Bénédicte LIOGIER
10338

Dei Filius face au fidéisme - anti-infaillibiliste

St Thomas d’Aquin, Foi et raison

ESSAI D'EXPLICATION

Le fidéisme et l’anti-infaillibilisme sont des hérésies
Le Concile Vatican I contre le fidéisme et pour l’infaillibilité pontificale
Pour être raisonnable l’adhésion de foi à une vérité non évidente
requiert des motifs extérieurs de crédibilité du pape
et la certitude de foi de son infaillibilité


Plan
A/ Définitions
I/ Fidéisme
II/ Anti-infaillibilisme
III/ Principe de non-contradiction

B/ Vatican I, contre le fidéisme

C/ Motifs de crédibilité

I/ Étape 1 :

1a/ Principal motif de crédibilité
Pas de contradiction interne à la raison formelle de la foi
1b/ Autres motifs de crédibilité
L’objet matériel de la foi dépasse la raison sans la contredire

II/ Étape 2 :
2a/ Si l’on conclue à la non-crédibilité
Rejet d’une tête qui n’étant pas membre, éclipse l’Église
2b/ Si l’on conclue à la crédibilité
Hommage de foi et d’obéissance à l’autorité infaillible

D/ Nécessité de l’infaillibilité pontificale

E/ Vatican I, Constitution dogmatique Dei Filius

I/ Fidéisme et anti-infaillibilisme :

Excès et défaut au péril de la foi

II/ Chapitre 3 : "De la foi"
2a/ Raisons de croire
2b/ Condamnation du fidéisme
2c/ Proclamation de l’infaillibilité du pape

A. Définitions

I. Le fidéiste refuse d’examiner les motifs de crédibilité.
Il s’expose à donner une adhésion aveugle à l’enseignement d’un imposteur, dépourvu du label des quatre notes de l’Église.
Il ouvre la porte à l’indifférentisme et à l’apostasie. Car en l’absence de motifs rationnels extérieurs à la foi, pourquoi ne pas adhérer à d’autres religions et d’autres morales ? Cf. la "vidéo du Pape" sur les quatre "religions" qui, faisant fi de leurs divergences doctrinales, s’unissent pour dire : "J’aime" :
La Video du Pape - Le dialogue interreligieux - Janvier 2016 v2

II. L’anti-infaillibiliste refuse de se soumettre à l’enseignement ordinaire d’un pape légitime au motif qu’il n’est infaillible que dans les définitions "ex cathedra".
En dehors de ces cas très rares, il se conduit comme si le pape n’existait pas.
Il s’expose à errer hors de la foi, puisqu’il n’a ni certitude venant l’autorité, ni évidence venant de l’objet de la foi.
Il prétend mieux connaître le dépôt de la foi que le pape.

III. Principe de non contradiction : il est impossible d’affirmer et de nier une chose en même temps et sous le même rapport. On ne peut pas à la fois affirmer que Pierre est bon sous le rapport moral et nier qu’il le soit sous ce même rapport. Mais on peut affirmer que Pierre est bon en mathématiques et nier qu’il le soit en français, car ce n’est pas sous le même rapport qu’il est bon et mauvais.

B. Vatican I, contre le fidéisme :

Association Notre Dame de Chrétienté 66, citant Vatican I :
nd-chretiente.com/dossiers/pdf/articles/2014 - Foi et Raison.pdf

Le CEC (n° 156), reprenant Vatican I, déclare : "pour que l'hommage de notre foi fût conforme à la raison, Dieu a voulu que les secours intérieurs du Saint-Esprit soient accompagnés des preuves extérieures de sa Révélation" (Vatican I, DS 3009). C'est ainsi que les miracles du Christ et des saints (cf. Mc 16,20 ; He 2,4), les prophéties, la propagation et la sainteté de l'Église, sa fécondité et sa stabilité "sont des signes certains de la Révélation, adaptés à l'intelligence de tous", des "motifs de crédibilité" qui montrent que l'assentiment de la foi n'est "nullement un mouvement aveugle de l'esprit" (Vatican I, DS 3008-3010).

C. Motifs de crédibilité :

On peut distinguer deux étapes :

I. Étape 1 :

Motifs de crédibilité : ils relèvent de la raison, du principe de non contradiction qui préside à son usage ; et des vérités accessibles à la raison si l’on en fait bon usage.

1a/ Principal motif de crédibilité : l’accomplissement des prophéties, assimilable au respect du principe de non contradiction. Notes de l’unité et de l’apostolicité.

