Psaume 62
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Réponse aux paroles de St Louis-Marie de Montfort quant au tout petit nombre des élus

Citation de saint Louis-Marie Grignon de Montfort ( Lettre aux Amis de la Croix, N°14 ) :

«SI QUELQU’UN VEUT VENIR APRES MOI » “Si quis”, si quelqu’un ; “quelqu’un”, et non pas “quelques-uns”, pour marquer le petit nombre des élus qui veulent se conformer à Jésus-Christ crucifié, en portant leur croix. Il est si petit, si petit, que, si nous le connaissions, nous nous en pâmerions de douleur. Il est si petit, qu’à peine parmi dix mille y en a-t-il un, comme il a été révélé à plusieurs saints, entre autres à saint Siméon Stylite, selon que le rapporte le saint abbé Nil, après saint Ephrem et quelques autres. Il est si petit, que, si Dieu voulait les assembler, il leur crierait, comme il fit autrefois par la bouche d’un prophète : “Congregamini unus et unus”, assemblez-vous un à un, un de cette province, un de ce royaume. »

Mon commentaire : Étant sauf le respect que je conserve vis-à-vis de tous les Saints et de St Louis-Marie en particulier [ en gardant toutefois à l’esprit que la sainteté d’après la Foi catholique n’équivaut pas à la perfection humaine à tout point de vue, en particulier au niveau intellectuel et psychologique; n'équivaut pas non plus à l’infaillibilité ni a fortiori à l’impeccabilité mais à l’exemplarité dans l’exercice héroïque des vertus chrétiennes fondamentales qui trouvent leur origine et leur fin dans la vertu de charité en Dieu sur laquelle nous serons jugés ] m’est avis cependant que St Louis-Marie applique en l’occurrence une lecture partiale voire qu’il commet un contresens sur ces paroles de Jésus.

Citation : « SI QUELQU’UN VEUT VENIR APRES MOI » “Si quis”, si quelqu’un ; “quelqu’un”, et non pas “quelques-uns”, pour marquer le petit nombre des élus qui veulent se conformer à Jésus-Christ crucifié »

Non, pas d’accord, car Jésus en maintes occasions montra qu’Il ne sait en quelque sorte compter que jusqu’à 1, parce que Dieu nous aime chacun de manière singulière en Son Fils unique éternel [ « Le Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour MOI » (Saint Paul, Galates chap. 2) ] et parce qu’Il attend de chacun une réponse libre et unique à son appel à la vie éternelle.

Citation : « Il est si petit, si petit, que, si nous le connaissions, nous nous en pâmerions de douleur. Il est si petit, qu’à peine parmi dix mille y en a-t-il un ».

D’abord le propos de St Louis-Marie paraît contredire ce verset de la Bible : « Je vis une foule IMMENSE que nul ne peut dénombrer » (Ap 7,9).

Bien des Saints semblent s’être "plantés en beauté" dans leur interprétation de certains versets de l’Ecriture quant à la question du nombre de sauvés, et ce peut-être par une permission très sage du Bon Dieu.

Force est de constater en effet que peu de personnes consentent SUR CETTE TERRE à rejeter totalement le péché, à suivre jusqu’au bout Jésus dans la perfection de la charité. Mais constater ce fait ne devrait pas conduire à conclure immédiatement à un nombre forcément très petit de sauvés DANS L’AU-DELÀ, comme beaucoup de Saints ont eu tendance à le faire, en l'occurrence St Louis-Marie qui cependant ne conclut pas ici définitivement quant à l'au-delà : " (...) le petit nombre des élus qui veulent se conformer à Jésus-Christ crucifié, en portant leur croix " (Nota : c'est-à-dire sur cette terre).

Pourquoi ? Parce que le Bon Dieu dans sa Justice inséparable de Sa miséricorde infinie a créé dans l’au-delà pour les défunts les Limbes puis le Purgatoire dans lequel les personnes qui n’ont pas consenti sur la terre à se laisser entièrement configurer dans leur être au Christ Jésus crucifié d’amour, mais qui cependant n'ont pas rendu leur dernier souffle de vie dans l’impénitence finale, n’ont pas méprisé et haï en toute connaissance de cause l’Amour divin, puissent quand même être sanctifiées dans l'au-delà à travers un feu de souffrances purificatrices et crucifiantes, puissent ce faisant être disposées à entrer dans le Royaume éternel de Dieu qui y est contemplé dans la joie face à face.

Le Bon Dieu connaît parfaitement l’âme humaine blessée par le péché originel, ses impuretés, ses imperfections, ses ambivalences et ses mesquineries. Quel que soit le nombre final de sauvés, Sa sagesse d’amour ne pouvait à mon avis que préférer entretenir un certain flou quant à ce nombre, aussi bien dans la Bible que dans la doctrine catholique.

Car s’il avait été clair dès le départ que la grande majorité des âmes finiraient par être sauvées et si le risque de l’Enfer n’avait été que théorique et minimisé, beaucoup de chrétiens, dans leur faiblesse de pécheurs, se seraient relâchés, beaucoup de pécheurs n’auraient pas par crainte de l’Enfer changé de vie [ Reste que « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour », 1 Jean 4.18 ], beaucoup de missionnaires n’auraient sans doute pas eu le même zèle pour arpenter les terres et écumer les mers afin d’apporter aux peuples l’Evangile du salut, et enfin beaucoup de chrétiens n’auraient pas prié avec autant de ferveur pour le salut des âmes, notamment pour les grands pécheurs, en particulier les petits voyants de Fatima dont deux sont désormais canonisés.

Notons que les paroles de Jésus : « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition », sont précédées dans l’évangile selon S. Luc de cette question claire d’un disciple : « N'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? », question à laquelle Jésus refuse d’apporter une réponse claire, se contentant de renvoyer chacun à sa liberté et à sa grave responsabilité personnelle : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. »

Remarquons également que ces mêmes paroles sont précédées cette fois dans l’évangile selon S. Matthieu de ces autres paroles de Jésus : « Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes ».

Or, ce précepte est également bien connu dans la plupart des religions et cultures humaines, et dans le langage courant sous l’expression de « règle d’or », règle donc quasi-universelle qui est en lien avec la loi morale naturelle sur laquelle seront jugés avant tout les païens (1).

Cependant les chrétiens et toutes personnes véritablement évangélisées ayant plus reçu que les autres, Dieu en toute justice leur demande davantage qu’aux autres.

Notre Seigneur affirma que les prostituées et les publicains devançaient dans le Royaume de Dieu les observants traditionalistes, formalistes et légalistes, qu’étaient les mauvais pharisiens et scribes apparemment vertueux (cf. Matthieu 21, 31).

La voie étroite qui mène à la Vie ne consiste donc pas avant tout ou en soi dans quelque observance extérieure en matière de rites et de lois religieuses ou autres, ni dans l’accumulation érudite de connaissances religieuses, ni même dans quelque acte ascétique, mais elle consiste surtout dans une disposition profonde de l’âme qui sous l’influence de la Grâce la rend repentante, humble, petite, et confiante jusqu’à l’audace dans l’Amour miséricordieux de Dieu. Toute bonne œuvre en Dieu découlant ensuite de cette disposition fondamentale de l’âme.

Ainsi de la « petite voie » de sainte Thérèse de Lisieux qui s’avère expresse sur le chemin étroit de la sainteté conduisant à la Vie, faite à la fois de reconnaissance vraie de sa faiblesse et petitesse et de confiance audacieuse en Dieu, qui attirent irrésistiblement les flots de Sa Miséricorde divine sur les âmes, leur font prendre « l’ascenseur », pour reprendre l’image de Thérèse, vers le Coeur si bon et saint de Dieu.

