Roy-XXIII
il est bien moins couteux de faire trimer un esclave en lui présentant une carotte que de l'entretenir , j'envisage de faire un post , pour mettre en évidence que la guerre de cécession aux USA n'était ni plus ni moins qu'un conflit entre les industriels du Nord qui avaient besoin d'ouvriers et les riches terriens du Sud qui souhaitaient garder leurs privilèges . Mais l'esclavage est un sujet si vaste , qu'on ne peut le résumer dans un post . Pensez aux débuts de l' ère industrielle !!!

le mage vainqueur Dans ce cas nous sommes tous les esclaves

C'est tout à fait ça ! Avez-vous seulement idée du coût d'un esclave ?
Je vous laisse imaginer : Il faut le capturer, l'acheter, le transporter, l'habiller, le loger, le nourrir, l’obliger à travailler, le faire garder ... Pouah !!!

Par contre, dites-lui qu’il est libre et l’égal de ses petits camarades …
Vous le trouverez à s’étriper devant votre porte pour avoir un job. Tout fier et reconnaissant d’être l’élu et d’avoir trouvé son autonomie, il vous rendra béatement, d’une main ce que vous lui aurez glissé dans l’autre.
Comptant ou avec intérêts se vêtira de ce que vous aurez fait confectionner par ses semblables de même condition.
Si pas comptant, il vous suppliera de lui louer ou lui prêter sur 30 ans – les 4 murs et le toit que vous aurez fait édifié par ses semblables de même condition.
Comptant ou avec intérêts il fera la queue pour vous payer de quoi se nourrir – ou se régaler - de ce que vous aurez fait produire et fait mettre en rayon par ses semblables de même condition.
Comptant ou avec intérêts et toujours par l’intermédiaire de ses semblables de même condition, vous pourrez lui refourguer de quoi se transporter, s’équiper, se distraire, voyager, rêver... être libre quoi !

Faites les comptes et franchement ?! L'homme libre fait tourner et alimente votre machine sans rechigner. En fait il ne rechigne que si vous n'en voulez pas alors Pourquoi s’em***** avec des « esclaves » ?

"…Je quittai ainsi une dernière fois la Georgie car le traitement que j'y avais reçu m'avait beaucoup écoeuré par cet endroit; quand je partis de Georgie et naviguai vers la Martinique, je résolus de ne plus jamais y retourner. Mon nouveau capitaine conduisit plus prudemment son navire que le précédent; et, après une traversée agréable, nous arrivâmes sains et saufs à notre port de destination. Pendant que j'étais sur cette île, je me promenai beaucoup çà et là, et la trouvai fort plaisante : en particulier j'admirai la ville de Saint-Pierre, qui est la principale ville de l'île, construite plus comme une ville européenne qu'aucune de celles que j'avais vues dans les Indes Occidentales. De même, les esclaves y étaient généralement mieux traités, avaient plus de congés, et avaient bien meilleure allure que ceux des îles anglaises. Après y avoir effectué notre négoce, je voulus être congédié, ce qui était nécessaire…" extrait des "Mémoires d'Equiano", esclave britannique dans les Caraïbes et la Georgie (U.S.A.)/p. 242; édit. "Le Mercure de France".

Les gens de droite ou les catholiques français parlent toujours du rôle majeur qu'ont joué les "progressistes", les adeptes des Lumières et autres francs-maçons du temps dans la traite des noirs mais ils oublient trop souvent les protestants, vivant souvent dans les ports (Dieppe, La Rochelle etc...), souvent riches armateurs et très liés à leur coréligionnaires anglais, hollandais, virginiens ou bostoniens; mais il est vrai que les sectes maçonniques françaises étant d'origine anglo-protestantes, parler du rôle des francs-maçons "progressistes", c'est parler aussi implicitement du rôle des protestants (lire Liliane Creté sur ce sujet; mais il existe certainement d'autres excellents ouvrages).

- "Ma véridique histoire" par Equiano; traduit de l'anglais (Le Mercure de France/Collection "Le Temps Retrouvé")
- "Nègres et Juifs au XVIII°s, le racisme au temps des Lumières" par Pierre Pluchon (Editions Tallandier)
- "Voyage aux Isles 1693-1705" (Jean-Baptiste Labat; Edition établie et présentée par Michel Le Bris. Editions Phébus). Il s'agit d'une édition abrégée des énormes Mémoires du père Labat, mais sa remarque sur Louis XIII et l'esclavage s'y trouve, de même que la manière dont les anglais traitaient les noirs à son époque (pp 287 sq).
- "La Traite des Nègres sous l'Ancien Régime" (Liliane Crété. Perrin 1989); remarques très édifiantes et pertinentes sur les rapports étroits entre la Traite des "Nègres" et les protestants des ports français (La Rochelle évidemment, mais pas que...)
- "La France Au Temps Des Négriers" (Jean-Michel Deveau. France-Empire 1994). Extrait de la 4° de couverture : "...Là encore, il fallait avoir le courage de renvoyer la philosophie des Lumières à ses contradictions et ne rien dissimuler de la réalité concentrationnaire de la traite..."
etc... etc...