Le principe de non contradiction est le principe fondamental de la raison. Appliqué au cas d’un pape, il se décline ainsi : ce qu’il enseigne est-il conforme ou contraire au dépôt de la foi, à ce qui a été enseigné dans l’Église toujours, partout et par tous ?
Ce principe de non contradiction rend compte de l’impossibilité pour un hérétique, qui nie une vérité révélée et, par conséquent, l’autorité de Dieu se révélant, d’assumer une charge qu’il reçoit de Dieu et qui l’oblige à enseigner et défendre toutes les vérités révélées contenues dans le dépôt de la foi.

1b/ Autres motifs de crédibilité : les miracles, la sainteté, la fécondité, etc., en tant que faits constatables par la raison. Notes de sainteté et de catholicité.

Une vraie religion est reconnaissable par des faits qui dépassent la raison sans la contredire. Au contraire, une fausse religion est reconnaissable par son irrationalité.
Un vrai pape ne peut interdire l’évangélisation sous prétexte de "prosélytisme". Il ne peut favoriser la prolifération d’idéologies (révolutions rouge, verte, noire du N.O.M. qui sème la mort), de déviations morales contraires à la raison elle-même et de forces occultes en vue d’un syncrétisme religieux. Il doit suivre le cheval blanc de l’Apocalypse.

Autre manière de présenter ces motifs :

1a/ par rapport à la raison formelle de la foi : l’autorité de Dieu qui se révèle et de l’Église enseignante.

La grâce ne supprime pas la nature. La foi ne supprime pas la raison. Le principe de non contradiction, qui préside à tout exercice de l’intelligence, préside aussi à tout exercice de la foi. En vertu de ce principe, sans juger de la vérité de l’objet matériel de la foi, il ne peut y avoir de contradiction interne à sa raison formelle : l’autorité de l’Église enseignante, celle d’un "pape", ne peut contredire l’autorité de Dieu qui se révèle. La première participe de la seconde et doit lui être soumise pour ne faire qu’un avec elle. Si un "pape" contredit le dépôt de la foi, il est hérétique, n’est pas membre de l’Église, ne remplit pas les conditions pour en être la tête. N’ayant pas d’autorité, aucune obéissance ne lui est due et il est soumis au jugement de l’Église.

1b/ par rapport à l’objet matériel de la foi : le contenu du dépôt de la foi : les vérités révélées par Dieu et enseignées par l’Église.

Elles dépassent la raison mais ne la contredisent pas. Si un enseignement était contraire à la raison elle-même, contrariait la conception, accessible à l’intelligence, d’un Être 1er Acte pur et les 10 commandements (syncrétisme, meurtre d’innocents, mœurs contre nature, institutionnalisation du vol [banksters, squat], ministère du mensonge s’appelant "vérité", par exemple), cela ne peut évidemment pas venir de Dieu : c’est irrationnel et non supra-rationnel et divin.

II. Étape 2 :

2a/ Si l’on conclue à la non-crédibilité
, en constatant par la raison l’absence de motifs externes de crédibilité, aucun hommage de foi et d’obéissance n’est dû au pontife et à son enseignement.

La contradiction entre l’enseignement du pontife, d’une part, le dépôt de la Révélation et les vérités accessibles à la raison, d’autre part, nous permet de conclure avec certitude que le pontife n’est pas "pape". Un peu comme la disparition des espèces eucharistiques nous permet de juger avec certitude de la disparition de la présence réelle. Il est alors non seulement légitime mais obligatoire de se séparer du pseudo-pape. Ce faisant, on ne rejette pas le dépôt de la foi. On rejette une "tête" qui, n’étant pas "membre" de l’Église, usurpe l’autorité suprême et éclipse la véritable Église, instituée par Notre Seigneur Jésus-Christ pour garder le dépôt révélé. L’imposteur, qui a voulu prendre la place de Dieu, doit être puni par là où il a péché : il doit être rejeté pour qu’un autre prenne sa place. Dans cet unique cas, le concile a autorité pour dénoncer le sacrilège et élire un vrai pape.

2b/ Si l’on conclue à la crédibilité, en constatant par la raison la présence de motifs externes de crédibilité, un hommage de foi et d’obéissance est dû au pontife et à son enseignement.

Si on refuse cet hommage, on n’est plus catholique. Cet hommage est raisonnable tout en étant méritoire, car l’objet de la foi dépasse celui de la raison.
La raison voit les motifs de crédibilité concernant Dieu qui révèle et celui qui enseigne.
la foi croit en une vérité dont elle n’a pas l’évidence mais dont l’autorité de Dieu qui révèle et du pape qui enseigne doit lui garantir la certitude.