M’est avis que seules les âmes qui sont vraiment enracinées dans la vertu de charité en Dieu peuvent croire sans dommages pour leur santé spirituelle, morale et psychologique, à l’opinion (certes très faillible et subjective) selon laquelle, en l’occurrence, en poussant la logique jusqu'au bout, sur environ 10 000 âmes humaines une seule à peine donc serait sauvée au final.

Car pour le commun des âmes qui ne sont pas saintes et pour les personnes psychologiquement fragiles ou qui sont très émotives, le fait de croire à ce type d’opinion peut sans doute avoir des conséquences très négatives dans leur vie spirituelle et psychologique, dans leur vie quotidienne, familiale, amicale et ecclésiale : pessimisme radical sur soi-même et son prochain pouvant dégénérer en découragement spirituel, en dépression grave voire en suicide, repliement sur soi-même et son groupe religieux, méfiance maladive vis-à-vis de son prochain, jugement téméraire et définitif vis-à-vis de l’âme de son prochain, et cetera.

C’est dire si pastoralement tout ministre de Dieu qui croirait sincèrement à ce type d’opinion théologique très faillible devrait se garder de la partager imprudemment avec n’importe quelle personne de son entourage, sous peine de risquer de lui faire du mal. Seuls les idéologues peu portés à l’empathie envers leurs prochains, voire des personnes de tendance psychopathe, peuvent se réjouir à l’idée qu’un tout petit nombre d’âmes soient sauvées au final ( dont ils croient faire partie bien entendu... )

Quand bien même Dieu a-t-il révélé en privé à certaines personnes privilégiées, qu’Il connaît bien, que beaucoup d’âmes vont en Enfer ( dixit Notre-Dame de Fatima (2) ) afin de les inciter à prier et à offrir des sacrifices avec plus de ferveur pour le salut des pauvres pécheurs, je ne vois pas bien l’intérêt qu’il y aurait à connaître la proportion approximative et finale de sauvés dans l’au-delà. J’y vois plutôt un danger spirituel. La proportion du nombre final de sauvés doit rester avant tout de l’ordre du secret de Dieu, qui sera dévoilé dans l’autre monde.

Si l’opinion d'après laquelle la majorité des âmes seront damnées fut partagée par beaucoup de Pères de l’Église et de Saints, elle n’a jamais constitué une vérité certaine, de foi divine et catholique. Il est ainsi possible d’être catholique et d'incliner à croire que 99,9 % des âmes seront finalement sauvées. Seule la damnation de l’Iscariote Judas fut implicitement affirmée dans la Tradition de l’Église (en particulier au concile de Trente).

Enfin, c’est ici le moment de rappeler cette vérité qui elle par contre est de foi divine, que le Bon Dieu a voulu nous faire connaître clairement, à savoir qu’Il désire ardemment que tous les hommes soient sauvés in fine :

« Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9)

« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (St Paul, 1 Timothée 2:4)

« Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. » (St Paul, Tite 2:11)

« Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. » (Luc 14:23)

« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! » (Isaïe 55:1)

« Dis-leur: je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ? » (Ézéchiel 33:11)

*** Notes

1) Extrait de la parabole dite du Jugement dernier en Matthieu chapitre 25 : « Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

2) Citation de Notre-Dame de Fatima le 19 août 1917 : « Priez, priez beaucoup et faîtes des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d'âme vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. » Citation du pape Pie XII dans son encyclique Mystici Corporis : « Le salut de beaucoup dépend des prières et des pénitences volontaires des membres du Corps du Christ ».
Psaume 62
@Lothringer
FAUX s’agissant de cette problématique théologique d’une extrême complexité. D’abord pour la raison centrale mentionnée dans le très érudit Dictionnaire de théologie catholique (Abbé Alfred Vacant, Chanoine Eugène Mangenot, Abbé Émile Amann, sous l’Imprimatur de l’Archevêque de Paris, 1910) :
« Avant tout il revient de remarquer que dans une question qui touche aussi lointainement …Plus
@Lothringer
FAUX s’agissant de cette problématique théologique d’une extrême complexité. D’abord pour la raison centrale mentionnée dans le très érudit Dictionnaire de théologie catholique (Abbé Alfred Vacant, Chanoine Eugène Mangenot, Abbé Émile Amann, sous l’Imprimatur de l’Archevêque de Paris, 1910) :

« Avant tout il revient de remarquer que dans une question qui touche aussi lointainement et indirectement à la foi et aux mœurs que la question du nombre des élus, l’opinion même unanime des Pères et des théologiens ne peut imposer une manière de voir de préférence à une autre, si l’Église laisse la discussion libre .

Or, même avant la condamnation du P. Gravina, l'Eglise laissait librement s'exprimer l'opinion du plus grand nombre des élus, même parmi le genre humain considéré dans son ensemble. Sans parler de la théologie du P. Genér, nous en trouvons un exemple remarquable dans les œuvres du F. Joseph de Saint Benoit. Le Vénérable F. Joseph de Saint-Benoit, religieux convers de l'abbaye de Montserrat, simple tailleur de pierres, mourait le 17 novembre 1723. Favorisé de révélations ou d'illuminations célestes, touchant précisément à la question du nombre des élus, il en a résumé les idées principales en quelques écrits dont les titres sont bien significatifs : Brochures pour le soulagement spirituel de certaines personnes qui nourrissent des timidités et des craintes folles au sujet de leur salut; Énoncé de quelques phrases du Nouveau Testament, qui semblent avoir une certaine rigueur et rugosité. Or, il y enseigne que « le nombre des hommes sauvés est très grand, incalculable; il dépasse celui des réprouvés, grâce à la puissance, à la sagesse et à la bienveillance infinie du Christ, qui, sans doute, n'a pas en vain souffert et répandu son sang, n'est pas en vain ressuscité, et n'a pas vainement brisé l'insolente domination de Satan sur l'espèce humaine. » Opus, arg. 3 et 4.

Quatorze théologiens furent chargés d'examiner ses écrits : au premier rang figure le nom du P. Ignace Garrotte, qualificateur de la Suprême Inquisition; les ouvrages furent soumis également à de nombreux docteurs en théologie de Barcelone, Valence, Yich, Manrèse. Aucun théologien ne réprouva l'opinion du serviteur de Dieu ; beaucoup l'approuvèrent, entre autres les censeurs bénédictins, Lardito et Barnuevo, Dominique Lossada, O. M., François de Miranda, S. J. L'Église ne les inquiéta pas.

