GChevalier
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"The Dictator Pope" d'Henry Sire paraît en français : "Le Pape Dictateur"

Article précédent : L’Église est domestique pendant toute la période antéchristique

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Hier, 16 juillet 2018, est paru en français, traduit par Jeanne Smits, la deuxième édition du livre d'Henry Sire, "The Dictator Pope".

On peut trouver ce livre intitulé en français "Le Pape Dictateur L'histoire cachée du pontificat", au prix de 22€, édité aux Presses de la Délivrance, dans les points de vente suivants :

1- Amazon : www.amazon.fr/…/B07FJZR89S

2- Chiré : www.chire.fr/A-212585-le-pape-dictateur.aspx

3- Livres en famille : www.livresenfamille.fr/…/16021-henry-sir…

4- Les 4 Vérités : www.les4verites.com/produit/le-pape-dictateur

5- Jeanne Smits : jeanne.smits.blog@gmail.com (comme indiqué sur son Blog : leblogdejeannesmits.blogspot.com/…/le-pape-dictate…)

C'est bien peu, hélas ! Il faut dire que pratiquement aucune pub n'a été faite et que les mastodontes de la presse n'en ont pas parlé bien entendu et que les tradis ne se sont pas davantage décarcassés ; à part Riposte Catholique & Terres de Mission, zéro partout ailleurs. Ah ! que c'est beau la France !!!

>>> Jeanne Smits nous parle de sa traduction française du Dictator Pope (2ème édition) d'Henry Sire
>>> Merci Jeanne de nous reparler du "Dictator Pope" d'Henry Sire

