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Réponse en 19 points à l'article de l'Osservatore Romano, par Hélène THYLS

Texte de l'article paru dans l'Osservatore Romano :

Dans une autre partie de notre journal, est reproduit le Décret du Saint-Office mettant à l’Index une œuvre en quatre volumes, d’un auteur anonyme (au moins dans cette édition) publié à Isola del Liri. Bien que traitant exclusivement de sujets religieux, ces volumes n’ont pas le moindre « imprimatur », comme le requiert le Canon 1385, 1 n.2 C.I.C. Les éditeurs dans une courte préface écrivent que l’auteur, « à l’image de Dante nous a donné une œuvre dans laquelle, au milieu de splendides descriptions des temps et des lieux, se présentent d’innombrables personnages qui nous adressent leur parole, soit douce, soit forte, comme admonition. Il en résulte une œuvre humble et imposante : l’hommage d’un malade qui souffre au Grand Consolateur Jésus ». En réalité un lecteur attentif ne voit rien d’autre dans ces volumes qu’une longue et prolixe vie romancée de Jésus. À part le rapprochement présomptueux avec Dante et malgré les personnalités illustres (dont l’incontestable bonne foi a été surprise) qui ont apporté leur appui à la publication, le Saint-Office a cru nécessaire de la mettre dans l’Index des Livres prohibés. Les motifs sont évidents pour qui aura une patience de Chartreux, de lire ces presque quatre mille pages.

Avant tout le lecteur est frappé par la longueur des discours attribués à Jésus et à la très sainte Vierge ; et les interminables dialogues entre de nombreux personnages qui peuplent ces pages. Les quatre Évangiles nous présentent un Jésus humble et réservé ; ses discours sont brefs et incisifs, mais toujours très efficaces. Par contre dans cette espèce d’histoire romancée, Jésus est loquace à l’extrême, en véritable publicitaire, toujours prêt à se proclamer Messie et Fils de Dieu et à faire des exposés de théologie dans les termes mêmes qu’emploierait un professeur de nos jours. Dans le récit des Évangiles nous admirons l’humilité et le silence de la Mère de Jésus ; par contre pour l’auteur (ou l’auteure) de cette œuvre-là très sainte Vierge a la faconde d’une propagandiste moderne ; elle est présente partout, toujours prête à donner des leçons d’une théologie mariale mise à jour selon les plus récentes études des spécialistes actuels en la matière.

Le récit se déroule au rythme lent de vains bavardages ; on y trouve de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages et tout un cortège de femmes à la suite de Jésus. Quelques pages sont plutôt scabreuses et, par certaines descriptions et certaines scènes, rappellent des romans modernes, ainsi, pour donner seulement quelques exemples, la confession faite à Marie d’une certaine Aglaé, femme de mauvaise vie (vol. I, p.790 ss.)
[1], le récit peu édifiant aux pp. 887 et ss. du vol., une danse exécutée, certainement pas d’une façon pudique, devant Pilate, dans le Prétoire (vol. IV, p.75), etc.

Cela suscite spontanément cette remarque particulière : l’œuvre, par sa nature et conformément aux intentions de l’auteur et des éditeurs, pourrait facilement tomber entre les mains de religieuses et des étudiantes de leurs collèges. Dans ce cas, la lecture de passages de ce genre... pourrait difficilement être faite sans danger ou dommage sur le plan spirituel. Les spécialistes des études bibliques y trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres. S’il ne s’agit que d’un… roman, ces inventions augmentent évidemment le pittoresque et le fantastique du livre. Au milieu d’un si grand étalage de connaissances théologiques, on peut cueillir quelques …perles qui ne brillent certes pas par leur orthodoxie catholique. Ici et là s’exprime, au sujet du péché d’Adam et Ève, une opinion plutôt extravagante et inexacte. Au volume 1, page 63, on lit sous ce titre : « Marie peut-être appelée seconde-née du Père », affirmation répétée en tête de la page suivante. Les précisions, tout en évitant une hérésie authentique, n’enlèvent pas l’impression fondée qu’on veut construire une nouvelle mariologie qui dépasse facilement les bornes de la conformité théologique. Dans le volume II, page 772, on lit : « Le Paradis est lumière, parfum et harmonie. Mais si le Père ne se délectait pas, dans la contemplation de la Toute Belle qui fait de la Terre un paradis, mais si le Paradis devait dans le futur ne pas avoir le Lis vivant dans le sein duquel sont les Trois pistils de feu de la divine Trinité, la lumière, le parfum, l’harmonie et la joie du Paradis seraient diminués de moitié ».

On présente une notion hermétique et plus confuse que jamais, ce qui est heureux, car si on devait la prendre à la lettre, elle n’échapperait pas à une censure sévère. Pour finir, signalons une autre affirmation étrange et imprécise, dans laquelle on dit de la Madone : « Toi, pendant le temps que tu resteras sur Terre, tu seconderas Pierre « comme hiérarchie ecclésiastique ». (Les italiques sont de nous. N.d.R.).

L’œuvre aurait donc mérité une condamnation même s’il ne se fût agit que d’un roman, ne serait-ce que pour des raisons d’irrévérence. Mais en réalité l’intention de l’auteur va plus loin encore. En parcourant les volumes, çà et là on lit les mots « Jésus dit… », « Marie dit… » ; ou bien : « Je vois... » et d’autres semblables. Et, vers la fin du volume IV (pag. 839) l’auteur se révèle une femme qui déclare avoir été témoin de tout le temps messianique et se nommer Maria (Valtorta).

Ces mots évoquent des souvenirs d’il y a environ une dizaine d’années, alors que circulaient certains textes dactylographiés volumineux, qui contenaient de prétendues visions et révélations. On sait qu’alors l’autorité ecclésiastique compétente avait défendu l’impression de ces textes dactylographiés et avait ordonné qu’ils soient retirés de la circulation. Et maintenant nous les voyons reproduits presque en entier dans la présente œuvre.

Cette condamnation publique de l’œuvre par la Suprême Sacrée Congrégation est donc d’autant plus opportune, qu’il s’agit de désobéissance grave.


Source : L'étrange mise à l'Index

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REPONSE A L'ARTICLE DE L'OSSERVATORUM ROMANO

En janvier 1960, l’Osservatore Romano publie un article sur l’œuvre de Maria Valtorta. Ce texte justifie la mise à l’Index des écrits valtortiens, effectuée un mois plus tôt en décembre 1959. Cette déclaration du Saint-Office, tantôt contestée par les défenseurs de Maria Valtorta, tantôt reprise par ses détracteurs, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Alors que penser de cette publication ? Est-ce réellement une condamnation ? Les arguments de l’Osservatore Romano sont-ils réellement valables ? Peut-on conclure que ce texte exprime la position de l’Eglise ?

La réalité est bien plus complexe qu’il n’y paraît, mais nous pouvons déjà affirmer que ce texte est bien une condamnation du Saint-Office. Il n’y a pas besoin de s’en cacher, car leur opinion est clairement exprimée dans leur article
[2].

Notre but sera d’analyser leurs différents arguments. Par souci de transparence, nous voulons émettre les remarques suivantes.

1) Nous sommes favorable aux écrits donnés à Maria Valtorta. Il s’agira donc de défendre son œuvre autant que possible.

2) Notre méthodologie consistera à remettre chaque propos de l’Osservatore Romano dans leur contexte. Quand il s’agit de faits, nous les situerons dans le temps. Quand un extrait de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé
[3] sera abordé, nous resituerons également ce passage dans l’œuvre principale.

3) Le présent dossier ne constitue pas une réponse théologique. Nous entendons par là que nous ne nous référerons pas aux Pères de l’Eglise, aux encycliques, ou toute autre personne de référence dans l’Eglise. Nous répondons avec nos connaissances de simple fidèle et laïc.

4) Si nous avons essayé d’être de bonne volonté, il va de soi que l’erreur est humaine et que cette réponse à l’Osservatore Romano n’est pas parfaite. Nous prions donc le lecteur d’être compréhensif s’il remarque des imprécisions ou des lacunes de notre part.

5) Enfin, nous soulignons que nous respectons les lecteurs qui sont contre Maria Valtorta, car chaque fidèle est libre de croire ou non à l’origine surnaturelle de ces écrits. Dieu n’impose pas de croire en lui : nous n’imposerons donc à personne de croire en cette révélation privée.

Nous espérons néanmoins que ce travail permettra aux âmes d’y voir plus clair, et que cela leur permettra peut-être de lire cette si belle œuvre qui est un don pour notre temps.


Observation n° 1 :

Ces volumes n’ont pas le moindre « imprimatur », comme le requiert le Canon 1385, 1 n.2 C.I.C[4]


L’argument le plus connu de l’Osservatore Romano est certainement le manque d’imprimatur (c’est-à-dire l’autorisation d’imprimer) de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé. Cet imprimatur est imposé par le droit canonique de l’époque.

§1. Ne peuvent être édités, même par des laïques, sans être passés préalablement par la censure ecclésiastique :

1° Les livres de la sainte Ecriture ou leurs annotations et commentaires ;

2° Les livres qui concernent les divines Ecritures, la sainte théologie, l’histoire ecclésiastique, le droit canonique, la théologie naturelle, la morale et les autres disciplines de ce genre, religieuses et morales ; les livres et brochures de prières, de dévotion, de doctrine ou de formation religieuse, morale, ascétique, mystique, ou autres ouvrages du même genre, même s’ils paraissent devoir favoriser la piété ; et plus généralement tous les écrits dont le sujet touche à la religion ou à l’honnêteté des mœurs
[5].

