LES HÉRÉSIES DE L’ABBÉ XAVIER ROLLAND (ex-GROSSIN)
Dans une vidéo publique de plus d’une heure de fin juillet 2024, intitulée : « La Bulle de Paul IV, fondement de notre combat de la Foi » (sic) ! l’Abbé Xavier Rolland (ex-Grossin) dès le début, plante le décor en annonçant péremptoirement : « Dans l’absence totale de Vicaire du Christ, dans l’absence totale de Pasteurs légitimes… nous n’avons pas d’autre bouée de sauvetage dans le naufrage de Vatican II que cette Bulle absolument fondamentale » !!
Il y revient sur la fin : « Ça fait 60 ans qu’on a des usurpateurs sur le Trône de Pierre et donc ça fait longtemps qu’il n’y a plus de cardinaux du tout sur terre… » (à 55 mn)
Une telle affirmation revient à nier un dogme, et s’il y a opiniâtreté, celui qui persiste devient hérétique (canon 1325 §2) ! Car, la Foi catholique exprimée dans le Credo et notamment ici dans l’Église, UNE, sainte, catholique et APOSTOLIQUE, nous oblige à croire de Foi divine et catholique en la subsistance bien réelle, encore en vie, sans …Plus
@ladoctrine Le pape Paul VI n'a pas fait "rupture en 1965 avec le Magistère antérieur" : c'est écrit expressément dans tous ses textes et à commencer par le Préambule de D.H.P... Donc, Analyse à charge erronée puisqu’en contradiction formelle avec l’intention écrite du pape Paul VI : « elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle (integram relinquit traditionalem doctrinam catholicam) au sujet du devoir moral de l’homme et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du Christ. En outre, en traitant de cette liberté religieuse, le saint Concile entend développer la doctrine des Souverains Pontifes les plus récents sur les droits inviolables de la personne humaine et l’ordre juridique de la société. » (D.H.P. n°1) En conséquence, même si le texte est critiquable, ambigu, obscur, mal rédigé, il ne peut être interprété comme hérétique. Le charisme d'impeccabilité n'existe pas.
S’agissant de plus d’un texte issu d’un concile œcuménique légitime (puisque convoqué et présidé par un authentique pape légitime en 1963 puisque reconnu tel par l'Église universelle sans aucune exception), cette interprétation est non seulement illégitime mais aussi condamnable : cf. Pape Pie IV, Bulle Benedictus Deus 1564 et Léon XIII, Lettre Est sane molestum, 17 décembre 1888. : textes lisibles dans ce document : Fichier PDF SODALITIUM ET LA BULLE DE PAUL IV … (pp. 18 et 21.)
Autres citations particulièrement claires :
« Il ne serait donc pas dans le vrai celui qui penserait que le Concile représente un détachement, une rupture, ou une libération de l’enseignement traditionnel de l’Église, comme certains le pensent, qu’il autorise et encourage un facile conformisme à la mentalité de notre temps en ce qu’elle a d’éphémère et de négatif plutôt que de sûr et de scientifique, ou bien qu’il autorise n’importe qui à donner aux vérités de la foi la valeur et l’expression qu’il veut. Le Concile ouvre de nombreux horizons nouveaux aux études bibliques, théologiques et humanistes, il invite à chercher et à approfondir les sciences religieuses, mais il ne prive pas la pensée chrétienne de sa rigueur spéculative, et il n’admet pas que l’enseignement philosophique, théologique et scripturaire de l’Église soit envahi par l’arbitraire, l’incertitude, la servilité, la désolation qui caractérisent tant de formes de la pensée religieuse moderne quand elle est privée de l’assistance du magistère ecclésiastique. »
(Paul VI, audience générale du 12 janvier 1966 )
Il est d’ailleurs parfaitement démontré que le Pape PAUL VI, pape de Vatican II n’était pas hérétique. N’en déplaise aux sedevacantistes de tous bords. Rappelons en effet à ce propos l’affirmation solennelle du pape Paul VI, urbi et orbi, dans son Credo du 30 juin 1968 (donc bien après le Concile Vatican II) et publié dans les Acta Apostolicæ Sedis : « Nous croyons TOUT ce qui est contenu dans la parole de Dieu écrite ou transmise, et que l’Église propose à croire comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel. » Ce qui est le contraire même de l’hérésie ! ainsi définie par le canon 1325 §2 (CIC 1917) : « Toute personne qui après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien, nie OPINIÂTREMENT quelqu’une des vérités de la foi divine et catholique qui doivent être crues, ou en doute, est hérétique… »
Vous venez d'écrire que "les évêques sont soumis à l'autorité du successeur de Pierre et doivent être unis à lui". Personne n'en doute, et moi la première ! Pas plus que je ne doute, contrairement à Mgr Lefebvre, de l'infaillibilité du pape dans son Magistère Ordinaire sur laquelle je m'appuie pour ne reconnaître, dès Paul VI à cause de sa rupture en 1965 avec le magistère antérieur, aucune autorité à Rome et dans les diocèses.