D.
Nécessité de l’infaillibilité pontificale :

Pour que cet hommage de foi et d’obéissance que nous rendons à Dieu et à son Église, qui ne s’appuie pas sur l’évidence de la vérité intrinsèque du dépôt révélé mais sur l’autorité de Dieu qui révèle et du pape qui enseigne, soit raisonnable, deux choses sont nécessaires :

1/ les motifs externes de crédibilité du pontife,
essentiellement l’absence de contradiction, constatable par la raison, entre son enseignement, d’une part, le dépôt révélé et la raison, d’autre part. C’est ce qu’on a déjà étudié plus haut.

2/ la garantie de l’infaillibilité pontificale, tant dans son magistère extraordinaire "ex cathedra", exercé rarement, que dans son magistère ordinaire et universel "MOU", exercé quotidiennement.

L’enseignement pontifical doit être d’autant plus certain que la vérité de foi n’est pas évidente. Sinon l’hommage de foi et d’obéissance serait disproportionné et ne serait pas vertueux. Une adhésion totalement aveugle, dépourvue de toute garantie externe (motifs de crédibilité) et interne (infaillibilité pontificale) n’est pas une adhésion de foi. Nous devons avoir la certitude que l’Église, comme Dieu Lui-même, ne peut ni se tromper, ni nous tromper. À quoi bon avoir la certitude que Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper, si l’Église qui nous transmet les vérités révélées pouvait se tromper et nous tromper. La faiblesse de ce maillon de transmission empêcherait l’exercice raisonnable et vertueux de la foi.

Cette garantie de l’infaillibilité pontificale est à la foi, ce que le principe de non contradiction est à la raison : est-est ; non-non. Non seulement au niveau logique de la non-contradiction du raisonnement (cohérence interne au dépôt de la foi), mais au niveau critique de la non-contradiction entre la pensée et le réel, de la conformité de la pensée au réel, de la vérité du jugement (conformité aux vérités révélées). Et plus radicalement, au niveau de la conformité de la compréhension ou appréhension du dépôt révélé au principe de toute vérité, le Verbe de Dieu. Seul le magistère assisté par l’Esprit de Vérité peut pénétrer en toute sûreté dans ce mystère de la foi.

E. Vatican I, Constitution dogmatique Dei Filius, chapitre 3 : "De la foi"

La solution n’est-elle pas dans la constitution dogmatique Dei Filius de Vatican I, chapitre 3, intitulé "De la foi", reproduite ci-dessous, qui à la fois :
· Condamne le fidéisme, en raison de son refus des motifs externes de crédibilité :
· Proclame l’infaillibilité du pape, tant dans son magistère extraordinaire "ex cathedra" que dans son magistère ordinaire et universel.

I. Fidéisme et anti-infaillibilisme : excès et défaut au péril de la foi


Il faut donc ne pas être fidéistes, car il y a des critères de jugement externes à la foi, mais être infaillibilistes car notre jugement ne pouvant pas se fonder sur l’évidence de la vérité interne du dépôt de la foi doit pouvoir fonder sa certitude sur l’autorité.

Or, les modernistes font l’inverse : ils sont fidéistes et refusent d’examiner les motifs externes de crédibilité, clignotants susceptibles de les avertir d’un danger. Ainsi, ils reconnaissent imprudemment un pseudo-pape ; ils sont aussi anti-infaillibilistes (ou réduisent l’infaillibilité au seul magistère "ex cathedra" qui s’exerce tous les siècles). Ils se donnent ainsi le droit de juger l’enseignement de celui qu’ils estiment être un vrai pape et de décider à chaque pas s’ils doivent lui obéir ou non. Comme personne d’autre que le pape n’est infaillible, on en arrive à cette absurdité : à chacun sa vérité, ce qui est la négation de toute vérité. Notre Seigneur qui est né, n’est venu dans le monde et n’a été crucifié que pour rendre témoignage à la vérité, se serait-il incarné et sacrifié en vain ? Aurait-il institué son Église et la papauté pour nous tendre un piège à chaque pas et finalement pour nous perdre ?

Les fidéistes et anti-infaillibilistes qui n’en sont pas à une contradiction près, disent aussi qu’il est impossible de vivre sans pape et par conséquent impossible que le Siège de Pierre soit vacant depuis au moins 1960, date ratifiée par le miracle du soleil à Fatima. Or, depuis cette date aucun magistère "ex cathedra" ne s’est exercé, le seul à leurs yeux qui soit utile aux fidèles. Mais l’absence de pape serait, selon eux, pire qu’un pseudo-pape qui mène la fameuse révolution en tiare et en chape par laquelle le communisme s'est répandu dans le monde entier.

