L'Amiral Gabriel-Paul Auphan, dont il est question dans cet article, fut un défenseur acharné et inconséquent de l'abominable "ralliement" de Léon XIII à la Démocratie Maçonnique (qui n'est pas, comme on voudrait nous le faire croire, un simple régime politique mais une idéologie anti-Christ en action) était un très fervent partisan du maréchal Pétain; de fait il fut Secrétaire d'État du maréchal, décoré de la Francisque, jugé par contumace par la Haute Cour de Justice en 1946, condamné aux Travaux Forcés, à l'Indignité Nationale et à la Confiscation de ses biens. Puis il consacra le restant de ses jours à la défense de la mémoire et de l'Honneur du maréchal Pétain. Alors, Arthur De la Baure, au lieu de raconter n'importe quoi et de prendre les lecteurs de Gloria.tv pour des imbéciles ou des ignares, taisez-vous ou renseignez-vous ! La Vérité est infiniment plus complexe que votre petite cervelle l'imagine...

Je n'ai pas lu l'Amiral Auphan et n'ai aucun avis à son sujet.

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En revanche, ayant été scandalisée par les fréquentes et graves critiques au sujet de Léon XIII, j'ai lu tous ses écrits. Ainsi, je ne les connais pas d'après le prisme déformant de ses ennemis mais j'en ai pris connaissance dans le texte directement. J'en ai fait une étude approfondie et en ai également une vision globale. J'ai par ailleurs lu et relu le De Regno et je l'ai fait étudier à d'autres.
J'ai été heureuse d'apprendre que Léon XIII avait remis St Thomas d'Aquin à l'honneur dans les études.
En outre ce pape est très marial (une quinzaine d'encycliques) et il a consacré le monde au Sacré-Coeur en 1899. Il écrivit aussi sur la doctrine sociale de l'Eglise dans la lumière des fins dernières. Etc.

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Léon XIII, suivant la doctrine de St Thomas d'Aquin (De Regno) enseignait qu'il existe trois formes de gouvernement (selon le nombre de personnes qui participent au gouvernement).
Chacune de ces formes peut être :
- bonne (royauté, aristocratie, république)
- ou mauvaise (tyrannie, oligarchie, démocratie)
selon la fin poursuivie :
- fin bonne : le bien commun, ensemble de biens (matériels ou spirituels) ordonnés (l'ordre des biens est le bien le meilleur) en vue de la fin de l'homme et selon l'ordre de ces fins jusqu'à la fin dernière.
La fin et l'autorité temporelles ont une certaine autonomie mais sont soumises à la fin et à l'autorité spirituelles, de la seule vraie religion catholique.
- fin mauvaise : le seul bien propre de celui ou ceux qui gouvernent (plaisir, richesse, honneur).
St Thomas d'Aquin pensait que la forme la meilleure était la forme mixte alliant les trois bonnes formes de gouvernement : un roi au sommet, des hommes sages et compétents pour le conseiller, et ensuite toute une hiérarchie naturelle de causes secondes dans le respect des corps intermédiaires (subdivisions territoriales, métier, famille), selon le principe de subsidiarité.
Quelle que soit la forme de gouvernement et la manière dont les autorités sont établies (par choix divin, succession ou élection), l'autorité vient de Dieu.
Si les hommes élisent le mandataire, le mandat vient de Dieu et celui qui l'exerce doit se conformer à la Volonté de Dieu, auteur de l'ordre naturel et surnaturel.
Quant à notre situation actuelle, je pense qu'il est clair pour tout le monde que nous ne sommes pas en république, au sens propre du mot, mais dans une oligarchie à la fois idéologique et financière avec tendance de plus en plus prononcée à la tyrannie .
Il est bon cependant de le rappeler car une erreur à ce sujet fausse le jugement.

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Léon XIII voulait que les catholiques cessent de se battre et de se diviser au sujet des formes de gouvernement et travaillent ensemble à la fin qui doit ultimement présider à ces formes : le règne du Christ.
Notamment, il invitait les catholiques à travailler ensemble à faire régner le Christ dans les lois qui donnent forme aux gouvernements.
Il ne voulait pas que les catholiques se trompent de combat.

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L'histoire elle-même aurait dû apprendre aux catholiques que, s'il y a eu des Saint Louis pour l'honneur de la royauté, la prévarication d'autres rois, le refus du Roi Soleil, pourtant Dieudonné, de consacrer son royaume au Sacré-Coeur de Jésus, a causé le malheur de la révolution.
Inversement, le président de la République de l'Equateur, Garcia Moreno, a eu l'honneur de consacrer son pays au Sacré-Coeur de Jésus.
Et l'on voyait déjà cela dans l'Ancien Testament : Dieu n'a pas agréé la demande de son peuple de lui donner un roi. Il lui a donné Saül en l'avertissant de ce qui allait lui arriver. Il a finalement rejeté ce roi et interdit de le pleurer. Il a choisi ensuite David, un roi selon son coeur, pécheur repentant. Salomon, roi plein de sagesse, lui succéda mais prévariqua avec les idoles de ses femmes et les Pères de l'Eglise doutent de son salut. Etc.

