Votre conclusion :

"Le droit de désobéissance à l’autorité n’existe pas dans l’Église. Paul IV nous dit que la seule façon de pouvoir désobéir est parce que nous sommes face à des imposteurs. Si vous ne faites pas ce constat préalable, vous prêchez le gallicanisme…

Certaines personnes n’arrivent pas à faire le constat de la vacance du Siège parce qu’elles pensent qu’il y a une coexistence possible entre l’Église et l’erreur… Si l’Église s’est trompée, que deviennent les assurances d’infaillibilité données par Jésus-Christ. Mgr Gaume nous dit que pas une seule seconde, l’Église ne peut se tromper… Il y a une coexistence totalement impossible entre l’Église et l’erreur. Tant que les gens vous disent : l’autorité peut professer des erreurs en matière de foi et de mœurs, vous savez que vous n’avez pas un catholique en face de vous. Léon XIII dans Libertas : "Pour la foi et la règle des mœurs, Dieu a fait participer l’Église à son divin Magistère et lui a accordé le divin privilège de ne point connaître l’erreur.""

Au sujet de la vacance du Siège :

Si certaines personnes n’arrivent pas à faire le constat de la vacance du Siège, n’est-ce pas en raison d’une sorte de fidéisme : on ne peut pas dire que le Siège est vacant parce qu’on ne peut pas juger le Siège de Pierre. Comme vous le dites vous-même, il est de foi que Pierre ne peut pas se tromper, ni nous tromper. C’est Pierre qui est la mesure de la foi et non pas notre jugement propre. Sinon, ce serait du libre examen.

Cette objection ne mélange-t-elle pas ce qui est de foi et ce qui est le préambule à la foi ? Le constat de la vacance du Siège n’est-il pas un préambule à la foi ? Et ce préambule ne repose-t-il pas sur le principe de non-contradiction qui s’applique éminemment aux vérités révélées ? En effet, ces vérités révélées sont infaillibles et immuables, comme leur auteur, Dieu, qui est la Vérité et qui ne change pas ("Non mutor"). Comme le dit le Concile Vatican I, l’intelligence humaine peut découvrir par elle que Dieu est l’Être 1er, Acte pur, qu’Il est la Vérité, sans mélange d’erreur, et qu’il est immuable.

Vatican I, Dei Filius, Canons II au sujet de la Révélation :
I. "Si quelqu’un dit que Dieu unique et véritable, notre Créateur et Maître, ne peut pas être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine, au moyen des choses qui ont été créées ; qu’il soit anathème."

Vous souhaitez une vidéo de réplique. Un vrai débat en présentiel serait intéressant.