jean-yves macron
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Article 30 : la Messe du Nouvel Ordo est bien catholique, suite et fin.

La note doctrinale que nous achevons d’étudier dans cet article 30 a été publiée en ligne par l’Abbé Pellaboeuf, toujours vivant aujourd’hui en 2024.

Son père était Chevalier de Notre Dame, dont il est lui-même devenu membre. Il a accompagné la remise de cette note par le chevalier Pierre Piqué au Cardinal Journet.

Il témoigne directement de l’authenticité de cette note et affirme que la réponse positive du Cardinal Ottaviani à cette note est bien véridique.


Le cas de la lettre du Cardinal Ottaviani.

On connaît la supplique adressée au Saint-Père par les Cardinaux Ottaviani et Bacci, demandant que l’Ordo de S. Pie V puisse continuer à être utilisé et affirmant, par référence à un « Bref examen critique » que « le nouvel Ordo, si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses, qui paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail de la théologie catholique de la sainte Messe telle qu’elle a été formulée a la XX° session du Concile de Trente »…

Nous sommes en mesure d’affirmer que le Vénéré Cardinal Ottaviani a vu tous les textes et qu’il les a approuvés. Certaines formules ont même été adoptées très précisément à sa requête, en particulier les formules eschatologiques et celles qui concernent la liturgie des défunts (anaphore 3).

Or, le « Bref examen » attaque précisément ces formules en recourant à un raisonnement enfantin :

- si le retour du Christ est attendu et désiré, c’est donc que le Christ n’est pas réellement présent sous les espèces eucharistiques! Il n’y a pas plus de contradiction entre la foi en la Présence réelle et le désir du retour eschatologique qu’entre l’affirmation du Seigneur: « Je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles » (Mt XXVIII, 20) et la promesse de son retour (Actes I, 11).

Maintenant, le Seigneur nous est présent comme créateur (présence d’immensité) et comme rédempteur (présence spirituelle par la grâce et présence sacramentelle dans l’Eucharistie); au dernier jour, Il sera présent comme Roi dans toute sa gloire, transformant les siens et transfigurant le monde entier dans la lumière de sa divinité. Lorsque nous lui disons :
« Viens, Seigneur Jésus! » (Apoc. XXII, 20), nous aspirons à son règne sur toute la création.

Les nombreuses allusions à la Parousie dans la liturgie rénovée comptent assurément parmi les éléments les plus positifs du nouvel Ordo.

Cette grande vérité, plus ou moins oubliée par les fidèles (« les dix vierges s’assoupirent et s’endormirent ») retentit, à nouveau comme un cri au milieu de notre nuit : Ecce Sponsus venit, aptate lampades vestras !

La plupart des critiques du « Bref examen » ne peuvent pas avoir reçu l’approbation du grand Cardinal tant elles paraissent dénuées de valeur et d’objectivité.

Nous en sommes donc réduits aux hypothèses.

Le Cardinal n’a pas pu approuver le Bref examen ; il est probable qu’on s’est gardé de le lui lire.

En acceptant de faire figurer son nom au bas de la supplique, le Cardinal Ottaviani a approuvé au moins la requête de conserver l’Ordo de S. Pie V et il s’est déclaré solidaire de tous ceux qui souffrent des perpétuels changements de la liturgie ou des incroyables fantaisies individuelles ou collectives qui éclosent un peu partout en marge des réformes officielles.

Son geste n’aura pas été vain. Grâce à lui, tous les prêtres qui célèbrent en latin pourront, jusqu’au 30 novembre 1971, utiliser l’un ou l’autre Ordo.
Grâce à lui encore, les prêtres âgés ne seront pas obligés de réapprendre à dire la Messe.
Grâce à lui enfin, la définition du chapitre II pourra être révisée.
Il est superflu de souligner l’importance de la réponse du Cardinal Ottaviani, qui devrait à elle seule mettre fin à la contestation.

a) Elle est une approbation pleine et entière de la Note doctrinale :

« Je vous félicite pour votre travail qui est remarquable pour son objectivité et la dignité de son expression… Je souhaite à votre note doctrinale et à l’activité de la Militia S. Mariae une large diffusion et succès ».

b) Elle nous apprend que la polémique contre le nouvel Ordo a été déclenchée et alimentée par des provocateurs: « ceux qui se servent du trouble des âmes pour augmenter la confusion des esprits ».
Une autre lettre romaine, nous confirme, s’il en était besoin cette assertion.


c) La supplique au Saint-Père demandant l’abrogation du nouvel Ordo et le maintien de l’Ordo de St Pie V (3 septembre) a bien été signée par le Cardinal Ottaviani comme par le Cardinal Bacci. Mais, elle a été rendue publique le 15 octobre contre la volonté de son principal signataire.

Cette manœuvre inqualifiable a permis aux provocateurs d’abuser du nom du Cardinal dans un sens que lui-même ne désirait pas : pour faire de lui, ce qui est un comble, le chef de la contestation anti-papale !

d) Le Cardinal estime que les discours du Saint-Père, surtout ceux du 19 et 26 novembre, constituent une mise au point doctrinale qui suffit à lever tous les doutes qui auraient pu naître quant à l’intention du Législateur ou à l’orthodoxie du nouvel Ordo.

e) Après ces discours, ceux qui se « scandaliseraient » du nouvel Ordo (au sens évangélique de « trébucher sur ») ne seraient pas des gens sincères, mais des « pharisiens », comme nous écrit un autre prélat romain.

f) Le Cardinal reconnaît que le texte peut encore susciter quelques légitimes perplexités : une catéchèse prudente et intelligente suffira à les dissiper.

Conclusion sur ce point :

Le Cardinal ne parle plus d’abrogation du nouvel Ordo, ni de maintien de l’Ordo de St Pie V.