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Album ACTU

>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez.
ladoctrine
@Jamdery Notre Seigneur Jésus Christ est la Lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde (Evangile de Saint jean 1, 1-14) : certains, en l'acceptant, appartiennent donc à la seule religion divine qu'est la Sainte Eglise Catholique, seul "moyen de salut" ; d'autres, en revanche, refusent la Lumière, donc le Christ et son Eglise, pour appartenir à de fausses religions purement humaines qui …Plus
@Jamdery Notre Seigneur Jésus Christ est la Lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde (Evangile de Saint jean 1, 1-14) : certains, en l'acceptant, appartiennent donc à la seule religion divine qu'est la Sainte Eglise Catholique, seul "moyen de salut" ; d'autres, en revanche, refusent la Lumière, donc le Christ et son Eglise, pour appartenir à de fausses religions purement humaines qui ne sont pas des "moyens de salut".
François est-il d'accord avec cette nécessité d'appartenir à l'Eglise catholique pour faire son Salut
 ?
Si la réponse est non, c'est qu'il nie une vérité de Foi, donc il n'est pas catholique (c'est le catéchisme qui le dit), et encore moins pape (c'est l'enseignement du Divin Maître et la doctrine même de l'Eglise) : les deux sont indissociables car jamais un pape ne pourra reconnaître comme "moyens de salut" les autres religions qui.... s'opposent à la sienne, donc au Christ, ni même les féliciter, les encourager ou être..... carrément indifférent au fait qu'elles puissent nier la Présence Réelle ou la Sainte Trinité ! Cette attitude est incompatible avec la fonction de pape. Après, effectivement, s'il n'est pas pape mais simplement quelqu'un qui use d'une autorité qu'il n'a pas (puisque le Bon Dieu ne lui a pas donnée), toutes les élucubrations et nouveautés sont possibles, voire évidentes : à nous de les tenir pour nulles et non avenues, c'est à dire de les considérer comme inexistantes...... au lieu d'en faire tout un tintamarre qui réjouit le cornu.
Ne nous laissez pas sucomber
@Jamdery ,mais enfin vous êtes impayable ,qui à défigurer l'Église de notre Seigneur ,nous ou vous avec votre Concile Bidon et votre Vatican II diabolique ,un peut de sourdine ne vous ferait pas de mal ,vous êtes tout aussi assassins que les révolutionnaires de 1789 ;alors silence fermer la .
ladoctrine
@Ne nous laissez pas sucomber François fait débat, c'est un constat : donc il faut débattre, oui, d'abord sur le dogme de l'appartenance obligatoire à la Sainte Eglise Catholique pour être sauvé. François tient-il ce "discours" oui ou non ?
Ne nous laissez pas sucomber
@ladoctrine @Jamdery ,alors vous êtes des mous et vous devez savoir se qu'en pense Jésus Christ des sépulcre blanchi ,les ni oui ni non en un mot les RIENS.
ladoctrine
@Jamdery Oui, dans le principe, vous avez raison de vous insurger des "dénigrements constants sur gloria.tv à l'égard du Saint-Père", comme vous l'écrivez, puis, de défendre par ailleurs "l'autorité doctrinale du Concile Vatican II". Vous avez, à mon avis, très bien retenu votre catéchisme et conservé en vous le respect infini que l'on doit au pape, représentant du Christ sur la terre ; et …Plus
@Jamdery Oui, dans le principe, vous avez raison de vous insurger des "dénigrements constants sur gloria.tv à l'égard du Saint-Père", comme vous l'écrivez, puis, de défendre par ailleurs "l'autorité doctrinale du Concile Vatican II". Vous avez, à mon avis, très bien retenu votre catéchisme et conservé en vous le respect infini que l'on doit au pape, représentant du Christ sur la terre ; et qui pourrait vous reprocher ce "réflexe" ? En tout cas, pas le Bon Dieu ! Oui, y'en a marre de voir le terme "Pape François" associé à des histoires et des photos dégoûtantes et répugnantes qui, du temps de Pie XII par exemple, n'auraient jamais pu circuler sur des sites catholiques : il y a des jeunes qui peuvent nous lire, des jeunes qui ont appris la pureté et la chasteté et non toutes les cochonneries qui sont ici abordées sans aucune retenue..... et aucun discernement ! Si François fait débat, débattons sur la doctrine de l'Eglise dans laquelle nous devons obligatoirement appartenir pour obtenir le Salut et voyons, sans nous invectiver les uns les autres, si François tient vraiment ce discours.
Spina Christi 2
Jamdery
"les anti concile Vatican II..."
Il serait peut-être grand temps que les "conciliaires" se posent la question de savoir pourquoi une telle opposition à Vatican II !
Par esprit de division ?
Mais ces "anti concile", eux, n'ont rien changé, rien modifié, rien apporté de nouveau et de différent, mais sont restés fidèles au Magistère et à l'enseignement antérieurs au concile.
C'est ce qui …
Plus
Jamdery
"les anti concile Vatican II..."

Il serait peut-être grand temps que les "conciliaires" se posent la question de savoir pourquoi une telle opposition à Vatican II !

Par esprit de division ?
Mais ces "anti concile", eux, n'ont rien changé, rien modifié, rien apporté de nouveau et de différent, mais sont restés fidèles au Magistère et à l'enseignement antérieurs au concile.
C'est ce qui est arrivé après qui a divisé !

Par esprit de querelle ?
Mais ces "anti concile" ne sont-ils pas eux-mêmes et depuis plus de cinquante ans (sur deux générations, donc !) régulièrement attaqués, raillés, insultés, calomniés, condamnés, jugés, exclus -voire excommuniés- simplement pour rester fidèles à l'Enseignement de l'Eglise et à la sainte Messe ?

Par esprit d'hérésie ?
Mais ces "anti concile", en demeurant fidèles au Magistère bimillénaire de l'Eglise et au saint Magistère des papes antérieurs au concile ne se sont-ils pas justement prémunis contre les hérésies modernistes ?
Ne nous laissez pas sucomber
@Jamdery ,Et il serais grand temps que le bruit sois assourdissant à faire s'effondrer comme pour Jéricho, les mur du VATICAN qui est devenu un lieux de perdition ,que vous le vouliez ou non .
AveMaria44
« Il n'est pas possible que vous remettiez en cause la doctrine authentique du concile oecuménique Vatican II, dont les textes sont magistériels et jouissent de la plus grande autorité doctrinale »
LE PÉCHÉ PAR OMISSION (ET PÉTOCHE) DU CONCILE
Selon le cardinal Biffi
Le cardinal Giacomo Biffi publie ses mémoires. En voici un avant-goût avec le discours qu'il a prononcé lors de la réunion des …Plus
« Il n'est pas possible que vous remettiez en cause la doctrine authentique du concile oecuménique Vatican II, dont les textes sont magistériels et jouissent de la plus grande autorité doctrinale »
LE PÉCHÉ PAR OMISSION (ET PÉTOCHE) DU CONCILE
Selon le cardinal Biffi