Bien plus, quelques années auparavant, le 30 juillet 1708, la S. C. de l'Index condamnait un ouvrage à tendances opposées : La science du salut, renfermée dans ces deux paroles : il y a peu d'élus, ou traité dogmatique sur le nombre des élus, publié en 1701 à Rouen par l'abbé Olivier Debors-Desdoircs, sous le pseudonyme d'Amelincourt
. Et encore ce dernier consacrait une cinquantaine de pages à réfuter « ceux qui resserrent excessivement le nombre des élus. » Au XIXe siècle, la liberté de la discussion est proclamée par des théologiens de grand renom : Perrone, De Dcacreatore, n. 748, note ; Hurter, Theol. duc/, comp., lr.de Dca, part. 1, c. m, a. 3, n. 2; Bergier, Dicl. de lliéol.. art. Elu; Traité hist. et dugm. de la vraie religion, part. III, c. n, a. 2, S 7, Besançon, 1820; Actorie, De l'origine et de la réparation du mal, 1. I, c. i, p. i, Lyon, 1846; Lacordaire, Conférences, conf. lxxi, les résultats du gouvernement divin : « Le petit nombre des élus n'est pas un dogme de foi, mais une question librement débattue dans l'Église » Monsabré, loc. cit. : « Sur la question du nombre des élus, nous n'avons que des opinions. » Et l'Eglise laisse dire, et l'on pourrait multiplier les citations. (…)

Ces explications préalables étaient nécessaires pour bien comprendre la question qui se pose et qui partage aujourd'hui en deux camps les théologiens qui s'y intéressent. Réduite aux termes que nous avons fixés, on conçoit que la liberté de discussion est laissée au sujet des deux opinions. Sans nier la part de vrai qui existe dans leur affirmation par rapport à l'opinion trop large, il faut dire que le R. P. Godts et après lui dom Maréchaux (Du nombre des élus, Paris, 1901) ont exagéré, en refusant à leurs adversaires le droit d'opiner en faveur du plus grand nombre d'élus. On peut conclure avec le R. P. Jean-Baptiste du Petil-Bornand, dans les Études franciscaines, avril 1906 : « La question reste ouverte, et tout le monde reconnaît qu'on peut la discuter, parce que ni l'Ecriture, ni la tradition ne sont suffisamment explicites et que l'Église ne s'est point prononcée. »

Et cependant c'est à l'Écriture sainte et à la tradition que s'adressent les partisans du petit nombre des élus, pour prouver leur thèse. C'est donc sur ce terrain qu'il convient de suivre les adversaires pour entendre leurs raisons de part et d'autre et les juger.

[…]

VI. CONCLUSION. — Notre conclusion sera qu'on ne peut rien conclure au sujet du nombre relatif des élus et des damnés. Théologiquement, on peut préciser quelques points extrêmes au delà desquels la discussion ne semble plus légitime. En deçà, libre à chacun d'opiner comme il lui plaît : les raisons ne manquent ni dans un sens, ni dans l'autre; mais elles ne concluent péremptoirement en faveur d'aucune des deux thèses.

La seule conclusion possible à cet article est une conclusion morale, celle-là même que le P. Jean-Baptiste tire de sa remarquable étude sur le même sujet : « Or donc, puisque la providence divine, infiniment sage et bonne, veut bien nous laisser dans le doute et l'imprécision touchant la mystérieuse question du nombre des élus, il nous reste mieux à faire que de passer d'un excès à l'autre. Suivant l'invitation de l'Ecclésiaste, ou plutôt du Saint-Esprit, écoutons tous pareillement la fin de ce discours : Craignez Dieu et observez ses commandements, car le tout de l'homme, sa destinée, est là, non ailleurs. Eccle., xn, 13. D'autre part cependant, parce que Dieu veut le salut de tous les hommes, quoique pécheurs, nous avons auprès de lui un avocat, Jésus-Christ le Juste, qui est lui-même propitiation pour nos péchés, non seulement pour les noires, mais pour ceux du monde entier, 1 Tim., Il, 4; II Pet., m, 9. Allons donc avec confiance au trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver les secours appropriés à nos difficultés. Ileb., IV, 16. » Op. cit.

La question du nombre des élus peut être étudiée utilement dans un petit nombre d'ouvrages qui résument tous les autres et contiennent toutes les références possibles.

1° Opinion sévère. — F. X. Godts, C. SS. R., De paucitate salvandorum quid ducuerunt suncti? 3' édit., Bruxelles, 1899; dom B. Maréchaux, O. S. B., Du nombre des élus, Paris, 1910; J. Coppin, G. SS. R., La question de l'Évangile : « Seigneur y en aura-t-il peu de sauvés? » ou Considérations sur l'écrit du R. P. Castelcin, S. J., intitulé : Le rigorisme et la question du nombre des élus, Bruxelles, 1899.

2° Opinion large. — A. Castelein, S. J., Le rigorisme, le nombre des élus et la doctrine du salut, Paris, 1899.

3° Critique des opinions. — R. P. Jean-Baptiste du Petit-Bornand, Simples notes sur la question du nombre des élus, dans les Éludes franciscaines, avril, juin, août et septembre éditées en une brochure à part, Paris, s. d. ; 2* édit., revue et augmentée, Paris, 1909; Ami du clergé, 1906, p. 1061. »

Fin des citations.
Psaume 62
Je publierai bientôt sur ce site, après l'avoir converti en fichier texte, le chapitre du Dictionnaire de théologie catholique (1910), extrêmement érudit, sourcé et complet, consacré à la question du nombre des élus.
Reste que la diversité des opinions parmi des hommes de Dieu et des auteurs ecclésiastiques non censurés sur ce sujet au cours des siècles, démontre que l’Église n’a jamais …Plus
Je publierai bientôt sur ce site, après l'avoir converti en fichier texte, le chapitre du Dictionnaire de théologie catholique (1910), extrêmement érudit, sourcé et complet, consacré à la question du nombre des élus.

Reste que la diversité des opinions parmi des hommes de Dieu et des auteurs ecclésiastiques non censurés sur ce sujet au cours des siècles, démontre que l’Église n’a jamais considéré que l’avis dominant voire unanime des Pères de l’Église sur cette question dût obliger les consciences des catholiques.

La grande mystique et sainte Thérèse d’Avila par exemple croyait que les anges déchus sont remplacés au Ciel par un nombre égal d'être humains sauvés. Étant donné le nombre extrêmement considérable des anges et des anges déchus en particulier (ces derniers étant moins nombreux que les saint anges d’après la sainte Tradition), cela implique l'existence d'un nombre tout aussi considérable d’humains sauvés.

Le pape Benoit XVI dans son Encyclique Spe Salvi opte clairement pour la thèse d’une forte majorité d’hommes sauvés, sans pour autant affirmer péremptoirement cette thèse comme une vérité certaine.