En 1944, le Père Migliorini, confesseur de Maria Valtorta, dactylographie l’œuvre et se met à en diffuser des extraits. En 1946, vraisemblablement vers mars, on lui demande de cesser ces diffusions. Désormais à Rome, il rencontre le Père Berti et ils cherchent à promouvoir l’œuvre. C’est en 1947 que le Père Berti envisage de soumettre les écrits valtortiens au Saint-Père et il arrive à lui transmettre les volumes dactylographiés de l’œuvre. Pie XII recevra alors le Père Migliorini, le Père Berti et le Père Andrea Cecchin au cours d’une audience le 26 février 1948. Il leur déclarera :

« Publiez l’œuvre tel quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront. »

Cet imprimatur oral est donné. Le Pape veut cependant qu’un imprimatur d’usage soit accordé à l’œuvre, notamment par un évêque italien pour éviter les réactions de « certains prélats hostiles ». On suggère que Mgr Michele Fontevecchia s’en occupe mais on lui arrache l’œuvre des mains, selon une lettre qui est envoyée à Mgr Carinci
[6]. Enfin, le 29 novembre 1948, le Père Cecchin, Supérieur des Servites de Marie, reçoit un appel du Saint-Office : on lui intime de ne plus s’occuper de l’œuvre et de ne pas la diffuser, auquel cas ils recevront des sanctions.

On s’étonne déjà de l’attitude du Saint-Office : il s’oppose à l’imprimatur oral du Pape. On pourrait leur laisser le bénéfice du doute et supposer qu’ils n’en ont pas encore eu connaissance (nous sommes ne 1948 et internet n’existe pas encore). Mais en 1949, les censeurs ne cachent même plus leur attitude hostile envers l’œuvre, puisque le Père Berti est convoqué. Mgr Giovanni Pepe, qui a en charge la censure des livres, et le Père Girolamo Berutti lui interdisent de parler et lui commandent de signer la lettre du Saint-Office ainsi que de leur donner tous les manuscrits en sa possession. « Ici, ils resteront comme dans une tombe » déclare Mgr Pepe. Ces manuscrits sont cependant chez Maria Valtorta. Cette procédure est bien entendu illicite et on ne retrouve pas la moindre trace de cette condamnation dans les Actes du Saint-Siège ni dans aucun document officiel du Saint-Office.

En 1950, le Père Cordovani, l’un des plus grands opposants de l’œuvre, meurt sans préavis. Mais l’opposition du Saint-Office demeure. En 1952, une supplique est adressée au Saint-Père : une dizaine de personnalités illustres lui demande de désigner une personne pour qu’elle s’occupe de l’imprimatur
[7]. Mais leur lettre n’arrive jamais au bureau du Saint-Père, elle atterrit plutôt au Saint-Office…

Mgr Biagio Musto souhaite quand même accorder l’imprimatur, mais il subit beaucoup de pression et déclare :

Oh, comme j’aurais volontiers donné l’imprimatur, s’il n’y avait pas eu quelqu’un qui vint l’arracher de ma main ! S’il te plaît, prie Maria (Valtorta) pour moi, confie-t-il plus tard à Marta Diciotti, l’aide de Maria Valtorta
[8].

En 1956, le cardinal Giuseppe Siri atteste son opinion favorable envers l’œuvre mais refuse d’assigner son imprimatur, car ce serait une entreprise périlleuse, vu que le Saint-Office a pris l’affaire en main. C’est cette même année que L’Évangile tel qu’il m’a été révélé est publié sous le titre de Poème de l’Homme-Dieu. Les trois premiers volumes sortes et le Saint-Office ne réagit pas tant que le Pape Pie XII est vivant. Le Saint-Père est en effet favorable aux écrits valtortiens et a par ailleurs sanctionné Mgr Pepe, qui avait condamné sans son accord les écrits de Padre Pio. Le Pontife meurt néanmoins deux ans plus tard, en 1958.

En 1959, le quatrième volume du Poème est édité et en décembre, le décret de mise à l’Index de l’œuvre de Maria Valtorta sort définitivement. C’est au mois suivant que l’article de l’Osservatore Romano est publié.

Ce petit résumé a permis de remettre la situation dans son contexte. On peut voir que bon nombre de prêtres ont voulu accorder l’imprimatur et qu’ils étaient au moins favorables à cette révélation privée
[9] ; de plus, le Pape lui-même s’est prononcé en faveur de la publication de l’œuvre. Onze ans séparent la déclaration du Pontife et la condamnation du Saint-Office : on ne peut penser que les censeurs n’aient pas eu connaissance de l’avis du Saint-Père. Se prononcer contre l’avis du chef de l’Église, qui est clairement énoncé, c’est déjà un manque d’humilité, un manque de confiance, et un manque d’intégrité.

De plus, les pressions qui sont exercées afin qu’aucun imprimatur ne soit accordé montrent une attitude immorale, fallacieuse, et illicite, de sorte que les propos de l’Osservatore Romano perdent tout leur crédit. Il n’y a pas d’imprimatur, certes, à cause des manigances du Saint-Office et de leur pouvoir qu’ils ont exercé à mauvais escient. Il s’agit donc d’une accusation sournoise, qui est de mauvaise foi puisqu’ils ont tout fait pour que l’imprimatur ne soit pas accordé à L’Evangile tel qu’il m’a été révélé.

L’œuvre de Maria Valtorta comporte-t-elle des erreurs sur le fond ? Est-elle un danger pour la foi ? L’Osservatore semble le penser. C’est ce que nous allons voir.


Observation n° 2 :

Dans cette sorte d’histoire romancée, Jésus est loquace à l’excès.


Jésus est loquace. C’est vrai, mais ce n’est pas un fait nouveau. L’Évangile souligne depuis longtemps les longs discours du Christ. Ainsi, Marc déclare : « Il se mit à les enseigner longuement » (Marc 6, 34). Ailleurs, il souligne : « Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui (…). Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles » (Marc 4, 1-2). N’oublions pas non plus le sermon sur la montagne (Matthieu, chapitre 5 à 7) ou encore les longs développements du Christ dans l’Évangile de Jean (chapitre 13-14).

Il ne faut pas s’étonner de ces longs enseignements du Christ. Jésus est un rabbi, il conseille donc tout le peuple d’Israël. On vient le trouver ou on l’invite à parler dans les synagogues et les places publiques. Non seulement il est un rabbi, mais il est aussi le Messie et le Fils de Dieu : son but est donc d’annoncer la Bonne Nouvelle et l’Évangile au peuple hébreu qui l’attend depuis des siècles. Il n’y a dès lors rien d’étonnant à ce que le Christ enseigne le peuple juif autant qu’il le peut. ll sait que son aurore sera court et que son crépuscule viendra bientôt. Aussi, Jésus parle, il transmet sa Sagesse éternelle, et est heureux, profondément heureux, quand sa Parole est accueillie dans des cœurs remplis de bonne volonté.

Celui qui lit l’œuvre de Maria Valtorta découvre aussi que Jésus parle longuement, mais il se rend également compte que Jésus sait être silencieux. En effet, bien souvent, le Christ se tait, médite et prie. Il n’est pas rare que ses regards valent plus qu’un long discours : ne citons que l’épisode où Jésus se trouve chez Simon le pharisien (
EMV 236), l’épisode où son regard caresse toutes les terres de Palestine (EMV 474), ou encore, la guérison lumineuse d’une enfant pour laquelle il ne prononce qu’une parole : « Oui » (EMV 331).

Jésus s’isole souvent dans l’Œuvre. Cela lui est nécessaire pour prier, se ressourcer dans le Père et affronter le monde (EMV 62, EMV 274, EMV 538). Même durant ses pérégrinations, Jésus s’absorbe souvent dans ses pensées (EMV 291) et n’en sort qu’à l’intervention de ses apôtres, qui ont des questions à lui poser.

Maria Valtorta elle-même le remarque :

« Jésus était la « Parole », mais il n’était certainement pas le « bavardage » ! Patient et gentil comme nul autre, sans jamais montrer d’être ennuyé de devoir répéter une idée, une, deux, dix, cent fois, pour la faire entrer dans les têtes cuirassées par les préceptes pharisaïques et rabbiniques, sans se soucier de sa fatigue, qui parfois est si grande qu’elle devient une souffrance, pour enlever la souffrance physique ou morale à une créature. Mais il est visible qu’il préfère, se taire, s’isoler dans un silence méditatif qui peut durer plusieurs heures s’il n’y est pas arraché par quelqu’un qui l’interroge » (EMV 474.1).

Du reste, pourquoi s’étonner que Jésus enseigne si profondément Ie peuple d’Israël et les âmes qui sont ouvertes à son enseignement ? Jésus est le Verbe de Dieu, la Parole fait chair. Il est venu dans le monde pour faire connaître la Pensée du Père. Doit-on croire que tout ce qu’il a dit est contenu dans l’Évangile ? L’essentiel y est contenu, oui. L’Esprit Saint y a veillé et la Providence divine a toujours guidé l’Eglise pour ce qui a trait à l’Écriture Sainte et son Magistère. Mais l’Évangile ne contient certainement pas tout ce que le Seigneur a dit ou a fait ; il s’agit là des paroles essentielles qu’il a transmises par le biais de ses évangélistes. Le Christ affirme d’ailleurs au petit Jean
[10] :

« Les évangélistes rapportent des versions de mes paroles très réduites, jusqu’à en être squelettiques : une allusion plus qu’une version. Cela les prive du style littéraire que je leur avais donné. » (30 septembre 1947).

Notons par ailleurs que l’œuvre de Maria Valtorta ne nous a pas tout révélé sur la vie du Christ. En effet, Jésus déclare : « Même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de moi. J’aurais fait mourir mon petit Jean d’épuisement, si je lui avais demandé d’être le chroniqueur de toutes les journées de mon ministère, et de toutes les actions accomplies en chacune de ces journées, si je lui avais fait connaître tout pour qu’il vous transmette tout ! » (EMV 652). Pour le reste, le Seigneur est en droit de se révéler à qui il veut, quand il le veut, cela pour nous faire découvrir les trésors de sa Parole.