Après une pareille mise au point, il n’est plus permis d’utiliser la supplique du 3 septembre dans la contestation du nouvel Ordo; ou bien alors, il faut la mettre au compte du seul Cardinal Bacci, à supposer que ce dernier n’ait pas révisé sa position à la suite des discours pontificaux.

6) La question des traductions.

Tout ce que nous avons dit jusqu’à présent s’applique à l’Ordo Missae publié en latin à Rome. Les traductions dans les langues nationales devront être examinées avec soin. La traduction française est souvent faible et minimisante, parfois elle trahit l’original latin plus qu’elle ne le traduit, mais jusqu’ici elle ne porte pas atteinte à l’intégrité de la Messe.

On pourra se procurer l’Ordinaire de la Messe latin-français paru en numéro spécial de « Discours du Pape et chronique romaine » (53 – Saint-Cénéré).
ou ici : Laudate. Missel grégorien des fidèles - Thomas Diradourian

Nous ferons des démarches pour obtenir que les traductions soient plus fidèles.

LE POUVOIR SOUVERAIN DU PAPE SUR LA LITURGIE.

Saint Pie V avait promulgué son Ordo « ad perpetuam rei memoriam ». Cela ne signifie pas qu’il ait eu la volonté d’établir le rite de manière à ce qu’il demeure inchangé jusqu’à la consommation des siècles.

Ce qui demeure et demeurera inchangé, c’est la substance du Mystère, la réalité du Sacrifice eucharistique.

Ce qu’un Pape a fait, un autre Pape peut le défaire, en matière de discipline et de rites ecclésiastiques s’entend (non en matière de dogme ou de morale). Paul VI peut donc abroger l’Ordo de Pie V, à condition de le remplacer par un Ordo qui respecte intégralement l’essence de la Messe. Nous avons vu que c’était le cas.

Le pouvoir du Pape sur les sacrements de l’Eglise n’est pas sans limite, mais il est étendu. Pie XII, par exemple, a décrété que la matière et la forme du sacrement de l’Ordre consistait exclusivement dans l’imposition des mains et une phrase déterminée de la prière consécratoire.
Depuis le moyen-âge, nombreux étaient les théologiens qui tenaient pour la porrection des instruments avec les paroles qui l’accompagnent, ou admettaient au moins que ce rite faisait partie de l’essence du sacrement. Pie XII n’a pas tranché pour le passé; mais désormais, la porrection des instruments est exclue de la matière et de la forme.

Le pape n’a pas le pouvoir de bouleverser la messe et les sacrements au point que n’y paraisse plus ce qui est d’institution divine. Il n’a pas le pouvoir de supprimer la messe ou un autre sacrement, ni d’en changer la signification, ni de rejeter tout l’héritage de la Tradition qui nous les a transmis.

Nous avons vu que rien de tel n’apparaît dans le nouvel Ordo, qui est un chaînon authentique de la Tradition catholique.

Paul VI a promulgué son Ordo dans les formes canoniques par une Constitution Apostolique qui se termine par ces mots :

« Nous voulons que ce que nous avons statué et prescrit soit dès maintenant et à l’avenir ferme et efficace »…

Nous sommes en présence d’une volonté clairement signifiée par le Vicaire du Christ, qui a toute autorité pour le faire. Les arguties et finasseries de certains canonistes n’y peuvent rien.

Enfin, et c’est le plus important : le Pontife Romain, statuant souverainement sur une matière d’une importance suprême comme est la façon de célébrer le sacrifice de la Nouvelle Alliance, jouit pleinement du charisme de l’infaillibilité.

Il est exclu qu’il puisse se tromper, tromper les évêques, tous les prêtres et tous les fidèles de l’Eglise latine, en promulguant une Messe qui serait hérétique ou proche de l’hérésie, ou risquant d’induire l’Eglise en erreur sur la nature du Sacrifice eucharistique.

La sainte Liturgie, en effet, comme les autres décrets disciplinaires à caractère universel, et comme l’approbation des ordres religieux, est l’objet indirect du magistère infaillible : « Ecclesia est infaillibilis in decretis disciplinaribus et in approbatione Ordinum religiosorum »: thèse theologice certa.

Cela ne veut pas dire que les liturgies, les décrets ou les constitutions des ordres approuvés soient les meilleurs possibles, ni qu’ils soient irréformables; mais simplement qu’ils ne peuvent jamais être en opposition avec la foi et les mœurs. Cf. D.T.C. art. Eglise, col. 2185-2186 ; art. Infaillibilité, col. 1706.
Voir aussi l’adage de Célestin Ier « Legem credendi lex statuat supplicandi » (Dentz. 139 — E. 2200).

Le nouvel Ordo est pleinement catholique. Cela ressort de l’examen attentif que nous en avons fait. Cela s’appuie sur l’infaillibilité pontificale, laquelle est un dogme de foi catholique.

CONCLUSION GENERALE

Au cours de cette étude, nous avons montré, textes en main, que :

Le nouvel Ordo, s’il apporte des changements notables dans la manière de célébrer la Messe, ne constitue en aucune façon une subversion de la liturgie traditionnelle.

Notre Messe catholique reste ce qu’elle a toujours été: le renouvellement du sacrifice de la Croix.

Au passage, nous avons été amené à réfuter des opinions et des jugements erronés, des contre-vérités manifestes qui circulent actuellement parmi nos meilleurs amis.

Nous avons simplement voulu rétablir la vérité, car rien de solide ne s’établit en dehors de la vérité, et les meilleures causes sont irrémédiablement compromises par l’ignorance ou la passion.

On nous accusera de voler au secours des « tyrans de la réforme liturgique » et d’accabler le peuple chrétien fidèle qui est excédé par les changements et les abus qui s’ensuivent, et qui voudrait bien pouvoir prier en paix dans des églises qui redeviendraient la Maison de Dieu. Nous partageons entièrement leur écœurement.