Le cardinal Giacomo Biffi publie ses mémoires. En voici un avant-goût avec le discours qu'il a prononcé lors de la réunion des cardinaux à huis clos, ainsi que ses jugements critiques concernant Jean XXIII, le Concile Vatican II et les "mea culpa" de Jean-Paul II

A la veille de ses 80 ans, le cardinal Giacomo Biffi publie une imposante autobiographie intitulée " Memorie e digressioni di un italiano cardinale [Mémoires et digressions d’un italien cardinal]".

On se souvient surtout du cardinal Biffi comme archevêque de Bologne, de 1984 à 2003. Mais c’est sa vie toute entière qu’il retrace dans son livre, depuis sa naissance dans un quartier ouvrier de Milan jusqu’à son ordination, puis sa vie de professeur de théologie, de curé, d’évêque et enfin de cardinal.

Dans la préface, le cardinal Biffi reprend ces mots de saint Ambroise, grand évêque de Milan au IVe siècle, son "père et maître" bien aimé:

"Pour un évêque, il n’y a rien de plus risqué devant Dieu et de plus honteux devant les hommes que de ne pas proclamer librement sa propre pensée".

C’est pourquoi, à chacune des 640 pages du livre, la pensée du cardinal Biffi jaillit en toute liberté, se faisant piquante, ironique ou anticonformiste.

Pas un moment clé de la vie de l’Eglise ne résiste à son jugement aigu et souvent surprenant.

On est surpris, par exemple, qu’il désigne comme "le plus grand pape du XXe siècle" Pie XI, qui est peut-être, à l’heure actuelle, le pape le plus négligé et oublié.

On est surpris de découvrir que, étant archevêque de Bologne, il a logé un groupe important de maghrébins sans domicile dans une église pendant de nombreuses nuits au plus froid de l’hiver, lui qui a été tellement critiqué pour avoir dit qu’il valait mieux accueillir en Italie des immigrés chrétiens plutôt que musulmans.

Les silences aussi sont éloquents. Le livre mentionne rarement Joseph Ratzinger, mais le lecteur comprend à de nombreux indices que le cardinal Biffi tient le pape actuel en très haute estime. Une estime réciproque, puisque Benoît XVI l’a invité à prêcher les exercices spirituels du Carême 2007 au Vatican.

A contrario, le silence presque total au sujet du cardinal Carlo Maria Martini – dont le cardinal Biffi a été évêque auxiliaire pendant quatre ans à Milan – laisse transparaître un jugement impitoyablement critique à son égard. Juste avant d’expédier en quelques lignes la nomination du célèbre jésuite comme archevêque de Milan, à la fin de 1979, le cardinal Biffi explique clairement que l’époque glorieuse des grands évêques de Milan du XXe siècle – véritables héritiers de saint Ambroise et de saint Charles Borromée – s’est bel et bien achevée avec le prédécesseur du cardinal Martini, le cardinal Giovanni Colombo.

Un autre silence – celui qui entoure le cardinal Dionigi Tettamanzi, successeur du cardinal Martini – laisse deviner que l’ère des grands pasteurs "ambroisiens" et "borroméens" ne reprendra pas non plus avec l’actuel évêque de Milan.

Et d’expliquer pourquoi: selon lui, un évêque est grand lorsqu’il gouverne l’Eglise "par la chaleur et la certitude de la foi, par des initiatives et des œuvres concrètes, par la capacité de répondre aux attentes de l’époque non par des concessions et du conformisme mais en puisant dans le patrimoine inaliénable de la vérité". Bien évidemment, selon lui, le cardinaux Martini et Tettamanzi ne correspondent pas à ce profil.