Maria Valtorta n’est ni la première, ni la dernière à qui il se manifeste pour éclairer les âmes qui sont dans les ténèbres. L’œuvre de cette auteure italienne nous fait découvrir un Jésus bien vivant, qui nous explique l’Évangile comme si nous étions à ses côtés. Et nous aurions tort de nous en priver !


Observation n° 3 :

Jésus ressemble à un propagandiste, toujours prêt à se proclamer Messie et Fils de Dieu.


Quand sa vie publique commence, Jésus n’a pas pour mission de cacher sa nature. Verbe divin, Fils de Dieu, il est le Messie et il vient réconcilier les hommes avec son Père. Les Écritures l’annoncent depuis des siècles et le Christ explique d’ailleurs les paroles des prophètes à Israël. Il ne dissimule donc pas son identité et Jésus proclame bien qu’il est le Messie et le Fils de Dieu. Cependant, et c’est un détail qui a toute son importance, le Christ le proclame avec parcimonie : il révèle donc qui il est uniquement pour ne pas laisser le doute planer sur sa mission et sa nature (EMV 59 ou 67). Il est la Vérité, il ne peut donc pas dissimuler qui il est quand on le questionne ouvertement.

« Ne trouves-tu pas que tu es audacieux en te posant comme représentant de Dieu ? Aucun des prophètes n’a eu cette audace, et Toi... qui es-tu, Toi qui parles et sur l’ordre de qui parles-tu ? »

« Les prophètes ne pouvaient dire d’eux-mêmes ce que Je dis de Moi. Qui suis-je ? L’Attendu, le Promis, le Rédempteur. Déjà vous avez entendu celui qui m’a précédé dire : “Préparez les voies du Seigneur... Voici que vient le Seigneur Dieu... Comme un berger il paîtra son troupeau, tout en étant l’Agneau de la vraie Pâque !” (…) Je suis Jésus de Joseph, de la race de David, né à Bethléem Ephrata, selon la promesse, appelé Nazaréen parce que j’ai la maison à Nazareth. Cela, du point de vue du monde. Selon Dieu je suis son Messie. » (EMV 59).

Le Christ ne se cache pas. Peut-on dire pour autant que Jésus est un propagandiste ? Non. S’il révèle sa nature, c’est soit parce qu’on lui demande de le confirmer, soit parce que cela est nécessaire pour la formation des cœurs. Ainsi en va-t-il au tout début de sa vie publique, quand Jésus révèle ce qu’il est à ses apôtres (EMV 54). À d’autres reprises, le Seigneur dévoile son identité spirituelle parce qu’on lui somme de répondre au nom du Dieu Vivant (EMV 604). Enfin, il prend aussi la parole quand il s’agit d’être fidèle à la Vérité qu’il représente (EMV 225).

Le Christ ne cherche néanmoins jamais à se glorifier pour lui-même, et quand Judas lui demande pourquoi il ne dit pas qu’il est le Messie, il répond simplement que ses paroles le diront (EMV 68). Ses propos et ses actes confirmeront en effet qu’il est envoyé par le Père pour guérir et sauver tous les hommes.

D’un côté, Jésus affirme donc qui il est lors de sa vie publique, spécialement aux pharisiens, aux scribes et aux érudits qui l’interrogent. Il ne peut agir autrement car il est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14, 6). D’un autre côté, le Seigneur reste humble et ne s’en glorifie pas, il n’en tire jamais orgueil et il affirme qu’il est le Messie seulement quand cela est nécessaire. Bien souvent, c’est autrui qui veut proclamer qu’il est l’Envoyé de Dieu, en se targuant de le suivre et d’être son disciple.

Jésus n’est donc pas un homme qui cherche à tout prix à imposer sa doctrine. D’ailleurs, quand on cherche à le faire roi, il refuse la couronne et cherche uniquement à accomplir la Volonté du Père (EMV 464). Un propagandiste aurait-il vraiment refusé le sacre royal ?


Observation n° 4 :

Jésus donne des leçons de théologie dans les mêmes termes dont se servirait aujourd’hui un professeur de théologie.


Est-ce que les leçons viendraient de Dieu ou uniquement de Maria Valtorta, qui reprendrait les grands discours de son temps ? En effet, l’Osservatore Romano semble penser que l’Œuvre a été écrite par quelques théologiens de renom, et non pas par une jeune femme alitée, ignorante et grabataire, qui n’a reçu sa première Bible qu’au tout début de ses visions, c’est-à-dire à 46 ans.

Il est humainement impossible que Maria Valtorta ait pu acquérir autant de connaissances théologiques et scientifiques. Rappelons d’abord qu’elle est isolée et rédige ses écrits durant la Seconde Guerre mondiale. Elle n’a aucune documentation sous la main, si ce n’est l’Écriture Sainte, et elle n’est pas non plus entourée de spécialistes qui auraient pu l’assister durant la rédaction de ses écrits. Mgr Maurizio Raffa lui-même (1906-1957), qui est le directeur d’un organisme de recherche scientifique, conclut la chose suivante :

Pour écrire une seule partie de l’œuvre (de Maria Valtorta), il faudrait être un auteur (qui n’existe pas aujourd’hui) tout à la fois grand poète, bibliste talentueux, théologien confirmé, expert en archéologie et en topographie, et profond connaisseur de la psychologie humaine
[11].

Maria Valtorta n’est ni bibliste, ni théologienne, ni archéologue, psychologue et topographe. Aucun spécialiste ne la conseille également sur ces sujets. Cette Œuvre ne peut donc venir des gens de son époque.

Si Maria n’était pas capable d’être une scientifique et théologienne de renom, il faut croire qu’elle a décrit simplement tout ce qu’elle a vu, en le reportant dans ses cahiers avec une grande simplicité.


Observation n° 5 :

Marie est toujours prête à fournir des leçons de théologie mariale, parfaitement au courant des dernières études des spécialistes actuels en cette matière.


L’Osservatore Romano continue sa réflexion et s’intéresse à la théologie mariale développée dans l’œuvre de Maria Valtorta. Là encore, dit-il, Marie est toujours prête à fournir des « leçons de théologie mariale, parfaitement au courant des dernières études des spécialistes actuels en cette matière ».

Le Père Roschini écrit que :

« les commissaires reconnaissaient par-là que l’œuvre contient de fait, une doctrine tout à fait à la pointe en cette matière. C’est indéniable ! affirme cet éminent mariologue, mais il est tout aussi indéniable que Maria Valtorta n’a jamais lu un livre ni suivi de cours qui traitent du sujet, comme il n’y a jamais eu de savant théologien pour lui suggérer ce qu’elle a écrit sur la Sainte Vierge »
[12].

Nous estimons ainsi que Maria Valtorta n’ait pas pu être aidée par des mariologues éminents. Comme expliqué dans l’observation n°3, elle est isolée, grabataire, elle n’a pas suivi de cursus universitaire et Maria n’a pas les moyens de sortir de chez elle pour s’informer en vue de rédiger son œuvre. Quant aux savants docteurs en mariologie, elle n’en connaissait pas et ne pouvait donc se faire épauler en recevant leurs conseils. Nous pensons donc que les suppositions de l’Osservatore Romano ne sont pas crédibles.

Poussons cependant notre réflexion plus loin : est-ce que Marie est vraiment prête à donner des leçons de théologie, elle qui est si humble et cachée dans l’Évangile ? C’est la question que nous avons envie d’étudier et voici la réponse que nous voulons proposer.

Rappelons tout d’abord que Marie ne parle jamais pour se mettre en avant, ni pour se glorifier de son élection exceptionnelle. Quand Marie parle à Maria Valtorta, il s’agit simplement de nous expliquer des vérités de foi ou de souligner certains détails qui éclairent l’Evangile de manière étonnante. Ces dictées permettent donc de comprendre davantage la profondeur des personnages (par exemple la douleur de saint Joseph quand il découvrit la grossesse de son épouse). Elles permettent aussi mettre en lumière certains événements que Marie a vécu. Il s’agit donc d’une explication spirituelle et non d’une glorification orgueilleuse des principaux événements de sa vie.

Ensuite, dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, Marie est toujours humble et cachée. Elle révèle bien à Élisabeth sa maternité divine, parce que l’Esprit Saint a daigné éclairer sa cousine, mais elle dissimule à tous les autres le fait qu’elle est la Bien-Aimée de Dieu. Zacharie et Joseph ignorent tout d’elle, jusqu’à ce que le Seigneur leur dévoile qui elle est vraiment (EMV 24 et 26). Les apôtres eux-mêmes ne découvrent Marie que sur l’initiative de Jésus, qui leur racontent l’Annonciation (EMV 348). Quand ils vont à Bethléem, c’est sur l’instance de son Fils que la Vierge leur raconte la Nativité (EMV 207). Marie s’efface donc et ne révèle jamais tous les trésors que Dieu a mis en elle. Lorsqu’elle prend la parole, pour parler à son Fils ou aux apôtres, ce n’est jamais dans un esprit de prétention. Elle reste modeste et donne son avis puisqu’on le lui demande. C’est tout.

Enfin, toutes les dictées données par Marie – comme par Jésus – sont accessibles à tous. En effet, même un lecteur qui ignore tout de la doctrine catholique peut facilement lire les explications de notre Mère du Ciel ou de notre Seigneur. Ils s’expriment en de termes simples, mais clairs, de sorte que chaque lecteur peut suivre la leçon qui leur est donnée. On ne peut donc pas les classifier les paroles de Marie et de Jésus comme des « leçons de théologie » si on entend par-là des discours compliqués, savants, que peuvent comprendre uniquement des érudits diplômés en théologie. Non, tout est simple avec le Ciel, et les vérités de foi y sont expliquées sans prétention, tout en étant fidèle aux enseignements de l’Église catholique.

