shazam
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La Controverse de Valladolid (1991) Les Indiens du Nouveau Monde ont-ils une âme ? Tel est l'objet du débat public qui oppose en 1550, a Valladolid, capitale de l'Espagne, le chanoine Sepulveda et …More
La Controverse de Valladolid (1991)
Les Indiens
du Nouveau Monde ont-ils une âme ?
Tel est l'objet du débat public qui oppose en 1550, a Valladolid, capitale de l'Espagne, le chanoine Sepulveda et le dominicain Las Casas.
Au XVIe siècle, soixante ans après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, règne sur l’Espagne Charles Quint qui convoque une assemblée sous l’égide du légat pontifical, afin de débattre de la question fondamentale : les indigènes indiens, dont elle a colonisé les territoires en Amérique, ont-ils une âme (sont-ils des hommes) ?
De la réponse doit découler l'arrêt ou non de l’esclavage dont ils sont alors les victimes.
(Bartolomé de las Casas : Jean-Pierre Marielle, Ginèse de Sepulveda : Jean-Louis Trintignant, Le légat du Pape : Jean Carmet)
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En 1550, dans un couvent de Valladolid, une controverse oppose le chanoine Sepulveda et le dominicain Las Casas sur une question fondamentale : les Indiens du Nouveau Monde possèdent-ils une âme ?
Maranatha Maranatha
steack
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En 1550, dans un couvent de Valladolid, une controverse oppose le chanoine Sepulveda et le dominicain Las Casas sur une question fondamentale : les Indiens du Nouveau Monde possèdent-ils une âme ?
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La controverse de Valladolid est un débat politique et religieux qui s'est déroulé en Espagne vers le milieu du xvie siècle. Il a déterminé les règles permettant de dominer et convertir les …More
En 1550, dans un couvent de Valladolid, une controverse oppose le chanoine Sepulveda et le dominicain Las Casas sur une question fondamentale : les Indiens du Nouveau Monde possèdent-ils une âme ?
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La controverse de Valladolid est un débat politique et religieux qui s'est déroulé en Espagne vers le milieu du xvie siècle. Il a déterminé les règles permettant de dominer et convertir les Amérindiens du Nouveau Monde. Il réussit également à temporiser la colonisation de l'Amérique par la monarchie espagnole.
Organisé par Charles Quint sous le pontificat du pape Jules III, le débat réunit des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume espagnol, afin de « traiter et parler de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience1 ». Il opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires.

La question était de savoir si les Espagnols pouvaient user de leur « droit de conquête » pour coloniser le Nouveau Monde et pour dominer et convertir les « indigènes » (les Amérindiens) par la force, ou si les peuples amérindiens étaient légitimes et que les Espagnols devaient donc se limiter à une colonisation - émigration et conversion pacifiques.

La divergence entre Las Casas et Sepúlveda se concentre sur l'utilisation et l'interprétation des critères donnés par Aristote pour identifier un esclave naturel qui ne peut se soumettre que par la force : « chez tous ceux chez qui l'emploi des forces corporelles est le seul et le meilleur parti à tirer de leur être, on est esclave par nature » (La Politique, Livre I, 1255a, § 13 [archive]).
La pratique institutionnelle du sacrifice humain observée dans les civilisations précolombiennes a été utilisée comme justification morale du droit de conquête au détriment de la diffusion de la morale chrétienne par l'exemple. Contre cette justification, Las Casas affirme la capacité des indigènes à abandonner leurs coutumes immondes si des moyens adéquats et pacifiques sont utilisés pour les aider à se convertir.
(wikipedia)
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Le débat opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan de Sepùlveda, afin que, selon le souhait de Charles Quint, serait exprimé, comment devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, avec justice et en sécurité de conscience.

De ce débat qui eut lieu sous le pontificat du pape Jules III, Jean-Claude Carrière en a fait un livre et un téléfilm magistralement interprété par Jean Carmet, Jean-Louis Trintignant, et Jean-Pierre Marielle.

Las Casas, comme Juan Sepùlveda s'accordèrent sur le devoir de conversion des Indiens qui incombe aux Espagnols mais diffèrent sur le moyen d'y parvenir : colonisation pacifique et vie exemplaire pour le premier et colonisation institutionnelle où la force est légitimée par la nature même des civilisations précolombiennes, pour le second. Las Casas réplique en démontrant : la rationalité des indigènes au travers de leurs civilisations avec (l'architecture des Aztèques) ; qu'il ne trouve pas dans les coutumes des Indiens de plus grandes cruautés que celles qui pouvaient se trouver dans les civilisations du Vieux Monde (la civilisation romaine avait organisé des combats de gladiateurs)

l'évangélisation et le fait de sauver les victimes des sacrifices humains n'est pas tant un devoir des Espagnols qu'un droit des Indiens.

Las Casas suit la philosophie de saint Thomas d'Aquin selon laquelle une société est une donnée de la nature, les sociétés sont d'égale dignité.