Nous ferons tout pour que la situation se stabilise, que le vent de folie qui traverse l’Eglise s’apaise, comme la tempête de l’Evangile. Tout, excepté de déclarer noir ce qui est blanc, hérétique ce qui est orthodoxe, moderniste ce qui est traditionnel dans son sens le plus profond — qui n’est pas l’immobilisme, faut-il le rappeler.

On nous taxera de naïveté, d’ignorance du complot moderniste qui, par petites ou grandes touches successives, s’emploie à ruiner la liturgie, le dogme et la morale de l’Eglise. Nous n’ignorons rien de tout cela.

Nous pensons même que le moment n’est guère bien choisi au milieu de la crise qui secoue l’Eglise et le monde, pour développer une réforme liturgique de cette ampleur. Mais le Saint Père a choisi de mener à bien cette réforme, malgré la tempête.

Avons-nous le droit de contester son autorité souveraine? Si, par impossible, le Pape imposait à l’Eglise une Messe hérétique et schismatique, il faudrait la refuser.
Mais justement, l’infaillibilité promise au Successeur de Pierre exclut absolument, non peut-être l’hérésie personnelle, mais qu’il puisse enseigner publiquement ses erreurs et les imposer par voie d’autorité. — Du moins le Pape ne pourrait-il pas, par faiblesse, laisser faire, laisser passer certaines choses dangereuses pour la foi? Certes.

Cela est possible dans des cas particuliers, non dans une promulgation de portée universelle.

Il faudrait alors crier au feu, crier jusqu’à ce qu’il entende. Mais encore une fois, rien de pareil ne s’est produit avec la publication du nouvel Ordo.

La supplique que nous adressons au Saint-Père énumère un nombre considérable de points qui, surtout dans l’Institutio Generalis, mériteraient, à notre sens d’être rédigés avec un plus grand souci de précision doctrinale. Dans une époque « normale », en effet, certaines interprétations dans un sens libéral ou moderniste ne viendraient à l’esprit de personne.

Mais nous ne sommes pas dans une époque normale…

Aussi bien, la Déclaration de la Congrégation du Culte divin en date du 18 novembre (voir Doc. Cath. du 1er mars 70) indique clairement que des modifications pourront être suggérées en vue de l’édition type… si l’on peut trouver des expressions plus claires permettant une meilleure compréhension pastorale et catéchétique, ainsi qu’une plus grande perfection des rubriques, le Siège apostolique veillera à ce qu’il en soit ainsi » .

EPILOGUE : EN GUISE DE CONCLUSION DES 3 PARTIES

« Attention! Par un attachement mal compris à la tradition, on est en train de donner aux fidèles l’habitude de la méfiance et de la contestation. Ils ont été si souvent bernés que leur réflexe devient automatiquement négatif.

Certains fidèles passent leur temps à « bougonner » contre les moindres changements, et pendant ce temps-là, ils ne prient pas. Est-ce que Dieu y trouve son compte? Ou n’est-ce pas plutôt Satan?

A ceux-là nous disons: Surmontez votre dégoût. Offrez-le au Seigneur et priez davantage. Ne vous cramponnez pas à vos petites habitudes, ne les canonisez pas indûment. Ne devenez pas des objecteurs de conscience. N’imitez pas Jonas sous son ricin.

Ne cédez pas à la tentation de « la Petite Eglise », ni à celle des petites chapelles.

Puisque le Pape nous donne un nouvel Ordo, recevez-le avec respect, la ferveur et la joie viendront ensuite. Et que la Paix soit avec vous, la vraie, celle que le monde ne peut donner, et qui rayonne de tous ceux qui sont unis à Dieu au sein de la véritable Eglise ».

Les Chevaliers de Notre Dame, le 29 janvier 1970
Arthur De la Baure
Voici ce que vous repond, un cardinal conciliaire sur la pertinence et donc la véracité du btef examen critique :
Cette lettre fait office de préface à la réédition du Bref examen critique du nouvel Ordo Missæ.
Rome,
Lundi de Pâques 2023
Vingt ans après la dernière édition publiée par vos soins, vous avez voulu me présenter votre projet de réédition du Bref examen critique du nouvel Ordo …
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Voici ce que vous repond, un cardinal conciliaire sur la pertinence et donc la véracité du btef examen critique :
Cette lettre fait office de préface à la réédition du Bref examen critique du nouvel Ordo Missæ.

Rome,
Lundi de Pâques 2023
Vingt ans après la dernière édition publiée par vos soins, vous avez voulu me présenter votre projet de réédition du Bref examen critique du nouvel Ordo Missae publié en 1969 par les Cardinaux Alfredo Ottaviani et Antonio Bacci et je vous en remercie.
Dans sa lettre d’encouragements du 27 novembre 2004, le Cardinal Alfons Maria Stickler écrivait « que l’analyse de ces deux Cardinaux n’a rien perdu de sa valeur ni, malheureusement, de son actualité. » Deux décennies plus tard, ce constat reste avéré. Par exemple, les récentes déclarations publiques du Préfet du Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements confirment la persistance d’une idéologie qui, par la réforme de la Sainte Liturgie après le Second Concile du Vatican, a voulu manipuler et trahir l’enseignement constant et irréformable de l’Église sur les Sacrements de l’Eucharistie et de l’Ordre.
La valeur de l’analyse contenue dans le Bref examen critique résidait, selon les propres mots des auteurs, dans la brève synthèse des « déviations les plus graves par rapport à la théologie de la Messe » (chapitre VI) qui pourraient être la conséquence d’une approche anthropocentrique dans la Sainte Liturgie, qui est par nature Christocentrique. Cette intervention filiale auprès du Souverain Pontife Paul VI, qui eut un grand retentissement à l’époque, aurait pu rester lettre morte ou être rapidement oubliée si les erreurs théologiques qu’elle cherchait à décourager n’étaient pas tristement apparues, et même entretenues jusqu’à nos jours, plus de cinquante ans après. Au contraire, elles sont parfois assumées ouvertement, revendiquant le changement théologique en même temps que le changement liturgique.
Force est de constater que nous sommes bien loin de l’intention générale exprimée lors du Concile Vatican II par Sacrosanctum Concilium dans son numéro 1 : « mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l’union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église. »
Il est évident que beaucoup trouvent encore de nos jours dans l’Usus Antiquior une source vive à travers laquelle ils peuvent s’unir au Christ, fortifier leur Foi, et renforcer leur appartenance à l’Église. Il n’y a donc pas lieu de les en décourager.
D’autre part, l’on observe en pratique beaucoup de présomption dans le rapport à la Sainte Liturgie, au point de toucher précisément aux institutions qui ne sont pas sujettes au changement mais appartiennent au Droit Divin.
Le futur Benoît XVI écrivait ainsi dans le premier chapitre de l’Esprit de la liturgie :