Ces explications sont aussi tellement claires que, lorsqu’on ferme l’Œuvre, nous avons une vision renouvelée de notre Mère du Ciel. Rappelons à cet effet les propos du Père Roschini :

Cela fait un demi-siècle que je m’occupe de mariologie : par l’étude, l’enseignement, la prédication et l’écriture. […] Mais je me sens obligé d’avouer candidement que la mariologie qui se dégage des écrits publiés et inédits de Maria Valtorta a été pour moi une vraie découverte. Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j’ai lus et étudiés, n’avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d’œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta.

Du reste, pourquoi s’étonner que le Christ et Marie viennent nous expliquer des vérités de foi ? À l’époque de la Seconde Guerre mondiale, le monde se meurt et est déchiré par la haine et les conflits. Aujourd’hui, le monde ne connaît plus l’Évangile et ne croit même plus en Dieu. Le Ciel savait donc qu’il fallait nous donner des phares pour nous guider dans cette nuit spirituelle et il nous en a donné à foison lors du XXe siècle. Maria Valtorta en est l’une d’elles, mais nous pourrions également citer Luisa Piccaretta, sainte Faustine, Padre Pio, Gemma Galgani, Thérèse de Lisieux et bien d’autres encore.


Observation n° 6 :

La très sainte Vierge a la faconde d’une avocate moderne.


L’Osservatore Romano considère que la Sainte Vierge a l’éloquence d’une avocate moderne.

Marie prend parfois la parole quand on lui demande son avis. Par exemple, elle dialogue avec Judas quand celui-ci pense que Jésus devrait penser à sa Mère et ne pas la faire souffrir (EMV 249). De la même manière, elle conseille Pierre d’être toujours charitable envers son prochain, sans se moquer des fautes d’autrui (EMV 285). Elle parle néanmoins toujours avec douceur et simplicité, et nous sommes donc bien loin des discours d’une avocate moderne.

À d’autres moments, Marie intercède pour les apôtres. Ainsi, quand Judas lui demande de l’accompagner à Nazareth, elle va en parler à Jésus, qui lui accorde ce qu’elle demande (EMV 262). Plus tard, elle conseille l’Iscariote avec prudence et diplomatie, sans lui faire de grand discours (EMV 264).

Plus grande est son intercession pour Pierre, quand celui-ci veut adopter Marziam, un petit orphelin qui a perdu sa famille. Jésus refuse de le lui confier, car il est destiné à être son Vicaire, et le Christ ne veut pas que son apôtre soit retenu par un attachement humain (EMV 191). Simon de Jonas en parle plus tard à Marie et celle-ci vient alors trouver son Fils. Nous pensons que c’est peut-être ce passage qui a retenu l’attention de l’Osservatore Romano, donc nous nous permettons de le citer ci-dessous. Marie discute alors avec Jésus et parle de sa discussion avec Pierre.

« Simon a ce grand désir… Pendant que je marchais avec lui, il n’a pas cessé de m’en parler, et avec des raisons si justes que… je n’ai rien pu dire pour le faire taire. C’étaient les mêmes raisons que nous invoquons toutes, nous les femmes et les mères. L’enfant n’est pas robuste. S’il avait été comme toi… ah ! Alors il aurait pu s’avancer sans crainte vers la vie de disciple. Mais qu’il est chétif !… Très intelligent, très bon… mais rien de plus. Quand un tourtereau est délicat, il ne peut prendre son envol tout de suite, comme le font les forts. Les bergers sont bons… mais ce sont toujours des hommes. Les enfants ont besoin des femmes. Pourquoi ne le laisses-tu pas à Simon ? Tant que tu lui refuses un enfant vraiment né de lui, j’en comprends la raison. Un petit, pour nous, c’est comme une ancre. Et Simon, destiné à un si grand rôle, ne peut avoir d’ancres qui le retiennent. Néanmoins, tu dois convenir qu’il lui faut être le “père” de tous les enfants que tu lui laisseras. Comment peut-il être père s’il n’a pas été à l’école d’un enfant ? Un père doit être doux. Simon est bon, mais pas doux. C’est un impulsif et un intransigeant. Il n’y a qu’un enfant qui puisse lui enseigner l’art subtil de la compassion pour les faibles… Considère le sort de Simon… C’est bien ton successeur ! Oh ! Je dois pourtant le dire, ce mot atroce ! Mais, pour toute la souffrance qu’il m’en coûte pour le dire, écoute-moi. Jamais je ne te conseillerais quelque chose qui ne serait pas bon. Marziam… Tu veux en faire un parfait disciple… or c’est encore un enfant. Toi… tu t’en iras avant qu’il ne devienne un homme. Alors, à qui le confier plutôt qu’à Simon pour compléter sa formation ? Enfin, tu sais quelles tribulations ce pauvre Simon a subies, même à cause de toi, de la part de sa belle-mère ; et pourtant il n’a pas repris la plus petite parcelle de son passé, de sa liberté depuis un an, pour que sa belle-mère – que même toi n’as pu changer – le laisse en paix. Et sa pauvre épouse ? Ah ! Elle a un tel désir d’aimer et d’être aimée ! Sa mère ? Ah !… son mari ? Un cher autoritaire… Jamais la moindre affection qui lui soit donnée sans trop exiger… Pauvre femme !… Laisse-lui l’enfant. Ecoute, mon Fils : pour le moment, nous l’emmenons avec nous. Je viendrai, moi aussi, en Judée. (…) Après cela, à notre retour en Galilée, nous le confierons à Porphyrée. Quand nous serons dans les environs de Bethsaïde, Pierre le prendra. Quand nous viendrons ici, au loin, l’enfant restera avec elle. Ah ! Mais tu souris maintenant ! Alors tu vas faire plaisir à ta Maman. Merci, mon Jésus » (EMV 199).

Pierre a bien compris que Marie était la faiblesse de Jésus et c’est par son intercession qu’il obtient finalement la garde de l’enfant.

Au regard de cet extrait, Marie a-t-elle une grande éloquence ? Elle sait en tout cas parler et exprimer correctement ses idées. Humainement, il n’y a pas de quoi s’en étonner : elle a grandi au Temple de Jérusalem et on peut croire qu’elle a reçu une bonne éducation. Spirituellement, ensuite, on s’aperçoit que son intelligence est très vive dès son plus jeune âge. Elle n’a pas en elle la marque du péché originel, et son amour pour Dieu ne cesse de grandir au fil du temps. Lorsqu’elle accueille le Verbe de Dieu en son sein, on peut croire que cette communion d’amour avec son Fils lui permit d’accueillir les plus grandes vérités célestes. Jésus lui-même parle de l’intelligence de sa Mère qui apparaît dès son enfance :

Marie n’était pas seulement la femme pure, la nouvelle Ève recréée pour faire la joie de Dieu : elle était plus qu’Ève, elle était le chef-d’œuvre du Très-Haut, elle était la Pleine de grâce, elle était la Mère du Verbe dans l’esprit de Dieu.

« Le Verbe est la source de la Sagesse », dit Jésus ben Sirach. Le Fils n’aurait-il donc pas mis sa propre sagesse sur les lèvres de sa Mère ?

Un prophète chargé de dire les paroles que le Verbe – la Sagesse – lui inspirait de transmettre aux hommes, eut les lèvres purifiées par un chardon ardent : et l’Amour n’aurait pas donné netteté et élévation de langage à son Epouse encore enfant qui devait porter la Parole en son sein ? Elle ne devait plus parler d’abord en enfant puis en femme, mais uniquement et toujours en créature céleste en qui la grande lumière et la sagesse de Dieu étaient infuses.

Le miracle ne réside pas dans l’intelligence supérieure manifestée dès l’enfance par Marie, puis par moi. Le miracle, c’est de pouvoir contenir l’Intelligence infinie qui habitait en nous, dans des limites qui permettent de ne pas frapper d’émerveillement les foules et de ne pas éveiller l’attention de Satan (EMV 7).

Marie sait donc parler et être sage selon Dieu. De plus, on voit que Marie sait tout obtenir de son Fils. Elle lui donne en effet le motif de ses demandes, et les raisons qu’elle invoque sont toujours bonnes. Agit-elle cependant comme une avocate au tribunal ? Non. Elle reste la Mère de Jésus, humble et douce comme une colombe, et elle lui présente son point de vue en toute simplicité. Dans le cas de Marziam, elle évoque à Jésus la réalité de sa vie évangélisatrice, qui serait actuellement trop éprouvante pour l’enfant. Puis elle s’arrête sur la vie spirituelle de Pierre et de son épouse, Porphyrée. Son seul souci est le bien des âmes, et c’est bien à cause de cela que Jésus se rend à ses raisons. Car le Christ ne voit pas en elle une avocate qui intercède pour ses clients, mais une Mère qui intervient pour le bien de ses enfants.

Soulignons également que Marie ne cherche pas à outrepasser l’autorité de Jésus ou à lui imposer ses désirs : c’est lui qui décide s’il accède à ses demandes ou non. Ses discours sont aussi très rares, et si elle livre ses impressions à son Fils quand il le lui demande, ces dernières sont toujours posées et réalistes. Quand enfin elle prie son Fils pour se voir accorder quelque chose, c’est toujours pour le bien des âmes, et son discours est loin d’avoir la froideur des plaidoyers ou des réquisitoires.


Observation n° 7 :

La Sainte Vierge est présente partout.


Voilà un argument bien général : la Sainte Vierge est présente partout ! Nous supposons que l’Osservatore Romano soutenait par-là que Marie était très présente dans l’Œuvre.

La Mère de Jésus est l’un des personnages centraux du Protévangile et de la vie cachée. Dans cette partie, on va plus ou moins de la naissance de Marie à la mort de saint Joseph. Il est donc évident qu’elle y apparaît beaucoup.

Cependant, une fois que Jésus commence sa vie publique, Marie reste longtemps à Nazareth et n’accompagne pas directement son Fils. C’est plus tard qu’elle cheminera à ses côtés. Elle participe ainsi à cinq voyages apostoliques environ
[13]. De plus, Jésus séjourne trois fois à Nazareth[14] lors de sa vie publique. Le Christ voit ainsi régulièrement sa Mère, mais elle ne le suit pas à chaque instant de sa prédication évangélique.