Par parenthèse, s’agissant de la question annexe de la doctrine des Limbes qui concerne les enfants morts sans baptême, l’Église considère que l’existence de Limbes éternelles pour eux ne relève pas d’une vérité de foi certaine www.vatican.va/…/rc_con_cfaith_d… .
Thierry73
@Psaume 62 Sur cette question douloureuse du nombre des élus, je pense que la réponse est dans l'Evangile de Saint Jean : "Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort.…" puis "Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit …Plus
@Psaume 62 Sur cette question douloureuse du nombre des élus, je pense que la réponse est dans l'Evangile de Saint Jean : "Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort.…" puis "Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui."
J'ai la faiblesse de penser qu'au soir de cette vie, nous ne serons "jugés" que sur l'Amour et notre foi en un Christ vivant mort un vendredi saint sur la Croix pour nous sauver !
Thierry73
@Psaume 62 Je publierai bientôt sur ce site, après l'avoir converti en fichier texte, le chapitre du Dictionnaire de théologie catholique (1910), extrêmement érudit, sourcé et complet, consacré à la question du nombre des élus.
J'attends avec un grand intérêt cette publication sur le sujet majeur pour tout catholique ! En Union de Prière !
Psaume 62
@Thierry73 Voilà, c'est publié (en 25 pages) . Grâce à l'objection de "Lothringer" j'ai donc eu l'occasion de creuser davantage le sujet pendant quelques longues et passionnantes heures (sujet qui pourrait d'ailleurs faire l'objet d'une thèse réactualisée de théologie) sous l'angle de l'autorité patristique. J'ai pu ainsi me rendre compte que les intuitions théologiques de mon article sont …Plus
@Thierry73 Voilà, c'est publié (en 25 pages) . Grâce à l'objection de "Lothringer" j'ai donc eu l'occasion de creuser davantage le sujet pendant quelques longues et passionnantes heures (sujet qui pourrait d'ailleurs faire l'objet d'une thèse réactualisée de théologie) sous l'angle de l'autorité patristique. J'ai pu ainsi me rendre compte que les intuitions théologiques de mon article sont orthodoxes (i.e. conformes à la droite doctrine catholique) et qu'elles rejoignent le point de vue de l'auteur de cet article érudit, synthétique et magistral du Dictionnaire de théologie catholique (1910). L'erreur est de croire que l'avis unanime ou presque unanime des Pères de l'Eglise vaille infaillibilité sur des questions qui ne touchent pas directement à la foi et à la morale. L'Eglise a ainsi laissé s'exprimer des avis opposés au consensus apparent des Pères sur cette question, notamment celui du Vénérable F. Joseph de Saint-Benoit qui semble-t-il bénéficia de révélations privées y afférentes. Sauf le respect à l'égard des Pères de l'Eglise, ce constat est donc valable pour la question du nombre des élus comme aussi pour d'autres questions, par exemple l'avis général ou non des Pères sur le rôle de la femme dans la société, sur les Juifs, etc. Quand entre autres on songe au fait que même le grand docteur St Thomas d'Aquin ne croyait pas à la pleine humanité de l'embryon humain durant les premières semaines de gestation (!), alors qu'il connaissait parfaitement l'évangile de la visitation de Marie enceinte à sa cousine Elisabeth enceinte, on peut en tirer la conclusion que Dieu n'a pas voulu que les Pères et les Saints reçoivent la science divine infuse pour comprendre exhaustivement et immédiatement tous les sujets et/ou que dans Son extrême et humble charité Il ne s'impose jamais aux consciences, fussent-elles de Saints, tel une espèce de violeur. Reçois selon ta foi disait souvent le Christ notre Seigneur à ses interlocuteurs suppliants. Sur le sujet de la justice et de la miséricorde de Dieu, à une sœur carmélite novice qui opposait la justice de Dieu à Sa miséricorde, sainte Thérèse de Lisieux lui répondit : « Ma sœur, vous voulez la justice de Dieu, vous aurez la justice de Dieu. Chacun reçoit de Dieu exactement ce qu’il attend. » UDP
Thierry73
@Psaume 62 Merci beaucoup mon Ami pour ta bienveillance. Je vais lire ce précieux ouvrage demain. Ce sera une saine lecture dominicale ! Que Dieu te bénisse !
Lothringer
Le petit nombre (relatif) des élus est la doctrine de tous les pères de l‘Eglise et même de tous les saints qui ont parlé à ce sujet (st François de Sales, St Alphonse et même Lucie de Fatima)
En effet vous n’en trouverez pas un seul qui ne tiendra pas cela:
1. nombre innombrable d’élus comme dit dans l’apocalypse
2. mais petit relativement au nombre de personnes qui se perdent.
Certe l’Église …Plus
Le petit nombre (relatif) des élus est la doctrine de tous les pères de l‘Eglise et même de tous les saints qui ont parlé à ce sujet (st François de Sales, St Alphonse et même Lucie de Fatima)

En effet vous n’en trouverez pas un seul qui ne tiendra pas cela:
1. nombre innombrable d’élus comme dit dans l’apocalypse
2. mais petit relativement au nombre de personnes qui se perdent.

Certe l’Église n’a pas prononcé directement de dogme sur le petit nombre relatif mais elle déclare qu’on de peut pas contredire les pères de l’Église sur une question de foi et de mœurs lorsque ceux-ci sont unanimes.

Concile de Trente , 4ème session

1507 En outre. pour contenir les esprits indociles. il décrète que personne, dans les choses de la foi ou des mœurs concernant l'édifice de la foi chrétienne, ne doit, en s'appuyant sur un seul jugement, oser interpréter l’Écriture sainte en détournant celle-ci vers son sens allant contre le sens qu'a tenu et que tient notre sainte Mère l’Église, elle à qui il revient de juger du sens et de l'interprétation véritables des saintes Écritures, ou allant encore contre le consentement unanime des Pères, même si des interprétations de ce genre ne devaient jamais être publiées. (...)
Psaume 62
@cristiada.cristeros a écrit : Je ne discute pas avec des faux catholiques, et ne les tolère pas chez moi. +
Il n’était pas question en l’occurrence de discuter mais de laisser telles quelles mes citations des propos de saint Jean-Paul II et de son dernier Catéchisme catholique qui contredisent les dires CALOMNIEUX de cet abbé pseudo catholique, schismatique. D’ailleurs, c’est la première fois …Plus
@cristiada.cristeros a écrit : Je ne discute pas avec des faux catholiques, et ne les tolère pas chez moi. +

Il n’était pas question en l’occurrence de discuter mais de laisser telles quelles mes citations des propos de saint Jean-Paul II et de son dernier Catéchisme catholique qui contredisent les dires CALOMNIEUX de cet abbé pseudo catholique, schismatique. D’ailleurs, c’est la première fois que vous avez supprimé mes commentaires critiques, preuve s’il en est que mes citations étaient très embarrassantes. Votre petite « + » ne sanctifiera pas votre acte.
cristiada.cristeros
Il n'y a rien d'embarrassant, mais comme déjà écrit: "Je ne discute pas avec des faux catholiques, et ne les tolère pas chez moi.". Il me semblait avoir été clair par ces mots, mais apparemment... merci de ne plus me déranger. +
Psaume 62
Pour rappel, Psaume 62 (ex la louange de mes lèvres) écrivait: " les jugements des Saints sont loin de constituer en tout des dogmes catholiques mais qui plus est cette parole n'est pas certaine..."
Réponse : TOUS les jugements de tel et tel Saints sur tel ou tel sujet, fussent-ils très majoritaires dans leur opinion ou sentiment, ne relèvent pas en effet de la doctrine catholique infaillible,…Plus
Pour rappel, Psaume 62 (ex la louange de mes lèvres) écrivait: " les jugements des Saints sont loin de constituer en tout des dogmes catholiques mais qui plus est cette parole n'est pas certaine..."

Réponse : TOUS les jugements de tel et tel Saints sur tel ou tel sujet, fussent-ils très majoritaires dans leur opinion ou sentiment, ne relèvent pas en effet de la doctrine catholique infaillible, notamment en ce qui concerne la proportion finale des sauvés.

Sur cette question, ce qui est par contre de FOI CATHOLIQUE DIVINE ET INFAILLIBLE, c’est que :

1) BEAUCOUP
sur cette terre prennent le chemin conduisant en Enfer. Citation de l’Evangile selon St Luc : « N'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? ». Réponse de Jésus : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. » Citation de Notre-Dame de Fatima le 19 août 1917 : « Priez, priez beaucoup et faîtes des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. » Citation du pape Pie XII dans son encyclique Mystici Corporis : « Le salut de beaucoup dépend des prières et des pénitences volontaires des membres du Corps du Christ ».