« En effet, l’homme ne peut simplement « fabriquer » un culte. Rappelons-nous ce que Moïse dit à Pharaon : nous ne saurons quel culte lui rendre (cf. Ex. 10, 26) qui exprime la loi fondamentale de toute liturgie. Si Dieu ne se révèle pas, l’homme n’étreint qu’un espace vide. (…) La véritable liturgie demande que Dieu réponde et montre de quelle façon nous pouvons l’adorer ; (…) en un mot, la liturgie implique une forme d’institution. »
Recevez donc tous mes encouragements pour cette publication. Mon souhait le plus cher est que cela puisse contribuer, dans une société qui perd les uns après les autres tous ses repères stables, à rappeler, expliquer et faire connaître la richesse théologique, dogmatique et morale dont l’Usus Antiquior du Rite Romain est la pleine expression.
Que le Seigneur Ressuscité bénisse votre œuvre ! Recevez ma paternelle bénédiction et soyez assuré de mon dévouement dans le Sacré-Cœur de Jésus, le Cœur immaculé de Marie, et le Cœur très pur de saint Joseph.
Raymond Leo Cardinal BURK
jean-yves macron
Certes, oui, nous sommes d'accord :
« une idéologie qui, par la réforme de la Sainte Liturgie après le Second Concile du Vatican, a voulu manipuler et trahir l’enseignement constant et irréformable de l’Église sur les Sacrements de l’Eucharistie et de l’Ordre ».
« A voulu manipuler et trahir » est bien le projet des progressistes modernistes qui ont voulu détourner le Saint Concile Vatican II …
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Certes, oui, nous sommes d'accord :

« une idéologie qui, par la réforme de la Sainte Liturgie après le Second Concile du Vatican, a voulu manipuler et trahir l’enseignement constant et irréformable de l’Église sur les Sacrements de l’Eucharistie et de l’Ordre ».

« A voulu manipuler et trahir » est bien le projet des progressistes modernistes qui ont voulu détourner le Saint Concile Vatican II, consciemment et/ou inconsciemment.

Il faut rappeler qu'une certaine contre-culture de type humaniste (communiste, hédoniste) a eu pour conséquence de mettre en berne les intelligences (Marcel de Corte) d’une génération entière d’où sont sortis les prélats modernes. Une théorie du complot n'est pas forcément pertinente car simplificatrice et manquant au devoir de justice.

Les textes et intentions du Concile étaient et sont toujours clairs pour qui les lit catholiquement, comme c'est le devoir de tout catholique.

SS Paul VI s'en est plaint dès avant la fin du Concile dans les mêmes termes que ceux du Cl Burke.
« Force est de constater que nous sommes bien loin de l’intention générale exprimée lors du Concile Vatican II par Sacrosanctum Concilium dans son numéro 1 :
- « mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ;
- favoriser tout ce qui peut contribuer à l’union de tous ceux qui croient au Christ,
- fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église. »

Le Bref examen critique a été détourné de ses justes remarques et demandes de précisions quant aux textes perfectibles sur la liturgie (et qui ont été corrigés et précisés lors des deux audiences données par SS Paul VI) au profit des sede-lefebvristes qui ont de fait mis dos à dos- contre sa volonté - le cardinal Ottaviani et le pape Paul VI afin d'asseoir leur thèse ecclésiovacantiste.
jean-yves macron
@Arthur De la Baure
6000 prêtres peuvent se tromper …et un jour venir à résipiscence ( = reconnaitre qu'ils s'étaient trompés après avoir pris connaissance par exemple de la présente note doctrinale et de la position finale du cardinal Ottaviani), comme ce fut le cas pour la majorité des prêtres qui même troublés, refusèrent de suivre Mgr Lefebvre dans le schisme. Tant que l'ignorance est …
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@Arthur De la Baure

6000 prêtres peuvent se tromper …et un jour venir à résipiscence ( = reconnaitre qu'ils s'étaient trompés après avoir pris connaissance par exemple de la présente note doctrinale et de la position finale du cardinal Ottaviani), comme ce fut le cas pour la majorité des prêtres qui même troublés, refusèrent de suivre Mgr Lefebvre dans le schisme. Tant que l'ignorance est vincible, l'humilité et la bonne volonté aidant, ces prêtres ne commettent aucun péché et conservent la clairvoyance de l’état de grâce.
Par contre, une fois le péché formel acté il devient quasiment impossible de venir à résipiscence et c'est l'installation dans l'état de pertinacité à cause du péché (par pensées, par paroles, par actions et par omission) et c’est la fuite en avant comme c'est le cas des sede-lefebvristes qui sont toujours dans l'erreur quant à la Messe et à la liberté religieuse de Vatican II et que l'évidence des faits et l’évidence de la lettre des textes ne peut plus guérir.
Il ne leur reste plus qu’à nier farouchement tout ce qui remettra en question leur péché, comme ils le font avec l’infaillibilité et l’indéfectibilité ou la légitimité de l’Eglise Apostolique romaine, qu’ils essayeront de ruiner par tous les moyens possibles y compris le négationnisme et le mensonge.