La conversion de force, n'est pas légitime, la propagation de la foi doit se faire de manière évangélique, par l'exemple.
(babelio.com)
shazam
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Films chrétiens : Historiques - Biopics.
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Films chrétiens : Historiques - Biopics.

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shazam
Après le débat
Sur le plan territorial

Le débat des « justes titres » ne répond pas seulement aux scrupules de conscience des Rois, alertés par des ecclésiastiques bien intentionnés, mais aussi à la nécessité de justifier l'expansion espagnole devant les autres États d'Europe.
Après la Controverse de Valladolid, on observe un ralentissement des conquêtes mais qui est surtout dû au fait que …More
Après le débat

Sur le plan territorial

Le débat des « justes titres » ne répond pas seulement aux scrupules de conscience des Rois, alertés par des ecclésiastiques bien intentionnés, mais aussi à la nécessité de justifier l'expansion espagnole devant les autres États d'Europe.
Après la Controverse de Valladolid, on observe un ralentissement des conquêtes mais qui est surtout dû au fait que les deux grandes aires de civilisation précolombiennes, le Mexique et le Pérou, étant conquises, le reste des territoires était composé de zones forestières et désertiques de peu d'intérêt pour l'Empire.

Sur le plan humain
Le débat intellectuel issu de la controverse de Valladolid a inspiré les Nuevas Leyes de América, compilation de plus de 6 000 lois en neuf livres. Le souci sincère de Bartolomé de las Casas d'épargner les Indiens les a préservés (par rapport à l'Amérique du Nord anglo-saxonne, notamment) mais paradoxalement, il est à l'origine, non de la naissance mais de la généralisation, de la Traite des Noirs vers l'Amérique : empêchés d'employer les Indiens comme travailleurs forcés, les Espagnols cherchent des esclaves et nouent des contacts avec des négriers africains, portugais, génois, français… qui leur vendent sur plusieurs siècles des millions d'esclaves.
À l'aube du XIXe siècle, Henri Grégoire conteste catégoriquement cette implication de Las Casas dans la généralisation de la traite des Noirs. Selon lui, l'accusation menée contre Las Casas est une calomnie montée de toutes pièces à partir des écrits d'Antonio de Herrera y Tordesillas.
Grégoire soutient que l'accusation ne repose pas sur des sources concrètes ou vérifiables. Il y démontre également que Las Casas n'est pas soucieux de la seule situation aux Amériques, mais s'oppose, de manière globale, à toute forme d'impérialisme.
La publication posthume de Historia de las Indias, en 1875 (soit plus de trois siècles après la mort de Las Casas), lui donne raison. Dans le tome III, Las Casas se repent d'avoir accepté dans ses jeunes années, pour alléger le travail des Indiens, que les colons soient autorisés à faire entrer leurs esclaves noirs dans leurs encomiendas américaines (cette pratique existait cependant avant cet accord, Las Casas n'en est aucunement l'initiateur). À la suite de cet aveu, il condamne également cet esclavage, qu'il juge aussi injuste et inhumain que celui des Indiens. Herrera omet toutefois de mentionner ce repentir et donne ainsi lieu à un contresens que l'historiographie n'a cessé de répéter jusqu'à nos jours.

Sur le plan intellectuel
Las Casas publiera en 1552 sa Brevísima relación de la destrucción de las IndiasTrès brève relation de la destruction des Indes ») dans laquelle il décrit les exactions des conquistadors. Ce livre, abondamment publié et commenté aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne est à l'origine de la Légende Noire de la colonisation espagnole et servira d'argument moral à ces puissances pour lutter contre l'Espagne, chercher à prendre sa place en Amérique et détourner l'attention des crimes et génocides de leur propre colonisation.
Dans les pays protestants, cet ouvrage servira d'argument pour présenter l'Espagne, pays catholique et monarchique, comme rétrograde et obscurantiste.
Dans les faits l'argument ne tient pas : le pouvoir monarchique espagnol, et l'église catholique romaine ont constamment édicté des lois cherchant à protéger les indiens et à garantir leur liberté (la tenue de la controverse de Valladolid, à la demande de Charles Quint et des autorités ecclésiastiques, en est un bon exemple).
Au contraire, les responsables politiques et du Congrès nord-américains ont ouvertement provoqué et organisé la spoliation et l'élimination des populations indiennes dont ils convoitaient les territoires (extermination planifiée des bisons, Indian Removal Act de 1830, déportation massive et parcage dans des « réserves »).
(Wikipedia)
dvdenise
Texte publié le 2 juin 1537 par le pape Paul III
« La Vérité elle-même, qui ne peut ni tromper ni se tromper, a dit clairement lorsqu'elle destinait les prédicateurs de la foi au ministère de la parole : « Allez enseigner toutes les nations ». Elle a dit toutes, sans exception, puisque tous les hommes sont capables de recevoir l'enseignement de la foi. Ce que voyant, le jaloux adversaire du genre …More
Texte publié le 2 juin 1537 par le pape Paul III

