Article 17 : l’infaillibilité des élections pontificales canoniquement accomplies. Est-on toujours catholique quand nous doutons de la légitimité pontificale des papes modernes ? Réfutation de la thèse « sedevacantiste ». Partie I
Article 17 : l’infaillibilité des élections pontificales canoniquement accomplies. Est-on toujours catholique quand nous doutons de la légitimité pontificale des papes modernes ?
Réfutation de la thèse « sedevacantiste ». Partie I
Introduction :
Après avoir passé beaucoup de temps à montrer que DH n’était pas opposable à QC et au syllabus, et que de fait, bien lue, cette déclaration ne posait pas de problème, on pourrait se demander pourquoi, 60 ans après sa promulgation, DH continue de rencontrer une telle opposition chez les sede-Lefebvristes. Pour répondre à cette question, il va falloir chercher non pas du côté de l’inintelligence de opposants à DH - car il ne manque pas de théologiens compétents pour refuser à DH son orthodoxie, mais du côté du… conflit d’intérêt.
En effet, quand on s’est donné pour Credo que : « puisque DH et le Concile Vatican II sont hérétiques, c’est bien que « l’Eglise Catholique, c’est nous ! », il va falloir à tout prix que DH et Vatican II restent hérétiques quoi qu’il en coûte. C’est dorénavant une question de survie, de fuite en avant de la contestation et la raison d’être même de la dissidence.
Vatican II et DH innocentés signifierait l’évidence du retour des dissidents dans l’unique Église du Christ : l’Eglise catholique Romaine, qui retrouverait alors Son unité d’action, face au mal progressiste sous-tendu par les forces occultes qui ont intérêt au fractionnement des forces de la sainte Eglise Catholique qui, seule, retient encore la manifestation de l’Antéchrist, prophétisée pour la fin du temps des nations chrétiennes.
Les dissidents feraient en réalité, sans le savoir, le jeu de l’Antéchrist et de Satan.
60 ans de malentendus ne pourront se lever qu’avec une grande dose d’humilité et un grand Amour de la Vérité et de notre sainte Mère l’Eglise. C’est le but de ces articles que de montrer que les dissidents sont trompés par Satan, parce que l’Eglise Romaine est toujours Sainte et qu’il n’y en a qu’une : celle Apostolique de Pierre à François sans hiatus.
(Par un traditionaliste ami - adapté par mes soins - qui a refusé de tuer l’Église dans son âme).
« Le sedevacantisme (néologisme tiré de deux mots latins, sede & vacante : le Siège -de Pierre- est vacant) est cette doctrine qui prétend qu’à partir de Paul VI, le pape du concile Vatican II, nous n'aurions plus de pape, le Siège de Pierre serait vacant. Cependant, cette solution est radicalement fausse. En effet, c'est par un attentat mortel contre la Constitution divine de l'Église qu'elle prétend expliquer la crise civilisationnelle qu’inaugure la Révolution dite française de 1789.
Le sedevacantisme est basé sur le rejet schismatico-hérétique de la règle prochaine de la Légitimité pontificale, à savoir : la reconnaissance et l'approbation par l'Église Universelle de la personne concrète du pape au moyen de l'organe du Sacré-Collège cardinalice dans sa majorité canonique, reconnaissance et approbation de soi dotées de l'infaillibilité, de l'ordre du fait dogmatique.
Le sedevacantisme s'avère être en fait de l'ecclésiovacantisme, puisqu'en refusant le choix que l'Église Universelle fait de la personne concrète du pape par l'organe des cardinaux canoniquement unanime, il supprime l'Église dans l'âme du traditionaliste qui le professe.
Il est bon de rappeler dès ici deux choses :
1) SEULS les cardinaux sont habilités de par Dieu à donner un nouveau Vicaire de Jésus-Christ à l'Église.
Les papes Pie IX et Léon XIII après lui, le diront expressément :
« Le droit d'élire le Pontife romain appartient uniquement et personnellement aux cardinaux de la Sainte Église romaine, en excluant absolument et en éloignant toute intervention de n'importe quelle autorité ecclésiastique ou de toute puissance séculière, de quelque degré ou condition qu'elle soit" (Pie IX, const. In hac sublimi, 10 des calendes de septembre 1871 & Consulturi, 10 octobre 1877 ; Léon XIII, const. Praedecessores Nostri).
2) SEULS les cardinaux, après avoir infailliblement donné une tête visible à l'Église, sont aptes à dire si le pape qu'ils ont élu est toujours légitime.
Et ce durant tout le cours de son pontificat jusqu'à sa mort, par le seul fait de ne pas lui retirer, dans leur majorité canonique, leur obédience au cours de son pontificat, c'est-à-dire par reconduction implicite et tacite de l'acceptation, reconnaissance qu'ils ont publiquement donnée au nouveau pape lors de son élection (cas de figure par ailleurs jamais arrivé : depuis la création du Sacré-Collège au Moyen-Âge, aucun pape, au cours de son pontificat, ne s'est vu retirer l'obédience des cardinaux dans leur majorité canonique, ce qui aurait signifié qu’ il serait ipso-facto devenu illégitime).
À part les cardinaux, AUCUN autre membre de l'Église, qu'il appartienne aux "membres enseignants" ou aux "membres enseignés", n'a ce pouvoir de valider ou d'invalider la légitimité d'un pape.
Car seul, ce qui a pouvoir de faire a aussi pouvoir de défaire. SEULS les cardinaux du Sacré-Collège, dans leur majorité canonique, ont ce pouvoir.
Donc, quand le sedevacantiste supprime le pape moderne dans son âme, un pape qui cependant a été formellement approuvé et reconnu par l'Église Universelle représentée par les cardinaux en corps d'institution lors de son élection, il y supprime ipso-facto l'Église Elle-même.
Ce qui signifie pour la fin qu'il TUE dans sa propre âme la grâce du salut que seule l'Église Universelle actuelle, celle du présent, peut apporter et apporte à toute âme, quand bien même il ne se rend pas du tout compte de cette terrible conséquence immédiate de sa thèse, pour son âme et pour son salut.
Car il nie le choix infaillible que l'Église Universelle, par l'organe canoniquement unanime des cardinaux, a fait de sa tête visible et continue de faire quotidiennement tous les jours de sa vie militante. Il ne faudrait pas s'imaginer, en effet, que l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle infaillible de la qualité de Vicaire du Christ sur telle personne est posé seulement le jour de son élection. En fait, cet acte initial, à partir de ladite élection, se continue implicitement et tacitement tous les jours de la vie de l'Église jusqu'à la mort du pape ainsi reconnu et approuvé pour la première fois le jour de son élection.
La conséquence est très-simple : pour que Paul VI n'ait plus été pape à partir de Vatican II, comme le suppose le sedevacantiste, alors, il aurait fallu impérativement que l'approbation-reconnaissance de sa qualité de pape lui ait été solennellement et publiquement retiré par les cardinaux dans leur majorité canonique après Vatican II, à la face de toute l'Église. Or, faut-il avoir à le dire, l'Histoire n'enregistre aucun acte de cette nature.