2) BEAUCOUP seront sauvés au final : « Je vis une foule IMMENSE que nul ne peut dénombrer » (Ap 7,9)

3) Le Bon Dieu désire ardemment que TOUS les hommes soient sauvés :

« Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9)

« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (St Paul, 1 Timothée 2:4)

« Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. » (St Paul, Tite 2:11)

« Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie. » (Luc 14:23)

« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! » (Isaïe 55:1)

« Dis-leur : je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, ce que je désire, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël ? » (Ézéchiel 33:11)
Psaume 62
@cristiada.cristeros
(BIS) Il n’était pas question en l’occurrence de discuter mais de laisser telles quelles mes citations des propos de saint Jean-Paul II et de son dernier Catéchisme catholique qui contredisent les dires CALOMNIEUX de cet abbé pseudo catholique, schismatique. D’ailleurs, c’est la première fois que vous avez supprimé mes commentaires critiques sous certaines de vos publications …Plus
@cristiada.cristeros
(BIS) Il n’était pas question en l’occurrence de discuter mais de laisser telles quelles mes citations des propos de saint Jean-Paul II et de son dernier Catéchisme catholique qui contredisent les dires CALOMNIEUX de cet abbé pseudo catholique, schismatique. D’ailleurs, c’est la première fois que vous avez supprimé mes commentaires critiques sous certaines de vos publications, et vous avez parfois répondu à mes commentaires... preuve s’il en est que mes commentaires devaient cette fois être plus que jamais très embarrassants. +
2 autres commentaires de Psaume 62
Psaume 62
En revanche, il donne plus de crédibilité aux talmud et coran
Je donnerais plus de crédibilité au Talmud et au Coran qu’aux jugements (certes parfois divergents sur certains points) des Saints catholiques ???!!! Cette langue diffamante déformante ose décidément tout !
qui appâtent les benais avec quelques débris de "vérité" pour finalement et opportunément ne voir qu'eux de façon à rejeter …Plus
En revanche, il donne plus de crédibilité aux talmud et coran

Je donnerais plus de crédibilité au Talmud et au Coran qu’aux jugements (certes parfois divergents sur certains points) des Saints catholiques ???!!! Cette langue diffamante déformante ose décidément tout !

qui appâtent les benais avec quelques débris de "vérité" pour finalement et opportunément ne voir qu'eux de façon à rejeter, dans la lancée conciliaire, l'enseignement bimillénaire ("dans sa gangue trop formaliste", "trop auto-satisfaite", "pharisaïque",sic), qu'hors de l'Église, point de salut !

Je n’ai jamais regardé les élément de vérité et de bonté présents dans les traditions religieuses plus ou moins erronées et corrompues au point d’oublier et de m’aveugler sur l’erreur et le mal souvent très graves contenus dans ces traditions !

Citation du Catéchisme catholique de S. Jean-Paul II sur le dogme " Hors de l’Église point de salut " :

846 Comment faut-il entendre cette affirmation souvent répétée par les Pères de l’Église ? Formulée de façon positive, elle signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’Église qui est son Corps :

Appuyé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, le Concile enseigne que cette Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du Baptême, c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du Baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus-Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient être sauvés (LG 14).

847 Cette affirmation ne vise pas ceux qui, sans leur faute, ignorent le Christ et son Église :

En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, ceux-là peuvent arriver au salut éternel (LG 16 ; cf. DS 3866-3872).
Psaume 62
Preuve s'il en est que les commentaires critiques de tous les comptes que tu as fait bannir de GTV étaient plus que jamais très embarrassants pour toi !
Contrairement à SC2 je n'ai jamais eu pour optique de signaler des comptes pour simple délit d'opinion mais pour comportement gravement répréhensible.
Qu'en est-il pour les vipères progressistes (Psaume 62) qui défendent la tolérance aux unions …Plus
Preuve s'il en est que les commentaires critiques de tous les comptes que tu as fait bannir de GTV étaient plus que jamais très embarrassants pour toi !

Contrairement à SC2 je n'ai jamais eu pour optique de signaler des comptes pour simple délit d'opinion mais pour comportement gravement répréhensible.

Qu'en est-il pour les vipères progressistes (Psaume 62) qui défendent la tolérance aux unions civiles pour "couples" homosexuels... ?

La perfide et agitée vipère « Spina Christi 2 » a déformé plusieurs fois ma position de citoyen électeur dans le but de me faire passer calomnieusement pour un promoteur des unions civiles unisexes en soi, pour un « lgbtiste » ! Ses calomnies ne salissent que lui-même même si elles semblent aussi me salir.
Psaume 62
Mes commentaires manifestement embarrassants ont été censurés, supprimés, sur cette publication relative au sermon d'un abbé schismatique.
Je vais donc les publier ici.
Visiblement cet abbé n’a pas les mêmes sources d’information que moi. Citation de paroles magistérielles du pape Jean-Paul II :
« La foi chrétienne enseigne que, dans le risque du «oui» et du «non» qui distingue la liberté de …Plus
Mes commentaires manifestement embarrassants ont été censurés, supprimés, sur cette publication relative au sermon d'un abbé schismatique.

Je vais donc les publier ici.

Visiblement cet abbé n’a pas les mêmes sources d’information que moi. Citation de paroles magistérielles du pape Jean-Paul II :

« La foi chrétienne enseigne que, dans le risque du «oui» et du «non» qui distingue la liberté de la créature, certains ont déjà dit non. Il s'agit des créatures spirituelles qui se sont rebellées à l'amour de Dieu et qui sont appelées démons (cf. Concile du Latran IV: DS 800-801). Pour nous, êtres humains, leur vie résonne comme un avertissement: il s'agit d'un rappel constant à éviter la tragédie dans laquelle débouche le péché, et à modeler notre existence sur celle de Jésus qui s'est déroulée sous le signe du «oui» à Dieu. La damnation demeure une possibilité réelle, mais il ne nous est pas donné de connaître, sans révélation divine particulière, QUELS êtres humains sont effectivement concernés. La pensée de l'Enfer - et plus encore la mauvaise utilisation des images bibliques -, ne doit pas créer de psychose ni d'angoisse, mais représente un avertissement nécessaire et salutaire à la liberté, au sein de l'annonce selon laquelle Jésus le Ressuscité a vaincu Satan, nous donnant l'Esprit de Dieu, qui nous fait invoquer «Abba, Père» (Rm 8, 15; GA4, 6). Cette perspective riche d'espérance prévaut dans l'annonce chrétienne. Elle est effectivement reprise dans la tradition liturgique de l'Eglise, comme en témoignent par exemple les paroles du Canon romain : « Accepte avec bienveillance, ô Seigneur, l'offrande que nous te présentons, nous tes ministres et toute ta famille... Sauve-nous de la damnation éternelle, et accueille-nous dans le troupeau des élus. » ( source : w2.vatican.va/…/hf_jp-ii_aud_28… )

Citation de son opinion personnelle (in livre d’entretien « Entrez dans l’espérance ») :

« Certains se rappelleront qu’il n’y a pas si longtemps, dans les sermons prononcés à l’occasion des retraites spirituelles ou des missions, les “fins dernières”, les réalités ultimes de la mort, du jugement, de l’enfer, du paradis et du purgatoire, constituaient le sujet immuable des méditations, que les prédicateurs savaient mener avec un art très pédagogique de révocation. Combien d’hommes se sont convertis et confessés grâce à ces sermons et à ces descriptions de l’au-delà ! » « Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que oui, l’homme s’est égaré, les prédicateurs se sont égarés, les catéchistes se sont égarés, les éducateurs se sont égarés. C’est pourquoi ils n’ont plus le courage de menacer de l’Enfer... Pourtant, les paroles du Christ sont sans équivoque. Chez Matthieu (25, 46), il parle clairement de ceux qui connaîtront des peines éternelles...»
Psaume 62
Citation du dernier Catéchisme de l’Église Catholique dit "de S. Jean-Paul II" ou aussi "du Concile Vatican II" :
« IV. L’Enfer
1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son …Plus
Citation du dernier Catéchisme de l’Église Catholique dit "de S. Jean-Paul II" ou aussi "du Concile Vatican II" :

« IV. L’Enfer

1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui " (1 Jn 3, 15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer ".