Mais si c'est une obligation pour tout évêque d'être soumis à l'autorité du pape, quel est le texte de l'Eglise sur lequel s'appuient officiellement le duo "Williamson-Vigano" pour déroger à cette loi et Xavier Rolland, par voie de conséquence, pour légitimer son ordination ?
La sedevacantiste indécrottable papolatre @ LIOGIER a écrit faussement au sujet de Mgr Vigano :
"Contrairement à Mgr Lefebvre, il dénonce l'usurpation du Siège apostolique (depuis quand ?) et, en particulier, ne reconnaît pas son actuel occupant. Il croit en l'infaillibilité et la primauté pontificale et professe que l'obéissance est due à un pape légitime."
Or voilà quelques citations de Mgr Vigano au sujet de Jean Paul II et de Benoît XVI qu'il considère papes légitimes et ayant pourtant gravement dévié dans la Foi :
"Pendant le pontificat de Jean-Paul II, certains des demandes les plus extrêmes du Concile obtinrent une poussée propulsive dans le panthéon d’Assise, dans les réunions dans les mosquées et les synagogues, dans les demandes de pardon pour les croisades et l’Inquisition, avec la soi-disant purification de la mémoire. La charge subversive de Dignitatis humanae et de Nostra ætate était évidente durant ces années.
Puis vint Benoît XVI et la libéralisation de la liturgie traditionnelle, jusqu’alors ostensiblement combattue, malgré les concessions papales consécutives aux consécrations épiscopales d’Ecône. Malheureusement, les déviances œcuméniques n’ont pas cessé même avec Ratzinger, et avec elles l’idéologie conciliaire qui les justifiait. L’abdication de Benoît et l’avènement de Bergoglio continuent d’ouvrir les yeux à de nombreuses personnes, en particulier aux fidèles laïcs."
Liogier est clairement dans le déni concernant Mgr Vigano et concernant ses délires papolatres concernant l'infaillibilité permanente des papes.
@Paul1977 L'hérésie ne sera jamais la cause de la destitution d'un pape car c'est dogmatiquement impossible (cf. Pastor Aeternus 1870). Ce peut être un SIGNE ou un INDICE qu'il n'est pas pape légitime, mais il faut aller chercher la CAUSE ailleurs et exclusivement dans "les lois et les règles de l'Église" en vigueur, et non ailleurs. D'autant plus que seul le pape légitime est juge de l'hérésie et des membres de la hiérarchie (canons 1557-1558 : "l'incompétence des autres juges est absolue"). Donc, comment le démontrez-vous ?
Un pape légitime ne perd son Pontificat que par la mort certaine, ou la démission libre (volontaire) selon canon 221. Il n’existe pas dans « les lois et les règles de l’Église » de « destitution » pour le pontife romain, et encore moins ipso facto pour cause d’hérésie, puisque qui en jugera avec fiabilité et certitude ?! La visibilité formelle du pape ne serait plus. « Le pape n’est jugé par personne » (canon 1556) et le CDC 1917 a supprimé la suite : « sauf s’il vient à dévier de la Foi » (décret de Gratien). Comme nous l’avons déjà indiqué en introduction, l’illégitimité d’un pape (usurpateur) ne peut être démontrée que parce que son élection n’a pas été conforme « aux lois et règles de l’Église » et parce que l’Acceptation pacifique de l’Église universelle n’est pas véritablement réalisée.
