Psaume 62
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Réplique à un valtortiste à propos du sens des paroles de malheur de Jésus vis-à-vis de Judas

Un "valtortiste" [ qui prétend que les écrits de Maria Valtorta sont absolument sûrs, exempts d’une quelconque erreur : ce que je ne crois pas, et la sainte Église catholique d'ailleurs me laisse absolument libre de le croire, bien que je les croie inspirés globalement ] affirme que ces paroles de notre Seigneur Jésus le Christ : « Mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » (Matthieu 26.24), signifient à Judas sa future damnation éternelle, et aussi que les écrits de Maria Valtorta le prouveraient. Je me propose de démontrer le contraire par ces publications :

1) Commentaire de saint Jean Chrysostome (docteur de l'Eglise) quant à l’attitude du Christ Jésus envers Judas Iscariote durant la Cène

2) Le Christ Jésus instruit Judas Iscariote à propos du péché d’orgueil et du suicide

3) Marie, Mère de Jésus, ne voudrait que le pardon envers les pécheurs

4) En dernière analyse, pourquoi Judas l’Iscariote s’est-il damné ?

N.B.

Qu’il soit clair que je crois, en tant que catholique à la suite de la Tradition de l’Église (notamment dans un passage du concile de Trente), que l’Iscariote finit par se damner éternellement. Ce que je ne crois pas en revanche c’est que Jésus pût annoncer à Judas lors de la sainte Cène au travers des paroles précitées, sa future damnation, avant même son jugement particulier.

Pourquoi donc ? Parce que si ces paroles de Jésus signifient par soi-même l’annonce de la damnation éternelle de Judas et si celui-ci les comprit et les mémorisa dans ce sens, il ne pouvait, en se les remémorant, qu’être comme enfermé dans son péché de trahison et qu’être tenté par la désespérance par la suite, ce qui est insensé et même blasphématoire. Mon propos n’est pas de livrer une interprétation précise de ces paroles du Christ Jésus mais de montrer que l’interprétation de notre valtortiste n’est pas la bonne, et ce au regard même des écrits de MV, entre autres.

Qu’il soit clair aussi que je crois bien évidemment en tant que catholique que Notre-Seigneur, vrai homme et vrai Dieu, était omniscient ( J’ai entre autres publié sur ce site cette publication ), et donc que Jésus forcément, aussi curieux que cela puisse paraître rationnellement au vu de Ses innombrables efforts pour sauver de la perdition éternelle son traître ami et apôtre, n’était pas sans savoir que l’Iscariote finirait par se perdre éternellement [ Au passage, d’après les écrits de Maria Valtorta, Judas est, de tous les apôtres, celui que Jésus a le plus aimé, mais d’un amour souffrant : Jésus, dans un dialogue pathétique avec son Père, ira même jusqu’à demander de vivre une seconde Passion uniquement pour sauver l’âme de Judas. Ce que Dieu le Père refuse (EMV 317) ].

En complément, extrait des écrits de Maria Valtorta :

Judas Iscariote lance des malédictions contre autrui et contre lui-même

« Votre argent, maudits, je n'en veux pas" crie-t-il debout au milieu de la salle, à l'endroit où était avant Jésus. On dirait un démon qui débouche de l'enfer. Ensanglanté, dépeigné, enflammé par le délire, la bave à la bouche, les mains comme des griffes, il crie et semble aboyer tant sa voix est perçante, rauque, hurlante. "Votre argent, maudits, je n'en veux pas. Vous m'avez perdu. Vous m'avez fait commettre le plus grand péché. Comme vous, comme vous je suis maudit ! J'ai trahi le Sang innocent. Qu'ils retombent sur vous ce Sang et ma mort. Sur vous... Non ! Ah !..." Judas voit le pavé baigné de sang. "Même ici, même ici, il y a du sang ? Partout ! Partout il y a son sang ! Mais combien de sang a l'Agneau de Dieu pour en couvrir ainsi la Terre et ne pas en mourir ? Et c'est moi qui l'ai répandu ! À votre instigation. Maudits ! Maudits ! Maudits pour l'éternité ! Malédiction à ces murs ! Malédiction à ce Temple profané ! Malédiction au Pontife déicide ! Malédiction aux prêtres indignes, aux faux docteurs, aux pharisiens hypocrites, aux juifs cruels, aux scribes sournois ! Malédiction à moi ! À moi, malédiction ! À moi ! Prenez votre argent et qu'il vous étrangle l'âme dans la gorge, comme à moi la corde" et il jette la bourse à la figure de Caïphe et s'en va en poussant un cri alors que les pièces résonnent en s'éparpillant sur le sol après avoir frappé, en la faisant saigner, la bouche de Caïphe. »

« Il court vers la petite porte qui donne sur le Cénacle. Il l'ouvre. Il entre. Un beau soleil entre par les fenêtres grandes ouvertes. Judas pousse un soupir de soulagement. Il entre. Ici, tout est calme et silencieux. La vaisselle est encore comme on l'a laissée. On comprend que pour le moment, personne ne s'en est occupé. On pourrait croire qu'on va se mettre à table.

