Oui, il y a incompatibilité entre LE Magistère et SON contenu mensonger.
C'est qu'il ne s'agit pas DU Magistère mais d'une illusion de Magistère : d'où le terme "semble".
Il ne peut y avoir de contenu mensonger dans LE Magistère mais seulement dans un pseudo-Magistère clownesque qui fait de la prestidigitation pour nous illusionner. De son chapeau, il ne sort plus la vérité.
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Oui, j'ai avancé sur
la bulle aux Arméniens, grâce à l'étude documentée et lumineuse d'Hélène33 :
Réponses aux calomnies sur les supposées défaillan…***
Rappel :
il n'y a pas d'autre Magistère que le Magistère Ordinaire et Universel et le Magistère "ex cathedra", tous deux infaillibles car ils ont tous deux pour objet le dépôt révélé.
Outre cela, il peut y avoir des
lois ecclésiastiques particulières à tel peuple, ici les Arméniens, qui
s'ajoutent aux lois divines et universelles, relatives ici à l'essence des sacrements, et permettent une note d'"inculturation", accidentelle pour la validité du rite.
Les lois divines et universelles sont irréformables.
Les lois ecclésiastiques sont réformables,
non pas en raison de leur fausseté mais en raison de leur particularité, de leur adaptation à tel lieu et à telle époque.
Pour faire un parallèle, il y a les commandements de Dieu et les commandements de l'Eglise.
Ou encore, concernant le 3ème commandement de Dieu,
"Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement" :
Dans l'Ancien Testament, il s'agissait du Sabbat ; dans le Nouveau Testament, il s'agit du Dimanche.
Dans l'AT, il s'agissait d'immoler des animaux ; dans le NT, il s'agit d'immoler la divine Victime.
Les peines dues aux péché ont également changé.
La loi morale n'a pas changé pas mais les préceptes cérémoniels ont changé, non pas de façon arbitraire, mais parce que ce qui était figuratif et provisoire dans l'AT est devenu réalité dans le NT.
Voyez ce que dit St Thomas à ce sujet :
Le sacrifice, d'après la Somme Théologique de St Thomas d'Aquin — Salve ReginaDans l'AT, il n'y avait pas de diversité selon les lieux, puisque le culte public n'était rendu à Dieu que dans le seul Temple de Jérusalem.
Mais dans le NT, il peut y avoir une certaine diversité selon les lieux, pourvu qu'elle ne porte pas atteinte à l'essence du sacrement.
Voici des textes d'Hélène33, qui a apporté les précisions qui vous manquaient. Je la cite :
"C'est le décret «
Pour les Arméniens » (les Grecs), promulgué en 1439 à l’issue du Concile de Florence, qui fixa comme matière des divers ordres la
tradition des instruments, qui sont la porrection du calice, contenant du vin, et de la patène portant du pain. Mais d’autre part,
Rome continuait à considérer comme valides les ordinations orientales faites sans tradition des instruments."
(Cela prouve bien qu'il s'agit d'une loi particulière au peuple Arménien, sans préjudice de la foi en la validité d'ordination sans tradition des instruments)
"Ainsi comme le déclare le Pape Pie XII dans sa Constitution « Sacramentum ordinis », «
l’Église n’a aucun pouvoir sur « la substance des sacrements », c’est-à-dire sur les choses que, au témoignage des sources de la révélation, le Christ, Notre-Seigneur, a prescrit de maintenir dans le signe sacramentel. Mais, en ce qui concerne le sacrement de l’Ordre, dont il s’agit ici, malgré son unité et son identité, que nul catholique n’a jamais pu mettre en doute, il est arrivé au cours des âges,
selon la diversité des temps et des lieux, qu’on a ajouté différents rites à son administration. C’est ce qui explique certainement qu’à partir d’un certain moment les théologiens aient commencé à rechercher lesquels parmi ces rites de l’ordination appartiennent à l’essence du sacrement et lesquels n’y appartiennent pas. Cet état de choses a encore occasionné, dans des cas particuliers, des doutes et des inquiétudes ; aussi a-t-on, à plusieurs reprises, demandé humblement au Saint-Siège que l’autorité suprême de l’Église veuille bien se prononcer sur
ce qui, dans la collation des Ordres sacrés, est requis pour la validité."
Et le Saint-Siège par Sa Sainteté le Pape Pie XII de glorieuse mémoire s'est prononcée définitivement sur
la matière essentielle du sacrement de l'Ordre, qui est la seule imposition des mains :
"...Il s’ensuit que Nous devons déclarer, comme Nous le déclarons effectivement, en vertu de Notre Autorité apostolique, pour supprimer toute controverse et prévenir les angoisses des consciences, et décidons, pour le cas où dans le passé l’autorité compétente aurait pris une décision différente, que
la tradition des instruments, du moins à l’avenir,
n’est pas nécessaire pour la validité des Ordres sacrés du diaconat, du sacerdoce et de l’épiscopat."
Je rends encore hommage à Hélène pour son travail.
Sachez, Steack, que nous ne disposons du même temps que vous.
Votre nouveau logo signifie-t-il que vous êtes moine ? Etes-vous prêtre ? Si oui, quel ministère exercez-vous à Toulon ou ses environs ? Comment disposez-vous de tant de temps pour écrire ?