France Fidele
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La neutralité dans le combat de la Foi est-elle possible ?

Nous publions cette petite analyse de "Joseph". Elle permettra peut-être aux catholiques de ne pas se laisser
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rouler par certains termes.


Certains catholiques de la tradition ont choisi le camp de la neutralité dans le combat qui oppose actuellement la Fidélité et le libéralisme envahissant au sein de la FSSPX. Est-ce logique ? Est-ce agréable à Dieu finalement ?

L'histoire de l'Eglise Catholique n'a jamais été un long fleuve tranquille. De tout temps, les catholiques ont dû choisir un camp pour suivre la voie de Dieu. Celle-ci n'est jamais la plus facile même si c'est la seule vraie. Notre-Seigneur nous a prévenus que son chemin est celui de la Croix.

Toute crise implique un choix et ne pas choisir, c'est choisir aussi un camp, qui n'est pas le bon.

Il en est de même aujourd'hui pour les catholiques dans la crise conciliaire. Il faut non seulement gémir devant cette horrible apostasie du clergé romain, mais aussi et surtout faire des choix pour ne pas suivre ce clergé dans les voies de la perdition .

La crise que traverse actuellement la FSSPX revient encore à faire un choix. Cette crise a son fond dans la fausse conception de l'Eglise que Mgr Fellay a répandue dans toutes ses conférences et dans ses rapports avec Rome depuis l'an 2000 et qui régit l'orientation fondamentale de l'actuelle FSSPX. Pour Mgr Fellay et ceux qui lui succèdent désormais, l'actuelle Rome est l'Eglise Catholique à part entière, elle ne serait que contaminée partiellement par un esprit moderniste qu'il faudrait renverser en acceptant d'elle ce qui serait bon ou tolérable. Mgr Lefebvre affirmait, au contraire, que cette église est une autre église. Elle reste "matériellement" catholique mais tout son agir est conciliaire. C'est en ce sens que le nouveau code, qui est l'expression de cette nouvelle forme ecclésiale, est l'élément le plus révolutionnaire et destructeur de l'Eglise conciliaire. Car l'esprit d'une cité passe par sa loi.

Le choix des catholiques est donc simple (en théorie) : il faut couper avec cette église conciliaire, comme le fit et le dit Mgr Lefebvre en 1988, pour ne pas y entrer, même au prétexte illusoire d'y faire du bien car la raison d'être de cette église conciliaire est de rendre conciliaire tout catholique qui s'y intègre. Même si c'est sur un seul point (le droit canon par exemple) . Le refus du nouveau code sera donc l'élément le plus tangible du refus de cette néo-église. Et donc les mariages et les confessions qui se font dans ce cadre.

Pour un catholique qui a compris l'enjeu, qui connaît la valeur et la puissance d'une hiérarchie contaminée par l'erreur, est-il pensable qu'aucun choix ne suive cette conviction ? Peut-on affirmer rester neutre en un tel cas ?

La neutralité n'existe pas. Elle est le choix d'une attente ou d'un refus du combat qui sert l'ennemi. M. René Viviani, ministre franc maçon, un des sinistres fondateur de l'école laïque en France avec Jules Ferry, avouait déjà, au sujet de l'école neutre, que ce terme était "un mensonge nécessaire" pour leurrer les catholiques. Mensonge nécessaire qu'il fallait forger, disait-il, au milieu de la tempête des réformes scolaires pour éviter des réactions ( Lisez son aveu édifiant paru dans le journal communiste l'humanité : gallica.bnf.fr.

Par conséquent, si une congrégation ou un prêtre utilisait cet argument pour vous inviter à soutenir son oeuvre .... rappelez-vous de la phrase de ce Viviani.
Aube de la Force
A propos de la tiédeur et de la neutralité.
Une expression curieuse: "Et en même temps".
De plus en plus, nous entendons nos contemporains utiliser cette expression. Elle semble répondre à un souci de pondération; peser le pour et le contre, rappeler à l'interlocuteur qu'il faut nuancer son jugement, que rien n'est tout blanc ni tout noir.Dans un monde de tolérance obligée, il convient de …Plus
A propos de la tiédeur et de la neutralité.

