACHEMENT DE GC AU "SOLA SCRIPTURA" PROTESTANT, PRÉTENDANT QUE STRICTEMENT TOUT EST DIT DU CHRIST DANS LES ÉVANGILES, CE QUI EST FORMELLEMENT DÉMENTI PAR SAINT JEAN À LA FIN DU SIEN.

PAR EXEMPLE : LISONS-NOUS DONC, DANS LES ÉVANGILES, QUE LE CHRIST SOUFFRIT DU FROID DE L'HIVER DÈS SA NAISSANCE, ET BIEN PLUS ENCORE DANS SON COEUR QUI VOYAIT D'AVANCE LA CROIX, TOUS LES DURS LABEURS POUR LA CONVERSION DES PÉCHEURS, L'INDIFFÉRENCE ET LA HAINE DES HOMMES, QUI ALLAIT BIENTÔT S'ABATTRE, POUR COMMENCER, SUR LES SAINTS INNOCENTS ?

NON. DE TOUTE CETTE SOUFFRANCE INITIALE DU CHRIST DIEU FAIT HOMME, L'ÉVANGILE NE DIT MOT, ELLE EST POURTANT BIEN RÉELLE, COMME CHARDON L'A BIEN DÉCRIT DANS SON OEUVRE THÉOLOGIQUE.

AUTRE EXEMPLE : LA PETITE THÉRÈSE ÉTAIT CONVAINCUE QUE LE CHRIST "AVAIT SOUFFERT BIEN D'AVANTAGE QUE CE QUI ÉTAIT DÉCRIT DANS LES SAINTS ÉVANGILES " ( SIC !!! ) CE QUI LUI FUT CONFIRMÉ PAR UNE CERTITUDE CÉLESTE.

SI DONC LES ÉVANGILES SONT SOBRES, CE N'EST ABSOLUMENT PAS POUR DÉNATURER LA VIE DU CHRIST, MAIS POUR QUE LE PLUS GRAND NOMBRE PUISSENT EN CONNAÎTRE L'ESSENTIEL, LAISSANT LE SOIN AU SAINT ESPRIT D'ENSEIGNER LES COEURS SUR LE RESTE.

VOILÀ CE QUE GC TENTE DE NIER. BIEN EN VAIN.


Les tentatives de reconstitution psychologique sont vouées à l’échec – et les plus morbides, suspectes.

SI LE CHRIST EST VRAIMENT MORT EN TANT QU'HOMME VÉRITABLE, SUR UNE CROIX D'IGNOMINIE, DE LA PART D'HOMMES SANGUINAIRES, PLUS SEMBLABLES À DES DÉMONS QU'À DES ÊTRES HUMAINS, ALORS LA RÉALITÉ DE CETTE SCÈNE DE LA DOULOUREUSE PASSION DU SEIGNEUR A EFFECTIVEMENT DE QUOI FAIRE FRÉMIR UN COEUR DE PIERRE !

MAIS POURQUOI, CONTRAIREMENT AUX INSINUATIONS DE GC QUI VOUDRAIT IN FINE NOUS LES FAIRE GOBER À LA SAUVETTE, EST-CE QUE CES DESCRIPTIONS N'ONT STRICTEMENT RIEN DE MORBIDE ?

PARCE QU'AU-DELÀ DU DRAME HUMAIN ABSOLU QUI EST EN TRAIN DE SE VIVRE SOUS NOS YEUX ÉPLORÉS ET MOUILLÉS DE LARMES,

IL Y A LA FORCE TRANSCENDANTE, SURHUMAINE ET HUMAINE À LA FOI, INCROYABLEMENT PATIENTE ET VICTORIEUSE, INCROYABLEMENT JUBILATOIRE, FOLEMENT AMOUREUSE,

D'UN DIEU FAIT HOMME QUI REÇOIT PLEINEMENT DE SON PÈRE LE COURAGE DE BIEN SOUFFRIR, PAR AMOUR, PAR UNE PURE FOLIE D'AMOUR ! ET CELA, C'EST DÉJÀ PAR ANTICIPATION , LA JOIE DE LA RÉSURRECTION : CE N'EST PAS UN SPECTACLE MORBIDE, C'EST LE SPECTACLE HUMBLE, DOULOUREUX, GLORIEUX,

DE LA VICTOIRE DÉFINITIVE DE L'AMOUR, QUI VAINCT LA MORT PAR SA MORT !!! ALLELUIA !!!


