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Une étrange évolution

La mort édifiante d'Achille ou une étrange évolution Il y a cinquante ans, le 15 février 1973, le cardinal Achille Liénart rendait son âme à Dieu. Ordonné prêtre en 1907, Achille Liénart fut …More
La mort édifiante d'Achille ou une étrange évolution
Il y a cinquante ans, le 15 février 1973, le cardinal Achille Liénart rendait son âme à Dieu.

Ordonné prêtre en 1907, Achille Liénart fut nommé évêque de Lille en 1928 et le resta pendant quarante ans jusqu’en 1968 : une longévité exceptionnelle qui lui donna le temps d’imprimer sa marque au diocèse. L’un de nos paroissiens l’a bien connu jusque dans ses derniers moments : avec son épouse, nièce du cardinal qui avait célébré leur mariage, il prenait quelquefois le relais des religieuses qui veillaient sur le prélat atteint d’un cancer du pancréas. « Oncle Achille » lui a laissé le souvenir d’une mort édifiante. On lui avait proposé de prendre des médicaments pour atténuer ses douleurs : mais il avait refusé, afin de suivre l’exemple de Jésus-Christ qui avait souffert sans se plaindre. Et puis, ne fallait-il pas offrir ses souffrances pour l’Église ? Lui qui l’avait connue florissante dans un diocèse de Lille riche en fidèles, en …More
AveMaria44
Ce qui est effarant, c'est l'ignorance des catholiques face à la Contre-Église, à chaque génération ils leur faut tout réapprendre, alors que l'ennemi poursuit avec application et persévérance son plan.
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AveMaria44
La situation dans l'Église est plus grave que s'il s'agissait de la perte de la foi. C'est la mise en place d'une autre religion, avec d'autres principes qui ne sont pas catholiques. (Mgr Lefebvre Conf. Aux séminaristes 11 févr.1991)
Catholique et Français
Je ne sais pas quoi penser de votre article. Si ce qui est dit est vrai, c'est effarant !!! Voici ce que disait l'abbé de Nantes de la fameuse séance d'octobre 1962 au Concile Vatican II, séance où le Cardinal Liénart joua un rôle majeur, analogue à celui des grands révolutionnaires de juin 1789 (Sieyés, Bailly, Mirabeau...) :
"LA RÉVOLUTION D’OCTOBRE 1962"
Le samedi 13 octobre 1962 (13 …More
Je ne sais pas quoi penser de votre article. Si ce qui est dit est vrai, c'est effarant !!! Voici ce que disait l'abbé de Nantes de la fameuse séance d'octobre 1962 au Concile Vatican II, séance où le Cardinal Liénart joua un rôle majeur, analogue à celui des grands révolutionnaires de juin 1789 (Sieyés, Bailly, Mirabeau...) :

"LA RÉVOLUTION D’OCTOBRE 1962"

Le samedi 13 octobre 1962 (13 octobre !!!), il fallait élire les membres des commissions chargées de mettre au point les textes qui, présentés dans l’aula conciliaire, feraient l’objet de débats et d’amendements (modi) de la part des Pères : dix commissions, de seize membres chacune, le Pape se réservant le droit de nommer huit membres complémentaires.

L’enjeu était considérable : le cardinal Ottaviani espérait, à juste titre, que les membres des commissions préconciliaires seraient reconduits, afin d’assurer une continuité entre l’énorme travail de préparation dont nous avons parlé et le déroulement même du Concile. Leur liste fut donc communiquée aux Pères, et l’immense majorité d’entre eux, peu habitués à ce genre de procédure, n’y voyait aucun inconvénient. Mais le clan des réformistes ne l’entendait pas ainsi.

La rupture vint des Français. Ourdie par le cardinal Garrone (Toulouse), elle sera prononcée par le cardinal Liénart (Lille). Au moment où Mgr Felici, secrétaire général du Concile annonça qu’on allait procéder au vote, Liénart, qui faisait partie du conseil de présidence, se leva et déclara que lui du moins et d’autres aussi étaient embarrassés, car ils n’avaient pas eu le temps de s’informer (les tartuffes !). Il demandait donc un délai, afin que tous « apprennent à se connaître ». Nombreux applaudissements (de commande) dans l’assemblée. Et Liénart de faire aussitôt une proposition : que chaque Conférence épiscopale dresse une liste de candidats.

Liénart n’avait pas le droit d’intervenir de la sorte. Il y eut un léger flottement. Alors Frings (Cologne) prit la parole pour appuyer la demande du cardinal français, en se réclamant de Döpfner (Munich) et de König (Vienne). Tisserant, qui présidait la séance, accéda à la demande, et il fut décidé que les élections seraient reportées au 16 octobre. C’est ainsi qu’on vit, un quart d’heure après le début de la séance, la masse des évêques sortir en désordre de la basilique et se répandre sur la place Saint-Pierre...

Ce 13 octobre 1962, le Concile est devenu véritablement une assemblée démocratique, se gouvernant elle-même, par le biais des Conférences épiscopales élevées au rang de partis. On pense au 17 juin 1789, quand le tiers état se proclama Assemblée nationale, revendiquant l’exercice d’un pouvoir souverain égal à celui du roi.

Inutile de dire qu’entre le 13 et le 16 octobre, les réunions se multiplièrent, des mots d’ordre passèrent, des listes circulèrent, bref, toute l’agitation d’une vulgaire campagne électorale substitua à l’autorité traditionnelle du Pape, père et roi, et de ses ministres, la tyrannie des clubs, des partis, des mouvements d’opinion et, derrière eux, celle de Satan...

Le 16 octobre eurent lieu les élections, dont les résultats furent connus le 20, et entérinés sur-le-champ par le Pape : 57 % de membres des commissions préparatoires étaient reconduits et 43 % de nouveaux étaient élus.

« À la fin d’octobre tout était joué, disait l'abbé de Nantes en 1966. Et j’aurais été Père du Concile, je serais reparti chez moi dès le 20 octobre !»