1034 Jésus parle souvent de la " géhenne " du " feu qui ne s’éteint pas " (cf. Mt 5, 22. 29 ; 13, 42. 50 ; Mc 9, 43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir , et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il " enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente " (Mt 13, 41-42), et qu’il prononcera la condamnation : " Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! " (Mt 25, 41).

1035 L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’Enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, " le feu éternel " (cf. DS 76 ; 409 ; 411 ; 801 ; 858 ; 1002 ; 1351 ; 1575 ; SPF 12). La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire.

1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’Enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : " Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Mt 7, 13-14) :

Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents (LG 48).

1037 Dieu ne prédestine personne à aller en Enfer (cf. DS 397 ; 1567) ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin. Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9) :

Voici l’offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs, et ta famille entière : dans ta bienveillance, accepte-la. Assure toi-même la paix de notre vie, arrache-nous à la damnation et reçois-nous parmi tes élus (MR, Canon Romain 88). »

Fin de citation
Psaume 62
Non, l'affirmation du petit nombre (tout relatif) de sauvés ne relève pas d’une doctrine infaillible de l’Église et encore moins d'un dogme énoncé, mais en revanche de l’opinion ou du sentiment très majoritaire des Pères et des Saints de l’Église qui se sont exprimés publiquement sur ce sujet.
Non, on ne peut légitimement déduire infailliblement de certaines paroles de Notre-Seigneur la …Plus
Non, l'affirmation du petit nombre (tout relatif) de sauvés ne relève pas d’une doctrine infaillible de l’Église et encore moins d'un dogme énoncé, mais en revanche de l’opinion ou du sentiment très majoritaire des Pères et des Saints de l’Église qui se sont exprimés publiquement sur ce sujet.

Non, on ne peut légitimement déduire infailliblement de certaines paroles de Notre-Seigneur la conviction certaine ou infaillible selon laquelle les sauvés constitueront un petit nombre en comparaison avec le nombre des réprouvés, sinon en commettant des interprétations téméraires et faillibles voire des contresens.

Lire à ce sujet : Réponse aux paroles de St Louis-Marie de Montfort quant au tout petit nombre des élus . Citation de cet article :

« Notons que les paroles de Jésus : « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition », sont précédées dans l’évangile selon St Luc de cette question claire d’un disciple : « N'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? », question à laquelle Jésus refuse d’apporter une réponse claire, se contentant de renvoyer chacun à sa liberté et à sa grave responsabilité personnelle : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, BEAUCOUP chercheront à entrer, et ne le pourront pas. »

Fin de citation.

Lire également sur cette question :

Ste Thérèse de Lisieux - Paroles sur la confiance ferme en la miséricorde de Dieu

En dernière analyse, pourquoi Judas l’Iscariote s’est-il damné ?
Psaume 62
Paroles attribuées au Seigneur Jésus-Christ à l’adresse de la Servante de Dieu Luisa Piccarreta (1947 +), Vol 36, le 22 mars 1938 :
« Notre Bonté et notre Amour sont si grands que Nous utilisons tous les moyens pour sortir la créature de son péché – pour la sauver; et si Nous ne réussissons pas durant sa vie, Nous faisons une dernière surprise d’Amour au moment de sa mort. Tu dois savoir qu’à …Plus
Paroles attribuées au Seigneur Jésus-Christ à l’adresse de la Servante de Dieu Luisa Piccarreta (1947 +), Vol 36, le 22 mars 1938 :

« Notre Bonté et notre Amour sont si grands que Nous utilisons tous les moyens pour sortir la créature de son péché – pour la sauver; et si Nous ne réussissons pas durant sa vie, Nous faisons une dernière surprise d’Amour au moment de sa mort. Tu dois savoir qu’à ce moment, Nous donnons le dernier signe d’Amour à la créature en lui accordant avec nos Grâces, Amour et Bonté, en témoignant des Tendresses d’amour propres à adoucir et à gagner les cœurs les plus durs. Lorsque la créature se trouve entre la vie et la mort – entre le temps qui est sur le point de finir et l’éternité qui est sur le point de commencer – presque dans l’acte de quitter son corps, ton Jésus se fait voir avec une Amabilité qui ravit, avec une Douceur qui enchaîne et adoucit les amertumes de la vie, spécialement en ce moment extrême.

Puis, il y a Mon regard... Je la regarde avec tant d’Amour pour faire sortir de la créature un acte de contrition – un acte d’amour, un acte d’adhésion à ma Volonté. En ce moment de désillusions, en voyant – en touchant de ses mains combien Nous l’aimions et l’aimons encore, la créature ressent une si grande souffrance qu’elle se repent de ne pas Nous avoir aimés; elle reconnaît notre Volonté comme principe et accomplissement de sa vie et, en satisfaction, elle accepte sa mort pour accomplir un acte de notre Volonté. Car tu dois savoir que si la créature n’accomplissait pas même un seul acte de la Volonté de Dieu, les portes du Ciel ne s’ouvriraient pas; elles ne seraient pas reconnues comme héritière de la Patrie Céleste et les Anges et les Saints ne pourraient pas l’admettre parmi eux – et elle-même ne voudrait pas entrer, étant consciente que cela ne lui appartient pas. Sans notre Volonté, il n’y a ni Sainteté ni Salut. Combien de créatures sont sauvées en vertu de ce signe de notre Amour, à l’exception des plus perverties et des plus obstinées; même si suivre le long chemin du Purgatoire serait plus convenable pour elles. Le moment de la mort est Notre prise quotidienne – la découverte de l’homme perdu.

Puis Il ajouta : Ma fille, le moment de la mort est le temps de la désillusion. À ce moment, toutes les choses se présentent les unes après les autres pour dire : « Adieu, la terre est finie pour toi; maintenant commence l’éternité. ». C’est pour la créature comme si elle était enfermée dans une chambre et que quelqu’un lui dise : « Derrière cette porte, il y a une autre chambre dans laquelle se trouvent Dieu, le Ciel, le Purgatoire, l’Enfer; en somme, l’éternité. » Mais la créature ne peut voir aucune de ces choses. Elle les entend affirmer par d’autres; et ceux qui les lui disent ne peuvent pas les voir non plus, de sorte qu’ils parlent presque sans même trop y croire; sans accorder beaucoup d’importance au fait de donner à leurs paroles le ton de la réalité – comme quelque chose de certain.

