Montfort.
110879

Paul VI reconnaît qu'il était obligé de démissionner en tant que moderniste

Article précédent : Deux nouvelles canonisations de choc : sainte Sodome et sainte Gomorrhe

* * *

Publication de la conversation privée du 11 septembre 1976 entre Paul VI et Mgr Lefebvre

par Francesca de Villasmundo — 18 mai 2018 (MPI)

Un document inédit, la retranscription d’un colloque privé, qui eut lieu le 11 septembre 1976 entre le pape Paul VI et Mgr Lefebvre, vient d’être dévoilé dans un livre italien La barca di Paolo (La barque de Paul), écrit par le père Léonard Sapienza, régent à la Préfecture de la Maison pontificale.

Le pape du concile Vatican II et de la Réforme liturgique reçut en ce jour de 1976, en audience à Castel Gandolfo, l’archevêque Lefebvre, récent fondateur du séminaire d’Ecône, à la tête de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X et grand opposant au dernier Concile, suspens a divinis parce qu’il refusait de célébrer selon le Novus Ordo Missae et de fermer son séminaire destiné à la formation traditionnelle des prêtres.

Si ce document a une valeur inestimable par son historicité, il ne révèle rien d’extraordinaire sur cette crise qui opposa Mgr Lefebvre à l’Église conciliaire. A la lecture de cette retranscription de la conversation entre ces deux hommes d’Église qui se connaissaient bien, on réalise cependant à quel point s’affrontaient déjà deux visions opposées sur le Concile et ses innovations, deux notions de la Tradition et de l’Église catholique. On saisit pareillement quelle importante bataille pour la Foi catholique entreprit alors le prélat français envers et contre tout, et tous, pape compris. Ces quelques lignes laissent aussi transparaître le respect de Mgr Lefebvre envers la fonction pontificale, sa profonde humilité, son désir de comprendre et de s’expliquer sans récrimination, mais surtout son indéfectible fermeté pour sauver la foi de toujours.

D’emblée le pape, qui en appelle à « l’ami », au « frère », qualifie pourtant la position de Mgr Lefebvre « d’anti-pape » :

« Je sais être un pauvre homme mais ici ce qui est en jeu c’est le pape. Vous avez jugé le pape comme infidèle à la foi dont il est le suprême garant. Peut-être est-ce la première fois dans l’histoire qu’une telle chose arrive. Vous avez dit au monde entier que le pape n’a pas la foi, qu’il ne croit pas, qu’il est moderniste, et ainsi de suite. »

Devant l’attaque, Mgr Lefebvre, tout en reconnaissant « qu’il y a peut-être eu quelque chose d’inapproprié dans mes paroles, dans mes écrits » ajoute cependant ne pas être seul, « avoir avec lui des évêques, des prêtres, de nombreux fidèles ». Il décrit au pontife « une situation dans l’Église après le Concile » qui est « telle que nous ne savons plus quoi faire. Avec tous ces changements ou nous risquons de perdre la foi ou nous donnons l’impression de désobéir. »

« Je voudrais me mettre à genoux et accepter tout ; mais je ne peux pas aller contre ma conscience. Ce n’est pas moi qui ai créé un mouvement », « [ce sont les fidèles] qui n’acceptent pas cette situation. Je ne suis pas le chef des traditionalistes… Je me comporte exactement comme je faisais avant le Concile. Je ne peux pas comprendre comment d’un seul coup on me condamne parce que je forme des prêtres dans l’obéissance à la saine tradition de la sainte Église.

« Beaucoup de prêtres et de fidèles pensent qu’il est difficile d’accepter les tendances qui sont apparues après le concile œcuménique Vatican II, sur la liturgie, sur la liberté religieuse, sur la formation des prêtres, sur les relations de l’Église avec les États catholiques, sur les relations de l’Église avec les protestants. On ne voit pas comment tout ce qu’on affirme est conforme à la saine Tradition de l’Église. »

Un dialogue de sourds s’installe entre ces deux hommes qui, chacun à leur manière, ont présidé à la destinée de l’Église catholique et ont influé, sur son auto-démolition pour l’un, sur sa survie pour l’autre.