Pourtant la doctrine catholique est indiscutable :
"Le Pontife Romain, statuant souverainement sur une matière d’une importance suprême comme l’est la façon de célébrer le sacrifice de la Nouvelle Alliance, jouit pleinement du charisme de l’infaillibilité.

Il est exclu qu’il puisse se tromper, tromper les évêques, tous les prêtres et tous les fidèles de l’Eglise latine, en promulguant une Messe qui serait hérétique ou proche de l’hérésie, ou risquant d’induire l’Eglise en erreur sur la nature du Sacrifice eucharistique.

La sainte Liturgie, comme les autres décrets disciplinaires à caractère universel, comme l’approbation des ordres religieux, est l’objet indirect du magistère infaillible : « Ecclesia est infaillibilis in decretis disciplinaribus et in approbatione Ordinum religiosorum »: thèse theologice certa.

Cela ne veut pas dire que les liturgies, les décrets ou les constitutions des ordres approuvés soient les meilleurs possibles, ni qu’ils soient irréformables; mais simplement qu’ils ne peuvent jamais être en opposition avec la foi et les mœurs. Cf. D.T.C. art. Eglise, col. 2185-2186 ; art. Infaillibilité, col. 1706.
Cf aussi : Célestin Ier « Legem credendi lex statuat supplicandi » (Dentz. 139 — E. 2200).

Le nouvel Ordo est pleinement catholique. Cela ressort de l’examen attentif des textes et de l’infaillibilité pontificale, laquelle est un dogme de foi catholique ».
Toute autre option n’est pas catholique.
Arthur De la Baure
Souvenez-vous quand vous aviez eu la grâce d'être catholique intégral, grâce maintenant rejetée au profit d'un conservatisme libéral plus confortable:
« Nous adhérons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catholique, gardienne de la foi catholique et des traditions nécessaires au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. Nous refusons par contre et …Plus
Souvenez-vous quand vous aviez eu la grâce d'être catholique intégral, grâce maintenant rejetée au profit d'un conservatisme libéral plus confortable:

« Nous adhérons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catholique, gardienne de la foi catholique et des traditions nécessaires au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le Concile Vatican II et après le Concile dans toutes réformes qui en sont issues.
Toutes ces réformes, en effet, ont contribué et contribuent encore à la démolition de l’Eglise….. Cette réforme étant issue du Libéralisme, du Modernisme, est tout entière empoisonnée ; elle sort de l’hérésie et aboutit à l’hérésie, même si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à tout catholique conscient et fidèle d’adopter cette Réforme et de s’y soumettre de quelque manière que ce soit.
La seule attitude de fidélité à l’Eglise et à la doctrine catholique, pour notre statut, est le refus catégorique d’acceptation de la Réforme. »
jean-yves macron
@Arthur De la Baure
Que dites-vous-là ? "un conservatisme libéral plus confortable "? (sic!). J'étais beaucoup plus confortable dans ma petite secte d' « élus », persuadé d'être du petit nombre des sauvés et à la pointe du catholicisme, où l’on peut médire tant qu’on veut sur les autres et la hiérarchie, sans que ce soit la peine de confesser, car ce n'est pas péché ! Ah, quel confort le …
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@Arthur De la Baure

Que dites-vous-là ? "un conservatisme libéral plus confortable "? (sic!). J'étais beaucoup plus confortable dans ma petite secte d' « élus », persuadé d'être du petit nombre des sauvés et à la pointe du catholicisme, où l’on peut médire tant qu’on veut sur les autres et la hiérarchie, sans que ce soit la peine de confesser, car ce n'est pas péché ! Ah, quel confort le credo lefebvriste : "l'Eglise, c'est nous" . J’ai même été plus loin que vous, au service du clergé de la "résistance", encore plus « purs » encore plus sûr d'être sauvés et sauveurs de l'Eglise et du monde perdus, puisqu'on était les seuls à combattre la plandémie et la marque de la Bête! Le top du top.

En plus, comme tous les sacrements en dehors de la secte sont affirmés comme douteux et immoraux, pas besoin de faire l'effort d'aller à la Messe si l'on a pas un prêtre « réfractaire » sous la main : chez soi le dimanche avec son missel c'est le summum de la vertu : plus de commandements à respecter, du moins seulement ceux que l’on veut bien reconnaitre, plus de péché de langue à confesser, juges de tout et de tous et jamais jugés !

Non cher Monsieur, aujourd'hui DANS l'Eglise, c'est beaucoup moins confortable car tout ce qui était permis et encouragé dans la secte est interdit par les commandements de Dieu et de l’Eglise. Qui plus est dans l’Eglise catholique : il n’y a plus un seul ennemi à combattre : le moderniste libéral, c’est-à-dire tous les autres qui ne sont pas avec nous, mais trois :

1) soi-même qui n’est plus qu’un simple fidèle parmi un milliard d’autres anonymes qui ne doivent pas pécher, en aucun cas.
2) les intégristes modernistes désobéissant aux papes du Concile et :
3) les intégristes sede-lefebvristes qui n’ont de cesse que de combattre leurs anciens frères restés fidèles ou revenus à la foi catholique.

Une situation beaucoup moins confortable qu'avant donc, apprenez-le.

Quant à votre citation de Mgr Lefebvre, il faut la corriger : l’Eglise s’est effondrée avant le Concile, faute d’un saint peuple qui a voulu la modernité, aidé par un clergé janséniste bourgeois. Ce clergé a perdu les petites gens, les ouvriers et les pauvres. Ce n’est pas pour rien que le communisme a eu autant de succès auprès de cette génération pré-conciliaire : le divorce couvait depuis longtemps. Paul VI a voulu y remédier en rendant la Messe accessible à tous. Il n'a pas été aidé mais combattu par deux intégrismes notoires.