On ne peut donc pas dire qu’elle est présente partout, comme le suppose l’Osservatore Romano. C’est faire une généralisation mal venue, car on dépeint le personnage de Marie sous un mauvais jour.

Il faut bien sûr noter que Jésus parle de sa Mère aux apôtres, mais il le fait avec un amour et un respect divin. Ses leçons ont pour but de faire comprendre la place de Marie dans la Rédemption et le Cœur de Dieu. Il apprend ainsi aux disciples à respecter sa Mère, mais le Christ ne parle pas de la Vierge tous les jours, loin s’en faut. Au contraire, il nous donne des enseignements très équilibrés, en ponctuant le tout par la prédication de l’Evangile.

Marie n’est donc pas omniprésente dans l’EMV, mais elle rayonne dans le Cœur de Jésus et est un repère pour tous les disciples, surtout pour ceux qui n’osent pas aller vers le Christ.


Observation n° 8 :

Le récit se déroule au rythme lent de vains bavardages ; on y trouve de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages et tout un cortège de femmes à la suite de Jésus.


Répondons point par point.

Le récit se déroule au rythme lent de vains bavardages ?

Le récit se déroule-t-il au rythme lent de vains bavardages ? Il est difficile d’en juger car il s’agit-là d’une opinion subjective. Pour certains lecteurs, les nombreux dialogues de l’EMV seront lents et inutiles, pour d’autres, il s’agira de conversations édifiantes qui les porteront à réfléchir aux côtés des disciples et des apôtres.

Il est cependant certain qu’on trouve de nombreux dialogues dans les dix tomes de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. On peut postuler qu’ils sont utiles pour trois raisons :

- Ces discussions nous plongent dans le quotidien du Christ et du groupe apostolique. Qu’on considère que ces révélations soient authentiques ou non, elles peuvent toujours nous servir de méditations spirituelles, car les apôtres, les disciples et le peuple d’Israël sont humains, comme nous. On peut donc s’identifier à leurs doutes, à leur foi, à leur cheminement, et progresser avec eux au fil de notre lecture. Rappelons que saint Ignace préconisait d’imaginer l’Évangile comme si on y était dans ses Exercices spirituels. On peut donc très bien méditer à partir de n’importe quel texte spirituel pour entrer dans l’Evangile, tant qu’on exerce notre discernement et notre réflexion pour voir si ça ne contredit pas la doctrine catholique.

- Ces conversations peuvent nous révéler des détails anecdotiques, qui sont d’une grande richesse pour les chercheurs de notre époque. C’est le cas de Jean-François Lavère qui a pu confronter bon nombre d’affirmations des personnages valtortiens avec nos connaissances actuelles. Dans l’immense majorité des cas, il a conclu que ces affirmations étaient exactes, cohérentes, décisives ou possibles. Nous renvoyons à L’Enigme Valtorta pour découvrir ses résultats et sa méthodologie.

- Enfin, ces dialogues sont intéressants car elles contiennent bien souvent une pépite spirituelle. Ne citons que deux exemples pris au hasard :
l’EMV 47 ou l’EMV 124. Le premier reprend Jean 1, 37-39 : il reste fidèle à l’écrit canonique, mais le développe. Le second aborde les difficultés du groupe apostolique durant un séjour à la Belle-Eau. La conversation aboutit entre autres à un commentaire édifiant de Jésus. Nous pensons que l’âme peut donc abondamment se nourrir de ces dialogues pour réfléchir et se fortifier dans la foi.

On y trouve de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages et tout un cortège de femmes à la suite de Jésus.

Comme nous l’avions dit dans l’observation n° 2, l’Évangile rapporte une version très réduite de la vie de Jésus. Cela peut s’expliquer par leur date de rédaction. Si on en croit la dictée de Jésus à Maria Valtorta, Matthieu a écrit l’Évangile quinze ans après la vie publique du Christ. Quant aux autres, à savoir Marc et Luc, « ils l’ont fait encore plus tard, et après en avoir entendu le récit de ma Mère, de Pierre, ainsi que des autres apôtres et disciples ». Jean, enfin, est le dernier à avoir écrit son Évangile, mais « en vrai fils de la Lumière, [il] s’est occupé et préoccupé de faire briller la Lumière à travers son vêtement de chair aux yeux des hérétiques qui attaquaient la réalité de la Divinité enfermée dans une chair humaine. Le sublime évangile de Jean a atteint son but surnaturel, mais la chronique de ma vie publique n’en a pas été aidée » (EMV 468).

L’Evangile a donc été écrit des années plus tard, mais même si les évangélistes ont été soutenus par l’Esprit Saint, ils restent des hommes, « élus mais pas encore glorifiés » (28 juin 1943). Ils ne pouvaient donc pas tout retransmettre humainement parlant et devaient avant tout se préoccuper des âmes qu’ils devaient amener à la Lumière. Chaque Évangile a donc eu un but particulier. Matthieu a tenu à décrire le Fils de l’Homme, Marc a mis en avant la figure du divin Thaumaturge, pour conquérir les païens, et Luc a complété l’Évangile de l’Enfance, en mettant en avant Marie. Jean a quant à lui mis en avant la Divinité du Christ (Commentaires de l’Apocalypse, p. 610 à 619). Dès lors, « chaque évangéliste a servi à composer la mosaïque qui nous révèle Jésus Christ Homme-Dieu, sauveur, maître, rédempteur, vainqueur de la mort et du démon, juge éternel et Roi des rois pour l’éternité ».

Néanmoins, comme nous l’avions souligné au début de l’article, les évangélistes ne rapportent que partiellement les paroles du Christ. Il s’agit d’une allusion plutôt que d’une version. Maria Valtorta, elle, suit le Christ au jour le jour. Il ne faut donc pas s’étonner qu’elle nous fasse découvrir de nouveaux faits, de nouvelles paraboles et de nouveaux personnages. Tous les faits ne peuvent être vérifiés en eux-mêmes : il est difficile de savoir si le Christ a bien rencontré des paysans et fait tel ou tel miracle. Mais les déplacements de Jésus aux quatre coins de la Palestine a fait l’objet d’une analyse par Jean-François Lavère, et il en est arrivé à la conclusion qu’ils étaient parfaitement plausibles (cf. L’énigme Valtorta, p. 122-138). Les paraboles aussi sont nouvelles, mais elles respectent totalement l’esprit de l’Evangile : aucune ne nous a semblé heurter la vérité catholique. Quant aux personnages, leurs existences ont pour la plupart été vérifiées et attestées. Comment une femme grabataire en plein milieu du XXe siècle pouvait savoir que de tels individus avaient vécu il y a 2000 ans ? Là encore, nous renvoyons à l’étude de Jean-François Lavère, dans son livre L’énigme Valtorta.


Observation n° 9 :

Des pages scabreuses qui font penser à des descriptions et des scènes de romans modernes. L’exemple de la confession d’Aglaé.


Nous ne savons pas exactement à quelles pages scabreuses fait référence l’Osservatore Romano, aussi nous arrêterons-nous à l’exemple qu’il cite dans son texte, c’est-à-dire à la confession d’Aglaé.

L’Osservatore Romano s’en afflige et s’en offusque. Nous nous en étonnons grandement car ce chapitre fait preuve d’une grande contrition et pureté de cœur.

Qui est Aglaé ? Une femme que Jésus rencontre à Hébron, alors qu’il se rend à la maison d’Élisabeth et de Zacharie. Elle est une prostituée. Le Christ éprouve du dégoût pour son péché, mais il lui donne quand même des paroles de miséricorde. Contrite, elle en vient à se repentir intérieurement. Elle cherche alors quelqu’un qui pourra l’aider dans son élévation vers Dieu et elle va trouver Marie, qui réside à Nazareth (
EMV 168).

On est au soir. Marie coud paisiblement lorsqu’on vient frapper à la porte. Elle se lève alors et demande :

« Qui frappe ? »

Une voix faible répond :

« Une femme. Au nom de Jésus, ouvre-moi. »

Marie ouvre aussitôt, en tenant haut la lampe pour distinguer qui est cette pèlerine. Elle voit un amas d’étoffe, un enchevêtrement dont rien ne transparaît, un pauvre enchevêtrement qui s’incline profondément en disant :

« Salut, Maîtresse. »

Et elle répète :

« Au nom de Jésus, aie pitié de moi.

- Entre et dis-moi ce que tu veux. Je ne te connais pas.

– Personne ne me connaît et beaucoup me connaissent, Maîtresse. Le vice me connaît. La Sainteté elle aussi me connaît. Mais j’ai besoin que la miséricorde m’ouvre les bras. Or la miséricorde, c’est toi… »

Elle pleure.

« Mais entre donc… et dis-moi… Tu en as assez dit pour que je comprenne que tu es malheureuse… Mais qui tu es, je ne le sais toujours pas. Quel est ton nom, ma sœur ?

– Ah non ! Pas “ma sœur” ! Je ne puis être ta sœur… Tu es la Mère du Bien… moi… moi je suis le mal… »

Elle redouble de larmes sous son manteau qui la cache entièrement.

Marie pose la lampe sur un siège, prend la main de l’inconnue agenouillée sur le seuil, et l’oblige à se lever.

(…) Elle se lève, humble, tremblante, secouée de sanglots, mais hésite encore à entrer :

« Je suis païenne, Maîtresse. Pour vous, les juifs, autant dire une ordure, même si j’étais sainte. Mais une ordure à double titre, parce que je suis une prostituée.

– Si tu viens à moi, si tu cherches mon Fils à travers moi, tu ne peux plus être qu’un cœur qui se repent. Cette maison accueille tout ce qui s’appelle douleur. »

Et elle l’attire à l’intérieur, referme la porte, remet la lampe sur la table et lui offre un siège en disant :

« Parle » (EMV 168).