Enfin, bien que les fidéistes et anti-infaillibilistes passent leur temps à juger l’enseignement et les actes de papes considérés a priori (fidéisme) légitimes et à leur désobéir (anti-infaillibilisme), ils condamnent ceux qui, ne mettant pas la charrue avant les bœufs, jugent qu’un pontife hérétique ne peut être un membre de l’Église et encore moins sa tête, et n’a aucun droit à être obéi. Les premiers ont raison de ne pas obéir à ce qui contredit la foi, mais ils ne le font pas pour de bonnes raisons, catholiques. Une fois qu’on a reconnu la légitimité d’un pape, on doit lui obéir en tout, en raison de son infaillibilité qui s’étend aussi loin que le dépôt révélé. Cette infaillibilité est la pierre de touche de la papauté et le sésame ou la clé de l’obéissance de la foi.

Ignorant tout de l’histoire de l’Église et de ses nombreux anti-papes, les fidéistes et anti-infaillibilistes s’effarouchent à l’idée de prendre acte de l’auto-excommunication d’un intrus hérétique et de s’en remettre à un concile œcuménique, seule autorité compétente, de droit divin, pour résoudre la controverse sur la question du pape légitime. Cf. Décret de Gratien : "Prima sedes a nemo judicetur, nisi deprehenditur a fide devius.". Donc, celui qui dévie de la foi peut être jugé et puni et remplacé par un pape légitime.

II. Texte
Dei Filius, chapitre 3 : "De la foi" :

Constitution Dogmatique Dei Filius • 24 avril 1870, 3e session • Concile Vatican Ier • LPL

2a/ Raisons de croire

"Puisque l’homme dépend tout entier de Dieu comme de son Créateur et Seigneur, puisque la raison créée est absolument sujette de la vérité incréée, nous sommes tenus de rendre par la foi à Dieu révélateur l’hommage complet de notre intelligence et de notre volonté. Or, cette foi, qui est le commencement du salut de l’homme, l’Église catholique professe que c’est une vertu surnaturelle, par laquelle, avec l’aide de la grâce de Dieu aspirante, nous croyons vraies les choses révélées, non pas à cause de la vérité intrinsèque des choses perçue par les lumières naturelles de la raison, mais à cause de l’autorité de Dieu lui-même, qui nous les révèle et qui ne peut ni être trompé, ni tromper. Car la foi, selon le témoignage de l’Apôtre, "est la substance des choses que l’on doit espérer, la raison des choses qui ne paraissent pas". (Héb. XI, 1)

2b/ Condamnation du fidéisme

Néanmoins, afin que l’hommage de notre foi fût d’accord avec la raison, Dieu a voulu ajouter aux secours intérieurs de l’Esprit saint les arguments extérieurs de sa révélation, à savoir les faits divins et surtout les miracles et les prophéties, lesquels, en montrant abondamment la toute-puissance et la science infinie de Dieu, sont les signes très-certains de la révélation divine et appropriés à l’intelligence de tous. C’est pour cela que Moïse et les Prophètes et surtout le Christ Seigneur lui-même ont fait tant de miracles et de prophéties d’un si grand éclat ; c’est pour cela qu’il est dit des apôtres : "Pour eux, s’en étant allés, ils prêchèrent partout avec la coopération du Seigneur, qui confirmait leurs paroles par les miracles qui suivaient." (Marc XVI, 20) Et encore : "Nous avons une parole prophétique certaine, à laquelle vous faites bien de prendre garde, comme à une lumière qui luit dans un endroit ténébreux." (II. Petr. 1, 19)
Mais encore bien que l’assentiment de la foi ne soit pas un aveugle mouvement de l’esprit, personne cependant ne peut adhérer à la révélation évangélique, comme il le faut pour obtenir le salut, sans une illumination et une inspiration de l’Esprit Saint qui fait trouver à tous la suavité dans le consentement et la croyance à la vérité. C’est pourquoi la foi en elle-même, alors même qu’elle n’opère pas par la charité, est un don de Dieu, et son acte est une œuvre qui se rapporte au salut, acte par lequel l’homme offre à Dieu lui-même une libre obéissance, en consentant et en coopérant à sa grâce, à laquelle il pourrait résister.

2c/ Proclamation de l’infaillibilité pontificale

Or, on doit croire d’une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l’Église comme vérité divinement révélée, soit par un JUGEMENT SOLENNEL, soit par son MAGISTÈRE ORDINAIRE ET UNIVERSEL."
Arthur De la Baure
Beau travail. Mais il ne sera pas apprécié a sa juste valeur.
Bénédicte LIOGIER
C'est un simple "essai d'explication". Je ne sais pas si je me suis bien exprimée mais j'ai fait mon possible pour présenter les arguments de manière ordonnée, afin que ce soit clair. On peut sûrement faire mieux.
L'important, me semble-t-il, est le Concile Vatican I, notamment la Constitution dogmatique Dei Filius, qui, à la fois, condamne le fidéisme et proclame l'infaillibilité du pape, …Plus
C'est un simple "essai d'explication". Je ne sais pas si je me suis bien exprimée mais j'ai fait mon possible pour présenter les arguments de manière ordonnée, afin que ce soit clair. On peut sûrement faire mieux.