Valtorta ne trahit-elle pas ici l’immaturité pathologique de sa propre psychologie ?

PAUVRE GC, QUI SIGNE ICI SON PLUS FIDÈLE PORTRAIT... ENCORE MIEUX QUE JE N'AI PU LE FAIRE, AVEC MON BIEN MAIGRE TALENT DE DESSINATEUR... ET NON PAS DONC CELUI DE MARIA VALTORTA, VRAIE DISCIPLE DU CHRIST ET DE SON ÉVANGILE.

Elle-même, dans de nombreux apartés, témoigne de la douleur qui accompagne les visions, ou des visions qui soulagent ses
souffrances, et qui font d’elle le modèle des âmes appelées à souffrir, à réparer et à consoler Jésus.
« Pour me réconforter de mes souffrances complexes et me faire oublier les méchancetés des hommes, mon Jésus m’accorde cette suave contemplation. » (IV, 97, 57)

"CONSOLEZ ! CONSOLEZ MON PEUPLE, DIT LE SEIGNEUR."

ET OUI : C'EST LUI QUI A SOUFFERT ATROCEMENT POUR LES COUPABLES, ET C'EST LUI QUI NE VEUT PAS QUE LES PAUVRES COUPABLES QUE NOUS SOMMES AIENT À TROP SOUFFRIR, OU À LE FAIRE SANS SES CONSOLATIONS.

LUI QUI N'EN A EU QUE TRÈS PEU SUR LA TERRE ET ENCORE MOINS DURANT SA PASSION, VEUT QUE NOUS PÉCHEURS, NOUS N'EN MANQUIONS PAS.

LUI QUI FUT COUVERT DE SOUFFRANCES SANS NOMBRE, S'ÉMEUT À LA MOINDRE DES NÔTRES ET DÉSIRE LA SOULAGER.

N'EST-CE PAS LÀ LE PROPRE DE CELUI QUI AIME PLUS QUE TOUTES LES MÈRES RÉUNIES ?

MAIS VOILÀ : DÈS QU'IL EST TROP QUESTION D'AMOUR, OÙ DÈS QU'IL EST TROP QUESTION D'ESPRIT DE PURE ENFANCE, VOILÀ NOTRE CENSEUR GC QUI S'AGITE, MAL À SON AISE.

L'AMOUR EN EFFET, N'EST PAS FORCÉMENT DONNÉ À TOUS LE MONDE. L'AMOUR : C'EST DIEU ! ET IL NE SUFFIT PAS D'ÊTRE ORDONNÉ PRÊTRE POUR AVOIR LE SENS DE DIEU, LE SENS DE L'AMOUR...


Cette spiritualité de la réparation/consolation, qu’adoptent les plus fervents des disciples du roman, déclare s’enraciner explicitement dans la première génération apostolique. Il s’agit plutôt d’une forme tardive de spiritualité, qui a sa grandeur quand elle est communion à la Passion du Christ pour l’Église (selon le mot de Saint Paul), à condition qu’elle ne se confonde pas avec une certaine immaturité du sentiment religieux ou du sentiment tout court.

ALORS : ENCORE PARDON D'ENFONCER LE CLOU, SANS MAUVAIS JEU DE MOT... MAIS VU LA TOTALE IMMATURITÉ DU SENTIMENT TOUT COURT, AVEC LAQUELLE GC EN VIENT MÊME À CONDAMNER L'ACCOMPLISSEMENT DES COMMANDEMENTS DE L'AMOUR DANS L'OEUVRE DE GC, ON SE DEMANDE COMMENT L'HÔPITAL PEUT AINSI SE F****E DE LA CHARITÉ...

