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jean-yves macron
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Article 3 : La liberté religieuse (LR) constitue-telle une rupture avec le Magistère antérieur ou au contraire une évolution homogène de la doctrine ? Pour pouvoir répondre, Il faut commencer par …Plus
Article 3 :

La liberté religieuse (LR) constitue-telle une rupture avec le Magistère antérieur ou au contraire une évolution homogène de la doctrine ?
Pour pouvoir répondre, Il faut commencer par lire la déclaration dans son contexte.

Le premier pôle de ce contexte, c’est le devoir religieux de l’homme et des sociétés :
« Tous les hommes sont tenus, surtout en ce qui regarde Dieu et son Église, de chercher la vérité, et, une fois qu’ils l’ont connue, de l’embrasser et de l’observer ».

L’homme doit avoir dans la société le droit à la liberté civile d’accomplir son devoir religieux, car le Concile professe que ces devoirs touchent et lient la conscience des hommes et que la vérité ne s’impose pas, sinon par la force de la vérité elle-même, laquelle pénètre de façon à la fois suave et forte dans les esprits.

Le texte d’une part maintient le devoir moral envers la vérité, et d’autre part il développe une doctrine du droit fondamental à la liberté civile: « En outre, vu que la liberté religieuse que les hommes exigent dans l’accomplissement de leur devoir de rendre un culte à Dieu, concerne l’immunité de coercition dans la société civile, elle laisse intacte la doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral des hommes et des sociétés envers la vraie religion et l’unique Église du Christ.

Par ailleurs, traitant de cette liberté religieuse le Concile a l’intention de développer la doctrine des souverains pontifes concernant les droits inviolables de la personne humaine ainsi que l’organisation juridique de la société.

Léon XIII a lancé le thème des droits fondamentaux de la personne humaine.
Pie XI développera cette doctrine.
Par exemple, l’encyclique Mit brennender Sorge (1937) déclare que :

« l’homme croyant a un droit inaliénable dans la société, à vivre sa croyance comme elle veut être vécue ».

Ce droit « consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de coercition de la part tant des individus que des groupes sociaux et de tout pouvoir humain, et ce, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit contraint à agir contre sa conscience ni empêché d’agir selon sa conscience en privé et en public, aussi bien seul qu’associé à d’autres, dans de justes limites »

Ce n’est donc pas une action de cet homme, mais une abstention d’autrui, l’absence de quelque chose de particulier : l’immunité de coercition.

Cette immunité de contrainte protège les réalités suivantes en matière religieuse : 1/ Nul ne doit être contraint à agir contre sa conscience : les papes ont souvent rappelé l’interdiction de contraindre les non-chrétiens à leur propre baptême ou à celui de leurs enfants. 2/ Que nul ne soit empêché d’agir selon sa conscience. Or certaines pratiques religieuses sont contraires au bien commun. D’où la nécessité de limites dues à la justice.

Le droit à la LR n’est même pas fondé sur le fait que vous suiviez votre conscience ou que vous ne la suiviez pas. Ce n’est pas parce que vous suivez votre conscience, que vous avez ce droit, mais c’est parce que vous êtes un être humain et pour que et de telle sorte que vous puissiez suivre votre conscience, et arriver à la vérité.

Ce qui fait exister ce droit c’est d’abord son but : pouvoir accomplir son « obligation morale de chercher la vérité, en premier lieu celle qui a trait à la religion. Les hommes sont tenus d’adhérer à la vérité une fois connue et d’ordonner toute leur vie selon les exigences de la vérité.

Ce but ne peut pas être atteint n’importe comment. A cette obligation les hommes ne peuvent satisfaire d’une manière conforme à leur propre nature, sinon en jouissant de la liberté psychologique interne, libre arbitre, en même temps que de l’immunité de coercition externe.

Ce n’est donc pas sur une disposition subjective de la personne, mais sur sa nature même qu’est fondé le droit à la liberté religieuse.

L’abus n’enlève pas l’usage, car tout abus moral d’un droit n’est pas un abus juridique, à réprimer par des voies de justice. Ces deux abus sont distingués sur le prosélytisme agressif ou malhonnête, qui est un abus de son propre droit et une lésion du droit des autres.