Ce sont ces deux intégrismes (le vôtre sede-lefebvriste et celui progressiste-libéral) qui ont combattu le pape dès le début du Concile, marchant ainsi tous les deux sous la bannière de Satan en croyant marcher sous la bannière de Dieu.
Arthur De la Baure
"un saint peuple qui a voulu la modernité, aidé par un clergé janséniste bourgeois. Ce clergé a perdu les petites gens, les ouvriers et les pauvres"
Là je suis totalement d'accord avec vous! Sauf que les conciliaires n'ont absolument pas seduit les ouvriers et les pauvres sui se rient d'eux et de leur sentimentalisme bo-bo ou de leur foi de bisounours humaniste.
Oui le drame c'est la perte des …
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"un saint peuple qui a voulu la modernité, aidé par un clergé janséniste bourgeois. Ce clergé a perdu les petites gens, les ouvriers et les pauvres"
Là je suis totalement d'accord avec vous! Sauf que les conciliaires n'ont absolument pas seduit les ouvriers et les pauvres sui se rient d'eux et de leur sentimentalisme bo-bo ou de leur foi de bisounours humaniste.
Oui le drame c'est la perte des prolétaires, des laborieux et des pauvres( notre Seigneur était de ceux-là).....mais croyez en ma longue expérience en la matière chez les conciliaires, ils ont manqué la cible !
Mais était-ce celle là qu'ils visaient?
"Paul VI a voulu y remédier en rendant la Messe accessible à tous."
Malheureux, vous prenez les laborieux et les pauvres pour des illettrés religieux inaccessibles au sacré !!!!! Vous n'avez pas abandonné l'esprit de ceux que vous denoncez. Les prolétaires et les pauvres ont plus besoin de sacré et d'élévation que lew bourgeois ou même les classes moyennes !!!! C'est le sacré qui les elevent au dessus de leurs souffrances et de leurs humiliations, et qui les rend riches ici bas. Dieu leur donne le meilleur, le clergé de Paul6( bourgeois ou aristocrates jouant a l'homme de la rue) la médiocrité .
jean-yves macron
En parlant de « la messe accessible à tous », je pensais aussi et surtout à moi, figurez-vous. Converti au catholicisme et d'un milieu entrepreneurial, je n'y comprenais rien et la Messe en latin était une torture pour ma patience. C'est bien que le converti est un miraculé sinon j'aurais tout lâché tant cette Messe me paraissait une mise en scène pour intellectuels qui n'avaient rien d'autre …Plus
En parlant de « la messe accessible à tous », je pensais aussi et surtout à moi, figurez-vous. Converti au catholicisme et d'un milieu entrepreneurial, je n'y comprenais rien et la Messe en latin était une torture pour ma patience. C'est bien que le converti est un miraculé sinon j'aurais tout lâché tant cette Messe me paraissait une mise en scène pour intellectuels qui n'avaient rien d'autre à faire que de tuer deux heures le dimanche matin.
Il m'a fallu des années de persévérance pour comprendre et vivre (un peu) de la Présence réelle. Mes derniers enfants ont fait un progrès immédiat en assistant à une Messe Paul VI bien dite (parfaitement pieuse), ils me l'ont avoué : ils ont compris d'une façon unique et efficace et ont aimé la Messe en une heure, un résultat que 20 ans d'écoles tradi - après avoir avalés tous les bouquins possible sur la Messe Saint Pie V et les offices de servants - n'ont pas obtenus à mes ainés... qui ont perdu la foi dans la Fsspx.

Je ne prends pas « les laborieux pour des illettrés », vous inférez une fois de plus. Je dis qu'on aime ce que l'on connait et on connait ce que l'on comprend.
Assister de temps en temps des Messes en français permet de mettre entre parenthèses son cerveau gauche et de commencer à vivre le mystère de la Passion de Jésus en observant attentivement les gestes du prêtre (je suis pour voir les gestes du prêtre, et non son magnifique et large dos, même si je me satisfait d’une célébration ad orientem).