POUR CE QUI EST DU CARACTÈRE CENTRALE DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE RÉDEMPTRICE, AUTANT DANS MV QUE DANS LES QUATRE EVANGILES, JE CONSEILLE TRÈS VIVEMENT À GC DE LE REDÉCOUVRIR DANS " L'IMITATION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST", DONT LA PETITE THÉRÈSE SE NOURRISSAIT COMME "D'UN PUR FROMENT".

QU'IL AILLE AU CHAPITRE 12 DU SECOND LIVRE, POUR EN AVOIR LE COEUR NET ET RENOUVELÉ, ET SORTIR ENFIN DE SA TORPEUR OUATÉE POST-CONCILIAIRE, VOULANT ÉVACUER LE MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE UNE BONNE FOIS POUR TOUTES.

IL SERAIT GRAND TEMPS DE SE RÉVEILLER, EN EFFET : LE SEIGNEUR EST PROCHE, ET IL VIENDRA SANS TARDER, ET IL APPORTERA À CHACUN LA JUSTE RÉTRIBUTION DE SES PROPRES OEUVRES.

CEUX QUI AURONT BÂTI AVEC DU FOIN, LEUR OEUVRE SERA CONSUMÉE. QUANT À EUX : ILS SERONT SAUVÉS, MAIS COMME À TRAVERS LE FEU.

LAVONS NOS ESPRITS DE LA LECTURE DE L'ARTICLE TROMPEUR DE GC, EN ÉCOUTANT L'OEUVRE DE MARIA VALTORTA NOUS PARLER DE CE GRAND MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE RÉDEMPTRICE, LUE PAR LE PÈRE BENJAMIN DEWITTE :
Un passage on ne peut plus inspirant en ce temps que nous vivons.


Qui monte par le sentier ?"

Samuel se lève pour voir. Il s'écrie :

"
Judas !"

"Oui, c'est moi. On m'a dit que le Maître est passé par ici, et au contraire, c'est toi que je trouve. Je retourne alors sur mes pas pour te laisser à tes pensées"

Et il rit de son petit rire qui est plus lugubre que la plainte d'une chouette, tant il manque de sincérité.

"J'y suis Moi aussi. On me demande au village ?" dit Jésus en apparaissant derrière Samuel.

"Oh ! Toi ! Alors tu étais en bonne compagnie, Samuel ! Et Toi aussi, Maître..."

"Oui, elle est toujours bonne la compagnie de quelqu'un qui embrasse la justice. Tu me cherchais pour rester avec Moi, alors. Viens. Il y a de la place pour toi, comme pour
Jean s'il était avec toi."

"Il est en bas, occupé avec d'autres pèlerins."

"Alors il faudra que j'aille, s'il y a des pèlerins."

"Non, ils restent toute la journée de demain. Jean est en train de les installer dans nos lits pour leur séjour.
565.9 – Il est heureux de le faire. D'ailleurs tout le rend heureux. Vous vous ressemblez vraiment, et je ne sais pas comment vous faites pour être heureux toujours et pour toutes les choses les plus... affligeantes."


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103> "C'est cette question que j'allais poser quand tu es arrivé !" s'écrie Samuel.

"Ah ! oui ! Toi aussi, alors, tu ne te sens pas heureux, et tu t'étonnes que d'autres dans des conditions encore plus... difficiles que les nôtres, puissent l'être."

"Je ne suis pas malheureux, je ne parle pas pour moi, mais je me demande de quelle source vient la sérénité du Maître, qui n'ignore pas son avenir, et qui pourtant ne se trouble de rien."

"Mais d'une source céleste ! C'est naturel ! Lui est Dieu ! Tu en doutes peut-être ? Un Dieu peut-Il souffrir ? Il est au-dessus de la
douleur. L'amour du Père est pour Lui comme... comme un vin enivrant. Et un vin enivrant est pour Lui la conviction que ses actions... sont le salut du monde. Et puis... Lui peut-il avoir les réactions physiques que nous, humbles hommes, avons ? Cela est contraire au bon sens. Si Adam innocent ne connaissait de douleurs d'aucune espèce, et ne les aurait jamais connues s'il était resté innocent, Jésus le... Super-innocent, la créature... je ne sais comment la nommer : incréée puisqu'elle est Dieu, ou créée puisqu'elle a des parents... oh ! que de "pourquoi" insolubles pour ceux de l'avenir, mon Maître ! Si Adam fut exempt de la douleur à cause de son innocence, peut-on peut-être s'imaginer que Jésus ait à souffrir ?"