Une autre personnalité qu’il critique sévèrement est le père Giuseppe Dossetti. Celui-ci, homme politique d’envergure dans sa jeunesse – et admiré alors par le cardinal Biffi lui-même – est devenu prêtre, moine, et consultant très actif du cardinal Lercaro pendant le Concile Vatican II. Il est à l’origine de l’"école de Bologne" et de l’interprétation du Concile comme une rupture avec le passé et un nouveau départ.

Le cardinal Biffi écrit que le père Dossetti a eu jusqu’à la fin "une obsession très forte et permanente pour la politique, qui perturbait sa vision d’ensemble". En outre, il lui reproche "des bases théologiques insuffisantes".

Le père Dossetti est l’homme qui a le plus influencé les orientations de l’élite intellectuelle de l’Eglise italienne dans la seconde moitié du XXe siècle.

Pour le cardinal Biffi, cependant, le leader spirituel italien qui a perçu le plus clairement la mission et les dangers de l’Eglise dans le monde actuel est le père Divo Barsotti, évoqué plusieurs fois dans le livre avec admiration.

La lecture des mémoires du cardinal Biffi est incontournable pour qui veut étudier l’évolution actuelle de l’Eglise. Ils en donnent une vision qui fait autorité et reste loin des idées reçues. Mais c’est aussi une lecture captivante et l’on est saisi dès les premières pages par une écriture brillante, toujours sobre et allant à l’essentiel.

Ces mémoires sont le récit d’une vie entièrement consacrée à l’Eglise. Quelques extraits sont reproduits ci-dessous: sur Jean XXIII, sur le Concile Vatican II et ses retombées, sur les "mea culpa" de Jean-Paul II et enfin sur le dernier conclave, avec le discours intégral – encore secret jusqu’à hier – que le cardinal Biffi avait adressé au pape à venir.

Un pape – ce serait Benoît XVI – qui, ce jour-là, était encore à élire. Et qui pourtant correspondait déjà tellement aux attentes de ce grand électeur.

Jean XXIII: bon pape, mauvais maître (pp.177-179)

Le pape Jean XXIII est mort le jour de la Pentecôte, le 3 juin 1963. Moi aussi, je l’ai regretté, car j’éprouvais pour lui une sympathie irrésistible. J’étais séduit par ses gestes "hors des rites" et je me réjouissais de ses mots souvent surprenants et de ses remarques improvisées.

Il n’y avait que quelques phrases qui me laissaient perplexe. C’étaient justement celles qui conquéraient les âmes plus facilement que les autres, car elles apparaissaient conformes aux aspirations instinctives des hommes.

Il y avait par exemple, son jugement réprobateur concernant les "prophètes de malheur".

L’expression était devenue populaire et l’est restée. C’est bien naturel: les gens n’aiment pas les rabat-joie; ils préfèrent ceux qui promettent temps des lendemains qui chantent à ceux qui expriment des craintes et des réserves. Moi aussi, j’admirais là le courage et l’élan que manifestait, dans les dernières années de sa vie, ce "jeune" successeur de Pierre.

Mais je me souviens d’avoir été saisi presque immédiatement par un sentiment de perplexité. Au cours de l’histoire de la Révélation, ceux qui ont annoncé des châtiments et des catastrophes ont généralement été les vrais prophètes, comme par exemple Isaïe (chapitre 24), Jérémie (chapitre 4) et Ezéchiel (chapitres 4-11).

Jésus lui-même devrait, d’après ce que l’on lit au chapitre 24 de l’Evangile selon saint Matthieu, figurer parmi les "prophètes de malheur": les succès futurs et les joies à venir qu’il annonce ne concernent pas en général l’existence ici-bas mais la "vie éternelle" et le "Royaume des Cieux".

Dans la Bible, ce sont plutôt les faux prophètes qui proclament habituellement l’imminence d’heures tranquilles et rassurantes (voir le chapitre 13 du Livre d’Ezéchiel).