Puisque donc les cardinaux dans leur majorité canonique n'ont pas repris après Vatican II l'approbation-reconnaissance de la qualité de Vicaire du Christ sur Paul VI, qu'ils avaient posée sur lui lors de son élection au Siège de Pierre et qui est la règle prochaine de la Légitimité pontificale, alors, on a la certitude de Foi, par le fait dogmatique, que Paul VI fut bien vrai Vicaire du Christ pendant et après le concile moderne, et ce, jusqu'à sa mort arrivée le 6 août 1978.
Car l'Église Universelle étant assistée immédiatement par le Saint-Esprit dans cette infaillible approbation-reconnaissance qu'elle fait de la qualité de pape sur un tel, la récuser, ne pas s'y soumettre, c'est ipso-facto s'excommunier soi-même de l'Église, par le schisme formel.
L'examen théologique montre qu'elle ne peut tenir debout qu'en portant sacrilègement atteinte à la règle prochaine de la Légitimité pontificale, à savoir : l'acte infaillible de reconnaissance ecclésiale universelle du Pontife romain. C'est-à-dire qu'une fois le nouveau pape « adoré » par le haut-clergé de Rome, comme on disait tellement significativement au Moyen-Âge (un haut-clergé de Rome représentant formellement l'Église Universelle dans l'élection pontificale, et tout récapitulé dans le Sacré-Collège cardinalice depuis le Moyen-Âge).
Autrement dit, pour parler une langue plus moderne, une fois le nouveau pape publiquement et juridiquement reconnu Vicaire du Christ par et à la face de l'Église Universelle dans le cadre de la cérémonie d'intronisation, qui a lieu ordinairement le dimanche dans l'octave de l'élection, il n'est strictement plus possible, sous peine d'anathème et d'excommunication formels ipso-facto, de douter de sa légitimité.
Une fois cet acte dûment posé par les cardinaux dans leur majorité canonique, la légitimité du nouveau pape ressort dès lors du fait dogmatique. Et bien entendu, tout fait dogmatique est doté de l'infaillibilité, de par sa nature même. Et cet acte infaillible, implicitement et tacitement reconduit tous les jours de la Vie de l'Église suivant la nouvelle élection pontificale, couvre la légitimité du pape jusqu'à sa mort, s'il n'est dénoncé par un solennel retirement d'obédience du pape par les cardinaux dans leur majorité canonique avant cette mort.
Et il est très-important de noter que, dans ce processus théologique qui aboutit à la certitude absolue de la légitimité pontificale, à aucun niveau ni d'aucune manière n'intervient un "libre-examen" protestant de la Foi du nouveau pape par les simples fidèles, laïcs, prêtres voire même évêques ou archevêques : précisément, ce sont les SEULS cardinaux en tant que représentant l'église de Rome, laquelle est "le nom d'humilité de l'Église universelle" selon la si belle formule du cardinal Journet dans L'Église du Verbe incarné, qui ont mandat divin de juger infailliblement la Foi de tout papabile au Siège de Pierre, à en faire l'infaillible examen et le seul fait de les voir l'élire pape puis le dimanche suivant l'élection conclavique, le reconnaître Vicaire du Christ au nom de l'Église Universelle, à la face du monde entier, présuppose formellement que l'infaillible examen qu'ils ont fait de la Foi de l'élu s'est avéré positif.
Dès lors, sur le plan théologique, une fois cet acte cardinalice de reconnaissance de la qualité de pape posé au nom de l'Église Universelle sur le nouvel élu au Siège de Pierre, il n'est strictement plus catholique de douter de la pureté de sa Foi et donc de sa légitimité... comme de douter de sa légitimé et donc de la pureté de sa Foi !
On entend souvent dire dans les rangs sedevacantistes que « c'est la Foi qui fait le pape ». C'est certes la Foi magistériellement prêchée à l'universalité des fidèles qui fait concrètement le pape, mais cette Foi dans son Magistère lui est donnée par le canal divin de l'Église Universelle.
Et donc ce qui fait PREMIÈREMENT un pape, c'est la désignation de la qualité de pape sur telle personne par l'Église Universelle, dont l'organe ordinaire est le Sacré-Collège cardinalice : dès lors qu'une personne est canoniquement désignée par l'Église Universelle pour être pape, alors elle reçoit automatiquement, ipso-facto, par son canal, le don de la Foi pour remplir son office de pape dans son Magistère, et donc elle est indubitablement vrai pape « verus papa » (Pie XII).
Le simple fidèle, pour savoir quel est le pape actuel, doit donc regarder qui l'Église Universelle désigne pour l'être, et une fois qu'il connaît la personne désignée par l'Église Universelle pour remplir le Siège de Pierre, alors, il a la certitude absolue que celui-là a la Foi pour remplir magistériellement son office apostolique, et qu'il est subséquemment vrai pape.
Le simple catholique n'a pas à faire l'examen de la Foi du papabile puis du pape, encore moins à la juger, cet office étant entièrement commis de droit divin à l'Église Universelle représentée par le Sacré-Collège cardinalice.
Ainsi donc, de par la Constitution divine de l'Église, il est théologiquement rigoureusement impossible de supposer que l'Église Universelle puisse créer, désigner et reconnaître publiquement un nouveau Vicaire du Christ à la face de l'Église qui magistériellement n'a pas la Foi.
La vraie formule catholique, qui exprime bien les choses, n'est donc pas : "C'est la Foi qui fait le pape", mais : "C'est l'Église Universelle qui fait le pape, une Église Universelle qui donne au pape la Foi dans son Magistère".
Voilà, rappelé le droit théologique fondamental en matière de légitimité pontificale.
La Constitution divine de l'Église, c'est une Volonté divine incarnée dans la chose humaine, intangible jusqu'à la Parousie, qui ne saurait en aucun cas être renversée sans que « les portes de l'enfer aient prévalu contre l'Église ».
Or, pour raison garder dans cette "crise affreuse" (Secret de La Salette) que traverse l'Église et la civilisation chrétienne depuis la Révolution dite française de 1789, il faut bien sûr commencer par prendre conscience que les papes depuis Vatican II ont, tous et chacun d'eux, bénéficié en bonne et due forme de cet acte infaillible de reconnaissance ecclésiale universelle de leur qualité de Vicaire du Christ, qui s'est tacitement reconduit pendant et après Vatican II, et ce, jusqu'à celui actuel, le pape François.
Par conséquent, le catholique fidèle, et, pour commencer, fidèle à la Constitution divine dont Jésus-Christ a doté l'Église son Épouse qui inclut la règle prochaine de la Légitimité pontificale, sait donc AVANT TOUT, par le Saint-Esprit qui parle immédiatement et directement par l'Église Universelle, qu'il a l'interdiction formelle de poser, comme hypothèse de travail pour solutionner théologiquement la « crise de l'Église », que les papes de Vatican II et post ne sont pas papes.
Malheureusement, les sedevacantistes, dans leur appréciation des choses de cette « crise affreuse » de l'Église, sont généralement très-éloignés de cette attitude toute empreinte de sensus Ecclesiae véritable, humble, soumise à ce qu'a voulu Jésus-Christ pour constituer son Église.
On les voit au contraire ruer orgueilleusement en rebelles dans les brancards du Saint-Esprit, en montrant beaucoup d'entêtement doublé d'inintelligence profonde de la situation, et faire tout ce qu'ils peuvent pour nier hérétiquement cette loi fondamentale de l'infaillibilité de l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle du Pontife romain, règle prochaine de la Légitimité pontificale, qui supprime radicalement leurs raisonnements sedevacantistes.