Le pape accuse Mgr Lefebvre de l’avoir critiqué durement lors de la fameuse grande-messe de Lille. Mgr rétorque qu’« il a le droit de se défendre. Les cardinaux qui m’ont jugé à Rome m’ont calomnié ». Il brosse ensuite le portrait désolant des séminaires diocésains et des monastères :

« Quand je regarde les autres séminaires, je souffre : il y a des situations inimaginables. »

Mais Paul VI ne veut pas entendre cette réalité tout en se targuant de faire ce qu’il faut pour le bien de l’Église :

« Mais Nous n’approuvons absolument pas ces comportements. (…) Nous sommes les premiers à déplorer ces excès. Nous sommes les premiers et les plus soucieux à chercher un remède. Mais ce remède ne peut pas être trouvé dans un défi à l’autorité. »

Pourtant lorsque Mgr Lefebvre essaye d’aborder le problème de la liberté religieuse parce que « ce qu’on lit dans le document conciliaire est contraire à ce qu’ont dit Vos prédécesseurs » le pape coupe court et intime à l’archevêque « s’il n’est pas contre le Concile, d’y adhérer alors ainsi qu’à tous ses documents. » « Il convient de choisir entre ce que dit le Concile et ce qu’ont dit tout Vos prédécesseurs » rétorque le fondateur de la F.S.S.P.X. qui demande alors au pape, puisque le Concile admet le pluralisme, « une église, une chapelle, où les gens pourraient prier comme avant le Concile ». Demande refusée par Paul VI :

« Nous sommes une communauté. Nous ne pouvons admettre une autonomie de comportement aux différentes parties ».

Obéir au Concile pluraliste est donc une obligation… Le colloque s’envenime alors, Paul VI accusant Mgr Lefebvre de ne pas être en communion avec lui :

« Comment pouvez-vous vous considérer en communion avec Nous, quand vous prenez position contre Nous, devant le monde, pour Nous accuser d’infidélité, de volonté de destruction de l’Église?

« Vous l’avez dit et écrit. Je serais un pape moderniste. En appliquant le Concile œcuménique, je trahirais l’Église. Vous comprenez que si c’était ainsi, je devrais donner ma démission et vous inviter à prendre ma place pour diriger l’Église. »

Mais « la crise de l’Église existe » lui répond Mgr Lefebvre. Ce dont, avec un aplomb magistral, Paul VI en rend responsable l’évêque français :

« Nous en souffrons énormément. Vous avez contribué à l’aggraver avec votre solennelle désobéissance, avec votre défi ouvert contre le pape. »

« Je ne suis pas jugé comme il le faudrait » s’exclame Mgr Lefebvre avant de révoquer les nombreux abus qu’il voit dans l’Église. « Il y a des abus », reconnaît le pape. « Mais le bien apporté par le Concile est grand », affirme-t-il. Fuyant encore la triste réalité de cette auto-démolition de l’Église par Vatican II, Paul VI s’extasie devant le Concile :

« Il faut reconnaître qu’il y a des signes, grâce au Concile, d’une vigoureuse reprise spirituelle parmi les jeunes, le sens des responsabilité parmi les fidèles, les prêtres, les évêques croit. »

« Êtes-vous conscient, que vous allez directement contre l’Église, le pape, le Concile œcuménique ? Comment pouvez-vous vous arroger le droit de juger le Concile ? » continuait-il en s’adressant au prélat et en l’accusant de diviser et de faire du mal à l’Église.

« Faites une déclaration publique, dans laquelle vous retirerez vos récentes déclarations et vos récents comportements », concluait Montini. Mgr Lefebvre refusera de faire cette déclaration qui aurait sonné comme la reconnaissance du Concile et de ses décrets libéraux auxquels il s’opposait fermement.

Les décennies qui ont suivi ce colloque sont là pour témoigner de la clairvoyance de Mgr Lefebvre sur l’esprit mortifère conciliaire et de l’aveuglement de Paul VI et des papes qui lui ont succédé sur le concile Vatican II et ses funestes fruits pour le salut des âmes. Comme l’avait prophétisé le grand prélat attaché à la Tradition bimillénaire de l’Église catholique, si l’orientation dans l’Église continuait à être donnée par le Concile, les forces du mal auraient « tôt fait de triompher partout » :

« Les malheurs de l’Église, désormais évidents, connus de tous, affirmés par le Pape lui-même et par tous les Évêques et les clercs, par les fidèles, malheurs dont se réjouissent les ennemis de l’Église, ne peuvent que s’aggraver tant que ceux qui sont à la barre de l’Église ne reprendront pas l’orientation et le cap de toujours.

Il faut en finir avec cet œcuménisme libéral contraire au véritable apostolat et à la vraie mission de l’Église. Sinon les forces du mal, ne trouvant plus de résistance même dans l’Église, auront tôt fait de triompher partout. » écrivait-il en 1978

Avec le pontificat bergoglien, expression ultime du Concile, fondamentalement en phase avec les règnes conciliaires précédents, -même si Jorge Maria Bergoglio se présente superficiellement plus révolutionnaire que ses prédécesseurs alors qu’il ne fait qu’évoluer dans leur continuité doctrinale, celle de Vatican II-, les forces du mal triomphent partout, dans le monde et dans l’Église conciliaire « néo-protestante et néo-moderniste »…