Une expression curieuse: "Et en même temps".

De plus en plus, nous entendons nos contemporains utiliser cette expression. Elle semble répondre à un souci de pondération; peser le pour et le contre, rappeler à l'interlocuteur qu'il faut nuancer son jugement, que rien n'est tout blanc ni tout noir.Dans un monde de tolérance obligée, il convient de rappeler que chaque point de vue est respectable ou du moins doit être pris en compte.

Peut-on discerner ici l'influence de la dissertation philosophique qui affirme dans une première partie et nie dans une seconde pour aboutir à une position définitive dûment tempérée?Je ne crois pas puisqu'ici c'est dans un même temps que l'on affirme une chose et son contraire. On est donc très loin de la dialectique hégelienne qui dépasse les contradictions dans un mouvement productif.

En réalité ce "et en même temps" remet gentiment l'interlocuteur à sa place en renonçant à toute agressivité verbale mais en lui fermant le chemin de la vérité. Celui qui emploie cette expression semble oublier que la discussion est un combat, que la démocratie est violence puisqu'elle vise à imposer un argument, aussi fondé soit-il. L'expression ouvre la porte au relativisme. En réalité elle exprime la propre confusion de celui qui la profère sous couvert de rechercher la vérité. Elle neutralise la position adverse par son venin "bienveillant" et inocule un soupçon destructeur.Ce faisant elle est l'expression d' un manque de confiance et d'un doute sur l'existence même de la vérité.Elle traduit en somme la perte de toute certitude et remet en cause toute hiérarchie de comportement ou de pensée. En somme, sous des dehors de tolérance, elle neutralise. Tout se vaut ou rien ne vaut. Elle trahit en fait un grand état de désarroi dans un monde déboussolé.C'est l'araignée de Nietzsche; c'est l'animal nihiliste, celui des égarés qui ne supportent pas qu'il y ait une vérité.
Un exemple caricatural de ce "et en même temps" peut être donné par cette plaisanterie de prétoire:
L'avocat: "Certe, Messieurs les jurés, mon client qui a occis son père et empoisonné sa mère peut mériter une punition.Mais en même temps nous ne pouvons condamner un pauvre orphelin."

Veritas Domini manet in aeternum
avecrux.avemaria
« déjà la cognée est mise à la racine de l’arbre et tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu »
Pour tuer le Corps du Christ, pervertissons les mœurs, attaquons la famille et tuons l'innocence ! Plus de familles catholiques = plus de prêtres ! Purée ! C'est pourtant limpide... non ? La FSSPX ne pourra pas résister à la venue de ses nouveaux fidèles qui sont indécis …Plus
« déjà la cognée est mise à la racine de l’arbre et tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu »

Pour tuer le Corps du Christ, pervertissons les mœurs, attaquons la famille et tuons l'innocence ! Plus de familles catholiques = plus de prêtres ! Purée ! C'est pourtant limpide... non ? La FSSPX ne pourra pas résister à la venue de ses nouveaux fidèles qui sont indécis (ni conciliaire ni tradis) et par leurs tenues outrageantes. 🙏
AveMaria44
L’Église est indéfectible et le Pape normalement infaillible dans le domaine de la foi et des mœurs.
AveMaria44
Et avec François on devient quoi ???
juristecatholique
Pas de pape, pas d'Eglise. Sinon on devient protestant.
Gérard de Majella
@juristecatholique Ils le sont déjà ne vous énervez pas ceci depuis fin 1958 .
AveMaria44
Il ne s'agit pas d'être neutre, mais d'être catholique, et comment l'être en reconnaissant François, l'amazonien, comme le Vicaire du Christ ?
juristecatholique
Join us ! Peut-être que certains attendent une belle maison bien chauffée pour quitter leur cocon ?
Traditions
On aimerait moins de neutralité actuellement chez les catholiques.
Qonun
La citation de ce franc maçon Viviani est tout à fait éloquente...