Leur méthode la plus simple pour ce faire consiste à dénier le caractère d'infaillibilité au conclave qui élit le pape, même quand il est canoniquement achevé.
Car évidemment, ils se sont bien rendus compte que tous les papes modernes issus de Vatican II, à commencer par Paul VI jusqu'à François, ont tous dûment bénéficié de la reconnaissance de leur qualité de pape par l'Église Universelle dans le cadre de leur élection au Souverain pontificat, et que cette dite reconnaissance s'est continuée tacitement et implicitement durant tout le pontificat de chacun de ces papes modernes.
La thèse sedevacantiste, au fond, si l'on y réfléchit bien, n'est qu'une alternative dialectique à celle lefébvriste, toutes deux ayant absolument le même fond hérétique et orgueilleux du « LIBRE-EXAMEN » luthérien.
Le sedevacantiste fait du « libre-examen » hétérodoxe quant à la Légitimité pontificale, prétendant juger par lui-même qui est ou qui n'est pas pape et le lefébvriste en fait, non moins hérétiquement, quant à l'enseignement du Magistère ordinaire & universel actuel, qu'il prétend juger lui-même, au nom de la Tradition.
Certains sedevacantistes osent affirmer la faillibilité des élections pontificales en affirmant que « le conclave n'est pas infaillible » (…) Il ne suffit pas, comme le font certains, avec certes beaucoup de zèle, de mettre dans un fourre-tout des tas de textes compilés, à droite, à gauche, de brasser le tout en une sorte de melting-pot doctrinal auquel on s'efforce de donner une présentation apparemment logique avec la Foi.
Mais apparemment seulement : ces textes, soit canoniques soit théologiques, il faut impérativement les mettre en ordre par le sensus Ecclesiae. Ce n'est qu'ensuite que ces textes sacrés ou règles canoniques s'ordonnent d'eux-mêmes par et dans le Saint-Esprit. Ce n'est pas aux fidèles de les ordonner artificiellement et idéologiquement, c'est au Saint-Esprit de le faire. Et le fidèle, qu'il soit prêtre, évêque ou simple laïc, doit humblement suivre le Saint-Esprit. Or, précisément, le sedevacantiste ne peut pas faire ce travail d'ordonnance théologique des textes doctrinaux qu'il lit car, par définition même de ce qu'il est et de qu'il professe damnablement, il n'a plus le sensus Ecclesiae.
On le voit en effet commencer, pour prétendument solutionner la « crise de l'Église », par TUER l'Église Universelle dans son âme au niveau de la Légitimité pontificale en affirmant hérétiqument que « le conclave n'est pas infaillible ».
La vérité vraie, c'est que tout conclave est scellé par le Saint-Esprit, donc doté de l'infaillibilité inhérente à Dieu, au moment précis où le papabile, pressenti par l'élection canoniquement achevée de ses collègues sur sa personne, prononce le « oui, accepto » rituel, c'est-à-dire accepte l'élection qu'ont fait de lui ses pairs en le désignant comme le nouveau Vicaire du Christ. Au moment précis où le papabile dit « oui, j'accepte mon élection au souverain pontificat », alors, ce ne sont plus les cardinaux en tant qu'hommes qui agissent, C'EST DIEU LUI-MÊME QUI INVESTIT EN UNE SEULE FOIS ET REVET LE PAPABILE DE LA FORME DU PONTIFICAT.
À ce moment-là, le conclave devient infaillible, ou mieux dit : est doté de l'infaillibilité. Les papes, qui, je le rappelle, sont les seuls membres de l'Église théologiquement habilités à poser les règles régissant les élections pontificales, et personne d'autre (« Il appartient au pape d'établir ou de modifier les conditions qui rendront l'élection [pontificale] valide » ― L'Église du Verbe incarné, Journet, p. 592), l'ont sans cesse dit, au cours des siècles, dans leurs diverses constitutions pour les réglementer.
C'est la doctrine certaine de l'Église qu'on ne saurait récuser sans se mettre soi-même en-dehors de l'Église, être anathème.
Certes, jusqu'à ce moment, c'est-à-dire pendant tout le plus ou moins long temps que l'assemblée conclavique « travaille » à désigner l'élu du Saint-Esprit, le conclave n'est pas infaillible (et c'est seulement à ce stade-là, c'est-à-dire AVANT le rite de « l'accepto », que l'élection peut être « invalide, demeurer douteuse, où rester en suspens », comme dit Journet ; par exemple, un évènement extérieur brutal, une intervention de la force armée ou un violent tremblement de terre qui interromprait une élection juste avant « l'accepto » la laisserait théologiquement « en suspens », non dotée de l'infaillibilité).
Mais plus lorsque le papabile, faisant écho au vœu unanime de ses collègues qui le choisissent pour pape, accepte, lui aussi, lui le dernier, la désignation de sa personne pour être le nouveau pape. Alors, immédiatement, et non médiatement, Dieu fait irruption pour le revêtir et l'investir de la forme pontificale.
Ce rite rigoureux et précis de « l'accepto » est en fait très-récent, il a été salutairement et providentiellement introduit par saint Pie X pour finir théologiquement le conclave par le Sceau du Saint-Esprit et donc de l'infaillibilité, afin que l'élection pontificale soit certaine, indubitable, ne puisse plus être mise en doute.
Avant le pape Pie X, ce rite introduisant rigoureusement l'infaillibilité à la toute-fin du conclave ne semble point avoir existé, du moins pas dans sa forme stricto sensu (et c'est pourquoi d'ailleurs il y a dans l'Histoire de l'Église tant de lamentables histoires d'anti-papes qui traînent parfois de longues années en face de vrais papes, qui n'arrivaient pas à s'en débarrasser : qu'on pense par exemple à l'antipape Anaclet en face d'Innocent II).
Mais ne nous imaginons tout-de-même pas, à la manière sedevacantiste sacrilège, que les conclaves du passé n'étaient que des « pétaudières », notons soigneusement que, déjà, le tout premier pape à légiférer sur la matière des élections pontificales, à savoir Nicolas II, précisera dans son célèbre décret de 1059 que le pape élu dans le conclave est déjà vrai pape, « même sans intronisation en bonne et due forme », c'est-à dire avant même d'avoir été accepté, receptus et probatus, par l'Église Universelle.
Or, tous les papes ayant succédé à Nicolas II et qui ont traité, au fil des siècles ecclésiastiques, de la question des élections pontificales dans leurs constitutions, l'ont tous fait dans ce sens-là, peu ou prou, jusqu'à Pie XII qui, suivant Pie X, déclare qu'au moment où le papabile dit « oui, accepto » à son élection, alors il est immédiatement vrai pape.
« Pour parer à toutes les incertitudes pouvant affecter l'élection, la constitution Vacante sede apostolica [= du pape saint Pie X] conseille à l'élu de ne pas refuser une charge que le Seigneur l'aidera à porter (n° 86) ; et elle stipule qu'aussitôt après l'élection accomplie canoniquement, le cardinal doyen doit demander au nom de tout le Sacré-Collège le consentement de l'élu (n° 87). Ce consentement donné - s'il en était besoin, dans un délai fixé par la prudence des cardinaux et à la majorité des voix, l'élu, SUR-LECHAMP, est vrai pape, possède en acte et peut exercer la juridiction pleine et absolue sur tout l'univers » (n° 88) ».