La phrase de Jean XXIII s’explique par ce qu’il ressentait à ce moment-là, mais elle ne doit pas être prise comme une vérité absolue. Au contraire, il est bon d’écouter aussi ceux qui ont des raisons d’alerter leurs frères, en les préparant à d’éventuelles épreuves, et ceux qui jugent utiles les invitations à la prudence et à la vigilance.

"Il faut plus regarder ce qui nous unit que ce qui nous divise". Cette phrase aussi – aujourd’hui répétée à l’envi et très appréciée, presque comme si elle était la règle d’or du "dialogue" – nous vient de l’ère Roncalli et nous en rappelle l’atmosphère.

C’est un principe de comportement plein de bon sens, que l’on doit prendre en compte lorsqu’il s’agit simplement de la vie en commun et des petites décisions du quotidien.

Mais il devient absurde et désastreux de par ses conséquences si on l’applique aux grandes questions de l’existence et particulièrement aux problèmes religieux.

Par exemple, le recours à cet aphorisme est opportun pour maintenir des rapports de bon voisinage dans une copropriété ou assurer l’efficacité rapide d’un conseil municipal.

Mais nous allons au devant de gros problèmes si nous nous en inspirons dans notre témoignage évangélique face au monde, notre engagement œcuménique ou notre dialogue avec les non-croyants. En vertu de ce principe, le Christ pourrait devenir la première et la plus illustre victime du dialogue avec les religions non chrétiennes. Le Seigneur Jésus a dit de lui-même – mais c’est une de ses paroles que nous avons tendance à censurer – "Je suis venu apporter la division" (Lc, 12, 51).

Pour les sujets importants, il ne peut y avoir qu’une seule règle: nous devons surtout nous concentrer sur ce qui est déterminant, substantiel, vrai, que cela nous divise ou nous unisse.

"On doit faire la distinction entre l'erreur et celui qui se trompe": voilà une autre maxime qui fait partie de l’héritage moral de Jean XXIII et qui a aussi influencé le catholicisme dans les années qui ont suivi.

L’idée est on ne peut plus juste et elle puise sa force dans l’enseignement de l’Evangile lui-même: l’erreur ne peut être que blâmée, détestée, combattue par les disciples de celui qui est la Vérité. Celui qui se trompe, en revanche est toujours – dans son humanité inaliénable –une image vivante, même si elle n’est qu’esquissée, du Fils de Dieu incarné. Il doit donc être respecté, aimé, aidé autant que possible.

Je ne pouvais cependant oublier, en réfléchissant à cette phrase, que la sagesse historique de l’Eglise n’a jamais réduit la condamnation de l’erreur à une pure et inefficace abstraction.

Il faut mettre en garde le peuple chrétien et le protéger de celui qui de fait sème l’erreur, sans pour autant cesser de chercher son véritable bien et sans juger la responsabilité subjective de qui que ce soit, que Dieu seul connaît.


A ce sujet, Jésus a transmis une directive précise aux chefs de l’Eglise: celui qui provoque le scandale par son comportement et par sa doctrine et qui ne se laisse convaincre ni par les avertissements personnels ni par la réprobation plus solennelle de l’Eglise, “qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain” (cf. Mt 18,17); prévoyant et prescrivant ainsi l’institution de l’excommunication.

Les pièges de Vatican II: "aggiornamento" et "pastoralité" (pp. 183-184)

Le pape Jean XXIII avait fixé au Concile, comme travail et comme objectif, le "renouvellement interne de l’Eglise". Une expression plus pertinente que le terme "aggiornamento" (autre mot roncallien) qui a cependant connu une réussite imméritée.

Ce n’était certes pas l’intention du souverain pontife, mais il y avait dans "aggiornamento" l’idée que la "nation sainte" se fixait comme but de chercher à être le plus conforme possible non pas au dessein éternel du Père et à sa volonté de salut (comme elle avait toujours cru devoir le faire lors de ses tentatives de juste "réforme"), mais à la "journée" (à l’histoire temporelle et terrestre). Ainsi, il donnait l’impression de céder à la "chronolâtrie", pour utiliser ce terme réprobateur créé par la suite par Jacques Maritain.

