Marie Pierre FRANCOIS
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👂 Miracle d’enfants, raconté par le Père Norbert, témoin.

1956, insurrection en Hongrie. Les attaques antireligieuses se multiplient dans le pays, jusque dans les écoles.
Dans une bourgade de 1500 âmes, une institutrice athée dénigre, ridiculise la religion, intimidant les enfants, sauf la petite Angèle âgée de 10 ans. Elle avait demandé au Père Norbert de lui accorder la Communion quotidienne afin d’avoir la force de tenir bon.

Peu de temps avant Noël, le 17 décembre exactement, Melle Gertrude invente un jeu cruel qui devait, à son sens, porter un coup de grâce aux superstitions ancestrales qui infestaient l'école.

Naturellement, Angèle est mise sur la sellette. D'une voix douce l'institutrice l'interroge :
- Lorsque tes parents t'appellent, que fais-tu ?
- Je viens, répond Angèle.
- Parfaitement ! Tu les entends appeler et tu viens aussitôt, comme une petite fille bien sage. Et que se passe-t-il lorsque tes parents appellent le ramoneur ?
- Il vient, dit Angèle.

Son petit cœur bat fort, elle devine un piège, mais ne le perçoit pas encore.

- Très bien. Le ramoneur vient parce qu'il existe. Mais supposons que tes parents appellent ta grand-mère qui est morte. Viendra-t-elle ?
- Non, je ne le crois pas !
- Bravo ! Et s'ils appellent Barbe bleue ou le Chaperon rouge ?
- Personne ne viendra, car ce sont des contes.
– Parfait, triomphe l'institutrice. Vous voyez donc, mes enfants, que les vivants, ceux qui existent répondent à l'appel. Par contre, ceux qui ne répondent pas, ne vivent pas, ou ont arrêté d'exister. C'est clair n'est-ce pas ?
- Oui, répond la classe en chœur.
- Faisons une petite expérience. Se tournant vers Angèle, elle dit :
- Sors mon enfant ! La fillette, interdite, quitte le banc et sort, la porte se referme.
- Et maintenant, mes enfants appelez-la ! Et Angèle entre.
- Lorsque vous appelez quelqu'un qui existe, il vient. Lorsque vous appelez quelqu'un qui n'existe pas, il ne vient pas et ne peut pas venir. Supposons maintenant que vous appeliez l'Enfant-Jésus. Croyez-vous que l'Enfant-Jésus entend lorsque vous l'appelez ?

Angèle est soulagée. Voici donc le piège ! Elle répond avec une ferveur soudaine :
- Oui, je crois qu'Il m'entend.
- Très bien, faisons l'expérience. Si l'Enfant-Jésus existe, il entendra votre appel.
Criez donc toutes ensemble, bien fort : « Viens, Enfant-Jésus ! » Un, deux, trois, toutes ensemble !
Les fillettes baissent la tête. Dans le silence, lourd d'angoisse, éclate un rire sardonique :
- Voilà où je voulais en venir ! Voilà ma preuve ! Vous n'osez pas l'appeler, car vous savez bien qu'il ne viendra pas, votre Enfant-Jésus. Et s'il ne vous entend pas c'est qu'il n'existe pas plus que Peau d'âne ou Barbe Bleue, ce n'est qu'un mythe.

Interdites, les petites filles continuent à se taire. L'argument grossier et massif les touche en plein cœur. L'institutrice savoure visiblement le désarroi des enfants. Mais c’était sans compter sur l’ardeur d’Angèle qui encourage ses camarades à appeler l’Enfant-Jésus ! Toutes les petites filles, debout, les mains jointes, le regard ardent, le cœur gonflé d'un immense espoir, s'écrient :
– Viens, Enfant-Jésus !
L'institutrice ne s'y attendait pas. Instinctivement, elle recule, les yeux fixés sur Angèle qui dit :
- Encore ! Et elles l’appellent à nouveau très fort.

La porte s'ouvre sans bruit. Toute la lumière du jour s'enfuit soudain vers la porte. Cette lumière grandit, puis devient un globe de feu. Le globe s'entrouvre et, dans ce globe, parait un enfant ravissant comme jamais encore elles n'en avaient vu. Il leur sourit. Sa présence est d’une immense douceur. Elles n'ont pas peur, il n'y a que de la joie.
Cela dure un moment, sans déborder de la durée de la leçon.
L'enfant est vêtu de blanc, et c'est lui qui produit cette lumière, comme un petit soleil. Certaines fillettes en sont éblouies, d'autres contemplent le petit Enfant. Il ne dit rien, il ne fait que sourire, puis, il disparait dans le globe de lumière. La porte se referme doucement, toute seule.

Ravies, le cœur inondé de joie, les fillettes ne peuvent proférer un mot.

Soudain, un cri strident déchire ce silence. Hagarde, les yeux sortant des orbites, l'institutrice hurle : « Il est venu ! Il est venu ! ». Puis, elle s'enfuit en claquant la porte.

Angèle semble sortir d'un rêve. Elle dit simplement :
- Vous voyez, il existe. Et maintenant, disons merci.
Sagement, toutes s'agenouillent et disent un « Pater », un « Ave » et un « Gloria ». Puis, elles quittent la classe, car c'était l'heure de la récréation.

Mademoiselle Gertrude a dû être mise dans un asile. Le corps enseignant étouffa l'affaire. Il paraît qu'elle ne cessait de hurler : « Il est venu, Il est venu ! »
Elie M.
Source : Maria Winowska, mais je ne sais plus s'il s"agit des voleurs de Dieu ou de son autre livre.
Marie Pierre FRANCOIS
Je l'ai apprise il y a longtemps et dernièrement je l'ai revue passer sur un post via YouTube... Je n'ai pas repris tous les détails, juste l'essentiel... Mais à la fin, le prêtre a interrogé les fillettes une à une afin de vérifier les faits. Tout concordait. L'une d'elles avait dit que Jésus leur avait "donné un coup de main" 😊
o 5480
svp, où avez-vous trouvé cette histoire ?