Rien de plus clair.
Et que le sedevacantiste ne se retranche pas vicieusement, front bas, têtu et orgueilleux, rebelle, derrière le mot « canoniquement » qu'il vient de lire au n° 87 et qui qualifie l'élection pontificale valide, pour s'autoriser lui-même à juger de la canonicité du conclave, car il n'y est absolument pas fondé. Ce n'est pas à lui, en effet, qu'il le comprenne bien et qu'il sache enfin se remettre humblement à sa place de simple « membre enseigné », celle d'une toute petite brebis du Seigneur (et encore, tant qu'il ne fait pas du « libre examen » de la Légitimité pontificale, qui le transmue en bouc de Satan...), de décider si, oui ou non, le conclave s'est déroulé canoniquement.
C'est aux seuls cardinaux qu'il appartient d'en décider, parce qu'ils ont reçu de par Dieu la grande mission de vérifier la canonicité sans faille de l'élection pontificale qu'ils viennent d'ailleurs tout juste d'opérer de leurs propres mains, sous la mouvance du Saint-Esprit, y compris et même surtout dans la question capitale de la Foi du papabile.
C'est bien pourquoi la certitude absolue que l'élection pontificale a été faite canoniquement est incluse dans la question rituelle que posent les cardinaux à celui qu'ils viennent d'élire : « Acceptes-tu l'élection qui vient d'être faite CANONIQUEMENT de ta personne comme Souverain Pontife ? » (Léon XIII, const. Praedecessores Nostri).
Ce qui signifie très-simplement que dès lors que les cardinaux, dans leur majorité canonique, ont posé tous ensemble, par la voix du cardinal-doyen, la rituelle question au papabile pressenti pour être le nouveau Vicaire du Christ, on a la certitude ABSOLUE que le conclave s'est déroulé… canoniquement.
Si le papabile pressenti, répondant à cette question rituellement posée, acquiesce à son élection, répond « oui, accepto », il est donc canoniquement élu pape sans qu’il ne soit jamais possible de supposer la non-canonicité de son élection au Siège de Pierre.
Et bien entendu, son élection étant certainement canonique, il est donc certainement pape légitime. Autrement dit, les sornettes ineptes, à base de sordide et obscurantiste histoire de « complot », sur le cardinal Siri soi-disant occultement élu dans le conclave de 1963, alors que l'on sait par ailleurs que le rite de « l'accepto » a été parfaitement respecté avec le cardinal Montini devenu Paul VI, n'ont théologiquement strictement aucune valeur.
Ce qui compte pour les choses de l'Église Universelle, et toute élection pontificale en est une, c'est en effet ce qui se passe au for externe de la vie de l'Église :
le rite de « l'accepto » ayant eu lieu répare sanatio in radice tout vice occulte de l'élection.
Invoquer le for interne ou ce qui se passe dans l'occulte d'un fait ecclésial avéré a toujours été le comportement des hétérodoxes, hérétiques, schismatiques ou gnostiques, pour se donner une soi-disant raison de se rebeller contre l'Autorité divine de l'Église.
Certains sedevacantistes supposent que les cardinaux pourraient faire une élection pontificale « non-canonique », par exemple si l'élu choisi n'avait pas la Foi catholique. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que ce cas de figure est rigoureusement impossible, absolument exclu, à partir du moment où l'élection est achevée théologiquement, c'est-à-dire au plus tard dès immédiatement après le rite de « l'accepto », car, nous venons tout juste de le voir, cette formule rituelle inclut bel et bien l'affirmation par le cardinal-doyen parlant au nom de tout le Sacré-Collège cardinalice, donc au nom et pour le compte de l'Église Universelle, que l'élection qui vient d'avoir lieu est... canonique.
Ainsi, il est donc totalement exclu de supposer que les cardinaux, dans le conclave, puissent faire une élection théologiquement achevée, mais qui serait cependant… « non-canonique », pour quelque cause que ce soit, par exemple que le papabile n'ait pas la Foi, comme se l'imagine le sedevacantiste.
Et notons bien qu'il ne pourrait pas y avoir d'obédience si, après « l'accepto », l'élection n'était pas déjà absolument sûre, c'est-à-dire si le nouvel élu n'était pas déjà certainement vrai pape. Cependant supposons ce doute pour faire plaisir au sedevacantiste. Alors les cardinaux le lèveraient absolument et formellement lorsqu'ils proclament publiquement à la face de toute l'Église le nouveau pape qu'ils viennent de faire, le dimanche dans l'octave de l'élection, au cours de la cérémonie très solennelle du couronnement-intronisation.
C'en est justement toute la signification profonde : témoigner solennellement et juridiquement à la face de toute l'Église que :
la récente élection pontificale qu'ils viennent de faire est absolument HORS DE TOUT DOUTE, et en faire la chose la plus sûre qui puisse exister au monde.
Cette grandiose et spectaculaire cérémonie à la face du monde entier n'a pas été inventée en effet, faut-il le dire, pour satisfaire à la mondanité des fidèles. C'est le second et dernier palier de toute élection pontificale, qui l'achève théologiquement.
Et c'est très-peu dire que s'il pouvait rester le moindre doute après l'élection conclavique proprement dite (c'est faux, je le répète, dès après le « oui, accepto » de l'élu), alors, il n'en resterait strictement plus d'aucune espèce, soit d'ordre canonique soit d'ordre divin, lorsque la cérémonie de reconnaissance ecclésiale universelle du nouveau Pontife romain, par l'organe ordinaire du Sacré-Collège dans sa majorité canonique, intervient.
Car, que les sedevacantistes s'enfoncent bien cela dans la tête et l'âme, seuls les cardinaux sont théologiquement habilités à procurer à l'Église la certitude formelle de la légitimité pontificale. Journet le rappelle, et le pape Nicolas II l'affirme déjà expressément, quoiqu’implicitement, dans la toute première et célèbre Constitution sur les élections pontificales de 1059 :
« Comme le siège apostolique est supérieur à toutes les églises de l'univers, et que par conséquent il ne peut pas avoir de métropolitain au-dessus de soi, les évêques-cardinaux [dits suburbicaires -en-dessous de la Ville de Rome-, comme tenant les sièges des sept évêchés entourant la ville de Rome] en tiennent la place et élèvent le Pontife élu au sommet du faîte apostolique ».
Or évidemment, ceux qui ont pouvoir divin d'élever au « faîte apostolique » le pape, ont également le pouvoir de dire s'il est légitime ou bien non.
Précisions que très vite, dès 1179, les trois rangs de cardinaux, qu'ils soient évêques, prêtres ou diacres, eurent canoniquement droit à l'élection pontificale, et pas seulement les cardinaux-évêques « assistés des cardinaux-prêtres » (Nicolas II).
Or, à partir de cette très-solennelle et juridique proclamation cardinalice à la face de toute l'Église, véritable révélation par les cardinaux que l'Église a un nouveau pape, Elle n'est plus veuve.
Celui qui oserait encore mettre en doute la légitimité du nouveau pape, pour quelque cause que ce soit, de droit divin ou canonique, se mettrait de lui-même immédiatement, par sa seule déclaration, ipso-facto hors de l'Église, il s'excommunierait lui-même immédiatement, anathema sit !