Judas va vers la table. Il regarde s'il y a du vin dans les amphores. Il y en a. Il boit avidement à l'amphore elle-même qu'il soulève à deux mains. Puis il se laisse tomber assis et appuie sa tête sur ses bras croisés sur la table. Il ne s'aperçoit pas qu'il est assis justement à la place de Jésus et qu'il a devant lui le calice qui a servi pour l'Eucharistie. Il s'arrête un moment jusqu'à ce que s'apaise l'essoufflement causé par sa longue course. Puis il lève la tête et voit le calice, et il reconnaît où il s'est assis.

Il se lève comme possédé. Mais le calice le fascine. Il y a encore au fond un peu de vin rouge et le soleil, en frappant le métal (qui paraît de l'argent) fait briller ce liquide. "Du sang ! Du sang ! Du sang ici aussi ! Son Sang ! Son Sang !..." Faites cela en mémoire de Moi !... Prenez et buvez. Ceci est mon Sang... Le Sang du nouveau testament qui sera versé pour vous..." Ah ! Maudit que je suis ! Pour moi il ne peut plus être versé pour la rémission de mon péché. Je ne demande pas pardon car Lui ne peut me pardonner. Hors d'ici ! Hors d'ici ! Il n'y a plus d'endroit où le Caïn de Dieu puisse connaître le repos. À mort ! À mort !"… »

VS.

(Autre extrait de MV) Jésus actualise pour ses apôtres la prophétie de la Genèse 3,15 : « Le démon le plus rusé s'est fondu à l'homme le plus corrompu qui puisse approcher de la Femme (Marie) et ainsi, traîtreusement, la mordre. Maudit soit l'hybride monstrueux qui est Satan et qui est homme ! JE LE MAUDIS ? NON. ELLE N'EST PAS DU RÉDEMPTEUR CETTE PAROLE » (emv 589). Mais il passe sous silence le nom de l'homme corrompu qu'il vient d'évoquer.

VS.

(Autre extrait de MV) « Le Crucifié, Celui qui se tient les bras ouverts et attachés pour vous dire qu'il vous aime, et qu'Il ne veut pas vous frapper, qu'il ne peut vous frapper parce qu'il vous aime et préfère se refuser de pouvoir vous embrasser, unique douleur de son état de crucifié, plutôt que d'avoir la liberté de vous punir, le Crucifié, objet de divine espérance pour ceux qui se repentent et veulent quitter la faute, devient pour les impénitents un objet d'une telle horreur qu'elle les fait blasphémer et user de violence envers eux-mêmes. »

VS.

Pape Benoît XVI :

« Il est donc important que l’humanité contemporaine fasse l’expérience de la force du sang du Christ, versé sur la Croix pour notre salut » qui « ne cesse de répandre Sa vertu purificatrice sur le monde », et qui « crie non vengeance, mais miséricorde (…) étouffe la voix des crimes des pécheurs et change les foudres vengeresses en pluie de grâces » (in Audience générale, juillet 2006)