« La Vérité elle-même, qui ne peut ni tromper ni se tromper, a dit clairement lorsqu'elle destinait les prédicateurs de la foi au ministère de la parole : « Allez enseigner toutes les nations ». Elle a dit toutes, sans exception, puisque tous les hommes sont capables de recevoir l'enseignement de la foi. Ce que voyant, le jaloux adversaire du genre humain, toujours hostile aux œuvres humaines afin de les détruire, a découvert une nouvelle manière d'empêcher que la parole de Dieu soit annoncée, pour leur salut, aux nations. Il a poussé certains de ses suppôts, avides de satisfaire leur cupidité, à déclarer publiquement que les habitants des Indes occidentales et méridionales, et d'autres peuples encore qui sont parvenus à notre connaissance ces temps-ci, devaient être utilisés pour notre service, comme des bêtes brutes, sous prétexte qu'ils ne connaissent pas la foi catholique. Ils les réduisent en esclavage en leur imposant des corvées telles qu'ils oseraient à peine en infliger à leurs propres animaux domestiques.

Or Nous, qui, malgré notre indignité, tenons la place du Seigneur sur terre, et qui désirons, de toutes nos forces, amener à Son bercail les brebis de Son troupeau qui nous sont confiées et qui sont encore hors de Son bercail, considérant que ces Indiens, en tant que véritables êtres humains, ne sont pas seulement aptes à la foi chrétienne, mais encore, d'après ce que Nous avons appris, accourent avec hâte vers cette foi, et désirant leur apporter tous les secours nécessaires, Nous décidons et déclarons, par les présentes lettres, en vertu de Notre Autorité apostolique, que lesdits Indiens et tous les autres peuples qui parviendraient dans l'avenir à la connaissance des chrétiens, même s'ils vivent hors de la foi ou sont originaires d'autres contrées, peuvent librement et licitement user, posséder et jouir de la liberté et de la propriété de leurs biens, et ne doivent pas être réduits en esclavage. Toute mesure prise en contradiction avec ces principes est abrogée et invalidée.

De plus, Nous déclarons et décidons que les Indiens et les autres peuples qui viendraient à être découverts dans le monde doivent être invités à ladite foi du Christ par la prédication de la parole de Dieu et par l'exemple d'une vie vertueuse. Toutes choses passées ou futures contraires à ces dispositions sont à considérer comme nulles et non avenues.

Donné à Rome, le 2 juin de l'année 1537, troisième de Notre Pontificat. »
shazam
La Controverse de Valladolid est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires.
Ce débat réunissait théologiens, juristes et administrateurs du royaume, afin que, selon le …More
La Controverse de Valladolid est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires.

Ce débat réunissait théologiens, juristes et administrateurs du royaume, afin que, selon le souhait de Charles Quint, il se « traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience. »

La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les sociétés amérindiennes étaient légitimes malgré de tels éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une colonisation - émigration.

Ce débat eut lieu sous le pontificat du pape Jules III.

C'est aussi un débat politique et religieux organisé en 1550 par Charles Quint qui fit cesser temporairement la colonisation de l'Amérique par la monarchie espagnole. Il avait pour but de définir officiellement la légitimité ou l'illégitimité de l'esclavage des peuples amérindiens. Lors de ce procès, on officialise que les Amérindiens ont un statut égal à celui des Blancs. Cette décision ne s'appliquait pas aux Noirs d'Afrique dont l'esclavage n'était pas contesté : c'est d'ailleurs en raison de la controverse de Valladolid que les Européens vont pratiquer la traite des noirs pour alimenter le Nouveau-Monde en esclaves.
(Wikipedia)
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La controverse verra s'affronter le point de vue conservateur du chanoine Juan Ginés de Sepúlveda et celui humaniste du dominicain Bartolomé de Las Casas.
Un des grands intérêts du film est de montrer comment des hommes a priori honnêtes et sincères peuvent arriver à une conclusion qui paraît, au niveau de l'élévation morale alléguée du XXe siècle, parfaitement abjecte. Le verdict mêle la faiblesse de la conscience morale du XVIe siècle et les enjeux économiques.
L’Église acceptera l’accession des indiens au statut d’être humain, mais l'issue de cette controverse en forme de procès sera marquée par un coup de théâtre qui aura des conséquences sur des millions d'hommes : il légitimera l'esclavage des noirs.
(SensCritique)
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La Controverse de Valladolid a obtenu le 7 d’Or 1991 du meilleur téléfilm, du meilleur réalisateur, du meilleur auteur et du meilleur acteur.
Ce téléfilm a été tourné dans la basilique de Saint Maximin la sainte Baume, lieu emblématique, où serait conservées les reliques de sainte Marie Madeleine.
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