Malheureusement pour eux, les sedevacantistes, de par leur théorie schismatico-hérétique, se mettent tous eux-mêmes dans ce cas… hors de l'Église ».
Réfutation de la thèse « sedevacantiste ». Partie I
Introduction :
Après avoir passé beaucoup de temps à montrer que DH n’était pas opposable à QC et au syllabus, et que de fait, bien lue, cette déclaration ne posait pas de problème, on pourrait se demander pourquoi, 60 ans après sa promulgation, DH continue de rencontrer une telle opposition chez les sede-Lefebvristes. Pour répondre à cette question, il va falloir chercher non pas du côté de l’inintelligence de opposants à DH - car il ne manque pas de théologiens compétents pour refuser à DH son orthodoxie, mais du côté du… conflit d’intérêt.
En effet, quand on s’est donné pour Credo que : « puisque DH et le Concile Vatican II sont hérétiques, c’est bien que « l’Eglise Catholique, c’est nous ! », il va falloir à tout prix que DH et Vatican II restent hérétiques quoi qu’il en coûte. C’est dorénavant une question de survie, de fuite en avant de la contestation et la raison d’être même de la dissidence.
Vatican II et DH innocentés signifierait l’évidence du retour des dissidents dans l’unique Église du Christ : l’Eglise catholique Romaine, qui retrouverait alors Son unité d’action, face au mal progressiste sous-tendu par les forces occultes qui ont intérêt au fractionnement des forces de la sainte Eglise Catholique qui, seule, retient encore la manifestation de l’Antéchrist, prophétisée pour la fin du temps des nations chrétiennes.
Les dissidents feraient en réalité, sans le savoir, le jeu de l’Antéchrist et de Satan.
60 ans de malentendus ne pourront se lever qu’avec une grande dose d’humilité et un grand Amour de la Vérité et de notre sainte Mère l’Eglise. C’est le but de ces articles que de montrer que les dissidents sont trompés par Satan, parce que l’Eglise Romaine est toujours Sainte et qu’il n’y en a qu’une : celle Apostolique de Pierre à François sans hiatus.
(Par un traditionaliste ami - adapté par mes soins - qui a refusé de tuer l’Église dans son âme).
« Le sedevacantisme (néologisme tiré de deux mots latins, sede & vacante : le Siège -de Pierre- est vacant) est cette doctrine qui prétend qu’à partir de Paul VI, le pape du concile Vatican II, nous n'aurions plus de pape, le Siège de Pierre serait vacant. Cependant, cette solution est radicalement fausse. En effet, c'est par un attentat mortel contre la Constitution divine de l'Église qu'elle prétend expliquer la crise civilisationnelle qu’inaugure la Révolution dite française de 1789.
Le sedevacantisme est basé sur le rejet schismatico-hérétique de la règle prochaine de la Légitimité pontificale, à savoir : la reconnaissance et l'approbation par l'Église Universelle de la personne concrète du pape au moyen de l'organe du Sacré-Collège cardinalice dans sa majorité canonique, reconnaissance et approbation de soi dotées de l'infaillibilité, de l'ordre du fait dogmatique.
Le sedevacantisme s'avère être en fait de l'ecclésiovacantisme, puisqu'en refusant le choix que l'Église Universelle fait de la personne concrète du pape par l'organe des cardinaux canoniquement unanime, il supprime l'Église dans l'âme du traditionaliste qui le professe.
Il est bon de rappeler dès ici deux choses :
1) SEULS les cardinaux sont habilités de par Dieu à donner un nouveau Vicaire de Jésus-Christ à l'Église.
Les papes Pie IX et Léon XIII après lui, le diront expressément :
« Le droit d'élire le Pontife romain appartient uniquement et personnellement aux cardinaux de la Sainte Église romaine, en excluant absolument et en éloignant toute intervention de n'importe quelle autorité ecclésiastique ou de toute puissance séculière, de quelque degré ou condition qu'elle soit" (Pie IX, const. In hac sublimi, 10 des calendes de septembre 1871 & Consulturi, 10 octobre 1877 ; Léon XIII, const. Praedecessores Nostri).
2) SEULS les cardinaux, après avoir infailliblement donné une tête visible à l'Église, sont aptes à dire si le pape qu'ils ont élu est toujours légitime.
Et ce durant tout le cours de son pontificat jusqu'à sa mort, par le seul fait de ne pas lui retirer, dans leur majorité canonique, leur obédience au cours de son pontificat, c'est-à-dire par reconduction implicite et tacite de l'acceptation, reconnaissance qu'ils ont publiquement donnée au nouveau pape lors de son élection (cas de figure par ailleurs jamais arrivé : depuis la création du Sacré-Collège au Moyen-Âge, aucun pape, au cours de son pontificat, ne s'est vu retirer l'obédience des cardinaux dans leur majorité canonique, ce qui aurait signifié qu’ il serait ipso-facto devenu illégitime).
À part les cardinaux, AUCUN autre membre de l'Église, qu'il appartienne aux "membres enseignants" ou aux "membres enseignés", n'a ce pouvoir de valider ou d'invalider la légitimité d'un pape.
Car seul, ce qui a pouvoir de faire a aussi pouvoir de défaire. SEULS les cardinaux du Sacré-Collège, dans leur majorité canonique, ont ce pouvoir.
Donc, quand le sedevacantiste supprime le pape moderne dans son âme, un pape qui cependant a été formellement approuvé et reconnu par l'Église Universelle représentée par les cardinaux en corps d'institution lors de son élection, il y supprime ipso-facto l'Église Elle-même.
Ce qui signifie pour la fin qu'il TUE dans sa propre âme la grâce du salut que seule l'Église Universelle actuelle, celle du présent, peut apporter et apporte à toute âme, quand bien même il ne se rend pas du tout compte de cette terrible conséquence immédiate de sa thèse, pour son âme et pour son salut.
Car il nie le choix infaillible que l'Église Universelle, par l'organe canoniquement unanime des cardinaux, a fait de sa tête visible et continue de faire quotidiennement tous les jours de sa vie militante. Il ne faudrait pas s'imaginer, en effet, que l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle infaillible de la qualité de Vicaire du Christ sur telle personne est posé seulement le jour de son élection. En fait, cet acte initial, à partir de ladite élection, se continue implicitement et tacitement tous les jours de la vie de l'Église jusqu'à la mort du pape ainsi reconnu et approuvé pour la première fois le jour de son élection.
La conséquence est très-simple : pour que Paul VI n'ait plus été pape à partir de Vatican II, comme le suppose le sedevacantiste, alors, il aurait fallu impérativement que l'approbation-reconnaissance de sa qualité de pape lui ait été solennellement et publiquement retiré par les cardinaux dans leur majorité canonique après Vatican II, à la face de toute l'Église. Or, faut-il avoir à le dire, l'Histoire n'enregistre aucun acte de cette nature.
Puisque donc les cardinaux dans leur majorité canonique n'ont pas repris après Vatican II l'approbation-reconnaissance de la qualité de Vicaire du Christ sur Paul VI, qu'ils avaient posée sur lui lors de son élection au Siège de Pierre et qui est la règle prochaine de la Légitimité pontificale, alors, on a la certitude de Foi, par le fait dogmatique, que Paul VI fut bien vrai Vicaire du Christ pendant et après le concile moderne, et ce, jusqu'à sa mort arrivée le 6 août 1978.
