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shazam
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L'Orgueil « Cette semaine, La foi prise au mot découvre un mot : l'orgueil. L'orgueil est une attitude qui pense l'homme comme sa propre référence plutôt que dans son rapport à Dieu. Plus qu'un simple …Plus
L'Orgueil

« Cette semaine, La foi prise au mot découvre un mot : l'orgueil.

L'orgueil est une attitude qui pense l'homme comme sa propre référence plutôt que dans son rapport à Dieu.

Plus qu'un simple péché moral, l'orgueil est sans doute un péché cognitif, qui nous empêche de voir le monde tel qu'il est.

Dans le domaine spirituel, n'est-ce pas la meilleure manière de se mettre dans la position de Dieu ?

Bien plus qu'un péché individuel, n'est-ce pas un péché civilisationnel, celui de notre modernité ? »

Régis Burnet reçoit les philosophes Laurence Devillairs et Axel Fouquet.
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Penser que l’on est meilleur que ‘tout le reste’, n’est-ce pas la meilleure façon de se fermer à l’autre ?
N’est-ce pas la porte ouverte à toutes les intolérances ?
Dans le domaine spirituel, n’est-ce pas la meilleure manière de se mettre dans la position de Dieu ?...
shazam
shazam
Personne ne lui a demandé : C'est-à-dire ?...
Il aurait pu s'expliquer, parce que son assertion sonne comme 'ceux qui ont une défaillance du système cognitif', genre, un défaillant sur le point neurologique ne serait pas reponsable de ses amartia.
ça peut se dicuter, mais sans moi, je n'ai pas du tout le goût pour les disputatio ou pour pinailler sur les détails, même quand ça se veut d'importance. …Plus
Personne ne lui a demandé : C'est-à-dire ?...
Il aurait pu s'expliquer, parce que son assertion sonne comme 'ceux qui ont une défaillance du système cognitif', genre, un défaillant sur le point neurologique ne serait pas reponsable de ses amartia.

ça peut se dicuter, mais sans moi, je n'ai pas du tout le goût pour les disputatio ou pour pinailler sur les détails, même quand ça se veut d'importance.

Profitons d'une définition de "La cognition", c'est toujours bon à prendre et à apprendre : Processus par lequel un organisme acquiert la conscience des évènements et objets de son environnement.
2 autres commentaires de shazam
shazam
Ces personnes sont animés - l'animateur est d'ailleurs là pour les aider - par une réflexion approfondis sur ce qu’est l’orgueil, et n’avancent nullement qu ‘il faut éviter la confession.
Si ont veut avoir un résumé de cette émission, on peut le lire tout en bas.
Un extrait : « Le contraire de l’orgueil n’est pas de se flageller, de se voir tout petit, il n’y a pas à haïr le moi ! (Note :…Plus
Ces personnes sont animés - l'animateur est d'ailleurs là pour les aider - par une réflexion approfondis sur ce qu’est l’orgueil, et n’avancent nullement qu ‘il faut éviter la confession.

Si ont veut avoir un résumé de cette émission, on peut le lire tout en bas.

Un extrait : « Le contraire de l’orgueil n’est pas de se flageller, de se voir tout petit, il n’y a pas à haïr le moi ! (Note : Pascal : "Le moi est haïssable") mais de s’aimer vraiment, c’est-à-dire en Dieu et là ou nous sommes.

Là nous sommes vraiment grand !
Réorienter l’amour vers le lieu où il est naturel. »
shazam
Projection votre honneur.
shazam
Par Laurence Devillairs et Axel Fouquet (extraits)
Un amour de soi déréglé
On le nommait autrefois, ‘la superbe’. On se croit à la source du meilleur, on se prête des qualités que l’on a pas.
L’on peut distinguer l’orgueil des autres péchés :
la plupart des autres péchés portent sur des régions du moi, des parties de notre action ;
l’orgueil est le seul péché qui a pour objet le sujet lui …Plus
Par Laurence Devillairs et Axel Fouquet (extraits)

Un amour de soi déréglé

On le nommait autrefois, ‘la superbe’. On se croit à la source du meilleur, on se prête des qualités que l’on a pas.