Jésus reste la tête inclinée. Il s'est assis de nouveau sur l'herbe. Ses cheveux voilent son visage. Je ne vois donc pas son expression.

Samuel, debout, en face de Judas lui aussi debout, réplique :

"Mais s'il doit être le Rédempteur, il doit réellement souffrir. Tu ne te rappelles pas David et Isaïe ?"

"Je me les rappelle ! Je me les rappelle ! Mais eux, tout en voyant la figure du Rédempteur, ne voyaient pas le secours immatériel que le Rédempteur aurait eu pour être... disons : torturé, sans ressentir de douleur."

"Et quel secours ? Une créature pourra aimer la douleur, ou la subir avec résignation, selon sa perfection de justice. Mais elle la sentira toujours. Autrement... si elle ne la sentait pas... ce ne serait pas de la douleur."

"Jésus est Fils de Dieu."

"Mais ce n'est pas un fantôme ! C'est une vraie Chair ! La chair souffre si elle est torturée. C'est un homme véritable ! La pensée de l'homme souffre s'il est offensé et si on fait de lui un objet de mépris."


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104> "Son union avec Dieu élimine en Lui ces choses de l'homme."

565.10 – Jésus lève la tête et parle :

"En vérité je te dis, ô Judas, que je souffre et souffrirai comme tout homme, et plus que tout homme. Mais je puis être heureux malgré cela, de la sainte et spirituelle
félicité de ceux qui ont obtenu la libération des tristesses de la Terre parce qu'ils ont embrassé la volonté de Dieu comme leur unique épouse. Je le puis parce que j'ai dépassé le concept humain de la félicité, l'inquiétude de la félicité, telle que les hommes se la représentent. Je ne poursuis pas ce qui, selon l'homme, constitue la félicité; mais je mets ma joie justement en ce qui est à l'opposé de ce que l'homme poursuit comme tel. Les choses que l'homme fuit et méprise, parce qu'il les considère comme un fardeau et une douleur, représentent pour Moi la chose la plus douce. Je ne regarde pas l'heure. Je regarde les conséquences que l'heure peut créer dans l'éternité. Mon épisode cesse, mais son fruit dure. Ma douleur a une fin, mais les valeurs de cette douleur n'ont pas de fin. Et qu'en ferais-je d'une heure de ce que l'on appelle "être heureux" sur la Terre, une heure atteinte après une poursuite de plusieurs années, de plusieurs lustres, quand ensuite cette heure ne pourrait venir avec Moi dans l'Éternité en tant que joie, quand j'aurais dû en jouir pour Moi seul, sans en faire part à ceux que j'aime ?"

"Mais si tu triomphais, à nous qui te suivons, nous reviendrait une partie de ta félicité !" s'écrie Judas.

"Vous ? Et qu'êtes vous en comparaison des multitudes passées, présentes, à venir, auxquelles ma douleur donnera la joie ? Je vois bien au-delà de la félicité terrestre. Je plonge mon regard au-delà dans le surnaturel. Je vois ma douleur se changer en joie éternelle pour une multitude de créatures. Et j'embrasse la douleur comme la plus grande force pour atteindre la félicité parfaite, qui est celle d'aimer le prochain jusqu'à souffrir pour lui donner la joie. Jusqu'à mourir pour lui."

"Je ne comprends pas cette félicité" proclame Judas.

"Tu n'es pas encore sage, autrement tu la comprendrais."

"Et Jean l'est ? Il est plus ignorant que moi !"

"Humainement, oui. Mais il possède la science de l'amour."