Source : www.medias-presse.info/…/91972

* * * * * * * * * * * * *
Album ACTU


>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez.
Sylvanus
Encore un titre ronflant et mensonger, du dénigrement et de l'insulte!
Comparons les propos rapportés du pape, parlant à Mgr Lefebre et reprenant sa logique : « Vous l’avez dit et écrit. Je serais un pape moderniste. En appliquant le Concile œcuménique, je trahirais l’Église. Vous comprenez que si c’était ainsi, je devrais donner ma démission et vous inviter à prendre ma place pour diriger …Plus
Encore un titre ronflant et mensonger, du dénigrement et de l'insulte!
Comparons les propos rapportés du pape, parlant à Mgr Lefebre et reprenant sa logique : « Vous l’avez dit et écrit. Je serais un pape moderniste. En appliquant le Concile œcuménique, je trahirais l’Église. Vous comprenez que si c’était ainsi, je devrais donner ma démission et vous inviter à prendre ma place pour diriger l’Église. »
Versus un titre mensonger de ce poste: "Paul VI reconnaît qu'il était obligé de démissionner en tant que moderniste". Le problème est que le bienheureux Paul VI n'est pas moderniste (au sens philosophique ou théologique du terme, tel que l'a définit saint Pie X), et en exprimant l'opinion de Mgr Lefebvre ne l'a pas reprise à son compte... Les calomniateurs maniaques du pape, manifestement, ne respectent ni les principes de base de l'honnêteté intellectuelle, ni ceux de de l'Évangile. Il y a quelque chose de maladif, d'obsessionnel, voire de satanique dans ces attaques et les méthodes employées.
ladoctrine
@jili22 Bonjour ! Non, il n'existe pas "obligatoirement un Pape sur terre" car lorsqu'un pape est mort, la Sainte Eglise n'a provisoirement plus de pape et la succession apostolique n'est pas..... en danger, et en attendant l'arrivée du successeur, les prêtres continuent à célébrer leurs messes tous les matins et confesser ; c'est ce qui se passe en ce moment. L'Eglise, elle, n'est pas morte. …Plus
@jili22 Bonjour ! Non, il n'existe pas "obligatoirement un Pape sur terre" car lorsqu'un pape est mort, la Sainte Eglise n'a provisoirement plus de pape et la succession apostolique n'est pas..... en danger, et en attendant l'arrivée du successeur, les prêtres continuent à célébrer leurs messes tous les matins et confesser ; c'est ce qui se passe en ce moment. L'Eglise, elle, n'est pas morte. Aujourd'hui ceux qui occupent le Siège sont spirituellement morts, ils s'élisent entre eux non pour tuer les corps mais pour tuer les âmes ! Notre Seigneur nous demande de les craindre..... c'est donc que ce ne sont pas des Vicaires du Christ qui sont à la tête de l'Eglise aujourd'hui..... sinon il n'y aurait pas de raison de les craindre.
Pour ce qui est de cette comparaison de l'Eglise Catholique qui serait invisible parce qu'elle est éclipsée par la secte conciliaire, à savoir un astre différent, comment cela est-il possible que l'Eglise ne soit plus visible : et sur quel critère il faudrait se baser pour déterminer si telle ou telle personne est dans le bon astre ? Où se trouverait..... le viaduc reliant les deux astres lorsqu'un catholique passe de l'un à l'autre (faisons abstraction du fait qu'effectivement ce catholique n'a rien compris) ? Et qui peut dire si une personne est catholique ou pas ? Moi je ne me lance pas sur ce terrain..... Dieu restaurera la Papauté selon la Constitution de l'Eglise.
jili22
@ladoctrine La succession de Pierre se fait sans discontinuité. Il existe obligatoirement un Pape. Si ce n'est François, c'est qui alors ? N'y aurait-il pas une manipulation satanique à travers les médias. Le pouvoir de satan est très fort, delà même à manipuler des sons ou des images. Notre intelligence humaine n'est rien à côté de cet ange. Notre seule force, notre seule référence est la …Plus
@ladoctrine La succession de Pierre se fait sans discontinuité. Il existe obligatoirement un Pape. Si ce n'est François, c'est qui alors ? N'y aurait-il pas une manipulation satanique à travers les médias. Le pouvoir de satan est très fort, delà même à manipuler des sons ou des images. Notre intelligence humaine n'est rien à côté de cet ange. Notre seule force, notre seule référence est la doctrine Catholique et notre Foi. En ces derniers temps, il serait peut-être bon de se référer au révélation de la Salette et de ce fameux pape. Moi, je reste fidèle à la Foi de mes ancêtres dans la Tradition millénaire tout en pensant que ce machin conciliaire est une contre-église, c'est le trou noir, l'antimatière, qui cherche à corrompre irrésistiblement les dernières âmes qui restent fidèles à l'église. Ce machin conciliaire, c'est le singe de l'Eglise, satan. À qui profite la division ???