L'important, me semble-t-il, est le Concile Vatican I, notamment la Constitution dogmatique Dei Filius, qui, à la fois, condamne le fidéisme et proclame l'infaillibilité du pape, tant sans son magistère extraordinaire "ex cathedra" que dans son magistère ordinaire et universel. Ainsi, il nous donne toutes les clés dont nous avons besoin, avec la grâce de Dieu, pour résoudre la crise inouïe que nous connaissons.

L'hommage de la foi et de l'obéissance n'est pas une adhésion aveugle et déraisonnable, donc non vertueuse. Cette caricature de la foi mène tout droit à l'apostasie, soit parce qu'on peut croire à n'importe quoi (le fidéisme est parfaitement compatible avec le syncrétisme : "à chacun sa vérité"), soit parce qu'on refuse de soumettre son intelligence au magistère de l'Eglise (anti-infaillibilisme qui nous laisse dans le doute, n'ayant ni évidence, ni certitude au sujet des vérités révélées). Sans l'évidence des vérités révélées, il faut les garde-fous de la raison et de la certitude que donne l'infaillibilité "sans faille" (pourrait-on dire en faisant redondance) de l'Eglise.
Cordialement.
Arthur De la Baure
Tout à fait. Ni fideisme, ni rationalisme. Vous montrez bien la voie catholique qui s'élève au dessus et non entre.
Bénédicte LIOGIER
Merci cher Steack,
C'est difficile de faire la part entre ce que l'on reçoit des autres à travers les lectures, les discussions, ce que l'on reçoit de Dieu, et le travail personnel.
Ce qui m'est apparu important, c'est le lien de la foi et de la raison dans cette question qui nous intéresse tous.
Les motifs de crédibilité doivent précéder la foi pour adhérer de façon raisonnable et vertueuse …Plus
Merci cher Steack,
C'est difficile de faire la part entre ce que l'on reçoit des autres à travers les lectures, les discussions, ce que l'on reçoit de Dieu, et le travail personnel.
Ce qui m'est apparu important, c'est le lien de la foi et de la raison dans cette question qui nous intéresse tous.
Les motifs de crédibilité doivent précéder la foi pour adhérer de façon raisonnable et vertueuse aux vérités révélées par Dieu et enseignées par l'Eglise et nous devons ensuite pouvoir nous fonder sur l'infaillibilité pontificale pour adhérer avec certitude et sans risque d'erreur à ces vérités dont nous n'avons pas l'évidence.
steack
@Bénédicte LIOGIER
Néanmoins vos motifs de crédibilité sont surprenants et gravement incomplets : le principal l'élection par le conclave. Ce qui rend votre raisonnement déficient.
Principal motif de crédibilité : l’accomplissement des prophéties, assimilable au respect du principe de non contradiction. Notes de l’unité et de l’apostolicité.Plus
@Bénédicte LIOGIER

Néanmoins vos motifs de crédibilité sont surprenants et gravement incomplets : le principal l'élection par le conclave. Ce qui rend votre raisonnement déficient.

Principal motif de crédibilité : l’accomplissement des prophéties, assimilable au respect du principe de non contradiction. Notes de l’unité et de l’apostolicité.
Bénédicte LIOGIER
L'accomplissement des prophéties est une preuve qui s'applique à Jésus-Christ. Cela signifie qu'il ne peut y avoir de contradiction entre l'Ancien Testament qui prophétie et le Nouveau où le Messie accomplit ce qui était prophétisé de lui.
De même et par analogie, il ne peut y avoir de contradiction entre le dépôt de la foi reçu par Pierre et transmis par toute la succession apostoliquePlus
L'accomplissement des prophéties est une preuve qui s'applique à Jésus-Christ. Cela signifie qu'il ne peut y avoir de contradiction entre l'Ancien Testament qui prophétie et le Nouveau où le Messie accomplit ce qui était prophétisé de lui.
De même et par analogie, il ne peut y avoir de contradiction entre le dépôt de la foi reçu par Pierre et transmis par toute la succession apostolique jusqu'à nous.
Par analogie et "appliqué au cas d’un pape, il (ce principe de non contradiction) se décline ainsi : ce qu’il enseigne est-il conforme ou contraire au dépôt de la foi, à ce qui a été enseigné dans l’Église toujours, partout et par tous."
C'est un raisonnement par analogie, qui ne peut être compris que de la même façon et non pas de façon univoque.
L'élection du pape est le critère le plus accessible mais il n'est pas le plus incontestable. Il est incontestable si le conclave a respecté toutes les règles, ce qui nous est inconnaissable en raison du secret qui l'entoure, même si certaines circonstances de ce conclave sont connues du public. Il n'y a pas, comme on le dit et comme c'est bien le cas de le dire 😂, de fumée sans feu.
En cas de doute, les critères de la raison et de la foi sont plus forts, notamment la non-contradiction avec le dépôt de la foi.
Et cela est lié aux notes d'unité de la foi et d'apostolicité de l'Eglise.
J'avais peut-être été un peu rapide mais j'espère que c'est plus clair.
Bénédicte LIOGIER
@steack
PS à ma réponse :
En lien avec le critère de l'élection, je vous recommande les deux dernières admirables vidéos du Patriarcat Catholique Byzantin (PCB) sur tous les papes et anti-papes de l'Église catholique, intitulée :
"La double papauté au cours de l'histoire de l'Église"
1/ La double papauté au cours de l'histoire de l'Église
2/ La double papauté au cours de l'histoire de l'ÉglisePlus
@steack
PS à ma réponse :