Exposer l’opinion de saint Robert Bellarmin (1542–1621), (ou tout autre opinion de théologiens d'ailleurs en désaccord) n’est pas pertinent puisque ce n’est pas leur avis qui fait la loi en vigueur dans l’Église mais le droit canon en cours au moment des faits !
L'ex "lefebvriste" puis 'ex sedevacantiste @Marie Blanche colombe, menteur, parjure et diffamateur de Mgrs Schneider et Strickland écrit sans rire : "Leur jugement est nul et certainement erroné car il va précisément contre le jugement des papes " alors que lui même renie le magistère de son nouveau pape JP2 et vient de confesser aujourd'hui que le texte même de Nostra Aetate était " intenable et non catholique'" :
@Marie Blanche colombe vient de renier le magistèr…
Et considérer qu'un Pape puisse professer des hérésies, c'est aussi nier le dogme de l'infaillibilité pontificale...
Résultat : 1-1
Ce n'est pas la position de Mgr Schneider.
Mgr Schneider vs Mgr Vigano : Honorius a été conda…
Le dogme de Pastor Aeternus est très précis. Le pape est rarement infaillible comme l'enseigne Saint Pie X dans son grand catéchisme
Quand est-ce que le Pape est infaillible ?
« Le Pape est infaillible seulement lorsque, en sa qualité de Pasteur et de Docteur de tous les chrétiens, il définit, pour être tenue par toute l’Église, une doctrine concernant la foi et les mœurs. »
(Grand catéchisme de Saint Pie X)
CATECISMO MAYOR Prescrito por San Pío X el 15 de julio de 1905
200.- ¿Cuándo es infalible el Papa?
El Papa es infalible sólo cuando, en calidad de Pastor y Maestro de todos los cristianos, en virtud de su suprema y apostólica autoridad, define que una doctrina acerca de la fe o de las costumbres debe ser abrazada por la Iglesia universal.
Catecismo S. Pio X 132
D. Quando è che il Papa è infallibile?
R. Il Papa è infallibile allora soltanto che nella sua qualità di Pastore e Maestro di tutti i cristiani, in virtù della suprema sua apostolica autorità, definisce una dottrina intorno alla fede o ai costumi da tenersi da tutta la Chiesa.
Catechismo San Pio X - www.maranatha.it
@Paul1977
Honorius a été condamné à l'anatheme pour avoir confessé par écrit la foi monothélete avec le nous de majesté " unam voluntatem fatemur".
Les pères du concile ont clamé " Honorius heretique" comme cela figure dans les actes du concile traduit du grec en latin par le pape Saint Léon II lui même.
Deux fac simile des actes du concile sont disponibles ici en grec et en latin : "Honorius anathème hérétique" : extrait …
@steack Attention, sur Honorius, Dom Guéranger a très bien écrit ceci et c'est à suivre ! :
« Le sixième Concile, en flétrissant l’acte de ce pontife, donna une leçon solennelle aux pasteurs des âmes qui se laissent influencer par des considérations humaines et personnelles dans les questions de la foi ; mais on n’a pas pour cela le droit de placer Honorius parmi les hérétiques. Ce concile, qui n’est complet qu’avec la lettre confirmatoire de saint Léon II, l’inscrivit seulement parmi ceux qui, tout en demeurant orthodoxes dans leur pensée et dans leurs écrits, ont le tort d’exposer la sûreté de la foi par leur silence, lorsque leur devoir est de la proclamer et de la défendre. Le Saint-Siège adhéra avec la précision romaine à cette sévère sentence; mais il était si évident qu’Honorius n’avait pas enseigné l’Église dans cette lettre particulière, où il cherchait même à écarter toute idée d’une définition comme intempestive, qu’il a fallu être au temps de la controverse gallicane, pour qu’un argument tel quel ait surgi de là contre l’infaillibilité du Pontife romain. »
