D'un point de vue catholique, la liberté du culte est-elle condamnable?

Avant de répondre à cette question, il convient de faire un rappel. En effet si Dieu est à la fois "bon" et "tout puissant", comment se fait-il que le mal et la souffrance existent?
Certes, Dieu aurait pu dès le commencement créer un monde parfait, avec des êtres parfaits qui, contrairement à Adam et Ève, auraient fait le bon choix (ou plutôt auraient été obligé de faire le bon choix). Oui, Il aurait pu créer un monde sans souffrance, un monde immaculé, où dès le début toutes les créatures auraient été dans la plénitude du bonheur. Mais dans un tel monde, et c'est ici où se situe l'essence du problème, l'homme ne serait pas libre, il serait une sorte de super robot dont la dignité correspondrait en gros à celle d'une "machine à laver" ne tombant jamais en panne. C'est justement cela que Dieu a voulu éviter.
Au fond, la tragédie du "Mal" est la condition sine qua non de la liberté. Or sans liberté, il n'y a pas d'amour, en tout cas pas d'amour dans la vérité. Dieu n'a certes pas créé le "mal", Il en a seulement permis la possibilité. Sans cette "possibilité", il n'y aurait pas de choix possible. Or, sans choix, l'homme serait une marionnette. Si nous étions obligés d'aller vers Dieu, les dés seraient pipés.
Cela n'était pas dans les plans de Dieu. Dieu merci.
Paradoxalement, Dieu nous aime et nous respecte tellement qu'il nous a même laissé le choix de "voter "contre lui.
Ces considérations nous permettent maintenant de répondre plus sereinement à la problématique de la liberté du culte.
En effet, si Dieu lui-même ne nous oblige pas à aller vers lui, il n'appartient pas à des lois humaines de nous y contraindre. Selon la parole du Seigneur, nous avons certes le devoir d'annoncer le saint message évangélique. Cependant, cela doit être fait par la parole et par l'exemple et non pas par la contrainte.
Vu sous cet angle le Pape émérite Benoît XVI a eu raison de dire que la séparation des pouvoirs entre l'Eglise et l'état a été une libération pour l'Eglise et l'annonce du message évangélique.
Se convertir, c'est, in fine, faire le choix de Dieu. Mais ce choix doit être libre. C'est pourquoi, au commencement, Dieu a permis à Adam et Ève de désobéir.
MaMie
Bonjour cher Jean Pierre,
Je trouve très pertinent tout votre commentaire. 👍
Entre autre:
"En effet, si Dieu lui-même ne nous oblige pas à aller vers lui, il n'appartient pas à des lois humaines de nous y contraindre. Selon la parole du Seigneur, nous avons certes le devoir d'annoncer le saint message évangélique. Cependant, cela doit être fait par la parole et par l'exemple et non pas par la …Plus
Bonjour cher Jean Pierre,
Je trouve très pertinent tout votre commentaire. 👍
Entre autre:

"En effet, si Dieu lui-même ne nous oblige pas à aller vers lui, il n'appartient pas à des lois humaines de nous y contraindre. Selon la parole du Seigneur, nous avons certes le devoir d'annoncer le saint message évangélique. Cependant, cela doit être fait par la parole et par l'exemple et non pas par la contrainte."

Voici un extrait relevé sur "la dignité humaine" extrait du Saint Concile

PAUL, ÉVÊQUE,
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
AVEC LES PÈRES DU SAINT CONCILE,
POUR QUE LE SOUVENIR S'EN MAINTIENNE À JAMAIS.
DÉCLARATION SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

DIGNITATIS HUMANAE
www.vatican.va/…/vat-ii_decl_196…

10. Liberté de l’acte de foi
C’est un des points principaux de la doctrine catholique, contenu dans la Parole de Dieu et constamment enseigné par les Pères [7], que la réponse de foi donnée par l’homme à Dieu doit être libre ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré lui [8]. Par sa nature même, en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire puisque l’homme, racheté par le Christ Sauveur et appelé par Jésus Christ à l’adoption filiale [9] , ne peut adhérer au Dieu révélé, que si, attiré par le Père [10], il met raisonnablement et librement sa foi en Dieu. Il est donc pleinement conforme au caractère propre de la foi qu’en matière religieuse soit exclue toute espèce de contrainte de la part des hommes. Partant, un régime de liberté religieuse contribue, d e façon notable, à favoriser un état de choses dans lequel l’homme peut être sans entrave invité à la foi chrétienne, peut l’embrasser de son plein gré et la confesser avec ferveur pendant toute sa vie.

J'invite à lire tout le chapitre II
La liberté religieuse à la lumière de la Révélation

11. Manière d’agir du Christ et des Apôtres (à méditer...
😌 )

Avec Marie, vivons, accueillons et traversons ce "scandale adorable", 😇 celui de la Croix Rédemptrice.

Bonne semaine sainte à toutes et tous.
😘
Plaisch
Cette argumentation est un peu folle.
BIEN SÛR QUE DU POINT DE VUE CATHOLIQUE CETTE "LIBERTÉ" EST CONDANNABLE !
La liberté de culte est un mal objectif parce qu'elle accorderait les mêmes droits à l'erreur et à la vérité.
Je ne vois pas où la séparation de l'état et de l'Eglise aurait eu un effet positif.Plus
Cette argumentation est un peu folle.

BIEN SÛR QUE DU POINT DE VUE CATHOLIQUE CETTE "LIBERTÉ" EST CONDANNABLE !

La liberté de culte est un mal objectif parce qu'elle accorderait les mêmes droits à l'erreur et à la vérité.

Je ne vois pas où la séparation de l'état et de l'Eglise aurait eu un effet positif.