« et il est impossible de la regarder sans qu'en retour elle nous obtienne quelques grâces. Même si c'est un regard de haine » : ce n'est pas très théologique votre affirmation Arthur De la Baure. C'est l'intention qui fait une action bonne ou mauvaise. Si la dame avait l'intention de dédaigner la Sainte Vierge (c'est ce que je comprend du récit, quoique l'on ne sait pas si elle pensait le contraire dans son for interne), son action n'est pas bonne et ne mérite pas les bonnes grâces de la Mère de Dieu. L'on ne nie pourtant point que la Sainte Vierge puisse obtenir des grâces de conversion aux pécheurs pour lesquels on prie ou qu'elle leur obtienne quelques grâces actuelles pour les porter au bien. Mais dans le cas présent, votre affirmation est fausse : sa mauvaise intention apparente mérite plus châtiment que miséricorde (l'on peut douter légitimement que son intention était mauvaise, vu les paroles qu'elle a dites).
« Rien n'est si damnable, dans le christianisme, que cette présomption diabolique ; car peut-on dire avec vérité qu'on aime et qu'on honore la Sainte Vierge, lorsque, par ses péchés, on pique, on perce, on crucifie et on outrage impitoyablement Jésus-Christ son Fils? Si Marie se faisait une loi de sauver par sa miséricorde ces sortes de gens, elle autoriserait le crime, elle aiderait à crucifier et outrager son Fils; qui l'oserait jamais penser? » Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge

Cette citation est plus à propos : « Comme si jusqu'ici je n'avais encore rien dit en l'honneur de votre sainte Mère, faites-moi la grâce de la louer dignement : Fac me digne tuam Matrem collaudare, malgré tous ses ennemis, qui sont les vôtres, et que je leur dise hautement avec les saints : Non presumat aliquis Deum se habere propitium qui benedictam Matrem offensam habuerit : Que celui-là ne présume pas recevoir la miséricorde de Dieu, qui offense sa sainte Mère. » Idem

Je n'ai jamais écrit que vous étiez méchant, je pense que vous vous êtes trompé sur ce point, voilà tout. À première lecture de votre commentaire, j'ai vu une image de la « vierge » conciliaire qui est tellement pleine de bonté qu'elle sauve ceux qui la méprise. Comme on le voit dans ladite secte, il n'est plus besoin de faire pénitence, ni d'être vertueux pour obtenir de Dieu et de sa Sainte Mère, la miséricorde. C'est l'attribut de la justice de Dieu qui est supprimé, pour faire place à une miséricorde illusoire, qui en réalité, damne les âmes. Et le problème ici, c'est que les gens ont aimé votre commentaire, ce qui prouve que les âmes sont imbues de cet esprit conciliaire, esprit qui n'est pas de Dieu.

Héléne33 : C est un peu le principe de mon piège, je me laisse aider par un pécheur endurci en espérant de Notre Très Sainte Mère qu'Elle aide cette personne malgré son antichristianisme éhonté, car cette personne a fait un acte de Charité Naturelle envers un indigne esclave de Marie.

Vous avez cependant raison de rappeller la Saine Doctrine du Père de Montfort pour éviter qu'on ne tombe dans une vision faussée et gnagnan de ce qu'est réellement la Très Sainte Vierge.

Sur les fausses dévotions à la très Sainte Vierge, celles inspirées par le malin esprit pour damner les âmes, Saint Louis-Marie de Montfort les énumère dans son Traité.
Mon point était simplement de rappeler que l'acte de la dame ne mérite aucune faveur du Ciel. Son acte naturellement bon (donner un écu) était accompagné d'une parole dédaigneuse envers la Très Sainte Mère de Dieu et par ce fait, son acte devenu mauvais mérite plus un châtiment de Dieu. Elle a méprisé la Sainte Vierge par ses paroles et puis, «...la bouche parle de la plénitude du coeur. » (St Luc VI, 45)
Après si vous vous servez de cet écu pour faire brûler un cierge pour elle, c'est un autre sujet.