Dom Guéranger, De La Monarchie Pontificale
« Le Pontife passe ensuite aux anathèmes que le Concile avait joints à sa définition, et c’est alors qu’il fait voir en quelle manière il accepte, dans son jugement souverain, la condamnation que le Concile avait portée contre Honorius. Nous venons de voir que celui-ci l’avait mêlé dans son décret le nom d’Honorius à ceux de Théodore de Pharan, de Sergtius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, et de Cyrus d’Alexandrie. Saint Léon II n’accepte l’anathème qu’en faisant cesser cette promiscuité, réunissant dans un anathème commun Théodore de Pharan, Cyrus d’Alexandrie, Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre de Constantinople, qui avaient été hérétiques dogmatisans. Quant à Honorius, le Pontife le frappe à son tour, mais il crée pour lui une classe spéciale. Et aussi Honorius, dit-il, qui n’a pas fait resplendir de la doctrine apostolique, cette Église apostolique (de Rome) ; mais, par une trahison profane, a laissé la foi qui doit être sans tache exposée à la subversion 7 . Voilà donc le VIe Concile œcuménique, le voilà dans sa teneur véritable ! C’est le suffrage du Pontife romain qui l’a fait œcuménique comme tous les autres ; il est œcuménique en tout ce que le Pontife romain a accepté, et il ne l’est pas dans le reste ; de même que le deuxième Concile ne l’est pas dans les décrets que saint Damase n’accepta pas, de même que le Concile de Calcédoine ne l’est pas dans le fameux Canon que saint Léon le Grand refusa de confirmer. […] le vrai VIe Concile, celui auquel le Pontife romain a donné la forme nécessaire et canonique, celui qui s’impose au respect des fidèles a seulement flétri Honorius comme un gardien infidèle du dépôt de la foi, et non comme ayant été lui-même sectateur de l’hérésie. La justice et la vérité nous interdisent d’aller plus loin. 8 »
(Dom Guéranger, Défense de l’Église Romaine… Paris 1870.)
@Laurier
Dom Guéranger peut bien raconter ce qu'il veut. Son autorité n'est même pas celle d'un évêque. Ce simple moine bénédictin n'a aucun magistère. Et il doit se soumettre à l'autorité du 3eme Concile de Constantinople. C'est donc faussement qu'il aurait écrit :
"Ce concile, qui n’est complet qu’avec la lettre confirmatoire de saint Léon II, l’inscrivit seulement parmi ceux qui, tout en demeurant orthodoxes dans leur pensée et dans leurs écrits, ont le tort d’exposer la sûreté de la foi par leur silence, lorsque leur devoir est de la proclamer et de la défendre."
La partie rouge est gravement erronée. Le très ultramontain Dom Guéranger doit se soumettre, comme tous les papes de l'Eglise catholique, à l'autorité du concile qui a condamné très clairement Honorius en raison de sa lettre à Serge dans laquelle il confesse mot pour mot l'hérésie monothélete " Unde unam voluntatem fatemur Iesu Christi"
Cette phrase est l'expression chimiquement pure de l'hérésie monothélete et a été formulée par écrit avec le " nous " de la majesté pontificale (fatemur = nous confessons)
Les pères du concile ont clairement fait retentir dans la aula conciliaire " Honorio haeretico". Tout a été reporté dans les actes du concile traduit du grec en latin par Saint Léon II lui même.
Soit Dom Guéranger parle d'un sujet qu'il ne maîtrise pas, soit il est de mauvaise foi.
Les actes concile sont disponibles en fac simile sur GTV et soulignés en rouge par moi en grec et en latin.