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105> "C'est bien. Mais je ne crois pas que l'amour empêche les bâtons d'être des bâtons et les pierres d'être des pierres et de faire souffrir les chairs qu'ils frappent. Tu dis toujours que t'est chère la douleur, parce qu'elle est pour Toi amour. Mais quand réellement tu seras pris et torturé, si toutefois cela est possible, je ne sais pas si tu auras encore cette pensée. Pense à cela pendant que tu peux fuir la douleur. Elle sera terrible, tu sais ? Si les hommes peuvent te prendre... oh ! ils n'auront pas d'égards pour Toi !"

Jésus le regarde. Il est très pâle. Ses yeux bien ouverts semblent voir, au-delà du visage de Judas, toutes les tortures qui l'attendent, et pourtant dans leur tristesse ils restent pleins de douceur et surtout sereins : deux yeux limpides d'un innocent en paix. Il répond :

"Je le sais. Je sais même ce que tu ne sais pas. Mais j'espère dans la miséricorde de Dieu. Lui, qui est miséricordieux pour les pécheurs, usera de miséricorde envers Moi aussi. Je ne Lui demande pas de ne pas
souffrir, mais de savoir souffrir.
565.11 – Et maintenant allons. Samuel, précède-nous un peu et avertis Jean que nous serons bientôt au village."

Samuel s'incline et s'en va vite.

Jésus commence à descendre. Le sentier est si étroit qu'ils doivent avancer l'un derrière l'autre,


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PRÉCÉDENT
apvs
L'Imitation de Jésus-Christ
Livre deuxième - Instruction pour avancer dans la vie intérieure
12. De la sainte voie de la Croix
Cette parole semble dure à plusieurs: Renoncez à vous-mêmes, prenez votre Croix, et suivez Jésus.
Mais il sera bien plus dur, au dernier jour, d'entendre cette parole: Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel !
Ceux qui écoutent maintenant volontiers la parole …Plus
L'Imitation de Jésus-Christ

