Le cardinal Sarah se dit fier de la réaction africaine contre Fiducia Supplicans
"Je pense que Fiducia Supplican a une réponse de la part des évêques africains – très claire", a déclaré Sarah. Soulignant que le document n'a aucun fondement dans l'Écriture, il a poursuivi : « Et non seulement les évêques africains, mais aussi beaucoup en Europe, au Kazakhstan, en Pologne, ont refusé, parce que le document n'a aucune base scripturaire, aucune base théologique ».
« J'ai été très fier d'entendre les évêques africains rejeter totalement ce texte. Et beaucoup d’autres évêques, même au Brésil, ont refusé, donc je pense que cela m’a semblé impossible à accepter », a-t-il conclu.
Sarah a fait ces remarques le 23 février à l'Université catholique d'Afrique de l'Est à Nairobi dans le cadre d'une séance de questions-réponses pour un symposium théologique. Cette conférence, organisée par le département dogmatique, avait pour objectif de faire la lumière sur le mandat missionnaire du Christ dans le contexte religieux, culturel et social de l'Afrique d'aujourd'hui. Le cardinal Sarah, fervent défenseur de l'orthodoxie catholique, tant dans l'enseignement que dans la discipline sacramentelle, était le conférencier principal.
Le symposium a attiré au moins 700 participants au cours des deux jours, dont beaucoup venus de toute l'Afrique de l'Est grâce à la présence du cardinal Sarah ainsi que des archevêques de Nairobi et de Kisumu.
Notamment, début janvier, dans une longue déclaration publiée par le journaliste chevronné du Vatican Sandro Magister, Sarah a joint sa voix à celle de ses confrères évêques africains pour rejeter l'approbation par Fiducia Supplicans des « bénédictions » pour les personnes de même sexe.
Dans sa déclaration de janvier, le cardinal Sarah s'est allié aux évêques et conférences épiscopales africaines qui avaient fait connaître leur rejet de Fiducia Supplicans .
Il a appelé à davantage d'évêques à faire des déclarations similaires et a remercié les « Conférences épiscopales qui ont déjà fait cette œuvre de vérité, notamment celles du Cameroun, du Tchad, du Nigeria, etc.,
Une telle opposition à Fiducia Supplican n’est pas une opposition au pape François, a-t-il expliqué, mais plutôt une démarche « qui s’oppose fermement et radicalement à une hérésie qui mine sérieusement l’Église, le Corps du Christ, parce qu’elle est contraire à la foi et à la tradition catholiques ».
Il y a à peine une semaine, le cardinal Gerhard Müller a déclaré que les dirigeants de l’Église et les fidèles catholiques devaient rejeter les « bénédictions » pour les « couples » homosexuels approuvées par le pape François dans Fiducia Supplicans parce qu’elles contredisent l’enseignement catholique et « conduisent à l’hérésie ».
« Fiducia Supplicans doit être considérée comme problématique sur le plan doctrinal, car elle contient un déni de la doctrine catholique », a-t-il écrit dans un essai du 16 février pour First Things, critiquant les « graves défauts » du document approuvé par le pape François en décembre. « C’est pour cette raison que cela pose également problème d’un point de vue pastoral. »
Cardinal Sarah: 'Very proud' of African bishops for rejecting Pope Francis' homosexual 'blessings' - LifeSite