Jean XXIII rêvait d’un Concile qui parvienne au renouvellement de l’Eglise non pas par les condamnations mais par la "médecine de la miséricorde". En s’abstenant de condamner les erreurs, [Or il n’y a pas de miséricorde a ne pas condamner l’erreur] le Concile éviterait de ce fait de formuler des enseignements définitifs, contraignants pour tous. Dans les faits, il s’en est d’ailleurs toujours tenu à cette indication de départ.

La raison première et globale de ces indications était l’intention déclarée d’aspirer à un "Concile pastoral". Tous, au Vatican et en dehors, apparaissaient contents et satisfaits de ce qualificatif.

De mon côté, depuis mon recoin éloigné, je sentais naître en moi, malgré moi, un certain embarras. Le concept me paraissait ambigu et je trouvais un peu suspecte l’emphase avec laquelle on attribuait la "pastoralité" au Concile en cours. Peut-être voulait-on dire implicitement que les précédents Conciles n’avaient pas eu l’intention d’être "pastoraux" ou ne l’avaient pas été suffisamment?
N’était-il pas important du point de vue pastoral d’expliquer clairement que Jésus de Nazareth était Dieu et consubstantiel au Père, comme l’avait établi le Concile de Nicée? De préciser la réalité de la présence eucharistique et la nature sacrificielle de la messe, comme l’avait fait le Concile de Trente? De présenter le primat de Pierre dans toute sa valeur et toutes ses implications, comme l’avait enseigné le Concile Vatican I?

On comprend bien que le but déclaré était d’étudier surtout les meilleurs moyens et les outils les plus efficaces pour atteindre le cœur de l’homme, sans pour autant diminuer la considération positive à l’égard du magistère traditionnel de l’Eglise.

Mais on risquait d’oublier que la première et irremplaçable "miséricorde" pour l’humanité perdue est, selon ce qu’enseigne clairement la Révélation, la "miséricorde de la vérité". Une miséricorde qui ne peut être exercée sans la condamnation explicite, ferme, constante de toute déformation et de toute altération du "dépôt" de la foi qui doit être conservé.

Quelqu’un pouvait même penser, imprudemment, que la rédemption des fils d’Adam dépendait plus de nos talents de flatterie et de persuasion que de la stratégie en vue du salut prévue par le Père avant tous les siècles, totalement centrée sur l’événement pascal et sur son annonce. Une annonce “sans les discours persuasifs de la sagesse humaine” (cf. 1 Cor 2,4). Pendant la période postconciliaire, cela n’a pas seulement été un danger.

A propos du communisme Jean-Paul II avait raison: le Concile n’aurait pas dû se taire (pp. 184-186)
Le communisme: le Concile n’en parle pas. Si l’on parcourt l’index systématique avec attention, on est frappé par ce silence catégorique. [péché par omission]

Le communisme a été assurément le phénomène historique le plus imposant, le plus durable, le plus débordant du XXe siècle. Le Concile, qui avait pourtant proposé une Constitution sur l’Eglise et le monde contemporain, n’en parle pas.

Depuis son triomphe en Russie en 1917, le communisme avait déjà réussi en un demi-siècle à faire plusieurs dizaines de millions de morts, des victimes de la terreur de masse et de la plus inhumaine des répressions. Le Concile n’en parle pas.

Le communisme (et c’était la première fois dans l’histoire de la bêtise humaine) avait pratiquement imposé, aux populations qui lui étaient assujetties, l’athéisme qui constituait une sorte de philosophie officielle et, paradoxalement, de "religion d’état". Le Concile, qui se penche pourtant sur le cas de athées, n’en parle pas.

Dans les années mêmes où se déroulait la réunion œcuménique, les prisons communistes étaient encore le lieu de souffrances indicibles et d’humiliations infligées à de nombreux "témoins de la foi" (évêques, prêtres, laïcs croyant fermement au Christ). Le Concile n’en parle pas.

On est loin des prétendus silences face aux aberrations criminelles du nazisme, que certains catholiques eux-mêmes (y compris parmi les participants au Concile) ont reprochés par la suite à Pie XII!