Car l'Église Universelle étant assistée immédiatement par le Saint-Esprit dans cette infaillible approbation-reconnaissance qu'elle fait de la qualité de pape sur un tel, la récuser, ne pas s'y soumettre, c'est ipso-facto s'excommunier soi-même de l'Église, par le schisme formel.
L'examen théologique montre qu'elle ne peut tenir debout qu'en portant sacrilègement atteinte à la règle prochaine de la Légitimité pontificale, à savoir : l'acte infaillible de reconnaissance ecclésiale universelle du Pontife romain. C'est-à-dire qu'une fois le nouveau pape « adoré » par le haut-clergé de Rome, comme on disait tellement significativement au Moyen-Âge (un haut-clergé de Rome représentant formellement l'Église Universelle dans l'élection pontificale, et tout récapitulé dans le Sacré-Collège cardinalice depuis le Moyen-Âge).
Autrement dit, pour parler une langue plus moderne, une fois le nouveau pape publiquement et juridiquement reconnu Vicaire du Christ par et à la face de l'Église Universelle dans le cadre de la cérémonie d'intronisation, qui a lieu ordinairement le dimanche dans l'octave de l'élection, il n'est strictement plus possible, sous peine d'anathème et d'excommunication formels ipso-facto, de douter de sa légitimité.
Une fois cet acte dûment posé par les cardinaux dans leur majorité canonique, la légitimité du nouveau pape ressort dès lors du fait dogmatique. Et bien entendu, tout fait dogmatique est doté de l'infaillibilité, de par sa nature même. Et cet acte infaillible, implicitement et tacitement reconduit tous les jours de la Vie de l'Église suivant la nouvelle élection pontificale, couvre la légitimité du pape jusqu'à sa mort, s'il n'est dénoncé par un solennel retirement d'obédience du pape par les cardinaux dans leur majorité canonique avant cette mort.
Et il est très-important de noter que, dans ce processus théologique qui aboutit à la certitude absolue de la légitimité pontificale, à aucun niveau ni d'aucune manière n'intervient un "libre-examen" protestant de la Foi du nouveau pape par les simples fidèles, laïcs, prêtres voire même évêques ou archevêques : précisément, ce sont les SEULS cardinaux en tant que représentant l'église de Rome, laquelle est "le nom d'humilité de l'Église universelle" selon la si belle formule du cardinal Journet dans L'Église du Verbe incarné, qui ont mandat divin de juger infailliblement la Foi de tout papabile au Siège de Pierre, à en faire l'infaillible examen et le seul fait de les voir l'élire pape puis le dimanche suivant l'élection conclavique, le reconnaître Vicaire du Christ au nom de l'Église Universelle, à la face du monde entier, présuppose formellement que l'infaillible examen qu'ils ont fait de la Foi de l'élu s'est avéré positif.
Dès lors, sur le plan théologique, une fois cet acte cardinalice de reconnaissance de la qualité de pape posé au nom de l'Église Universelle sur le nouvel élu au Siège de Pierre, il n'est strictement plus catholique de douter de la pureté de sa Foi et donc de sa légitimité... comme de douter de sa légitimé et donc de la pureté de sa Foi !
On entend souvent dire dans les rangs sedevacantistes que « c'est la Foi qui fait le pape ». C'est certes la Foi magistériellement prêchée à l'universalité des fidèles qui fait concrètement le pape, mais cette Foi dans son Magistère lui est donnée par le canal divin de l'Église Universelle.
Et donc ce qui fait PREMIÈREMENT un pape, c'est la désignation de la qualité de pape sur telle personne par l'Église Universelle, dont l'organe ordinaire est le Sacré-Collège cardinalice : dès lors qu'une personne est canoniquement désignée par l'Église Universelle pour être pape, alors elle reçoit automatiquement, ipso-facto, par son canal, le don de la Foi pour remplir son office de pape dans son Magistère, et donc elle est indubitablement vrai pape « verus papa » (Pie XII).
Le simple fidèle, pour savoir quel est le pape actuel, doit donc regarder qui l'Église Universelle désigne pour l'être, et une fois qu'il connaît la personne désignée par l'Église Universelle pour remplir le Siège de Pierre, alors, il a la certitude absolue que celui-là a la Foi pour remplir magistériellement son office apostolique, et qu'il est subséquemment vrai pape.
Le simple catholique n'a pas à faire l'examen de la Foi du papabile puis du pape, encore moins à la juger, cet office étant entièrement commis de droit divin à l'Église Universelle représentée par le Sacré-Collège cardinalice.
Ainsi donc, de par la Constitution divine de l'Église, il est théologiquement rigoureusement impossible de supposer que l'Église Universelle puisse créer, désigner et reconnaître publiquement un nouveau Vicaire du Christ à la face de l'Église qui magistériellement n'a pas la Foi.
La vraie formule catholique, qui exprime bien les choses, n'est donc pas : "C'est la Foi qui fait le pape", mais : "C'est l'Église Universelle qui fait le pape, une Église Universelle qui donne au pape la Foi dans son Magistère".
Voilà, rappelé le droit théologique fondamental en matière de légitimité pontificale.
La Constitution divine de l'Église, c'est une Volonté divine incarnée dans la chose humaine, intangible jusqu'à la Parousie, qui ne saurait en aucun cas être renversée sans que « les portes de l'enfer aient prévalu contre l'Église ».
Or, pour raison garder dans cette "crise affreuse" (Secret de La Salette) que traverse l'Église et la civilisation chrétienne depuis la Révolution dite française de 1789, il faut bien sûr commencer par prendre conscience que les papes depuis Vatican II ont, tous et chacun d'eux, bénéficié en bonne et due forme de cet acte infaillible de reconnaissance ecclésiale universelle de leur qualité de Vicaire du Christ, qui s'est tacitement reconduit pendant et après Vatican II, et ce, jusqu'à celui actuel, le pape François.
Par conséquent, le catholique fidèle, et, pour commencer, fidèle à la Constitution divine dont Jésus-Christ a doté l'Église son Épouse qui inclut la règle prochaine de la Légitimité pontificale, sait donc AVANT TOUT, par le Saint-Esprit qui parle immédiatement et directement par l'Église Universelle, qu'il a l'interdiction formelle de poser, comme hypothèse de travail pour solutionner théologiquement la « crise de l'Église », que les papes de Vatican II et post ne sont pas papes.
Malheureusement, les sedevacantistes, dans leur appréciation des choses de cette « crise affreuse » de l'Église, sont généralement très-éloignés de cette attitude toute empreinte de sensus Ecclesiae véritable, humble, soumise à ce qu'a voulu Jésus-Christ pour constituer son Église.
On les voit au contraire ruer orgueilleusement en rebelles dans les brancards du Saint-Esprit, en montrant beaucoup d'entêtement doublé d'inintelligence profonde de la situation, et faire tout ce qu'ils peuvent pour nier hérétiquement cette loi fondamentale de l'infaillibilité de l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle du Pontife romain, règle prochaine de la Légitimité pontificale, qui supprime radicalement leurs raisonnements sedevacantistes.
Leur méthode la plus simple pour ce faire consiste à dénier le caractère d'infaillibilité au conclave qui élit le pape, même quand il est canoniquement achevé.