"Honorius anathème hérétique" : extrait …
@steack Dans le cas présent, l'autorité de Dom Guéranger est cautionnée par le pape PIE IX, le pape de Vatican I, et le cas Honorius a justement été minutieusement étudié juste avant la proclamation du dogme Pastor Aeternus 1870 :
« On les voit donc mettre en avant avec audace, comme indubitables ou du moins complètement libres, certaines doctrines maintes fois réprouvées, ressasser d’après les anciens défenseurs de ces mêmes doctrines des CHICANES HISTORIQUES, DES PASSAGES MUTILÉS, DES CALOMNIES lancées contre les pontifes romains, des sophismes en tout genre. Ils remettent avec impudence toutes ces choses sur le tapis, sans tenir compte des arguments par lesquels on les a cent fois réfutées. »
( Pie IX, Bref Dolendum profecto du 12 mars 1870 adressé à Dom Guéranger pour son livre La Monarchie pontificale )
+
(Dictionnaire apologétique de la foi catholique, par l’abbé J.-B. Jaugey avec la collaboration d’un grand nombre de savants catholiques. Delhomme et Briguet éd., 1889, col. 2208.) : « Les papes, ne l’ai-je pas dit, peuvent errer théoriquement et pratiquement dans leur vie privée, dans leurs sentences judiciaires ou administratives, même dans leur enseignement quand il n’a pas le caractère et la portée d’une définition s’adressant à toute l’Église et visant la foi ou les mœurs. Mais, quant aux définitions de ce genre, on n’en trouvera pas une seule qui ait été portée à faux par un pape. Les cas célèbres d’Honorius, de Vigile, de Libère, l’incident fameux du procès de Galilée (voir à ce mot), l’histoire privée du pape Marcellin et d’Alexandre VI, ont été soigneusement discutés avant, pendant et après le concile du Vatican I, et se sont trouvés, comme le reniement de Pierre en dehors de la question ; nous les y laissons. »
@steack
Bref Dolendum profecto de Pie IX à Prosper Guéranger (12 mars 1870).
P. Guéranger
p. 161-162
PLAN DÉTAILLÉ
TEXTE INTÉGRAL
1À Notre cher fils Prosper Guéranger, de la Congrégation bénédictine de France, Abbé de Solesmes.
2Pie IX, souverain pontife.
3Cher fils, salut et bénédiction apostolique.
4C’est une chose assurément regrettable, cher fils, qu’il se rencontre parmi, les catholiques des hommes qui, tout en, se faisant gloire de ce nom, se montrent complètement imbus de principes corrompus, et y adhèrent avec une telle opiniâtreté, qu’ils ne savent plus soumettre avec docilité leur intelligence au jugement de ce Saint-Siège quand il leur est contraire, et alors même que l’assentiment commun, et les recommandations de l’Épiscopat viennent le corroborer. Ils vont encore plus loin, et, faisant dépendre le progrès et le bonheur de la société humaine de ces principes, ils s’efforcent d’incliner l’Église à leur sentiment ; se regardant comme seuls sages, ils ne rougissent pas de donner le nom de parti ultramontain à toute la famille catholique qui pense autrement qu’eux.
5Cette folie monte à un tel excès, qu’ils entreprennent de refaire jusqu’à la divine constitution de l’Église et de l’adapter aux formes modernes des gouvernements civils, afin d’abaisser plus aisément l’autorité du Chef suprême que le Christ lui a préposé et dont ils redoutent les prérogatives. On les voit donc mettre en avant avec audace, comme indubitables ou du moins complètement libres, certaines doctrines maintes fois réprouvées, ressasser d’après les anciens défenseurs de ces mêmes doctrines des chicanes historiques, des passages mutilés, des calomnies lancées contre les Pontifes Romains, des sophismes de tout genre. Ils remettent avec impudence toutes ces choses sur le tapis, sans tenir aucun compte des arguments par lesquels on les a cent fois réfutées. Leur but est d’agiter les esprits, et d’exciter les gens de leur faction et le vulgaire ignorant contre le sentiment communément professé.
6Outre le mal qu’ils font en jetant ainsi le trouble parmi les fidèles et en livrant aux discussions de la rue les plus graves questions, ils Nous réduisent à déplorer dans leur conduite une déraison égale à leur audace. S’ils croyaient fermement, avec les autres catholiques, que le Concile œcuménique est gouverné par le Saint-Esprit, que c’est uniquement par le souffle de cet Esprit divin qu’il définit et propose ce qui doit être cru, il ne leur serait jamais venu en pensée que des choses non révélées ou nuisibles à l’Église pourraient y être définies, et ils ne s’imagineraient pas que des manœuvres humaines pourront arrêter la puissance du Saint-Esprit et empêcher la définition de choses révélées et utiles il à l’Église.
