fr.sourireCher fr.sourire.
Mon propos était en fait le suivant:
Fondamentalement, les faux miracles nuisent et discréditent les vrais. Fort de cette évidence, il convient de ne pas porter crédit à tous les excités pseudo-mystiques qui prétendent avoir rendez-vous avec le Christ ou la Sainte Vierge chaque semaine dans le seul but de se rendre interessant , voire de gagner du fric en écrivant des livres.
Bien évidemment les vraies manifestations de la providence, reconnues par l'Eglise, ne rentrent pas dans cette catégorie. Nous devons remercier le Seigneur pour ces "clins d'oeils" de l'au-delà.
Cependant, je maintiens que si les apparitions sont un signe de la présence de Dieu dans le monde,
elles n’ajoutent rien au contenu de la Révélation.L’Eglise distingue
deux types de révélation : l
a Révélation contenue dans la Bible et interprétée par le Magistère. Cette Révélation est déjà achevée. On ne peut rien lui ajouter. C’est ce qu’affirme le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, qui signifie « révélation ».
Ensuite il y a un second type de révélation, les
révélations dites « privées ». Dieu continue à se manifester de bien des manières, y compris sous des formes qui peuvent être perçues par les sens humains. Ces manifestations ne sont pas nécessairement des apparitions, mais les apparitions sont placées dans cette catégorie.
Le
Cathéchisme de l'Eglise catholique (n. 67) affirme : « Au fil des siècles il y a eu des
révélations dites ‘privées’, dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Eglise. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’‘améliorer’ ou de ‘compléter’ la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles (sensus fidelium) sait discerner et accueillir ce qui, dans ces révélations, constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.
La foi chrétienne ne peut pas accepter des ‘révélations’ qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l’achèvement. C’est le cas de certaines religions non chrétiennes et aussi de certaines sectes récentes qui se fondent sur de telles ‘révélations’. »
En effet, même si l’Eglise reconnaît une apparition comme recevable ou crédible, celle-ci est et restera toujours une « révélation privée ».
Les catholiques sont libres d’y croire puisque l’Eglise les approuve seulement parce qu’elles sont conformes aux enseignements de l’Eglise. Mais il n’est jamais obligatoire d’y adhérer, car
la Révélation s’est achevée avec le Christ, elle est close avec la mort du dernier apôtre.Le pape Benoît XIV (1740-1758) , dans son libre
De servorum Dei beatificatione (Sur la béatification des serviteurs de Dieu et la canonisation des bienheureux), a expliqué que l’approbation donnée par l’Eglise à une apparition privée n'était pas autre chose que la permission accordée de faire connaître cette apparition « pour l'instruction et le bien » des fidèles. Il a également souligné qu’à de telles révélations, même approuvées par l’Eglise, on ne peut pas accorder un « assentiment de foi » divine ; il faut seulement, selon les lois de la prudence, leur donner l'assentiment de la croyance humaine, pour autant que de telles révélations soient probables et croyables pour la piété.
Une certitude,
les apparitions ne modifient en rien le Credo.