En lien avec le critère de l'élection, je vous recommande les deux dernières admirables vidéos du Patriarcat Catholique Byzantin (PCB) sur tous les papes et anti-papes de l'Église catholique, intitulée :

"La double papauté au cours de l'histoire de l'Église"

1/ La double papauté au cours de l'histoire de l'Église
2/ La double papauté au cours de l'histoire de l'Église

Bonne écoute.
steack
@Bénédicte LIOGIER
Chère Bénédicte,
merci pour vos deux réponses. J'ai un gros doute sur la catholicité du PCB, non que leur magistère ne soit pas édifiant, mais je n'arrive pas à établir leur succession apostolique. Si vous pouviez m'éclairer sur ce point.
Pouvez vous me citer un seul cas de pape et d'antipape où le critère de foi et de raison à été déterminant pour discerner la légitimité …Plus
@Bénédicte LIOGIER
Chère Bénédicte,

merci pour vos deux réponses. J'ai un gros doute sur la catholicité du PCB, non que leur magistère ne soit pas édifiant, mais je n'arrive pas à établir leur succession apostolique. Si vous pouviez m'éclairer sur ce point.

Pouvez vous me citer un seul cas de pape et d'antipape où le critère de foi et de raison à été déterminant pour discerner la légitimité d'un pape sur l'autre svp ? Néanmoins je continue de penser que vous n'auriez pas du écarter de votre liste le critère de l'élection si vous reconnaissez que c'est le plus accessible. Car c'est celui qui est déterminant pour près de 100% de catholiques. Aurais je la réponse dans ces deux videos ?
Bénédicte LIOGIER
@steack
Cher Steack,
Voici ma réponse à votre 1ère question concernant le PCB (Patriarcat Catholique Byzantin) qui est parfaitement catholique (gréco-catholiques, catholiques de rite oriental, byzantin).
Il est issu de l'Ordre Réformé de St Basile-le-Grand et d'une lignée de valeureux évêques martyrs du communisme.
Il a reçu de Dieu la mission d'exercer une fonction prophétique.
Ils ont dû …Plus
@steack
Cher Steack,

Voici ma réponse à votre 1ère question concernant le PCB (Patriarcat Catholique Byzantin) qui est parfaitement catholique (gréco-catholiques, catholiques de rite oriental, byzantin).

Il est issu de l'Ordre Réformé de St Basile-le-Grand et d'une lignée de valeureux évêques martyrs du communisme.
Il a reçu de Dieu la mission d'exercer une fonction prophétique.
Ils ont dû se séparer du cardinal Husar qui professait des hérésies.
D'après mes recherches, ces hérésies consistent en un oecuménisme syncrétiste - un peu comme à Assise, donc parfaitement en phase avec les pratiques vaticanes mais pas avec Jésus-Christ :
Cf. dessin de Mgr Lefebvre : 5) Amour de la vérité et haine de l’erreur chez Mgr Lefebvre | La Sapinière
De plus en 2003, le cardinal Husar intègre la "mafia de Saint-Gall" :
Lubomyr Husar — Wikipédia
Informations concernant la "mafia de Saint-Gall" qui a noyauté les élections du Conclave pour les infléchir dans le sens le plus moderniste : Bergoglio contre Razinger, par exemple (cela répond en partie à votre 2ème question, j'y reviendrai) :
Groupe de Saint-Gall — Wikipédia

Informations de base |

Voici ce qu'ils disent d'eux-mêmes : J'abrège certains passages mais allez voir et parcourez leur site qui contient des articles et vidéos très intéressants.