Alors, un jour, les murs tombent et la créature peut voir de ses propres yeux ce qu’on lui avait dit avant. Elle voit son Dieu et son Père qui l’aimait d’un grand Amour; elle voit les dons qu’Il lui a faits, un par un; et tous les droits d’amour qu’elle lui devait et qui ont été brisés. Elle voit que sa vie appartenait à Dieu, et non à elle-même. Tout passe devant elle : éternité, Paradis, Purgatoire, et Enfer – la terre qui s’en va; les plaisirs qui lui tournent le dos. Tout disparaît; la seule chose qui lui reste présente dans cette pièce aux murs abattus : l’éternité. Quel changement pour la pauvre créature ! Ma Bonté est si grande, voulant sauver tout le monde, que Je permets la chute de ces murs lorsque les créatures se trouvent entre la vie et la mort – au moment où l’âme quitte le corps pour entrer dans l’éternité – afin qu’elles puissent faire au moins un acte de contrition et d’amour pour Moi, en reconnaissant sur elles mon Adorable Volonté. Je peux dire que Je leur donne une heure de Vérité afin de les sauver. Oh ! Si toutes connaissaient les industries d’amour que j’utilise au dernier moment de leur vie pour les empêcher d’échapper à Mes mains plus que paternelles – elles n’attendraient pas ce moment, elles m’aimeraient toute leur vie. »
Thierry73
Je partage ton analyse Emmanuel et j'irai même plus loin en ajoutant que la passion du Christ et la mort sur la croix n'auraient alors servi à rien ! Mais certaines personnes de Vatican I pensent qu'elles seules peuvent et doivent être sauvées parce qu'elles suivent la... véritable église 🤬 🤬 🤬
Psaume 62
Sur ce sujet, les écrits de Maria Valtorta, entre autres, peuvent être éclairants (sans toutefois devoir se fier aveuglément à eux comme on se fie au magistère infaillible de l'Eglise) :
>>> " Le jugement des âmes devant le Seigneur pour les non baptisés " : vincentdetarle.free.fr/catho/jugement_des_no…
>>> Premier extrait ( Leçons sur l'Epître de St Paul aux Romains, extraits des leçons 8 et 9Plus
Sur ce sujet, les écrits de Maria Valtorta, entre autres, peuvent être éclairants (sans toutefois devoir se fier aveuglément à eux comme on se fie au magistère infaillible de l'Eglise) :

>>> " Le jugement des âmes devant le Seigneur pour les non baptisés " : vincentdetarle.free.fr/catho/jugement_des_no…

>>> Premier extrait ( Leçons sur l'Epître de St Paul aux Romains, extraits des leçons 8 et 9 ) :

« Récompense à celui qui suit la justice, châtiment à celui qui fait le mal. Car chaque homme est doté d'une âme et de raison. Il a donc en lui ce qui suffit pour être guide et loi. Dans sa justice Dieu donnera récompense ou châtiment en proportion de ce que l'homme a su. Il sera plus sévère envers l'esprit et la raison des êtres humains civilisés, c'est-à-dire de ceux qui auront été en contact des prêtres ou des ministres chrétiens, ou des religions révélées, et tiendra compte de leur foi. Que si un être humain croit fermement que sa foi est la bonne, sa foi le justifie, même s'il est dans une église séparée ou schismatique. S'il opère le bien pour gagner Dieu, Bien Suprême, un jour il aura la récompense de sa foi et de sa droiture, et elle lui sera accordée avec une bénignité divine plus grande que celle réservée aux catholiques. Dieu tiendra compte de combien d'efforts supplémentaires auront dû faire les membres séparés du Corps Mystique, les musulmans, les bouddhistes, les hindouistes, les païens, pour demeurer justes, eux qui n'ont ni la Grâce, ni la Vie, et qui par conséquent ne possèdent pas mes dons, ni les vertus qui découlent de ces dons.

Dieu ne fait pas acception des personnes. Il jugera chacun selon les actions accomplies, et non d'après les origines des hommes. Il y en aura plusieurs qui, se croyant choisis parce que très catholiques, se verront précédés par beaucoup d'autres qui auront servi le vrai Dieu, sans le connaître, en pratiquant la justice. [...]

Ceux qui auront connu la Loi et ne l'auront pas pratiquée seront condamnés par cette même Loi qui sauve. Quant aux Gentils qui sont privés de la Loi, mais qui font naturellement et par raison ce que prescrit la loi qu'ils ignorent, ils servent Dieu à leur insu. S'ils se laissent guider par la seule lumière de la raison et par la droiture de leur coeur, ils obéissent à la voix de l'Esprit, inconnu mais présent comme seul maître dans leur âme de bonne volonté, ils servent Dieu à leur insu. Quand par amour ils pratiquent la vertu et obéissent aux bonnes inspirations, ils servent Dieu à leur insu. Ces Gentils démontrent par leurs actions que la Loi est inscrite dans leur coeur vertueux. Au jour du Jugement, ils seront justifiés.[...]

[…] Tous ceux-là (les Gentils, ie ceux qui ne sont pas chrétiens catholiques) seront sauvés grâce aux mérites infinis du Christ, qui a accepté d'être immolé en versant sang et sérum jusqu'aux dernières gouttes, c'est grâce à lui que tous ceux-là seront sauvés.

La vertu de ces Gentils, leur obéissance spontanée à la loi de la vertu, les aura baptisés sans autre baptême ; elle les aura consacrés sans autre chrême que les mérites infinis du Sauveur. Les limbes ne seront plus la demeure de ces justes en attente. De même qu'au soir du Vendredi Saint les justes ont quitté les limbes, car le Sang versé par Jésus-Rédempteur les avait purifiés de leur tâche originelle, de même, au soir du Temps, quand les mérites du Christ auront triomphé de tous ses ennemis, les justes, qui par ferme conviction d'être dans la juste religion auront appartenu à un troupeau non catholique, seront par lui absous et justifiés. Ils recevront la récompense des vertus pratiquées sur terre.

S'il n'en était pas ainsi, Dieu aurait trompé ces justes qui se sont donné une loi de justice, et ont défendu la justice et la vertu. Or Dieu ne trompe jamais. Sa récompense, même si parfois elle se fait attendre, est toujours certaine. »


>>> Deuxième extrait ( Jésus à l'esclave Syntica, qui s'inquiète de ce que sa mère et ses soeurs ne connaissent pas la vraie religion, L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, tome 4 ) :

« Le péché originel est commun à tous, israélites ou non. Ce n'est pas une particularité des païens. Le culte païen sera coupable à partir du moment où la Loi du Christ sera diffusée dans le monde. La vertu sera toujours vertu aux yeux de Dieu. Et par mon union avec le Père je dis - et je dis en son Nom, en traduisant par des paroles sa pensée très sainte -, que les voies du pouvoir miséricordieux de Dieu sont nombreuses et tendent toutes à réjouir les vertueux. J'ajoute que les barrières d'une âme à une autre âme seront levées et que la paix existera pour ceux qui méritent la paix. Mais non seulement cela : je dis qu'à l'avenir ceux qui, convaincus d'être dans la vérité, suivront la religion de leurs pères avec justice et sainteté, ne seront pas mal vus par Dieu ni punis par lui. C'est la malice, la mauvaise volonté, le refus délibéré de la vérité connue, et surtout la volonté d'attaquer la vérité révélée et de la combattre, c'est la vie vicieuse, qui sépareront réellement les âmes des justes de celles des pécheurs, pour toujours. Relève ton esprit abattu, Syntica. Cette mélancolie est un assaut infernal, qui vient de la colère que Satan éprouve contre toi, qui es une proie pour toujours perdue pour lui. L'Hadès n'existe pas. Il y a mon Paradis. Il n'est pas cause de douleur, mais de joie. Rien de ce qui vient de la vérité ne doit être une cause d'abattement ou de doute, mais au contraire une force pour croire toujours davantage avec une joyeuse sécurité. [...] »
Psaume 62
S’agissant de l’espérance de la Sainte Église dans le salut éternel des non-catholiques, je reproduis ici les considérations catholiques suivantes d'un traditionaliste pourtant séparé se disant "semper idem" mais qui s'appuie en l'occurrence sur le Magistère catholique, et qui réfute l'hérésie feeneyiste.
Citation :
« Pie XII dans sa très belle encyclique Mystici corporis condamne deux erreurs : …Plus
S’agissant de l’espérance de la Sainte Église dans le salut éternel des non-catholiques, je reproduis ici les considérations catholiques suivantes d'un traditionaliste pourtant séparé se disant "semper idem" mais qui s'appuie en l'occurrence sur le Magistère catholique, et qui réfute l'hérésie feeneyiste.