L’on peut distinguer l’orgueil des autres péchés :

la plupart des autres péchés portent sur des régions du moi, des parties de notre action ;
l’orgueil est le seul péché qui a pour objet le sujet lui-même.

Ce qui le rend d’ailleurs aussi difficile à repérer parce que c’est une sorte ‘d’angle mort’ de l’existence et qui est le soi. Saint Augustin la définit comme l’appetit d’une grandeur perverse, un amour de soi déréglé.

C’est finalement ne pas se connaître. L’orgueil est tout sauf une connaissance de soi.
On a l’impression que c’est une manifestation de soi alors qu’en fait c’est une ignorance de soi. Le rien, et le trop plein.


Augustin disait que l’amour est placé en nous et est destiné à aimer un être infini. Et l’orgueil c’est ce moment où l’amour qui est destiné à un être infini, décide de faire sécession et de se porter sur lui-même, d’aimer un être fini.

Une passion triste

Il y a quelque chose de fondamentalement triste dans l’orgueil : on est capable de beaucoup, d’un amour très grand, et on va le porter sur des objets ridiculement petits par rapport à cet amour immense dont nous sommes capables.

L’humilité

L’humilité ne consiste pas à se voir plus petit que l’on est mais à se connaître tel que l’on est, et s’aimer à sa juste mesure.

Narcissisme

L’on parle de moins en moins d’orgueil et de plus en plus de narcissisme, et l’ambiguïté de ce terme.
Comme pour le cholestérol il y a le bon et le le mauvais narcissisme.
Le mauvais c’est l’orgueil, c’est mal placer son orgueil, négatif, et qui dérange les autres. Un récit sur soi qui n’est pas ajusté, qui ne va pas. ‘il se la raconte’, ‘il se fait des films’. On vie d’une illusion sur soi qui est en réalité un mensonge.
Question : est-ce que ce mensonge à soi est volontaire, ou est-ce qu’on finit par habiter son orgueil ? C’est-à-dire : est-ce que je finis par être davantage la personne que je crois être, par mon orgueil, plutôt que la personne que je suis vraiment ?

Un mécanisme de protection à l’origine, et dont on finit par croire à son propre mensonge. Il y a une blessure d’amour propre d’accepter d’être uniquement celui que je suis.

Le paradoxe de l’orgueil

C’est l’effroi terrible de se dire que l’homme est abandonné à lui-même et n’a que lui, sans autres fondements et autres secours que lui-même. La modernité c’est plus un orgueil comme peur qu’un orgueil comme toute puissance.
L’orgueilleux semble essayer de trouver une consolation dans un trop plein,
dans une assurance excessive de soi-même
sur un fond qui est l’absence de tranquillité.


C’est intéressant de voir que les chantiers de la postmodernité comme le transhumanisme et le scientisme, essayent de rattraper les dons premiers de la situation d’avant le péché : l’immortalité, l’incorruptibilité du corps. Et l’on singe Dieu. Un fantasme de tout puissance. L’homme le fait par lui-même et ça aboutit à une parodie.

Le contraire de l’orgueil n’est pas de se flageller, de se voir tout petit, il n’y a pas à haïr le moi ! (Note : Pascal : "Le moi est haïssable") mais de s’aimer vraiment, c’est-à-dire en Dieu et là ou nous sommes. Là nous sommes vraiment grand !
Réorienter l’amour vers le lieu où il est naturel.


Du bavardage à l'instabilité

(Quand il parle) L’orgueilleux ne dit rien. On veut être absolument intéressant... mais l’orgueil fait qu’on est totalement insignifiant. L’être est donné, l’être est un don, et la source de ce don est Dieu ; et l’homme qui veut être lui-même son propre fondement abouti à une instabilité.

L’orgueilleux se veut très grand, et comme il n’a pas la puissance de l’être il finit asservi à plus bas que lui. Il n’a pas voulu servir plus haut que lui, il finit asservi à plus bas que lui. Ça peut mener à une sorte de perversion, celle de vouloir arracher à l'autre la reconnaissance.

De l’égoïsme à la civilité

L’égoïsme est une guerre.
Mais on a inventé quelque chose qui a fonctionné pendant des siècles, c’est la civilité...
Autrement dit : la politesse.
C’est l’idée que je ne dois pas incommoder les autres de ma personne, une forme de paix à cette guerre des égos !