Livre deuxième - Instruction pour avancer dans la vie intérieure

12. De la sainte voie de la Croix

Cette parole semble dure à plusieurs: Renoncez à vous-mêmes, prenez votre Croix, et suivez Jésus.
Mais il sera bien plus dur, au dernier jour, d'entendre cette parole: Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel !
Ceux qui écoutent maintenant volontiers la parole qui commande de porter la Croix, et qui y obéissent, ne craindront point alors d'entendre l'arrêt d'une éternelle condamnation.
Ce signe de la Croix sera dans le Ciel lorsque le Seigneur viendra pour juger.
Alors tous les disciples de la Croix, qui auront imité pendant leur vie Jésus crucifié, s'approcheront avec une grande confiance de Jésus-Christ juge.
Pourquoi donc craignez-vous de porter la Croix, par laquelle on arrive au royaume du ciel ?
Dans la Croix est le salut, dans la Croix la vie, dans la Croix la protection contre nos ennemis.
C'est de la Croix que découlent les suavités célestes.
Dans la Croix est la force de l'âme; dans la Croix la joie de l'esprit, la consommation de la vertu, la perfection de la sainteté.
Il n'y a de salut pour l'âme et d'espérance de vie éternelle, que dans la Croix.
Prenez donc votre Croix et suivez Jésus, et vous parviendrez à l'éternelle félicité.
Il vous a précédé portant sa Croix et il est mort pour vous sur la Croix afin que vous aussi vous portiez votre Croix, et que vous aspiriez à mourir sur la Croix.
Car si vous mourez avec lui, vous vivrez aussi avec lui; et si vous partagez ses souffrances, vous partagerez sa gloire.
Ainsi tout est dans la Croix, et tout consiste à mourir. Il n'est point d'autre voie qui conduise à la vie et à la véritable paix du coeur que la voie de la Croix et d'une mortification continuelle.
Allez où vous voudrez, cherchez tout ce que vous voudrez, vous ne trouverez pas au-dessus une voie plus élevée, au-dessous une voie plus sûre que la voie de la sainte Croix.
Disposez de tout selon vos vues, réglez tout selon vos désirs, et toujours vous trouverez qu'il vous faut souffrir quelque chose, que vous le vouliez ou non; et ainsi vous trouverez toujours la Croix.
Car, ou vous sentirez de la douleur dans le corps, ou vous éprouverez de l'amertume dans l'âme.
Tantôt vous serez délaissé de Dieu, tantôt exercé par le prochain, et, ce qui est plus encore, vous serez souvent à charge à vous-même.
Vous ne trouverez à vos peines aucun remède, aucun soulagement; mais il vous faudra souffrir aussi longtemps que Dieu le voudra.
Car Dieu veut que vous appreniez à souffrir sans consolations et que vous vous soumettiez à lui sans réserve, et que vous deveniez plus humble par la tribulation.
Nul n'a si avant dans son coeur la passion de Jésus-Christ que celui qui a souffert quelque chose de semblable.
La Croix est donc toujours préparée; elle vous attend partout.
Vous ne pouvez la fuir, quelque part que vous alliez; puisque partout où vous irez, vous vous porterez et vous trouverez toujours vous-même.
Elevez-vous, abaissez-vous, sortez de vous-même, rentrez-y; toujours vous trouverez la Croix; et il faut que partout vous preniez patience, si vous voulez la paix intérieure et mériter la couronne immortelle.
Si vous portez de bon coeur la Croix, elle-même vous portera et vous conduira au terme désiré, où vous cesserez de souffrir; mais ce ne sera pas en ce monde.
Si vous la portez à regret, vous en augmentez le poids, vous rendez votre fardeau plus dur, et cependant il vous faut la porter.
Si vous rejetez une Croix, vous en trouverez certainement une autre, et peut-être plus pesante.
Croyez-vous échapper à ce que nul homme n'a pu éviter ? Quel saint a été dans ce monde sans croix et sans tribulation ?
Jésus-Christ lui-même, Notre-Seigneur, n'a pas été une seule heure dans toute sa vie sans éprouver quelque souffrance: Il fallait, dit-il, que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât d'entre les morts, et qu'il entrât ainsi dans sa gloire.
Comment donc cherchez-vous une autre voie que la voie royale de la sainte Croix ?
Toute la vie de Jésus-Christ n'a été qu'une croix et un long martyre, et vous cherchez le repos et la joie !
Vous vous trompez, n'en doutez pas; vous vous trompez lamentablement si vous cherchez autre chose que les afflictions à souffrir; car toute cette vie mortelle est pleine de misères et environnée de croix.
Et plus un homme aura fait de progrès dans les voies spirituelles, plus ses croix souvent seront pesantes, parce que l'amour lui rend son exil plus douloureux.
Cependant celui que Dieu éprouve par tant de peines n'est pas sans consolations qui les adoucissent, parce qu'il sent s'accroître les fruits de sa patience à porter sa Croix.
Car, lorsqu'il s'incline volontairement sous elle, l'affliction qui l'accablait se change toute entière en une douce confiance qui le console.
Et plus la chair est affligée, brisée, plus l'esprit est fortifié intérieurement par la grâce.