En résumé : J’y ai droit pour pouvoir agir et non parce que j’agis.
jean-yves macron
@steack
Jésus a dit : "A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres".
On se demande à quoi sert de poster un texte archi résumé sur la lecture catholique de la liberté religieuse s'il n'est même pas lu ou avec malveillance ?
On touche ici du doigt les dégâts de la pensée schismatique (je n'ai pas dit que vous étiez schismatique mais que …Plus
@steack

Jésus a dit : "A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres".

On se demande à quoi sert de poster un texte archi résumé sur la lecture catholique de la liberté religieuse s'il n'est même pas lu ou avec malveillance ?

On touche ici du doigt les dégâts de la pensée schismatique (je n'ai pas dit que vous étiez schismatique mais que vous aviez une pensée schismatique, c'est à dire de rupture, d'opposition, de révolte en un mot une pensée de protestant) , incapable d'autre chose que de réagir passionnément, avec orgueil et malveillance ne sachant produire autre chose que les poncifs habituels.

Mais l'expérience reste interressante pour les observateurs du débat. Commençons par (essayer) de guérir l'ignorance crasse du sujet par quelques corrections factuelles. Vous confondez (c'est un travail de l'intelligence que de distinguer) un résumé de thèse avec la thèse. Vous ne saviez apparement pas que la thèse fait 2521 pages et non 678.

Vous n'avez donc même pas lu par honnêteté intellectuelle le résumé de la thèse, ni même mon résumé d'une page.

Votre degré d'autorité est donc nul pour participer à un échange sur la liberté religieuse. Si vous n'avez rien d'intelligent à dire, abstenez-vous.

La liberté religieuse et la Tradition catholique - Abbaye du Barroux

Pagination :
2521
pages


Dimensions :
17 x 24 cm

EAN :
9782906972230

Poids :
5,200 kg

Référence :
LDD1002

Confondre donc une thèse de doctorat avec un résumé est une première preuve évidente que le sujet de la LR n'est pas même connu dans ses grandes lignes par ceux qui osent palabrer sur un sujet qu'ils ignorent. Mais ce n'est pas tout.

Chacun pourra noter que le résumé du résumé que j'ai pris la peine de confectionner n'a même pas été lu ni compris par les habituels donneurs de leçons en haine du catholicisme post Vatican II mais bien aussi du catholicisme pré-Vatican II dont ils se prétendent les fils. Comment vont-ils contredire l'enseignement sur la liberté religieuse déjà enseigné par Léon XIII et Pie IX ceux- là qui se prétendent catholiques traditionnels mais qui ne sont que de vils protestants déguisés en catholique ?

Léon XIII a lancé le thème des droits fondamentaux de la personne humaine.
Pie XI développera cette doctrine.
Par exemple, l’encyclique Mit brennender Sorge (1937) déclare que :

« l’homme croyant a un droit inaliénable dans la société, à vivre sa croyance comme elle veut être vécue ».

Osez contredire Léon XIII et Pie XI sur le fondement de la liberté religieuse depuis les droits fondamentaux de la personne humaine...
steack
Il a fallu
Pagination :
678 pages
Dimensions :
17 x 24 cm
EAN :
9782906972490
Poids :
1,000 kg
Référence :
LDD1001
678 pages a LA BANDE à Basile du Barroux pour "démontrer" que la LR de DH serait catholique et M. Geoffroy prétend faire plus court ?
ChApeau l'Artiste !!!!
Plus
Il a fallu

Pagination :
678 pages

Dimensions :
17 x 24 cm

EAN :
9782906972490

Poids :
1,000 kg

Référence :
LDD1001

678 pages a LA BANDE à Basile du Barroux pour "démontrer" que la LR de DH serait catholique et M. Geoffroy prétend faire plus court ?

ChApeau l'Artiste !!!!
steack
@jean-yves macron
@Arthur De la Baure
Cher Jean Yves,
Si vous venez chercher ici un contradicteur pour exposer une antithèse philosophique sérieuse à votre production, je crains que vous soyez déçu.
Pour ma part je n'ai pas très envie de gloser à l'infini sur les " justes limites" imaginées par les pères conciliaires.
La LR de DH s'appuie sur la dignité de la nature humaine n'est ce pas ?
Comme …Plus
@jean-yves macron
@Arthur De la Baure