« Si, selon Matthieu, « tout le peuple » avait dit : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! » (27,25), le chrétien doit se souvenir que le sang de Jésus parle un autre langage que celui d'Abel ( cf. He 12,24) : il n'exige ni vengeance ni punition, mais il est réconciliation. Il n'est pas versé contre quelqu'un, mais c'est le sang répandu pour la multitude, pour tous. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu Dieu l'a exposé [Jésus], comme instrument de propitiation par son propre sang », dit Paul (Rm 3,23.25). De même que c'est en fonction de la foi qu'il faut lire de manière complètement neuve l'affirmation de Caïphe sur la nécessité de la mort de Jésus, de même faut-il le faire à propos de la parole de Matthieu sur le sang : lue dans la perspective de la foi, elle signifie que nous tous nous avons besoin de la force purificatrice de l'amour, et cette force, c'est son sang. Ce n'est pas une malédiction, mais une rédemption, un salut. C'est seulement en fonction de la théologie de la dernière Cène et de la Croix présente à travers tout le Nouveau Testament que la parole de Matthieu sur le sang acquiert son sens correct. » (in Jésus de Nazareth, 2011)
Thierry73
@La louange de mes lèvres
Je n'ai lu que les deux premiers livres de "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" ainsi que des passages du huitième sur la passion de notre Seigneur et je crois aussi à 100 % à l'authenticité des révélations de Maria Valtorta. D'ailleurs, vous devez savoir cher Emmanuel, que sainte Mère Teresa de Calcutta voyageait toujours avec cet évangile de Maria Valtorta. Cet …Plus
@La louange de mes lèvres
Je n'ai lu que les deux premiers livres de "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" ainsi que des passages du huitième sur la passion de notre Seigneur et je crois aussi à 100 % à l'authenticité des révélations de Maria Valtorta. D'ailleurs, vous devez savoir cher Emmanuel, que sainte Mère Teresa de Calcutta voyageait toujours avec cet évangile de Maria Valtorta. Cet évangile ne remplace pas ceux des disciples de Jésus mais constituent un réel complément à la parfaite connaissance de la vie cachée de notre Seigneur Jésus Christ. En union de prière cher Emmanuel et en espérant sincèrement que vous m'aurez accordé votre pardon demain matin, Thierry
Psaume 62
@Thierry73
Comme déjà dit ailleurs, c'est tout pardonné cher ami. Du reste, Tout est grâce. Le Seigneur permet que nous soyons tous parfois blessés vivement par les personnes avec lesquelles nous sommes le plus en harmonie afin de nous inciter â nous appuyer uniquement sur Lui comme étant notre seul Ami inébranlable et 100 % sûr.
Oui, je savais pour Mère Teresa. Si je refuse de considérer les …Plus
@Thierry73
Comme déjà dit ailleurs, c'est tout pardonné cher ami. Du reste, Tout est grâce. Le Seigneur permet que nous soyons tous parfois blessés vivement par les personnes avec lesquelles nous sommes le plus en harmonie afin de nous inciter â nous appuyer uniquement sur Lui comme étant notre seul Ami inébranlable et 100 % sûr.

Oui, je savais pour Mère Teresa. Si je refuse de considérer les écrits de MV comme étant totalement fiables c'est davantage par hygiène spirituelle, pour garder sauve la vénération incomparable que nous devons aux saints Évangiles, et pour m'accorder une liberté intérieure en l'Esprit Saint dans ma lecture des saints Évangiles, que parce que j'y aurais trouvé des erreurs graves. Non, car globalement j'estime ses écrits très éclairants, ainsi que j'ai pu encore le constater en replongeant dedans en vue de la publication de mes derniers articles sur le même thème :

Le Christ Jésus instruit Judas Iscariote à propos du péché d’orgueil et du suicide

Marie, Mère de Jésus, ne voudrait que le pardon envers les pécheurs

En dernière analyse, pourquoi Judas l’Iscariote s’est-il damné ?
Psaume 62
Notre "pauvre" valtortiste ne veut décidément rien comprendre à l'extrémité incompréhensible de la Miséricorde de Dieu et il s’aveugle sur tous les faits évidents qui le contredisent dans mes dernières publications sur ce sujet, y compris dans les écrits de Maria Valtorta qui sont une référence 100 % fiable à ses yeux. Tant pis pour lui. Non, Jésus n'annonça pas par avance et pas par soi-…Plus
Notre "pauvre" valtortiste ne veut décidément rien comprendre à l'extrémité incompréhensible de la Miséricorde de Dieu et il s’aveugle sur tous les faits évidents qui le contredisent dans mes dernières publications sur ce sujet, y compris dans les écrits de Maria Valtorta qui sont une référence 100 % fiable à ses yeux. Tant pis pour lui. Non, Jésus n'annonça pas par avance et pas par soi-même sa damnation éternelle à l’Iscariote en lui disant ces paroles : « Mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! ».
Psaume 62
Dieu étant Dieu, Il pourrait lancer des malédictions contre Ses ennemis, mais n'étant aussi qu'Amour miséricordieux (dixit sainte Thérèse de Lisieux) Sa Justice ne se réalise jamais de cette façon. L’Iscariote comme tout autre damné est un maudit non par le fait de Dieu mais par son propre fait. Il lança d'ailleurs des malédictions contre lui-même et contre les hommes avant de se suicider et …Plus
Dieu étant Dieu, Il pourrait lancer des malédictions contre Ses ennemis, mais n'étant aussi qu'Amour miséricordieux (dixit sainte Thérèse de Lisieux) Sa Justice ne se réalise jamais de cette façon. L’Iscariote comme tout autre damné est un maudit non par le fait de Dieu mais par son propre fait. Il lança d'ailleurs des malédictions contre lui-même et contre les hommes avant de se suicider et de se perdre éternellement d'après les écrits de Maria Valtorta (dont j'ai cité un passage à ce propos). Quand Jésus dit dans sa parabole du Jugement dernier : "Allez-vous-en, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges", il faut ainsi comprendre que les damnés sont maudits car ayant fini par s'auto-maudire de tout leur être.