Le Patriarcat Byzantin a été fondé le 5 avril 2011 par le Synode des 7 évêques de l’Eglise gréco-catholique orthodoxe de l’Ukraine (UO GCC). Cette structure orthodoxe s’est séparée de la structure hérétique de l’Eglise gréco-catholique, à cause des hérésies qui ont été proclamées par le cardinal Husar.

Le Patriarcat Byzantin a vu le jour en raison de cette ère de grande apostasie au sein du christianisme. Lorsque ces hérésies auront été éradiquées, ce Patriarcat cessera d’exister car il ne remplira plus sa fonction...

L’administration du Patriarcat Byzantin : le Patriarche Elie et les évêques secrétaires, Méthode et Timothée.


Données personnelles

Le Patriarche Elie OSBMr, né en 1946, en République tchèque, et ordonné en 1972. Il rejoignit l’Ordre de Saint Basile-le-Grand en 1991. Il obtint son diplôme de docteur en théologie à l’Université Charles, à Prague. Il rendit publique sa consécration épiscopale secrète le 3 mars 2008.

L’évêque Méthode OSBMr
, Secrétaire du Patriarcat Byzantin, né en 1968, en République tchèque. Il rejoignit l’Ordre de Saint Basile-le-Grand en 1991, fut ordonné prêtre en 1996. Il obtint son diplôme de docteur en théologie à l’Université Charles, à Prague. Il rendit publique sa consécration épiscopale secrète le 3 mars 2008.

L’évêque Timothée OSBMr, Secrétaire du Patriarcat Byzantin, né en 1973, en République slovaque. Il rejoignit l’Ordre de Saint Basile-le-Grand en 2008, fut ordonné prêtre en 2004, et obtint une licence en droit canonique à Rome. Consécration épiscopale : juillet 2008, à Pidhirci.

Remarque: OSBMr signifie « Ordre réformé de Saint Basile-le-Grand ».

La date, le lieu et les personnes qui ont consacré le patriarche Elie et l’évêque Méthode ne sont pas publiés pour des raisons de protection contre les intrigues du cardinal Husar et de ses collaborateurs.

La succession épiscopale est liée à l’archevêque A. Sheptytskyi, OSBM. Au moment de la dissolution de l’Eglise gréco-catholique par le gouvernement communiste, la consécration épiscopale secrète fut reçue par : l’évêque S. Dmyterko OSBM (études théologiques en République tchèque), I. Bilyk OSBM, P. Vasylyk, V. Sternyuk CSsR, J. Kavatsiv OSBM…

Le Patriarcat Byzantin est actuellement en exil (Prague – Donetsk)

Le patriarcat est né de la nécessité de défendre les vérités chrétiennes fondamentales contre les hérésies et l’apostasie. Le PCB ne reconnaît pas le pseudo-pape Bergoglio, et ne lui est pas subordonné.

Le Patriarcat Byzantin pratique le ministère prophétique dans l’Eglise d’aujourd’hui,défend la doctrine et la tradition orthodoxes contre les dangereuses hérésies, ainsi que contre le syncrétisme avec l’esprit du paganisme.

Le Patriarcat Byzantin déclare (rend publiques) les punitions de Dieu, les anathèmes, sur les individus qui abusent de l’autorité de l’Eglise, qui ont adopté des hérésies et qui refusent de se repentir ! C’est un ministère qui est effectué pour leur bien, afin de les amener au repentir, ainsi que pour le bien des fidèles, afin de les aider à identifier les hérétiques qui ne cessent d’abuser de leur fonction au sein de l’Eglise. Les fidèles et les prêtres ne sont donc plus tenus d’obéir à ces membres du clergé!

...La tragédie est que le Vatican et la hiérarchie ecclésiastique qui lui est subordonnée restent hypocritement silencieux, et approuvent par le fait même ce chemin d’autodestruction temporelle et éternelle.

Le Patriarcat Byzantin agit par l’autorité de Dieu, n’est subordonné à aucune structure de l’Eglise, de façon identique aux prophètes qui agissaient en dehors des prêtres officiels d’Aaron.


Commentaire :
Si on considère d'une part, que le cardinal Husar faisait partie de la "mafia de Saint-Gall" qui faisait les papes et les évêques, d'autre part, que le PCB a reçu la mission de "déclarer un anathème sur un certain nombre d’évêques et de cardinaux catholiques et, finalement, sur les trois derniers papes car ces derniers ont abusé de leur fonction et ont permis que des hérésies pénètrent au cœur de l’Eglise.", on peut dire que le PCB défait ce que le cardinal Husar a contribué à faire. Ils réparent en quelque sorte le tissu de l'Eglise, endommagé par les élections truquées et calamiteuses qui l'ont infiltré de métastases cancéreuses répandues dans tout l'organisme du Corps mystique.