Quelquefois même le désir de souffrir pour être conforme à Jésus crucifié lui inspire tant de force, qu'il ne voudrait pas être exempt de tribulations et de douleur, parce qu'il se croit d'autant plus agréable à Dieu, qu'il souffre pour lui davantage.
Ce n'est point là la vertu de l'homme, mais la grâce de Jésus-Christ, qui opère puissamment dans une chair infirme, que tout ce qu'elle abhorre et fuit naturellement, elle l'embrasse et l'aime par la ferveur de l'esprit.
Il n'est pas selon l'homme de porter la Croix, d'aimer la Croix, de châtier le corps, de le réduire en servitude, de fuir les honneurs, de souffrir volontiers les outrages, de se mépriser soi-même et de souhaiter d'être méprisé, de supporter les afflictions et les pertes, et de ne désirer aucune prospérité dans ce monde.
Si vous ne regardez que vous, vous ne pouvez rien de tout cela.
Mais si vous vous confiez dans le Seigneur, la force vous sera donnée d'en haut et vous aurez pouvoir sur la chair et le monde.
Vous ne craindrez pas même le démon, votre ennemi, si vous êtes armé de la foi et marqué de la Croix de Jésus-Christ.
Disposez-vous donc, comme un bon et fidèle serviteur de Jésus-Christ, à porter courageusement la Croix de votre Maître, crucifié par amour pour vous.
Préparez-vous à souffrir mille adversités, mille traverses dans cette misérable vie; car voilà partout ce qui vous attend, ce que vous trouverez partout, en quelque lieu que vous vous cachiez.
Il faut qu'il en soit ainsi, et à cette foule de maux et de douleurs il n'y a d'autre remède que de vous supporter vous-même.
Buvez avec joie le calice du Sauveur, si son amour vous est cher et si vous désirez avoir part à sa gloire.
Laissez Dieu disposer de ses consolations; qu'il les répande comme il lui plaira.
Pour vous, choisissez les souffrances et regardez-les comme des consolations d'un grand prix, car toutes les souffrances du temps n'ont aucune proportion avec la gloire future, et ne sauraient vous la mériter, quand seul vous les supporteriez toutes.
Lorsque vous en serez venu à trouver la souffrance douce et à l'aimer pour Jésus-Christ, alors estimez-vous heureux, parce que vous avez trouvé le paradis sur la terre.
Mais, tandis que la souffrance vous sera amère et que vous la fuirez, vous vivrez dans le trouble, et la tribulation que vous fuirez vous suivra partout.
Si vous vous appliquez à être ce que vous devez être, à souffrir et à mourir, bientôt vos peines s'évanouiront et vous aurez la paix.
Quand vous auriez été ravi, avec Paul, jusqu'au troisième ciel, vous ne seriez pas pour cela assuré de ne rien souffrir. Je lui montrerai, dit Jésus, combien il faut qu'il souffre pour mon nom.
Il ne vous reste donc qu'à souffrir, si vous voulez aimer Jésus et le servir constamment.
Plût à Dieu que vous fussiez digne de souffrir quelque chose pour le nom de Jésus ! Quelle gloire vous serait réservée ! Quelle joie parmi tous les saints ! Quelle édification pour le prochain !
Car tous recommandent la patience, quoique peu cependant veuillent souffrir.
Avec quelle joie vous devriez souffrir quelque chose pour Jésus, lorsque tant d'autres souffrent beaucoup plus pour le monde !
Sachez et croyez fermement que votre vie doit être une mort continuelle, et que plus on meurt à soi-même, plus on commence à vivre pour Dieu.
Nul n'est propre à comprendre les choses du ciel, s'il ne se soumet à supporter les adversités pour Jésus-Christ.
Rien n'est plus agréable à Dieu, rien ne vous est plus salutaire en ce monde, que de souffrir avec joie pour Jésus-Christ; et si vous aviez à choisir, vous devriez plutôt souhaiter d'être affligé pour lui que d'être comblé de consolations, parce que vous seriez alors plus semblable à Jésus-Christ et plus conforme à tous les saints.
Car notre mérite et notre progrès dans la perfection ne consistent point dans la douceur et l'abondance des consolations, mais plutôt dans la force de supporter de grandes tribulations et de pesantes épreuves.
S'il y avait eu pour l'homme quelque chose de meilleur et de plus utile que de souffrir, Jésus-Christ nous l'aurait appris par ses paroles et par son exemple.
Or, manifestement, il exhorte à porter sa Croix, et les disciples qui le suivaient, et tous ceux qui voudraient le suivre, disant: Si quelqu'un veut marcher sur mes pas, qu'il renonce à soi-même, qu'il porte sa Croix, et qu'il me suive.
Après donc avoir tout lu, tout examiné, concluons enfin qu'il nous faut passer par beaucoup de tribulations pour entrer dans le royaume de Dieu.
apvs
Une des principales choses que GC met ici en question sont les larmes abondantes que Jésus verse sur Judas en plusieurs occasions.
Il oublie une chose capitale :
C'est qu'il y a larmes et larmes.
Les larmes du Seigneur ne sont pas à comparer avec celles que GC pourrait verser dans la blessure orgueilleuse d'avoir été démasqué comme faux témoin, pour l'ensemble de ses articles contre MV.
Elles …
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Une des principales choses que GC met ici en question sont les larmes abondantes que Jésus verse sur Judas en plusieurs occasions.
Il oublie une chose capitale :
C'est qu'il y a larmes et larmes.