Cher Jean Yves,

Si vous venez chercher ici un contradicteur pour exposer une antithèse philosophique sérieuse à votre production, je crains que vous soyez déçu.
Pour ma part je n'ai pas très envie de gloser à l'infini sur les " justes limites" imaginées par les pères conciliaires.
La LR de DH s'appuie sur la dignité de la nature humaine n'est ce pas ?
Comme Mgr Schneider je confesse qu'il n’existe pas de volonté divine positive ni de droit naturel à la diversité des religions et à leur expression publique ou privée.
Je suppose que vous avez lu son papier sur le sujet n'est ce pas ?
Sa démonstration me suffit, sauf preuve contraire que vous m'apporteriez ici, pour affirmer que la LR de DH est au minimum fondée sur des considérations erronées voire hérétiques.
Vous pourriez objecter bien sûr que la LR de DH bien que mal fondée reste catholique.
Néanmoins je m'en fiche un peu, je rejette ce texte du concile parce qu'il est mal fondé et parce que c'est en son nom que la déclaration hérétique d'Abu Dhabi a été promulguée.
Cause pourrie conséquences pourries.
Mais peut être avez vous plus d'autorité magistérielle que le pape François pour pratiquer une herméneutique à sa place permettant de justifier un texte dont l'église aurait préféré faire l'économie et vous même aussi peut être.

Tous mes vœux pour 2024.
Arthur De la Baure
Oui il y a rupture et elle est visible de tous. C'est au nom de cette "liberté des religions " que le Vatican a demandé officiellement a tous les etats catholiques de retirer de leurs constitutions la Religion Catholique comme religion d'état. Que les papes postconciliaires louent la laïcité qui était auparavant condamnée comme impie et diabolique. Que les catholiques sont tombés dans le …Plus
Oui il y a rupture et elle est visible de tous. C'est au nom de cette "liberté des religions " que le Vatican a demandé officiellement a tous les etats catholiques de retirer de leurs constitutions la Religion Catholique comme religion d'état. Que les papes postconciliaires louent la laïcité qui était auparavant condamnée comme impie et diabolique. Que les catholiques sont tombés dans le relativisme et le doute bref "la liberté des religions " a été l'arme de destruction massive de la Foi catholique et de l'Eglise. "L'apostasie silencieuse" en est l'un des plus beaux fruits.
Pape Pie IX, Quanta cura ; 8 déc. 1864 : « En conséquence de cette idée absolument fausse du gouvernement social, ils n’hésitent pas à favoriser CETTE OPINION ERRONÉE, on ne peut plus fatale à l'Église catholique et au salut des âmes, et que Notre prédécesseur d'heureuse mémoire, Grégoire XVI, appelait un délire, savoir que “LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE ET DES CULTES EST UN DROIT PROPRE À CHAQUE HOMME ; QU’IL DOIT ÊTRE PROCLAMÉ ET ASSURÉ DANS TOUT ÉTAT BIEN CONSTITUÉ...” »
Arthur De la Baure
Les artisans du concile sur la liberté religieuse qui contredit la doctrine catholique.
Père Congar

-« On ne peut nier que la Déclaration sur la liberté religieuse ne dise matériellement autre chose que le Syllabus de 1864 et même à peu près le contraire » .
- « A la demande du pape, j’ai collaboré aux derniers paragraphes de la Déclaration sur la liberté religieuse : il s’agissait de …Plus
Les artisans du concile sur la liberté religieuse qui contredit la doctrine catholique.
Père Congar

-« On ne peut nier que la Déclaration sur la liberté religieuse ne dise matériellement autre chose que le Syllabus de 1864 et même à peu près le contraire » .
- « A la demande du pape, j’ai collaboré aux derniers paragraphes de la Déclaration sur la liberté religieuse : il s’agissait de montrer que le thème de la liberté religieuse apparaissait déjà dans l’Écriture, or il n’y est pas » .

Le cardinal Ratzinger n’a pas une autre analyse:
si l’on cherche un diagnostic global du texte, on pourrait dire qu’il est, en liaison avec les textes sur la liberté religieuse et sur les religions dans le monde, une révision du Syllabus de Pie IX, une sorte de contreSyllabus (…) Ce texte joue le rôle d’un contre-Syllabus, dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Église avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789 »

CardinalSuenens :
On pourrait faire une liste impressionnante des thèses enseignées à Rome avant le Concile comme seules valables, et qui furent éliminées par les Pères conciliaires » .
1789 dans l’Église »


Hans Küng :
Lefebvre a tout à fait le droit de remettre en cause la Déclaration conciliaire sur la liberté religieuse, parce que sans donner d’explications, Vatican II a complètement renversé la position de Vatican I » .