Citation :

« Pie XII dans sa très belle encyclique Mystici corporis condamne deux erreurs :

Tout d’abord, ceux qui disent qu’on peut se sauver dans toutes les religions à titre égal ; Et d’autre part, ceux qui excluent du salut éternel ceux qui ne sont unis à l’Église que par un désir implicite ; c-à-d ceux qui disent qu’il est absolument impossible de faire partie de l’Église catholique sans en faire partie réellement de corps.

Et à la fin de cette encyclique, où il invite “tous ceux qui ne font pas partie du Corps de l’Église catholique”, c’est-à-dire tous ceux qui n’ont pas la Foi catholique, tous ceux qui ne reçoivent pas les sacrements catholiques, tous ceux qui ne sont pas soumis aux pasteurs légitimes de l’Église, Pie XII va jusqu’à leur dire ceci :

[101] « Pour ceux-là mêmes qui n’appartiennent pas à l’organisme visible de l’Église,vous savez bien, Vénérables Frères, que, dès le début de Notre Pontificat, Nous les avons confiés à la protection et à la conduite du Seigneur, affirmant solennellement qu’à l’exemple du Bon Pasteur Nous n’avions qu’un seul désir : Qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. Cette assurance solennelle, Nous désirons la renouveler, après avoir imploré les prières de toute l’Église dans cette Lettre encyclique, où Nous avons célébré la louange du « grand et glorieux Corps du Christ », les invitant tous et chacun de toute Notre affection à céder librement et de bon cœur aux impulsions intimes de la grâce divine et à s’efforcer de sortir d’un état où nul ne peut être sûr de son salut éternel ; car, même si, par un certain désir et souhait inconscient, ils se trouvent ordonnés au Corps mystique du Rédempteur, ils sont privés de tant et de si grands secours et faveurs célestes, dont on ne peut jouir que dans l’Église catholique.Qu’ils entrent donc dans l’unité catholique, et que, réunis avec Nous dans le seul organisme du Corps de Jésus-Christ, ils accourent tous vers le Chef unique en une très glorieuse société d’amour. Sans jamais interrompre nos prières à l’Esprit d’amour et de vérité, Nous les attendons les bras grands ouverts, comme des hommes qui se présentent à la porte, non d’une maison étrangère, mais de leur propre maison paternelle. » (§ 101 de “Mystici corporis” – Pie XII, Rome le 29 juin 1943)

Ainsi, les axiomes théologiques ne ressemblent point aux axiomes rationnels. Si notre esprit saisit ceux-ci du premier regard, ceux-là exigent souvent de longues explications pour être mis sous leur vrai jour.

L’axiome « Hors de l’Église point de salut ! » est un de ceux qui prêtent le plus le flanc aux équivoques et aux interprétations erronées.

Combien parmi ceux qui l’attaquent se battent contre un fantôme qu’ils ont eux-mêmes forgé ?

Il est nécessaire d’appartenir à l’Âme de l’Église pour être sauvé. C’est toute la doctrine de la grâce qu’il nous faudrait exposer et (ré)étudier ! Mais il faut aussi appartenir à son corps dans sa triple unité de foi, de gouvernement et de culte. (voir de nombreux textes des Pères de l’Église.)

Deux erreurs opposées circulent : celles du libéralisme qui déclarent que toutes les religions sont bonnes et se valent. ET celle du rigorisme fanatique qui voudrait fermer sans pitié le ciel à la bonne foi. La doctrine catholique sauvegarde à la fois les droits de la véritable Église et les exigences de la miséricorde divine.

Ceux qui sont réfractaires à l’Église se damnent. « Si Ecclesiam non auderit, sed tibi sicut ethnicus et publicanus ; qui vos spernit, me spernit. »

Ainsi donc la maxime « Hors de l’Église point de salut », signifie simplement que CEUX DES infidèles, des hérétiques et des schismatiques qui, connaissant la véritable Église, refusent d’y rentrer, se rendent coupables d’une opiniâtreté damnable envers l’Église et envers Jésus-Christ. Il en est de même des chrétiens qui, ayant été élevés et suffisamment instruits dans le sein de l’Église, s’en séparent par le schisme, l’hérésie ou l’apostasie ou par le philosophisme moderne qui renferme toutes les hérésies.

L’Église Romaine ne va pas plus loin, si ce n’est pour nous apprendre, par l’organe de ses docteurs, qu’on peut appartenir à l’âme sans appartenir au corps de l’Église, et par là-même se sauver sans être incorporé à la communion extérieure de la véritable Église

On peut appartenir à l’Âme de l’Église par l’espérance, la foi et la charité (cas des communions hétérodoxes).

On peut être dans l’erreur sans être hérétique. « Istum nondum haereticum dico, nisi manifestata sibi doctrina catholicae fidei resistere maluerit. »

La foi catholique n’exclut du salut que ceux qui se révoltent contre l’Église et méconnaissent et/ou rejettent VOLONTAIREMENT ses enseignements.

Quant aux infidèles (juifs, musulmans et païens) leur infidélité est positive ou privative ou négative.

Seule l’infidélité négative, fruit d’une ignorance involontaire, trouve grâce aux yeux de l’Église car elle ne saurait être criminelle. (cf. Épître aux Romains C 10, v14)

L’infidélité purement négative n’est pas un péché. (État où se trouvaient les gentils avant la venue du Messie).

Si donc l’infidèle observe la loi de Dieu telle qu’il la connaît, il se sauvera. Mais il se sauvera dans l’Église à laquelle il appartient, QUANT À L’ÂME, par les dons intérieurs de la grâce.

Il est vrai qu’on ne peut entrer dans le royaume de Dieu que par le baptême.

Mais les théologiens distinguent, d’après l’esprit de l’Évangile et l’enseignement des Saints Pères, trois sortes de baptêmes : les baptêmes d’eau, de désir et de sang.

Le Concile de Trente ne regarde le baptême comme nécessaire que quant à la chose ou au désir de la chose, in re vel in voto. Ce qui peut très bien s’entendre du désir implicite, tel qu’il se trouve dans celui qui, sans avoir connaissance du baptême, est dans la disposition de faire tout ce que Dieu prescrit comme moyen du salut.

On peut citer plusieurs docteurs (St Thomas, St Alphonse de Liguori et bien d’autres) qui, à défaut du baptême d’eau, n’exigent, avec l’amour parfait, que le désir implicite de ce sacrement.

Répétons-le une dernière fois encore : la foi catholique n’exclut du salut, pour défaut d’unité en matière de religion, que ceux qui sont formellement, c’est-à-dire volontairement infidèles, ou formellement hérétiques ou formellement schismatiques ; en un mot ceux qui, PAR ORGUEIL, s’élèvent contre la science de Dieu en repoussant l’Évangile ou en méprisant l’enseignement de l’Église de Jésus-Christ. »

Fin de citation.
Psaume 62
Voir par exemple cette vidéo et les commentaires, aux accents hérétiques feeneyistes, qui s'y rattachent pour avoir un aperçu des vues subjectives et des impasses en ce domaine.