Voici ma réponse à votre 2ème question concernant la question des anti-papes.

Tout d'abord, je vous recommande vivement d'écouter les deux vidéos du PCB que je vous ai recommandées dans mon message précédant :
"La double papauté au cours de l'histoire de l'Église"
1/ La double papauté au cours de l'histoire de l'Église
2/ La double papauté au cours de l'histoire de l'Église

Ensuite, mon propos n'était pas de recenser toutes les causes qui font des anti-papes mais de montrer que l'élection, qui peut être noyautée par un groupe réducteur, n'est pas un critère déterminant.
Je vous recommande la lecture de l'ouvrage bien connu d'Adrien Loubier, intitulé : "Groupes réducteurs et noyaux dirigeants". Vous pouvez le trouvez en format pdf ici : numilog.com/books/9782307139379.pdf

Les anti-papes sont le fruit d'élections irrégulières. Dans certains cas, même avec le recul, il reste difficile de dire quel était le vrai pape. A leur époque de grands saints, tels que St Vincent Ferrier et Ste Catherine de Sienne, ne soutenaient pas le même pape. Ste Catherine de Sienne avait raison contre St Vincent Ferrier qui a pourtant prouvé, par la résurrection d'un mort, sa mission divine d'être l'Ange de l'Apocalypse !!! St Vincent Ferrier a finalement été éclairé par Dieu et s'est rallié au vrai pape.

Pour aller plus loin, il faudrait faire des recherches qui réclament plus de temps que je n'en dispose pour l'instant.
Certains anti-papes ont été soutenus par des souverains temporels qui cherchaient plus leur intérêt temporel que spirituel.
C'est du messianisme temporel qui pourrait ressembler, bien qu'à moindre échelle, à l'implication actuelle du Vatican dans l'instauration d'un Nouvel Ordre Mondial.
Le messianisme temporel a été condamné par l'Eglise. C'est un désordre social fondamental, une inversion des fins. Car la fin surnaturelle étant supérieure à la fin naturelle, l'autorité civile, tout en gardant une certaine autonomie, doit être soumise à l'autorité spirituelle qui d'ailleurs l'ennoblit.
La révolution française puis russe a soumis brutalement l'autorité spirituelle à l'autorité temporelle. L'orthodoxie, séparée de Rome, a été agent du régime communiste. Et, comme l'avait prédit Notre-Dame de Fatima, cette fausse conception, matérialiste, de la société s'est répandue dans le monde entier, infiltrant la structure de l'Eglise catholique jusqu'au sommet de la hiérarchie, le pape. Ce dernier a pris la tête de la "révolution en tiare et en chape", selon l'expression bien connue, prônant la révolution verte, nouvel habit endossé par la révolution rouge après la chute du mur de Berlin (1989). Voyez ce qui concerne la "Croix verte". Et aux deux chevaux, rouge et vert, s'ajoute le cheval noir qui sème la mort partout pour fonder, sur ce sacrifice humain, le N.O.M. Les trois chevaux de l'Apocalypse sont lancés à toute allure contre le cheval blanc monté par Celui qui porte le Nom de Seigneur des seigneurs et Roi des rois. Il est vêtu d'un manteau rouge trempé dans son propre sang et celui des martyrs.

Concernant la révolution en tiare et en chape marchant avec la croix et sous la bannière des clés apostolique :
Cf. Jacques Crétineau-Joly dans son ouvrage intitulé "L’Église romaine en face de la révolution", écrit à la demande de Grégoire XVI et Pie IX qui ont miraculeusement eu connaissance du plan des Carbonari.
"Cherchez le pape dont nous venons de faire le portrait. […] Que le clergé marche sous votre étendard en croyant toujours marcher sous la bannière des Clefs apostoliques. Vous voulez faire disparaître le dernier vestige des tyrans et des oppresseurs, tendez vos filets comme Simon Bar Jona (c.-à-d. saint Pierre, n.d.l.r.) ; tendez-les au fond des sacristies, des séminaires et des couvents plutôt qu’au fond de la mer : et si vous ne précipitez rien, nous vous promettons une pêche plus miraculeuse que la sienne. […] Vous, vous amènerez des amis autour de la Chaire apostolique. Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière"

Concernant la "Green Cross international", voir : wikipedia.org/wiki/Green_Cross_International. La "conversion écologique" est à la remorque de cette perestroïka étendue dans le monde entier.
steack
Merci chère Bénédicte.
Ce raisonnement est de vous ?