C’est le silence et le recueillement qui « sacralisent », mais le latin et le Missel peuvent entraver ceux qui ne peuvent pas avoir le nez dedans et être à leur Messe en même temps. Quand la Messe Paul VI est bien dite avec un célébrant recueilli et pieux qui sait - et ça se voit - qu’il va toucher Dieu de ses mains et nous Le donner, cette Messe vaut mieux qu’une Messe en latin dite par un Bac + 5 qui ne croit pas en la Présence réelle.
Et désolé d’avoir à le dire, des fois on se demande si tous les « purs » y croient, eux qui prétendent être meilleurs que les « pro-pro ». La plus belle Messe de ma vie était une Messe Paul VI. Dont acte.
Arrêtons de généraliser svp. La Messe Paul VI est aussi pieuse que celle de Pie V, quand elle est suffisamment ornée d’un bon prêtre et de fidèles formés à la piété.
Arthur De la Baure
????? Je n'avais jamais entendu une telle chose!!!! Moi qui suis issu des conciliaires, qui est fréquenté toute l'offre Paul VI, des paroisses jusqu'aux monastères en passant par les charismatiques, si je n'avais pas connu mgr Lefebvre ( a travers ses ecrits) et la messe saint Pie5 je serai aujourd'hui orthodoxe. C'est précisément l'intériorité, l' assistante contemplative, le silence, les actes …Plus
????? Je n'avais jamais entendu une telle chose!!!! Moi qui suis issu des conciliaires, qui est fréquenté toute l'offre Paul VI, des paroisses jusqu'aux monastères en passant par les charismatiques, si je n'avais pas connu mgr Lefebvre ( a travers ses ecrits) et la messe saint Pie5 je serai aujourd'hui orthodoxe. C'est précisément l'intériorité, l' assistante contemplative, le silence, les actes de vénération, de contrition, etc.....qui mon fait adhérer tout de suite à la Messe Saint PieV. Votre assertion selon laquelle la messe Saint pie V serait une messe d'intellectuel ne m'a jamais effleuré l'esprit. Qu'elle soit particulièrement raffinée, oui. Mais elle est tout à fait accessible, même aux plus ignorants. La messe paul 6 , même dite par un prêtre pieux est incomparable . Les chants sont de manière générale ridicules, le sacré et le mystère absent( sauf peut être au monastère où j'ai étudié, et encore) , aucun geste d'adoration( autre que decidé individuellement, et encore), pas d’agenouillement ( hormis pour les plus pieux que l'on compte sur les doigts de la main ) , la communion dans la main, tres rarement un chant a la Sainte Vierge ( et souvent enfantin), jamais de confession avant ou pendant la messe, etc....
Mes enfants( 2 fils) ont participé depuis leur naissance a la messe Saint Pie V. Quand ils ont connu pour la première fois la messe paul6 à leur ecole privé , la première chose qu'ils m'ont dit était que la cérémonie ( c'est comme cela qui l'ont percu) etait ridicule et qu'il ne croyait pas possible que Jésus-Christ soit présent dans l'eucharistie ( et pourtant je ne leur avait pas parlé du NOM). Ils m'ont fait remarquer que leurs camarades ne s'etaient jamais confessés et malgré cela le prêtre a donné la communion à qui le souhaitait. Ils ont été choqués par l'accoutrement du prêtre qui était pourtant tres classique, et la superficialité de l'ensemble, ils avaient moins de 8 ans , ce semble). Inutile de préciser qu'ils ne veulent absolument pas assister au NOM, malgré la difficulté pour eux, adolescents, de venir a la messe le dimanche ( ils préfèrent les messes basses, moins de monde au confessionnal, plus silencieux plus court). Je m'arrête là. En tout cas vous m'apparaissez comme un extra terrestre qui passe d'une Ferrari à une 4L et s'en trouve très content . C'est absolument inexpliquable rationnellement pour moi qui est tant souffert du manque d'interiorité et de doctrine chez les conciliaires, l'âme humaine est vraiment mystérieuse. Vous me diriez aujourd'hui que je suis obligé de retourner au NOM, je crois que j'en tomberais malade et que mes enfants deviendraient athées.
jean-yves macron
Je ne vais pas nier le saccage qu'ont fait les modernes de la Messe Paul VI, comprenez-moi svp, ni la beauté de la Messe traditionnelle. Je suis révolté quand on en fait un prétexte et une idéologie sectaire, pour tuer l'Eglise dans son âme (ecclésiovacantisme) et zélotemment dans celle des autres, au seul profit du beau ou d'une vie intérieure plus profonde (Il y a le Bouddhisme pour cela). La …Plus
Je ne vais pas nier le saccage qu'ont fait les modernes de la Messe Paul VI, comprenez-moi svp, ni la beauté de la Messe traditionnelle. Je suis révolté quand on en fait un prétexte et une idéologie sectaire, pour tuer l'Eglise dans son âme (ecclésiovacantisme) et zélotemment dans celle des autres, au seul profit du beau ou d'une vie intérieure plus profonde (Il y a le Bouddhisme pour cela). La foi qui nous sauve passe par la foi en l'indéfectibilité de l'Église. On ne jette pas le bébé avec l'eau du bain.
Arthur De la Baure
L’article suivant est paru dans le n°140 de la revue Itinéraires[1], en février 1970, quelques semaines après que la célébration de la nouvelle messe eut été rendue obligatoire, le 1er décembre 1969.
Le titre de l’article, le prologue et la conclusion sont de la rédaction d’Itinéraires.
Les notes de bas de page sont de La Porte Latine.

Prologue
L’Association sacerdotale espagnole de saint …Plus
L’article suivant est paru dans le n°140 de la revue Itinéraires[1], en février 1970, quelques semaines après que la célébration de la nouvelle messe eut été rendue obligatoire, le 1er décembre 1969.
Le titre de l’article, le prologue et la conclusion sont de la rédaction d’Itinéraires.
Les notes de bas de page sont de La Porte Latine.


Prologue
L’Association sacerdotale espagnole de saint Antoine Marie Claret compte 6 000 prêtres et religieux.
Elle a donné au monde catholique un exemple de fidélité sacerdotale et d’intrépidité dans le devoir en faisant connaître au Saint-Siège l’impossibilité morale, intellectuelle et spirituelle où se trouvent ses membres de célébrer le saint sacrifice selon le nouvel Ordo Missae.
Nous sommes autorisés par son président, l’abbé José Bachs, et son secrétaire, l’abbé José Mariné, à reproduire les deux lettres que, le 11 décembre, ils ont envoyées à Paul VI et à Mgr Bugnini[2].

Lettre à Paul VI
Très Saint Père,
C’est avec une profonde douleur que nous Vous joignons photocopie de la lettre que notre Association vient d’adresser au Secrétaire de la Sainte Congrégation pour le Culte divin, et que nous voulons porter nous-mêmes à la connaissance de Votre Sainteté.
La question du nouvel Ordo commence à être une question de conscience de la dernière gravité pour des millions de catholiques, prêtres et laïques. Nous ne parlerons pas des raisons doctrinales catholiques, nous ne saurions les exposer mieux que le document « Bref Examen Critique du Nouvel Ordo Missae[3] », que Votre Sainteté a reçu récemment accompagné d’une lettre signée par les Cardinaux Ottaviani et Bacci, et qu’il faudrait réfuter point par point selon la Doctrine du Concile de Trente, si l’on voulait prouver l’orthodoxie du Novus Ordo.
Nous n’en parlerons pas, mais nous parlerons des raisons protestantes. M. Max Thurian affirme dans « La Croix » du 30 mai 1969, qu’avec le nouvel Ordo « des communautés non catholiques pourront célébrer la Sainte Cène avec les mêmes prières que l’Église catholique. Théologiquement, c’est possible ». Si donc cette célébration par un protestant est théologiquement possible, c’est que le nouvel Ordo n’exprime plus aucun dogme avec lequel les protestants sont en désaccord. Or, le premier de ces dogmes est celui de la Présence réelle, essence et centre de la Messe de Saint Pie V. Est-ce qu’un pasteur protestant pourrait célébrer le nouvel Ordo, s’il devait faire la consécration dans l’intention où la fait l’Église catholique ? « Lex orandi, lex credendi [4] » : la liturgie est l’expression la plus haute de notre foi. Où irons-nous, si dans le meilleur des cas, la Messe tait les vérités catholiques ?
Le bon peuple, qui sans le savoir ou contre sa volonté, est jeté dans l’hérésie, s’il conserve des mœurs chrétiennes (mais par malheur, il ne les conserve pas) sauve son âme. Il n’en sera pas de même de ceux qui l’y auront poussé. Très Saint Père, nous ne voulons pas de cette responsabilité-là. Voilà pourquoi nous osons Vous adresser cette lettre, après Vous avoir supplié dans une antérieure (5. IX. 69) de permettre à l’Église universelle de conserver la Messe de Saint Pie V à côté du nouvel Ordo.
Avec le plus grand respect, nous baisons l’Anneau de Pierre.