Marie accueille une femme accablée par la douleur et le poids de sa faute. Aglaé pleure : elle a besoin de s’exprimer, de raconter sa vie, et d’avoir la caresse d’une Mère qui lui permettra de redresser sa tige brisée par son péché.

L’Osservatore Romano s’offusque sans doute du récit d’Aglaé. En effet, celle-ci n’épargne rien : elle raconte son enfance, son désir de faire du théâtre, la manière dont elle dansa sous les yeux impudiques d’un homme, sa sensualité, sa fuite de la maison paternelle et la fin de sa pureté. Elle alla à Rome et fut « une vraie loque » piétinée par la bestialité des hommes. Quand le patricien romain qui l’avait prise sous son aile la jeta, elle fut accueillie par un maître de danse qui exploita ses dons au profit du patriciat romain. Des années plus tard, elle vint en Palestine et eut un nouveau maître, à Hébron. Là, elle rencontra Jésus qui lui donna des paroles de vie.

Le récit d’Aglaé est long, mais elle ne le dit pas pour se mettre vainement en valeur. Son unique but est de montrer à quel point elle revient de loin et à quel point elle a besoin de la bonté du Seigneur. Décrire sa vie à Marie permet également à celle-ci de comprendre tout le cheminement de cette pauvre âme, et quels soins Aglaé doit avoir pour renaître à l’Amour et à la Grâce.

Cette vie est scabreuse ? Assurément. La jeune femme a blessé ses parents, jeté sa pureté aux orties, et a vécu au milieu de la sensualité des hommes. On ne peut être que dégoûté de son récit et du comportement qu’elle a adopté tout au long de sa vie. Mais son témoignage permet de comprendre la bassesse humaine qui a également régné à Rome. De plus, ce récit montre à quel point Aglaé s’est repentie.

En effet, la vie de la jeune femme est marquée par le vice, mais on perçoit également son vif désir de renaître au Bien. Si Aglaé vient trouver Marie, ce n’est pas uniquement pour lui raconter sa vie, c’est pour avoir la force de se relever et d’être guidée par une âme qui saura la guider jusqu’au Fils de Dieu. L’Osservatore Romano remarque sa vie débridée, mais il est étonnant qu’il ne remarque pas la force du repentir d’Aglaé. Il voit son impureté, mais il ne voit pas la brebis blessée qui recherche son Sauveur. Il voit son comportement infâme – et son attitude a vraiment été dégoûtante – mais il ne voit pas à quel point elle boit les paroles du Christ ni à quel point elle reconnaît sa misère. Elle n’est rien. Lui est tout. Et pourtant, l’Osservatore Romano ne voit pas son humilité ni sa contrition et son appel au secours.

Lorsqu’on se confesse, on est obligé de dire tous les péchés qu’on a commis – au moins tous ceux dont on se souvient – pour s’en repentir et les offrir au Christ. Aglaé se sent trop indigne d’approcher le Seigneur, mais, comme beaucoup d’âmes après elle, elle vient trouver Marie qui est la voie royale pour atteindre Jésus. Pourquoi donc s’étonner de son long récit à la Vierge ? Au mieux, cela renforce la crédibilité de l’ouvrage valtortien, car Maria Valtorta était une ignorante qui n’aurait jamais su écrire un tel récit. La Mère de Dieu ne donne pas à Aglaé l’absolution de ses péchés, car elle n’en a pas le pouvoir, mais elle lui donne le courage de continuer dans son chemin de conversion. Et Dieu seul saura à quel point il sera long.

Il s’agit d’une vie scabreuse, mais il faut savoir lire l’ouvrage dans son ensemble, voir le vice et le repentir, le mal et le bien, et alors la force de telles confessions nourrira les âmes et les encouragera à se jeter dans la Miséricorde divine, qui est toujours prête à nous accueillir.


Observation n° 10 :

Un ballet exécuté certainement d’une façon impudique devant Pilate au Prétoire (volume 4, p. 75) etc.


L’œuvre de Maria Valtorta nous fait rencontrer des Romains tout au long de l’œuvre. Ainsi en va-t-il pour Pilate, bien sûr, mais aussi pour Claudia Procula, Valeria et Lydia, des femmes qui suivent et approuvent la Sagesse du Christ. Par leur entremise, on apprend la vie souvent déréglée des Romains (par exemple dans l’EMV 425 et 426). Orgies, plaisirs en tout genre, vie facile, ils ne s’interdisent rien et il n’est donc pas étonnant que des danses ou des ballets romains scandalisent les Hébreux.

Deux danses de ce type ont lieu dans l’Œuvre.

La première a lieu lorsque le Sanhédrin obtient une audience de Pilate (EMV 549). Les pharisiens sont présents, mais le Proconsul les laisse attendre longtemps sans leur accorder une once d’attention. En effet, une fête a lieu chez lui, et il a envie de tout, sauf de s’occuper des Israélites. Il arrive finalement avec ses invités.

Les Romains rient entre eux et plaisantent, en lançant de temps à autre un coup d’œil sur le groupe qui attend tout au fond. L’un d’eux murmure quelque chose à Pilate, qui ne s’est jamais retourné pour regarder ; mais celui-ci hausse les épaules avec un geste d’ennui et bat des mains pour appeler un esclave, auquel il ordonne à haute voix d’apporter des friandises et de faire entrer les danseuses. Les Hébreux, scandalisés, frémissent de colère. Pensez à un Elchias obligé de voir des danseuses ! Son visage est un poème de souffrance et de haine.

Les esclaves arrivent avec toutes sortes de douceurs dans des coupes précieuses, suivis de danseuses couronnées de fleurs et à peine couvertes de voiles si aériens qu’elles semblent être dénudées. Leur corps très blanc transparaît à travers les vêtements vaporeux, teintés de rosé et de bleu clair, quand elles passent devant les brasiers allumés et les nombreuses lampes posées au fond. Les Romains admirent la grâce des corps et des mouvements, et Pilate redemande un pas de danse qui lui a particulièrement plu. Indigné, Elchias, imité par ses compagnons, se tourne vers le mur pour ne pas voir les danseuses voleter comme des papillons dans un balancement de parures inconvenantes.

Une fois finie cette courte danse, Pilate les congédie en mettant dans la main de chacune une coupe remplie de friandises où il jette nonchalamment un bracelet. Finalement, il daigne se tourner pour regarder les Hébreux et dit à ses amis d’un air ennuyé :

« Et maintenant… je vais devoir passer du rêve à la réalité… de la poésie à… l’hypocrisie… de la grâce aux ordures de la vie. Quelle misère d’être Proconsul !… Salut, mes amis, et ayez pitié de moi. » (EMV 549).

La danse est assurément scandaleuse et est contraire aux mœurs. Mais Maria Valtorta en fait-elle une description détaillée ? Non. Elle va à l’essentiel. Puisqu’elle est la chroniqueuse de la vie de l’Homme-Dieu, elle doit noter ce détail, mais nous sommes loin d’une description balzacienne qui s’étend sur plusieurs pages. Nous avons le contexte et c’est tout : l’esprit du lecteur ne sait pas fantasmer sur cette scène, et s’il le fait, c’est uniquement de sa propre volonté.

Venons-en maintenant à l’autre danse, effectuée cette fois lors de la Passion de Jésus, lorsqu’il est chez Hérode. Là aussi, sa description sera courte.

Pendant qu’on libère Jésus de ses liens, des serviteurs en grand nombre apportent des amphores et des coupes, des danseuses entrent… couvertes de rien. Une frange multicolore de lin ceint pour unique vêtement leur mince personne de la taille aux hanches. Rien d’autre. Bronzées parce qu’africaines, souples comme de jeunes gazelles, elles commencent une danse silencieuse et lascive.

Jésus repousse les coupes et ferme les yeux sans mot dire. La cour d’Hérode rit de son indignation.

« Prends celle que tu veux. Vis donc ! Apprends à vivre !… » insinue Hérode.

Jésus est une vraie statue. Les bras croisés, les yeux fermés, il ne bouge pas même quand les danseuses impudiques le frôlent de leurs corps nus.

« Cela suffit. Je t’ai traité en Dieu, et tu n’as pas agi en Dieu. Je t’ai traité en homme, et tu n’as pas agi en homme. Tu es fou. Un vêtement blanc ! Revêtez-le de celui-ci pour que Ponce Pilate sache que le Tétrarque a jugé son sujet fou. Centurion, tu diras au Proconsul qu’Hérode lui présente humblement son respect et vénère Rome. Allez » (EMV 604.27).

Que dire sinon que le comportement des personnages, aussi bien celui de Pilate que d’Hérode sont inconvenants ? Des danses lascives ont bien lieu, mais on ne devrait pas s’en étonner puisque leurs deux palais sont un lieu de jouissance, et l’un d’eux a même connu l’exécution de Jean-Baptiste. La Haine et la concupiscence règnent dans le palais du Tétrarque ; quant au domicile de Pilate, il reflète l’esprit de son propriétaire, qui n’a certainement pas brillé par ses vertus.

Qu’on se scandalise de ces scènes, oui. Qu’on dise que l’œuvre de Maria Valtorta ne doit pas être lue pour quelques danses scabreuses qui sont, du reste, très synthétiques, non.

Notons du reste que les censeurs s’offusquent de tels passages, mais ne semblent pas relever l’attitude de certains personnages. Le comportement de Jésus face à Hérode est à lui seul un enseignement face à l’impureté et la tentation. Mais il est peut-être plus facile de relever quelques extraits qui font apparemment défaut, plutôt que de souligner les vertus du Christ au moment amer de sa Passion…


Observation n° 11 :

La lecture de passages de ce genre... pourrait difficilement être faite sans danger ou dommage sur le plan spirituel.