Au cours de ces années, même si je sentais que cette réserve était tout à fait anormale de la part d’une assemblée qui avait discuté de presque tout, je ne m’en suis pas du tout scandalisé. Au contraire, je dois dire que je comprenais les aspects positifs de cette position. Non pas tant en raison de la possibilité, qui se profilait ainsi, de négocier avec les régimes communistes la participation souhaitable au Concile des évêques qu’ils contrôlaient. Mais plutôt parce que l’on pouvait prévoir que toute prise de position, même la plus timide et la plus surveillée, déclencherait un durcissement des persécutions, alourdissant ainsi un peu plus encore la croix de nos frères persécutés.

Au fond, tous étaient convaincus, au moins inconsciemment, que le communisme était un phénomène tellement imposant qu’il serait désormais irréversible. Par la force des choses, il fallait donc s’habituer à en tenir compte, pour une durée indéterminée.

En y regardant bien, c’était au fond ce qui justifiait aussi l’Ostpolitik ("politique de dialogue et d’ententes souhaitables avec les Pays de l’Est") du Saint-Siège (de Jean XXIII et de Paul VI). Une telle politique nous semblait sainement réaliste et historiquement opportune.

Une personne n’a jamais partagé cette perspective: Jean-Paul II (comme je l’ai compris lors d’un entretien en 1985). Il a eu raison.

Sur les "mea culpa" Jean-Paul II s’est corrigé, mais pas assez (p. 536)

Le 7 juillet 1997, Jean-Paul II m’avait très aimablement invité à déjeuner. Il avait étendu l’invitation au maître des cérémonies de mon archevêché, le père Roberto Parisini, qui m’a accompagné et reste donc le témoin précieux de l’épisode.

Pendant le repas, le Saint-Père me dit à un moment donné: "Avez-vous vu que nous avons changé la phrase de la lettre apostolique ‘Tertio millenio adveniente ?".

Le projet, qui avait été envoyé avant publication aux cardinaux, comportait cette expression : "L’Eglise reconnaît comme siens les péchés de ses fils ". Une expression qui – comme je l’ai signalé avec une franchise respectueuse – était irrecevable. Dans le texte définitif, le raisonnement avait changé comme suit: "L’Eglise reconnaît toujours comme siens ses fils pécheurs ". Le pape avait tenu à me le rappeler à ce moment, sachant qu’il me ferait plaisir.

J’ai répondu en exprimant ma vive reconnaissance et en manifestant ma pleine satisfaction du point de vue théologique. Cependant, j’ai cru nécessaire d’ajouter une réserve à caractère pastoral. Selon moi, l’initiative inédite de demander pardon pour les erreurs et les incohérences des siècles passés scandaliserait les "petits", les préférés du Seigneur Jésus (cf. Mt 11,25). Le peuple des fidèles, en effet, ne sachant pas vraiment faire de distinctions théologiques, verrait sa sereine adhésion au mystère ecclésial – ce dernier étant (toutes les professions de foi nous le disent) essentiellement un mystère de sainteté – perturbée par ces auto-accusations.

Le pape m’a alors répondu textuellement: "Oui, c’est vrai. Il faudra y penser". Malheureusement, il n’y a pas assez pensé.
Ne nous laissez pas sucomber
@Jamdery ,vous jouez sur les mots comme un violoniste de la batterie ?
Ne nous laissez pas sucomber
@Jamdery Non pas anti papes mais anti concile Vatican II et toute sa clique ,cela OUI en 1959 ils ont renier leur ROI pour se vautré dans la lies des peuples ;ma consolation c'est que nous savons que le Christ Jésus sera vainqueur et ils ne pourront rien y faire .
AveMaria44
@Jamdery Vous vous fourvoyer, il ne s'agit pas d'être plus catholique que le Pape, mais de se poser raisonnablement la question de savoir si celui-ci est Pape? Les fruits, les faits sont là, on ne peut les nier.
AveMaria44
La vraie question est : François est-il catholique, a-t-il la foi catholique ? Confirme-t-il ses frères ?
AJPM
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Montfort AJPM
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