Lettre à Mgr Bugnini
Révérend Père,
Nous vous écrivons au nom des 6 000 prêtres, membres de notre Association. En lisant très attentivement votre commentaire « Ad un mese dall’introduzione del nuovo Ordo Missæ[5] »(Osservatore Romano, 31. X. 69, p. 3), nous croyons qu’il y a un malentendu qu’il importe de tirer au clair au plus vite. Précisément parce que nous sommes des prêtres qui ont obéi toute leur vie en se taisant, nous croyons le moment venu où c’est notre strict devoir d’élever notre voix.
Nous ne sommes pas de « vieux prêtres préoccupés de n’avoir plus la force et la possibilité physique d’apprendre d’autres normes pour célébrer le nouvel Ordo ». Nous l’avons parfaitement : c’est la possibilité morale, intellectuelle et spirituelle que nous n’avons pas. Nous, prêtres catholiques, nous ne pouvons pas célébrer une messe, dont M. Thurian de Taizé a déclaré qu’il pouvait la célébrer, tout en restant protestant. L’hérésie ne peut jamais être matière d’obéissance. Nous demandons donc la Messe de Saint Pie V, pour la célébration de laquelle nous avons reçu les ordres sacerdotaux. La plupart d’entre nous sont des curés de paroisse, donc avec une expérience pastorale directe. Jamais nos paroissiens n’auraient eu seulement l’idée de demander une autre Messe. Ce sont des faits que nous croyons notre devoir de vous faire connaître.
Avec nos salutations les plus distinguées en Jésus et Marie.

Conclusion
Six mille prêtres qui osent apporter ouvertement leur témoignage de foi catholique[6]. Et combien qui, sans oser encore, pensent de même et ne peuvent pas penser autrement.
La messe catholique a besoin aujourd’hui de témoins qui disent leur nom, qui mettent dans la balance leur personne et s’il le faut leur vie.
Honneur et gloire aux six mille prêtres espagnols qui ont été les premiers !
Que chacun, sous le regard de Dieu, médite leur exemple.
Source : Revue Itinéraires n° 140 de février 1970 /La Porte Latine
jean-yves macron
@Pierre Augustin
Répéter en boucle toujours la même affirmation fait partie des méthodes subversives : tous les bourreaux ont utilisé cette méthode pour tenter d’user psychologiquement leur victime afin de leur faire avouer des crimes qu'elles n'avaient pas commis. Vous refusez de dialoguer avec moi et il ne vous importe que d'imposer que Bugnini était FM et que c'est une preuve que l'Eglise …
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@Pierre Augustin

Répéter en boucle toujours la même affirmation fait partie des méthodes subversives : tous les bourreaux ont utilisé cette méthode pour tenter d’user psychologiquement leur victime afin de leur faire avouer des crimes qu'elles n'avaient pas commis. Vous refusez de dialoguer avec moi et il ne vous importe que d'imposer que Bugnini était FM et que c'est une preuve que l'Eglise Catholique n'est pas l'Eglise catholique. Et que donc, en bon hérétique, l’Eglise c’est vous.

Vous faites preuve d'une profonde méconnaissance de l'Histoire de l'Eglise qui enregistre en permanence l'entrisme et l'infiltration en Son sein, comme le corps humain héberge en permanence des virus tout au long de son existence, sans que cela lui pose de problème. La permission et le rôle du mal par Dieu dans le plan de la création et la rédemption des âmes vous est complètement étranger. Et vous ne pouvez donc rien comprendre du combat spirituel qui fait concourir la liberté du mal nécessaire au service du bien et du salut du plus grand nombre.

Le gros problème dont vous vous contrefichez est la diffamation, une autre méthode fortement utilisée par les subversifs pour tenter de détruire la réputation d’hommes d’Eglise bien connue du temps de la guerre froide. C’est à cause de ces méthodes que SS Jean-Paul II ne croyait plus rien de tout ce qu’il se disait de faux contre les prélats polonais. Jusqu’au jour ou de vraies affaires de pédophilie se sont avérées véridiques et ne furent, malheureusement cette fois, pas prises au sérieux.

C’est donc à cause de personne comme vous qui hurlez sans arrêt au loup sans preuve, qu’il devient très difficile de démêler le vrai du faux et qu’on ne prend plus rien au sérieux, sans preuves avérées.

Je vous bloque temporairement parce que vous me saoulez dans votre manière de poster toujours les mêmes « scoops » sans même les commenter. Mais je ferais un article que vous ne lirez pas au sujet de Bugnini ou de l'infiltration dans l'Eglise pour montrer que jamais cela ne fut un empêchement pour Dieu et pour l'Eglise : les portes de l'enfer ont toujours désigné les hérésies, non pas du Magistère car il est protégé infailliblement de toute erreur, mais des hérétiques, c'est à dire du fait de catholiques qui nient ou subvertissent un ou plusieurs points des dogmes. Ce qui est formellement votre cas, les autres se reconnaitront dans cette définition.