Car évidemment, ils se sont bien rendus compte que tous les papes modernes issus de Vatican II, à commencer par Paul VI jusqu'à François, ont tous dûment bénéficié de la reconnaissance de leur qualité de pape par l'Église Universelle dans le cadre de leur élection au Souverain pontificat, et que cette dite reconnaissance s'est continuée tacitement et implicitement durant tout le pontificat de chacun de ces papes modernes.
La thèse sedevacantiste, au fond, si l'on y réfléchit bien, n'est qu'une alternative dialectique à celle lefébvriste, toutes deux ayant absolument le même fond hérétique et orgueilleux du « LIBRE-EXAMEN » luthérien.
Le sedevacantiste fait du « libre-examen » hétérodoxe quant à la Légitimité pontificale, prétendant juger par lui-même qui est ou qui n'est pas pape et le lefébvriste en fait, non moins hérétiquement, quant à l'enseignement du Magistère ordinaire & universel actuel, qu'il prétend juger lui-même, au nom de la Tradition.
Certains sedevacantistes osent affirmer la faillibilité des élections pontificales en affirmant que « le conclave n'est pas infaillible » (…) Il ne suffit pas, comme le font certains, avec certes beaucoup de zèle, de mettre dans un fourre-tout des tas de textes compilés, à droite, à gauche, de brasser le tout en une sorte de melting-pot doctrinal auquel on s'efforce de donner une présentation apparemment logique avec la Foi.
Mais apparemment seulement : ces textes, soit canoniques soit théologiques, il faut impérativement les mettre en ordre par le sensus Ecclesiae. Ce n'est qu'ensuite que ces textes sacrés ou règles canoniques s'ordonnent d'eux-mêmes par et dans le Saint-Esprit. Ce n'est pas aux fidèles de les ordonner artificiellement et idéologiquement, c'est au Saint-Esprit de le faire. Et le fidèle, qu'il soit prêtre, évêque ou simple laïc, doit humblement suivre le Saint-Esprit. Or, précisément, le sedevacantiste ne peut pas faire ce travail d'ordonnance théologique des textes doctrinaux qu'il lit car, par définition même de ce qu'il est et de qu'il professe damnablement, il n'a plus le sensus Ecclesiae.
On le voit en effet commencer, pour prétendument solutionner la « crise de l'Église », par TUER l'Église Universelle dans son âme au niveau de la Légitimité pontificale en affirmant hérétiqument que « le conclave n'est pas infaillible ».
La vérité vraie, c'est que tout conclave est scellé par le Saint-Esprit, donc doté de l'infaillibilité inhérente à Dieu, au moment précis où le papabile, pressenti par l'élection canoniquement achevée de ses collègues sur sa personne, prononce le « oui, accepto » rituel, c'est-à-dire accepte l'élection qu'ont fait de lui ses pairs en le désignant comme le nouveau Vicaire du Christ. Au moment précis où le papabile dit « oui, j'accepte mon élection au souverain pontificat », alors, ce ne sont plus les cardinaux en tant qu'hommes qui agissent, C'EST DIEU LUI-MÊME QUI INVESTIT EN UNE SEULE FOIS ET REVET LE PAPABILE DE LA FORME DU PONTIFICAT.
À ce moment-là, le conclave devient infaillible, ou mieux dit : est doté de l'infaillibilité. Les papes, qui, je le rappelle, sont les seuls membres de l'Église théologiquement habilités à poser les règles régissant les élections pontificales, et personne d'autre (« Il appartient au pape d'établir ou de modifier les conditions qui rendront l'élection [pontificale] valide » ― L'Église du Verbe incarné, Journet, p. 592), l'ont sans cesse dit, au cours des siècles, dans leurs diverses constitutions pour les réglementer.
C'est la doctrine certaine de l'Église qu'on ne saurait récuser sans se mettre soi-même en-dehors de l'Église, être anathème.
Certes, jusqu'à ce moment, c'est-à-dire pendant tout le plus ou moins long temps que l'assemblée conclavique « travaille » à désigner l'élu du Saint-Esprit, le conclave n'est pas infaillible (et c'est seulement à ce stade-là, c'est-à-dire AVANT le rite de « l'accepto », que l'élection peut être « invalide, demeurer douteuse, où rester en suspens », comme dit Journet ; par exemple, un évènement extérieur brutal, une intervention de la force armée ou un violent tremblement de terre qui interromprait une élection juste avant « l'accepto » la laisserait théologiquement « en suspens », non dotée de l'infaillibilité).
Mais plus lorsque le papabile, faisant écho au vœu unanime de ses collègues qui le choisissent pour pape, accepte, lui aussi, lui le dernier, la désignation de sa personne pour être le nouveau pape. Alors, immédiatement, et non médiatement, Dieu fait irruption pour le revêtir et l'investir de la forme pontificale.
Ce rite rigoureux et précis de « l'accepto » est en fait très-récent, il a été salutairement et providentiellement introduit par saint Pie X pour finir théologiquement le conclave par le Sceau du Saint-Esprit et donc de l'infaillibilité, afin que l'élection pontificale soit certaine, indubitable, ne puisse plus être mise en doute.
Avant le pape Pie X, ce rite introduisant rigoureusement l'infaillibilité à la toute-fin du conclave ne semble point avoir existé, du moins pas dans sa forme stricto sensu (et c'est pourquoi d'ailleurs il y a dans l'Histoire de l'Église tant de lamentables histoires d'anti-papes qui traînent parfois de longues années en face de vrais papes, qui n'arrivaient pas à s'en débarrasser : qu'on pense par exemple à l'antipape Anaclet en face d'Innocent II).
Mais ne nous imaginons tout-de-même pas, à la manière sedevacantiste sacrilège, que les conclaves du passé n'étaient que des « pétaudières », notons soigneusement que, déjà, le tout premier pape à légiférer sur la matière des élections pontificales, à savoir Nicolas II, précisera dans son célèbre décret de 1059 que le pape élu dans le conclave est déjà vrai pape, « même sans intronisation en bonne et due forme », c'est-à dire avant même d'avoir été accepté, receptus et probatus, par l'Église Universelle.
Or, tous les papes ayant succédé à Nicolas II et qui ont traité, au fil des siècles ecclésiastiques, de la question des élections pontificales dans leurs constitutions, l'ont tous fait dans ce sens-là, peu ou prou, jusqu'à Pie XII qui, suivant Pie X, déclare qu'au moment où le papabile dit « oui, accepto » à son élection, alors il est immédiatement vrai pape.
« Pour parer à toutes les incertitudes pouvant affecter l'élection, la constitution Vacante sede apostolica [= du pape saint Pie X] conseille à l'élu de ne pas refuser une charge que le Seigneur l'aidera à porter (n° 86) ; et elle stipule qu'aussitôt après l'élection accomplie canoniquement, le cardinal doyen doit demander au nom de tout le Sacré-Collège le consentement de l'élu (n° 87). Ce consentement donné - s'il en était besoin, dans un délai fixé par la prudence des cardinaux et à la majorité des voix, l'élu, SUR-LECHAMP, est vrai pape, possède en acte et peut exercer la juridiction pleine et absolue sur tout l'univers » (n° 88) ».
Rien de plus clair.