L’Osservatore Romano conclut que de tels passages, à savoir la confession d’Aglaé et les danses chez Pilate, peuvent être un danger spirituel pour les âmes.

À cela nous répondons par les paroles de l’Évangile : « La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres » (Matthieu 6, 22-23).

Une âme qui est sincère, ouverte d’esprit, et bonne, ne se laisse pas troubler vainement par la description d’une vie marquée par le péché. Elle ne se laisse pas troubler par une Marie-Madeleine provocante ni par l’attitude païenne de Pilate. Elle ne se laisse pas troubler par la haine des pharisiens ni par les tentations que tentent certains personnages à Jésus. L’âme voit, elle constate, mais elle garde sa paix et tournée vers la Lumière, elle ne voit que la Lumière. Elle ne se préoccupe donc que d’une chose : la nourriture spirituelle que lui offre le Christ. Que lui montre Aglaé ? Le fruit d’un vrai repentir. Que lui montre Pilate ? La décadence de sa vie et la décadence de Rome. Si l’âme est bonne, elle a pitié de ces hommes qui sont habités par le vice et elle est dégoûtée par leur humanité corrompue. Mais elle ne se laisse pas atteindre par ces descriptions, car elle se nourrit de Dieu et uniquement de Dieu. C’est lui son centre et son pivot et elle ne veut pas autre chose.

Seules la malice et la volonté de pécher peuvent amener le trouble en nous. Cela seulement. Mais celui qui est sincère, juste et droit, sait que sa bonne conscience le laisse tranquille : il peut donc cheminer vers le Seigneur le cœur léger, et porté vers la Lumière, il monte vers la lumière.

Ajoutons enfin ces paroles du Christ. Il commente à Maria Valtorta l’épisode de sa tentation au désert, qui était alors vivement critiqué.

Savoir lire ! Tout le monde n’en est pas capable, encore moins avec exactitude. Pour savoir lire avec exactitude, il importe d’avoir un regard pur de tout désir intérieur et de tout obscurcissement extérieur. Si votre œil spirituel — c’est-à-dire votre pensée — est limpide et pur, vous voyez les choses telles qu’elles sont. Dans ce cas, vous reconnaissez la glorification du Christ. Mais si votre pensée est obscurcie ou enveloppée des fumées des connaissances humaines et de l’orgueil de vous croire les seuls à savoir, ou — pire — par quelque feu impur, alors c’est votre propre reflet qui teint ce que vous contemplez de couleurs opposées à la réalité, et vous transformez un épisode chaste, innocent, en quelque chose de sensuel et de peccamineux. Mais éloignez cet épisode de vos propres lumières, remettez-le dans sa véritable lumière, et il redeviendra ce qu’il est : le témoignage d’un héroïsme de chasteté et d’innocence face à un vain piège.

Les épisodes d’Aglaé et de Pilate ne sont pas innocents, mais la pureté intérieure protège l’âme mieux qu’aucun bouclier. Une âme qui suit sa conscience sait bien que de telles attitudes sont immorales et elle ne les suivra donc pas, elle ne se laissera même pas toucher par cette boue spirituelle et morale. Elle sera jetée sur le cristal de son cœur mais elle n’y pénétrera pas. Au contraire, l’âme prendra compte de leur vie pour essayer de se détacher encore plus de tels péchés afin de voler vers Dieu et son beau Paradis.


Observation n° 12 :

Les spécialistes des études bibliques y trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres. S’il ne s’agit que d’un… roman, ces inventions augmentent évidemment le pittoresque et le fantastique du livre.


Il n’est nul besoin de répondre à cette affirmation. L’énigme Valtorta de Jean-François Lavère a largement étudié les aspects historiques, géographiques, archéologiques, architecturaux de l’Œuvre, sans compter les us et coutumes, la faune et la flore, ainsi que la chronologie mise en place dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. Son étude prouve et démontre qu’il n’y a aucune erreur et aucune contradiction. Au contraire, chaque point étudié renforce la cohérence des écrits valtortiens et prouve que ceux-ci ne sont pas issus de l’imagination fantasque d’une auteur malade et grabataire.

Observation n°13 :

On trouve, au sujet du péché d’Adam et Ève, une opinion plutôt extravagante et inexacte.


On regrette le manque de précision des censeurs. Si nous avions eu l’extrait qu’ils dénoncent, cela aurait facilité notre recherche et notre contre-argumentation. On peut néanmoins supposer, sans en être certain, qu’ils parlent de l’EMV 17. Dans cette dictée, Jésus parle d’Adam et d’Ève.

Dieu avait dit à l’homme et à la femme : “Vous connaissez toutes les lois et tous les mystères de la création. Mais n’essayez pas de m’usurper le droit d’être le Créateur de l’homme. Mon amour, qui circule en vous, suffira à la propagation de la race humaine, sans luxure ; le seul mouvement de la charité suscitera les nouveaux Adam de la race humaine. Je vous donne tout. Je me réserve uniquement ce mystère de la formation de l’homme. ”

Satan a voulu retirer à l’homme cette virginité intellectuelle ; de sa langue de vipère, il a flatté et caressé les membres et les yeux d’Ève, provoquant en elle des réflexes et une excitation qu’ils n’avaient pas avant, quand la malice ne les avait pas encore intoxiqués.

Elle “ vit ”. Elle voulut essayer. C’était l’éveil de la chair. Ah, si elle avait appelé Dieu ! Si elle avait couru lui dire : “ Père ! Je suis malade. Le Serpent m’a caressée et le trouble est en moi. ” Le Père l’aurait purifiée et guérie par son souffle : de même qu’il lui avait infusé la vie, il aurait pu lui infuser une nouvelle innocence en lui faisant oublier le poison du serpent et même en suscitant en elle de la répulsion pour le Serpent, comme cela arrive chez ceux qui, attaqués par une maladie, en gardent une instinctive répugnance. Mais Ève ne va pas vers le Père. Elle revient vers le Serpent. Cette sensation lui est douce. “ La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir… Elle prit de son fruit et mangea. ”

Alors elle “ comprit ”. Désormais la morsure du mal était descendue en elle. Elle vit avec des yeux neufs et entendit avec des oreilles nouvelles les mœurs et les voix des brutes. Et elle les désira d’un désir fou.

Elle a commencé seule à pécher, mais elle termina avec son compagnon. Voilà pourquoi une condamnation plus lourde pèse sur la femme. Si l’homme est devenu rebelle à Dieu, s’il a connu la luxure et la mort, c’est à cause d’elle. C’est à cause d’elle qu’il n’a plus su dominer ses trois règnes : celui de l’esprit, puisqu’il a permis que l’esprit désobéisse à Dieu ; celui de la conduite morale, parce qu’il a permis que les passions le dominent ; celui de la chair, parce qu’il l’a rabaissée aux lois instinctives des bêtes. “ C’est le serpent qui m’a séduite ”, dit Ève. “ C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé ”, dit Adam. Depuis lors, la triple convoitise s’attache aux trois règnes de l’homme.

Seule la grâce peut desserrer l’étreinte de ce monstre impitoyable. Si elle est vivante, très vivante, si la volonté d’un enfant de Dieu fidèle la maintient toujours plus vivante, elle parvient à étrangler le monstre et à n’avoir plus rien à craindre : ni les tyrans intérieurs – ceux de la chair et des passions –, ni les tyrans extérieurs – ceux du monde et des puissants de ce monde –, ni les persécutions, ni la mort. Et, comme dit l’apôtre Paul : “ Mais je n’attache aucun prix à ma propre vie, pourvu que je mène à bonne fin ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’Evangile de la grâce de Dieu. ” (EMV 17.4-6).

Face à cette lecture, l’Osservatore Romano semble conclure – selon nous – que le péché originel est vu de la sorte :

- Il y avait une virginité intellectuelle de nos premiers parents, sans aucune luxure d’aucune sorte (spirituelle ou charnelle) ;

- Satan tente Ève, il flatte et caresse « les membres et les yeux d’Ève, provoquant en elle des réflexes et une excitation qu’ils n’avaient pas avant ». L’Osservatore Romano semble en conclure que la chair est éveillée. D’ailleurs, c’est ce que dit ensuite le texte.

- « Elle “ vit ”. Elle voulut essayer. C’était l’éveil de la chair. »

- « Elle comprit » et elle va faire pécher son compagnon. Non contente de sa faute, elle l’entraine dans sa chute : on arrive donc à la luxure.

Selon l’Osservatore Romano, ce passage dit donc que seule la chair est au centre du péché originel. Mais il faut savoir bien lire le texte. Et bien comprendre le passage suivant : « Satan a voulu retirer à l’homme cette virginité intellectuelle ; de sa langue de vipère, il a flatté et caressé les membres et les yeux d’Ève, provoquant en elle des réflexes et une excitation qu’ils n’avaient pas avant ».

Ce trouble ne concerne pas seulement aussi la chair, mais aussi l’esprit.

Lisons donc le texte de la Genèse pour développer notre propos.

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ? » La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » (Genèse 3, 1-5).

Que se passe-t-il en Ève ? Elle se laisse bercer par les paroles de Satan. L’orgueil fermente en elle, puisqu’elle croit pouvoir désobéir en toute impunité ; de plus, elle se laisse convaincre par l’argument du Serpent, qui lui déclare que quand ils mangeront de ce fruit, ils seront « comme des dieux ». Ève est ainsi touchée par l’orgueil et la vanité de connaître plus que ce qui ne lui est permis. Elle croit pouvoir tout faire par elle-même, sans plus se référer au Seigneur. Consumée par l’orgueil, elle désobéit. En désobéissant, elle manque d’amour envers Dieu, qui lui a donné ce commandement pour son bien. Dès lors, sa descente spirituelle est entamée. Si l’orgueil supprime l’amour, l’amour, lui, supprime la confiance et Ève ne se confie plus en la Bonté paternelle de Dieu.