Les larmes du Seigneur ne sont pas à comparer avec celles que GC pourrait verser dans la blessure orgueilleuse d'avoir été démasqué comme faux témoin, pour l'ensemble de ses articles contre MV.

Elles ne sont pas à comparer avec celle d'un pauvre homme abandonné par sa femme, ou par un ami, en détresse psychologique pour X raisons...

Ce sont les larmes d'un cœur pur, méritoires et saintes, qu'aucun replis sur sois-même n'entache. En effet, c'est sur le malheur de Judas et non pas sur le sien que Jésus pleure. Et plus que sur le seul Judas, c'est sur le malheur éternel de TOUS LES DAMNÉS qu'il s'afflige.

Ce sont les larmes des béatitudes :
BIENHEUREUX CEUX QUI PLEURENT, CAR ILS SERONT CONSOLÉS.
QUI A PLUS QUE JÉSUS ACCOMPLIT LES BEATITUDES ? QUI A PLUS PLEURÉ QUE LUI, ET A ÉTÉ PLUS CONSOLÉ QUE LUI EN VOYANT LE FRUIT DE SA VICTOIRE ÉCLATANTE SUR LE MAL ?
Olivier1
La lecture de son analyse sur MV m'a été pénible et douloureuse.
Le manque d'amour et d'intelligence est manifeste chez ce pauvre prêtre ... il nous propose en lieu et place de l'exemple de la conduite spirituelle des âmes qui est différente pour chacun car chaque âme est différente à un système éducatif formaté et intangible (on est pas loin des méthodes communistes !!).
Pour prendre un autre …Plus
La lecture de son analyse sur MV m'a été pénible et douloureuse.
Le manque d'amour et d'intelligence est manifeste chez ce pauvre prêtre ... il nous propose en lieu et place de l'exemple de la conduite spirituelle des âmes qui est différente pour chacun car chaque âme est différente à un système éducatif formaté et intangible (on est pas loin des méthodes communistes !!).
Pour prendre un autre exemple chaque enfant manifeste des besoins différents pour évoluer et c'est toute l'intelligence de l'adulte éducateur, professeur qui s'adapte à ce besoin (et non pas l'inverse).
L'œuvre de MV est suffisamment riche en détail et témoignages de Jésus en personne pour que chaque âme puisse trouver comment mieux le suivre.
La tempétueuse Marie Magdeleine, le docte Barthélemy ou Jean l'amoureux se sont bien tous retrouvés autour de Jésus et pourtant ils sont si différents ... et alors !?
Il faut prier pour se prêtre ... je ne vois rien d'autres à faire !
apvs
Je vous rejoins complètement, cher Olivier. Pardon de vous avoir imposé la lecture de ce post : je m'en suis fait un devoir afin de transformer ce torchon accusatoire en publicité pour le trésor que représente les écrits de Maria Valtorta.
Pour ce pauvre prêtre, j'espère que son acte anti-chrétien ne lui vaudra pas une punition trop sévère du ciel, et notamment qu'il ne tombera pas dans le …
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Je vous rejoins complètement, cher Olivier. Pardon de vous avoir imposé la lecture de ce post : je m'en suis fait un devoir afin de transformer ce torchon accusatoire en publicité pour le trésor que représente les écrits de Maria Valtorta.

Pour ce pauvre prêtre, j'espère que son acte anti-chrétien ne lui vaudra pas une punition trop sévère du ciel, et notamment qu'il ne tombera pas dans le péché de la chair, et/ou dans la dépression ! Qu'il le sache ; si tel était malheureusement le cas, le remède se trouve dans ce qu'il a premièrement mit tant de soin à calomnier.