Et que le sedevacantiste ne se retranche pas vicieusement, front bas, têtu et orgueilleux, rebelle, derrière le mot « canoniquement » qu'il vient de lire au n° 87 et qui qualifie l'élection pontificale valide, pour s'autoriser lui-même à juger de la canonicité du conclave, car il n'y est absolument pas fondé. Ce n'est pas à lui, en effet, qu'il le comprenne bien et qu'il sache enfin se remettre humblement à sa place de simple « membre enseigné », celle d'une toute petite brebis du Seigneur (et encore, tant qu'il ne fait pas du « libre examen » de la Légitimité pontificale, qui le transmue en bouc de Satan...), de décider si, oui ou non, le conclave s'est déroulé canoniquement.
C'est aux seuls cardinaux qu'il appartient d'en décider, parce qu'ils ont reçu de par Dieu la grande mission de vérifier la canonicité sans faille de l'élection pontificale qu'ils viennent d'ailleurs tout juste d'opérer de leurs propres mains, sous la mouvance du Saint-Esprit, y compris et même surtout dans la question capitale de la Foi du papabile.
C'est bien pourquoi la certitude absolue que l'élection pontificale a été faite canoniquement est incluse dans la question rituelle que posent les cardinaux à celui qu'ils viennent d'élire : « Acceptes-tu l'élection qui vient d'être faite CANONIQUEMENT de ta personne comme Souverain Pontife ? » (Léon XIII, const. Praedecessores Nostri).
Ce qui signifie très-simplement que dès lors que les cardinaux, dans leur majorité canonique, ont posé tous ensemble, par la voix du cardinal-doyen, la rituelle question au papabile pressenti pour être le nouveau Vicaire du Christ, on a la certitude ABSOLUE que le conclave s'est déroulé… canoniquement.
Si le papabile pressenti, répondant à cette question rituellement posée, acquiesce à son élection, répond « oui, accepto », il est donc canoniquement élu pape sans qu’il ne soit jamais possible de supposer la non-canonicité de son élection au Siège de Pierre.
Et bien entendu, son élection étant certainement canonique, il est donc certainement pape légitime. Autrement dit, les sornettes ineptes, à base de sordide et obscurantiste histoire de « complot », sur le cardinal Siri soi-disant occultement élu dans le conclave de 1963, alors que l'on sait par ailleurs que le rite de « l'accepto » a été parfaitement respecté avec le cardinal Montini devenu Paul VI, n'ont théologiquement strictement aucune valeur.
Ce qui compte pour les choses de l'Église Universelle, et toute élection pontificale en est une, c'est en effet ce qui se passe au for externe de la vie de l'Église :
le rite de « l'accepto » ayant eu lieu répare sanatio in radice tout vice occulte de l'élection.
Invoquer le for interne ou ce qui se passe dans l'occulte d'un fait ecclésial avéré a toujours été le comportement des hétérodoxes, hérétiques, schismatiques ou gnostiques, pour se donner une soi-disant raison de se rebeller contre l'Autorité divine de l'Église.
Certains sedevacantistes supposent que les cardinaux pourraient faire une élection pontificale « non-canonique », par exemple si l'élu choisi n'avait pas la Foi catholique. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que ce cas de figure est rigoureusement impossible, absolument exclu, à partir du moment où l'élection est achevée théologiquement, c'est-à-dire au plus tard dès immédiatement après le rite de « l'accepto », car, nous venons tout juste de le voir, cette formule rituelle inclut bel et bien l'affirmation par le cardinal-doyen parlant au nom de tout le Sacré-Collège cardinalice, donc au nom et pour le compte de l'Église Universelle, que l'élection qui vient d'avoir lieu est... canonique.
Ainsi, il est donc totalement exclu de supposer que les cardinaux, dans le conclave, puissent faire une élection théologiquement achevée, mais qui serait cependant… « non-canonique », pour quelque cause que ce soit, par exemple que le papabile n'ait pas la Foi, comme se l'imagine le sedevacantiste.
Et notons bien qu'il ne pourrait pas y avoir d'obédience si, après « l'accepto », l'élection n'était pas déjà absolument sûre, c'est-à-dire si le nouvel élu n'était pas déjà certainement vrai pape. Cependant supposons ce doute pour faire plaisir au sedevacantiste. Alors les cardinaux le lèveraient absolument et formellement lorsqu'ils proclament publiquement à la face de toute l'Église le nouveau pape qu'ils viennent de faire, le dimanche dans l'octave de l'élection, au cours de la cérémonie très solennelle du couronnement-intronisation.
C'en est justement toute la signification profonde : témoigner solennellement et juridiquement à la face de toute l'Église que :
la récente élection pontificale qu'ils viennent de faire est absolument HORS DE TOUT DOUTE, et en faire la chose la plus sûre qui puisse exister au monde.
Cette grandiose et spectaculaire cérémonie à la face du monde entier n'a pas été inventée en effet, faut-il le dire, pour satisfaire à la mondanité des fidèles. C'est le second et dernier palier de toute élection pontificale, qui l'achève théologiquement.
Et c'est très-peu dire que s'il pouvait rester le moindre doute après l'élection conclavique proprement dite (c'est faux, je le répète, dès après le « oui, accepto » de l'élu), alors, il n'en resterait strictement plus d'aucune espèce, soit d'ordre canonique soit d'ordre divin, lorsque la cérémonie de reconnaissance ecclésiale universelle du nouveau Pontife romain, par l'organe ordinaire du Sacré-Collège dans sa majorité canonique, intervient.
Car, que les sedevacantistes s'enfoncent bien cela dans la tête et l'âme, seuls les cardinaux sont théologiquement habilités à procurer à l'Église la certitude formelle de la légitimité pontificale. Journet le rappelle, et le pape Nicolas II l'affirme déjà expressément, quoiqu’implicitement, dans la toute première et célèbre Constitution sur les élections pontificales de 1059 :
« Comme le siège apostolique est supérieur à toutes les églises de l'univers, et que par conséquent il ne peut pas avoir de métropolitain au-dessus de soi, les évêques-cardinaux [dits suburbicaires -en-dessous de la Ville de Rome-, comme tenant les sièges des sept évêchés entourant la ville de Rome] en tiennent la place et élèvent le Pontife élu au sommet du faîte apostolique ».
Or évidemment, ceux qui ont pouvoir divin d'élever au « faîte apostolique » le pape, ont également le pouvoir de dire s'il est légitime ou bien non.
Précisions que très vite, dès 1179, les trois rangs de cardinaux, qu'ils soient évêques, prêtres ou diacres, eurent canoniquement droit à l'élection pontificale, et pas seulement les cardinaux-évêques « assistés des cardinaux-prêtres » (Nicolas II).
Or, à partir de cette très-solennelle et juridique proclamation cardinalice à la face de toute l'Église, véritable révélation par les cardinaux que l'Église a un nouveau pape, Elle n'est plus veuve.
Celui qui oserait encore mettre en doute la légitimité du nouveau pape, pour quelque cause que ce soit, de droit divin ou canonique, se mettrait de lui-même immédiatement, par sa seule déclaration, ipso-facto hors de l'Église, il s'excommunierait lui-même immédiatement, anathema sit !
Malheureusement pour eux, les sedevacantistes, de par leur théorie schismatico-hérétique, se mettent tous eux-mêmes dans ce cas… hors de l'Église ».