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Enfin, pour revenir à une époque récente et à un sujet brûlant, est-il digne d'un catholique de préférer Maurras au De Regno de St Thomas.
Là encore, ayant entendu vanté Maurras, j'en ai lu plusieurs ouvrages et, en particulier, il m'a été conseillé l'Avenir de l'intelligence comme étant le meilleur.
Quelle n'a pas été ma surprise de lire que Maurras voulait tout "réorganiser sans Dieu ni roi" ! Se revendiquant disciple du positiviste Auguste Comte, il voulait instaurer une "sociocratie positive" et établir la religion de l'Humanité présidée par "un Grand-Prêtre de l'Humanité, pape de l'avenir" (!!!) et dont le culte rendu aux "grands types de l'Humanité", devait se substituer au catholicisme ou "polythéisme du Moyen-Age".
Je me suis demandée, après cela comment les mêmes catholiques pouvaient reprocher à Paul VI cette affirmation de son discours de clôture du Concile Vatican II :
La religion du Dieu qui s'est fait homme s'est rencontrée avec la religion (car c'en est une) de l'homme qui se fait Dieu.
Qu'est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver ; mais cela n'a pas eu lieu. La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile. Une sympathie sans bornes pour les hommes l'a envahi tout entier. La découverte et l'étude des besoins humains (et ils sont d'autant plus grands que le fils de la terre se fait plus grand), a absorbé l'attention de notre Synode.
Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l'homme.

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Je ne saurais trop recommander à chacun de lire les auteurs dans le texte et de ne pas se contenter des ouï-dire déformants. Il est facile alors de se convaincre de la sagesse qui gouverne infailliblement l'Eglise.

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Le pape est le successeur de Pierre, sur qui Jésus a fondé son Eglise et à qui Il a promis l'assistance de l'Esprit-Saint pour qu'il ne défaille pas dans la foi et affermisse ses frères.
Nous devons donc recevoir avec une "foi divine et catholique" tout ce qui se rattache au dépôt révélé et qui est enseigné par le pape soit dans son magistère ordinaire et universel, soit dans des définitions solennelles.
Rejeter l'enseignement de Léon XIII au nom d'une pseudo compréhension meilleure des intérêts de l'Eglise est une grave faute contre l'Esprit-Saint.

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Je me demande si cette désobéissance ne nous vaut pas les châtiments que nous vivons actuellement. Nos ennemis, en effet, ne sont que les instruments de Dieu dans ce châtiment.
Pensant qu'un pape, en l'occurrence Léon XIII, pouvait se tromper alors qu'il rappelait des principes de foi et de morale, nous avons imaginé que nous pouvions lui désobéir ou médire de lui. Dans cette fausse croyance, nous n'avons eu aucun scrupule à reconnaître comme papes véritables des hommes qui nous égarent et nous conduisent au but poursuivi par Maurras : établir "un Grand-Prêtre de l'Humanité, pape de l'avenir".
Ne savons-nous pas pourtant d'où vient ce plan publié par Crétineau-Joly à la demande de Pie IX, dans "l'Eglise romaine face à la révolution" ? Ou notre aveuglement serait-il le 1er effet d'un châtiment divin ? Léon XIII aussi fut averti de ce qui se tramait, en étant témoin de la demande adressée par Satan à Notre Seigneur Jésus-Christ d'avoir le temps et les moyens de détruire l'Eglise, ce qui lui fut accordé. Ensuite, nous avons eu le miséricordieux avertissement de La Salette et enfin celui de Fatima, avec le plus grand miracle, celui du Soleil qui fut répété en faveur de Pie XII.
Il est temps d'écouter toutes ces voix du Ciel et de revenir aux principes rappelés par notre héroïne nationale Ste Jeanne d'Arc, à travers les trois donations. Le roi est le lieutenant de Jésus-Christ. Voilà la politique chrétienne. Toute autorité doit s'exercer dans cette dépendance. Notre combat n'est pas celui de la forme, relative, de gouvernement mais de sa fin, seul absolu : tout restaurer dans le Christ, tout soumettre au Christ et par Lui à Dieu.
"Cherchez d'abord le Royaume des Cieux et sa justice et le reste vous sera donné comme par surcroît".

Article lamentable où il n'est pas dit un seul mot, où n'est même pas cité une seule fois la très grande figure catholique de ce temps, Monseigneur Charles Freppel ! L'héroïque député français et évêque d'Angers s'est opposé par tous les moyens, jusqu'à se déplacer à Rome devant le pape, à cette folie du Ralliement. Il suffit de le lire pour comprendre l'inanité et la faute majeure qu'a commise Léon XIII en poussant les catholiques français à cette erreur monumentale. Le pape, soutenu par les flagorneurs et les libéraux déjà apostats a d'ailleurs dû attendre la mort de l'intrépide évêque pour commettre cette folie. Ce qui devait ensuite arriver est arrivé : naissance de la Démocratie Chrétienne et du Sillon que même saint Pie X ne put extirper totalement. Cette folie se propagea et se manifesta au grand jour pendant le XX° siècle où elle triompha avec "saint" Paul VI et Vatican II. Depuis, la démocratie maçonnique est considérée par les "catholiques" comme un régime normal pour la France. Christe Eleison !