ladoctrine
@Ludovic Denim Les Sacrements de la Sainte Eglise sont à demander à la petite poignée de prêtres qui ont été ordonnés par Monseigneur Lefebvre mais qui, pour pouvoir célébrer chaque jour la Sainte Messe sans offenser le Bon Dieu (à savoir sans nommer "François" au Canon pour la bonne raison que cet individu ne peut pas être le Vicaire du Christ sur la terre) ont quitté la Fraternité Saint …Plus
@Ludovic Denim Les Sacrements de la Sainte Eglise sont à demander à la petite poignée de prêtres qui ont été ordonnés par Monseigneur Lefebvre mais qui, pour pouvoir célébrer chaque jour la Sainte Messe sans offenser le Bon Dieu (à savoir sans nommer "François" au Canon pour la bonne raison que cet individu ne peut pas être le Vicaire du Christ sur la terre) ont quitté la Fraternité Saint Pie X. Certes ils ne sont pas nombreux en France, une petite dizaine à mon avis si l'on compte les deux abbés qui se sont rattachés à l'IMBC d'Italie, mais relativement bien répartis en France, Dieu merci.
cristiada.cristeros
Montini fut un traitre intégral...
Ludovic Denim
@ladoctrine Bonjour, je ne peux vous répondre car je ne sais pas à quelle église vous recevez vos sacrements en conclusion de ce que vous écrivez et parce que j'attends la réponse de Gérard.
ladoctrine
@Ludovic Denim Bonjour. "Ne suivre aucun pape ?" dites-vous. Quel est le personnage assis sur le Siège de Pierre depuis Pie XII pouvant être le représentant du Christ sur la terre ? Aucun (de ceux qui s'élisent entre eux) ne peut prétendre à cette divine fonction parce que, étant obligés non seulement de le suivre mais de lui être soumis, nous abandonnerions la doctrine même du Christ. Comme …Plus
@Ludovic Denim Bonjour. "Ne suivre aucun pape ?" dites-vous. Quel est le personnage assis sur le Siège de Pierre depuis Pie XII pouvant être le représentant du Christ sur la terre ? Aucun (de ceux qui s'élisent entre eux) ne peut prétendre à cette divine fonction parce que, étant obligés non seulement de le suivre mais de lui être soumis, nous abandonnerions la doctrine même du Christ. Comme nous ne pouvons opter pour la non-soumission, au risque de perdre notre Salut, il n'y a pas d'autre solution que cette conclusion catholique : ils ne sont pas papes, ils n'ont aucune autorité (et entre nous, force est de constater qu'ils sont effectivement loin d'être...... éclairés par le Saint-Esprit).
Il est 2 calamités, ennemies de l'enseignement et de la Constitution de l'Eglise, qui retardent le "dénouement" de cette crise que les hommes font durer : 1) la reconnaissance de l'autorité pontificale que donne à tort la Fraternité Saint Pie X à ceux qui s'élisent depuis Vatican II et 2) comme l'écrit Pie XII, l'attentat à l'Unité de l'Eglise dont se rendent responsables les prêtres et les fidèles qui cautionnent les "évêques" illégitimes que Notre Seigneur qualifie de voleurs parce qu'ils sont entrés dans la Bergerie par ailleurs que par la Porte : ce n'est pas moi qui prend cet exemple mais bien Pie XII dans son encyclique Ad Apostolorum Principis (qui relève comme toutes les encycliques du magistère ordinaire infaillible) pour les sacres sans mandat pontifical.
Quand on aura résolu ces deux points on aura résolu la "crise" de la Foi et non pas la crise de l'Eglise...... car l'Eglise étant divine, elle ne peut pas être en crise ! Elle n'a rien modifié, rien changé, rien ajouté et rien retiré : il suffit juste de trouver où elle est !!!! je peux vous le prouver car c'est elle encore qui me donne les Sacrements et qui me fortifie dans ma Foi. Le reste, je ne connais pas !
Ludovic Denim
@GChevalier c'est quoi la solution pour vous alors ? Suivre seulement Benoit XVI ou ne suivre aucun Pape ?
GChevalier partage ceci
6
ACTU.
ActualitéPlus
ACTU.

Actualité
GChevalier
Tradis convertissez-vous
Et ne suivez plus le Loup
Comme vous faites maintenant.
- Nous le suivrons tout le temps
Car il nous arrange bien,
Mais comme nous sommes malins,
Nous faisons accroire le contraire.
- Très bien : vous irez en enfer.
Montfort.
Marie est le paradis de Dieu ;
Ma planète, rétorque Antéchrist, est le paradis de l'homme.