7Ils ne se persuaderaient pas qu’il ait été défendu de proposer aux Pères en la manière convenable, et dans le but de faire ressortir avec plus d’éclat la vérité par la discussion, les difficultés qu’ils auraient à opposer à telle ou telle définition. S’ils n’étaient conduits que par ce motif, ils s’abstiendraient de toutes les menées à l’aide desquelles on a coutume de capter les suffrages dans les assemblées populaires, et ils attendraient, dans la tranquillité et le respect, l’effet que doit produire la lumière d’en haut. C’est pourquoi Nous pensons que vous avez rendu un très utile service à l’Église en entreprenant la réfutation des principales assertions que l’on rencontre dans les écrits publiés sous cette influence ; et en mettant à découvert l’esprit de haine, la violence et l’artifice qui y règnent, vous avez accompli cette œuvre avec une telle solidité, un tel éclat et une telle abondance d’arguments puisés dans l’antiquité sacrée et dans la science ecclésiastique, que, réunissant beaucoup de choses en peu de mots, vous avez enlevé tout prestige de sagesse à tous ceux qui avaient enveloppé leurs pensées sous des discours dépourvus de raison. En rétablissant la vérité de la foi, du bon droit et de l’histoire, vous avez pris en main l’intérêt des fidèles, tant de ceux qui possèdent l’instruction que de ceux qui en seraient dépourvus. Nous vous exprimons donc Notre gratitude particulière pour l’hommage que vous Nous avez fait de ce livre, et Nous présageons un heureux et très grand succès au fruit de vos veilles. Comme augure de ce succès, et comme gage de Notre bienveillance, Nous vous accordons avec une vive affection la bénédiction apostolique.
8Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 12 mars 1870, l’an vingt-quatrième de Notre Pontificat.
9Pius pp. ix.
Auteur
P. Guéranger
De la monarchie pontificale à propos du livre de Mgr l’évêque de Sura, Paris, Palmé, 3e éd., 1870.
@Laurier qui cite l’abbé J.-B. Jaugey ainsi : "Les papes, ne l’ai-je pas dit, peuvent errer théoriquement et pratiquement dans leur vie privée, dans leurs sentences judiciaires ou administratives, même dans leur enseignement quand il n’a pas le caractère et la portée d’une définition s’adressant à toute l’Église et visant la foi ou les mœurs."
Dans son enseignement heretique d'Honorius à Serge et dans l'enseignement dans la cathédrale dAvignon de Jean XXII sur la vision beatifique, ces deux papes ont clairement erré. Les faits sont indiscutables. Et Pie IX les connaissait certainement. Mais ces deux papes n'ont jamais engagé leur infaillibilité pontificale sur ces erreurs.
Il en est de même des papes conciliaires.
Merci pour vos deux citations.
@Laurier
Steack maintient que Dom Gueranger qui a écrit que le 3eme concile de Constantinople n'aurait condamné Honorius que pour avoir fait partie de " ceux qui, tout en demeurant orthodoxes dans leur pensée et dans leurs écrits, ont le tort d’exposer la sûreté de la foi par leur silence, lorsque leur devoir est de la proclamer et de la défendre." se trompe gravement. Et si le bref de Pie IX avait pour prétention d' avaliser l'ensemble de son oeuvre en mars 1870, alors ce pape se tromperait lui aussi gravement.
Mgr Héfélé, qui lui est évêque, et pas un simple moine, a été publié par l'imprimeur du pape Pie IX enseigne le contraire. Je me range à l'argument d'autorité.
L'éditeur du pape Pie IX confirme que le pape…
3eme concile de Constantinople 13eme session : "Mais avec eux nous sommes d'avis de bannir aussi de la sainte Eglise de Dieu Honorius, jadis pape de l'ancienne Rome, et de le frapper d'anathème, parce que nous avons trouvé dans la lettre écrite par lui à Serge qu'il a suivi en tout l'opinion de celui-ci et qu'il a confirmé ses enseignements impies."
@steack et @Mahmoud Ahmadinejad.Abbas La question d'Honorius a été amplement débattue et discutée avant, et pendant le concile Vatican I et tranchée ! On ne peut pas ressasser des questions et des débats qui ont déjà été amplement traités et classés ! Veuillez lire attentivement ce bon rappel historique (avec plus de 50 notes de références en appui)... Profitez-en : le texte est en libre accès et téléchargeable :
L’affaire Gratry et la « question d’Honorius » (1870)
Auteur : Guillaume Cuchet
Université Lille 3-Charles de Gaulle Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHIS)
Guillaume Cuchet
L’affaire Gratry et la « question d’Honorius » (1870)
• Alphonse Gratry
• Une intervention-surprise
• Les thèses de Gratry
• Le débat
• Fin de partie
Pour aller encore plus loin, vous pouvez lire aussi l'ouvrage de Dom Guéranger intégralement, ici :
Défense de l'Église Romaine contre les accusations du R. P. Gratry.... : Archives des Infaillibilité pontificale - Association pour la canonisation de Dom Guéranger
ET AUSSI :
De la monarchie Pontificale (approuvé par PIE IX) : De la monarchie pontificale – Préface et introduction - Association pour la canonisation de Dom Guéranger
Bonne lecture !
P. S. : "l'éditeur de Pie IX" n'est pas une garantie de perfection comme l'est une approbation chaleureuse et précise à l'ouvrage de Dom Guéranger cité ci-dessus.... Avec un Bref spécialement dédié ! (voir le lien juste au-dessus)
@Laurier
Je maintiens que Dom Gueranger qui a écrit que le 3eme concile de Constantinople n'aurait condamné Honorius que pour avoir fait partie de " ceux qui, tout en demeurant orthodoxes dans leur pensée et dans leurs écrits, ont le tort d’exposer la sûreté de la foi par leur silence, lorsque leur devoir est de la proclamer et de la défendre." se trompe gravement. Et si le bref de Pie IX avait pour prétention d' avaliser l'ensemble de son oeuvre en mars 1870, alors ce pape se tromperait lui aussi gravement.
Mgr Héfélé, qui lui est évêque, et pas un simple moine, a été publié par l'imprimeur du pape Pie IX enseigne le contraire. Je me range à l'argument d'autorité.
L'éditeur du pape Pie IX confirme que le pape…
3eme concile de Constantinople 13eme session : "Mais avec eux nous sommes d'avis de bannir aussi de la sainte Eglise de Dieu Honorius, jadis pape de l'ancienne Rome, et de le frapper d'anathème, parce que nous avons trouvé dans la lettre écrite par lui à Serge qu'il a suivi en tout l'opinion de celui-ci et qu'il a confirmé ses enseignements impies."
@Mahmoud Ahmadinejad.Abbas Votre propos est bien contradictoire ! Vous écrivez : "Je me range à l'argument d'Autorité !" mais quand je vous renvoie au livre de Dom Guéranger La Monarchie pontificale notablement approuvé par PIE IX avec lien pour le constater (c'est dans les premières pages), vous préférez "l'autorité" d'un éditeur et d'un évêque d'une église particulière, en ajoutant même "que le pape se trompe lui aussi gravement" : ??? Un évêque n'a pas plus d'autorité doctrinale qu'un Père Abbé, faut-il le préciser !?
Pourquoi vous ne lisez pas les textes dont je vous donne les liens ? qui sont pourtant des textes d'importance et très argumentés ! et où vous auriez la réponse argumentée que je n'ai pas le temps de vous recopier....
Il est tout aussi faux de prendre Dom Guéranger pour "un simple moine" ! :
"Dom Prosper Guéranger ne fut pas seulement un grand moine et liturge ; il fut aussi historien et théologien, ce que nous percevons en comprenant le rôle qu’il a joué en faveur de la définition du dogme de l’infaillibilité […] "
Archives des Infaillibilité pontificale - Association pour la canonisation de Dom Guéranger
Je ne vois pas en quoi vos extraits du catéchisme vous permettent de conclure ceci :
"Conclusion de ces extraits : on s’éloigne du catéchisme catholique quand on reconnait Jean-Paul II ou François comme papes légitimes en déclarant dans le même temps qu’ils enseignent (Magistère) une autre doctrine (hérétique) que celle de leurs prédécesseurs et des apôtres"
Il n'y a pas relation de causalité.