L’épouse d’Adam est donc troublée dans son esprit. Or, une fois que Satan l’a tentée spirituellement, elle peut être également troublée au niveau de ses sens. En effet, si un esprit est fort et bonne santé, il sait garder son corps des passions et lutter efficacement contre elles. Dès lors que l’âme se laisse toucher volontairement par la tentation, et se complait en cette dernière, l’âme peut connaître des passions difficiles à contrôler si elle n’a pas une ferme volonté.

Ève n’a pas le désir de résister aux insinuations de Satan. Il est doux de l’écouter. Il flatte ses yeux, c’est-à-dire son esprit, car rappelons-le, l’œil est le miroir du cœur de l’homme. « Si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres ». Ève se laisse tenter et est enivrée par l’orgueil, qui lui fait croire que tout lui est permis. Elle voit que « le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence » (Genèse 3, 6). Son regard a donc changé. Il n’est plus innocent et pur puisque son esprit est troublé par les paroles de Satan. Elle voit et c’est seulement alors qu’elle connaît la tentation de la chair. Sa dégradation spirituelle a en effet permis qu’elle connaisse les passions et elle ne fait rien pour y résister. Satan caresse ainsi ses yeux et ses membres, ce qui comprend et la chair et l’esprit.

Dès lors, elle mange le fruit, et elle en donne à son mari. Ils accomplissent alors un acte de luxure, qui est la gourmandise portée à l’excès, en désirant connaître des choses qui ne leur étaient pas permises. La chair vient dès lors en dernier pour ce qui est du péché originel. Dans une dictée ultérieure, l’Esprit Saint l’explique très clairement :

Le premier acte contre l'amour a été commis par l'orgueil, la désobéissance, la méfiance, le doute, la rébellion et la concupiscence spirituelle. En dernier, il a été achevé par la concupiscence de la chair. J'ai bien dit : en dernier. Plusieurs pensent le contraire : que l'acte de concupiscence de la chair ait été le premier. Non. Dieu est ordre en toutes choses.

Même dans ses rapports avec la loi divine, l'homme a péché premièrement contre Dieu. Il a voulu être semblable à Dieu. Il a voulu être "dieu" dans la connaissance du Bien et du Mal. Il a voulu une liberté d'agir absolue, donc illicite. Il a voulu la liberté d'agir selon son bon vouloir et plaisir, contre tout conseil ou prescription divine. Deuxièmement, il a péché contre l'amour. Il s'est aimé de façon abusive, en niant à Dieu l'amour révérenciel qui lui revient, en mettant son propre moi à la place de Dieu, et en témoignant de la haine pour son prochain à venir: à sa propre race il a transmis l'héritage de la faute et de la condamnation. En dernier lieu, il a péché contre sa dignité de créature royale, créature qui avait reçu le don de la parfaite maîtrise sur ses propres sens.

Le péché de la chair ne pouvait pas avoir lieu tant que l'état de Grâce et les autres états conséquents étaient encore présents et actifs. Tant que persistait l'innocence, et donc la domination de la raison sur les sens, la tentation sensuelle aurait pu survenir, mais l'homme n'aurait pas consommé la faute sensuelle (
Leçons sur l'Épitre de Saint-Paul aux Romains no. 23, p. 144).

Cet extrait de l’EMV 17 ne contiennent donc pas d’erreur sur la doctrine catholique.


Observation n°14 :

Marie est la seconde-née du Père.


Dans l’article de l’Osservatore Romano, on peut lire le paragraphe suivant.

Au volume 1, page 63, on lit sous ce titre : "Marie peut être appelée seconde-née du Père", affirmation répétée en tête de la page suivante. Les précisions, tout en évitant une hérésie authentique, n’enlèvent pas l’impression fondée qu’on veut construire une nouvelle mariologie qui dépasse facilement les bornes de la conformité théologique.

Voici le texte de l’EMV.

Le Père, en tant que Créateur, renouvela son œuvre du sixième jour et eut une vraie “ fille ”, digne de lui, à sa parfaite ressemblance. L’empreinte de Dieu s’était imprimée en Marie avec une telle netteté que seul le Premier-né du Père lui était supérieur. Marie peut être appelée la “ puînée ” du Père, en raison de la perfection qu’elle reçut et sut conserver, de sa dignité d’Épouse de Dieu, de Mère de Dieu, et de Reine du Ciel : elle vient au second rang après le Fils du Père et dans sa Pensée éternelle, parce qu’il se complaît en elle de toute éternité (
EMV 1).

« Puiné » veut dire « cadet » : dans ce contexte, ce terme veut dire « seconde-née du Père » comme le souligne l’Osservatore Romano.

Est-ce quelque chose d’inexact ? Premièrement, ce n’est pas une hérésie, les censeurs de l’article de 1960 le disent eux-mêmes. Deuxièmement, ce que déclare Jésus n’a rien d’infondé et on peut le comprendre en lisant une dictée du
16 août 1943. Jésus explique à Maria pourquoi il est le « le Premier-né d’entre les morts »(Colossiens 1, 18 ; Apocalypse 1, 5) selon l’ordre humain et l’ordre divin.

Je suis le ‘Premier-né d’entre les morts’ selon l’ordre humain et l’ordre divin.

Premier-né selon l’ordre humain parce que je suis, du côté de ma Mère, fils d’Adam, le premier engendré, de la lignée d’Adam, qui naquis comme auraient dû naître tous les enfants de ceux qui furent créés par mon Père.

N’écarquille pas les yeux. Marie est née sans tache par la volonté de Dieu et sa préservation a été justement voulue pour préparer ma venue. Mais sans une volonté spéciale, Marie, qui était née d’un homme et d’une femme unis selon la loi de la nature, n’aurait pas été différente de toutes les autres créatures issues de la racine contaminée d’Adam. Elle aurait été une grande ‘juste’ comme beaucoup d’autres hommes et femmes de l’antiquité, mais rien de plus. La Grâce, Vie de l’âme, aurait été tuée en Elle par le péché originel.

C’est moi qui ai vaincu la mort et la Mort. Moi qui ai rappelé à la Vie les morts des Limbes. Ils dormaient. Tels que Lazare, dont la résurrection voile celle-ci, plus vraie. Je les ai appelés. Et ils sont ressuscités. Moi, qui suis né d’une femme fille d’Adam, mais sans tache originelle, c’est-à-dire comme auraient dû être tous les enfants d’Adam, je suis donc, dans l’ordre naturel, le premier-né d’Adam, né vivant au milieu de ceux qu’Adam a engendrés morts.

Si nous nous arrêtons déjà sur ce passage, on peut comprendre que Marie est bien la seconde-née du Père, parce qu’elle est née d’un fils d’Adam et d’une fille d’Ève (Anne et Joachim) en étant préservée du péché originel. Elle naît donc en ayant l’innocence de nos premiers parents. Cela a été une grâce qui lui a été accordée, dont elle ne peut se prévaloir : elle est Immaculée Conception par prodige de Dieu, et seconde-née du Père, parce que le Fils est de toute éternité, avant même son Incarnation.

Un peu plus loin, Jésus déclare encore :

Enfin, je suis le ‘Premier-né’ parmi les morts, car ma Chair entra la première dans le Ciel où entreront, à la dernière résurrection, les chairs des saints dont les esprits attendent dans la Lumière la glorification de leur moi complet, comme il est juste que ce soit, puisqu’ils se sanctifièrent en dominant leur chair et en la martyrisant pour la mener à la victoire; comme il est juste que ce soit parce que les disciples sont semblables au maître, par la volonté aimante du maître, et moi, votre Maître, je suis entré dans la Gloire avec ma chair qui fut martyrisée pour la gloire de Dieu. (…)

Marie est la seconde-née du Père parce qu’elle est également la deuxième à pénétrer dans le Ciel avec son corps glorifié, comme nous le croyons au travers du dogme de l’Assomption.

Reprenons maintenant la déclaration du Seigneur et relisons-la à la lumière de la dictée précédente. Est-ce que cela semble incohérent ? Non. Est-ce que cette déclaration supplante la Tradition, le Magistère, et la Révélation ? Non. Marie est bien préservée du péché originel, elle a bien l’innocence de nos premiers parents, et aucune créature ne peut l’égaler en termes de grâce, d’amour de Dieu et du prochain. En effet, elle a aimé avec une intensité telle que seul Dieu la surpasse au Paradis. On peut donc l’appeler la fille cadette du Père, car comme son Fils, elle était une créature semblable à ce que pensa le Père à l’origine. De plus, elle vécut une vie sainte, propre à sa dignité « d’Épouse de Dieu, de Mère de Dieu, et de Reine du Ciel » jusqu’à ce qu’elle atteigne le Ciel.


Observation n°15 :

Une déclaration sur le Paradis hermétique et confuse.


L’Osservatore Romano déclare :

Dans le volume II, page 772, on lit : "Le Paradis est lumière, parfum et harmonie. Mais si le Père ne se délectait pas, dans la contemplation de la Toute Belle qui fait de la Terre un paradis, mais si le Paradis devait dans le futur ne pas avoir le Lis vivant dans le sein duquel sont les Trois pistils de feu de la divine Trinité, la lumière, le parfum, l'harmonie et la joie du Paradis seraient diminués de moitié". On présente une notion hermétique et plus confuse que jamais, ce qui est heureux, car si on devait la prendre à la lettre, elle n’échapperait pas à une censure sévère.

Nous avons retrouvé cet extrait, et nous proposons au lecteur de lire le contexte qui entoure cette déclaration. Jésus est alors avec Marie-Madeleine, la sœur de Lazare et celle-ci regrette de ne pas avoir une âme aussi pure qu’elle le voudrait, compte tenu de sa vie passée.

Jésus remarque le soupir qu'elle étouffe, et il lit le regret que voile un sourire. Il guérit tout de suite la peine de Marie.

"Les âmes pures, où y en a-t-il, Marie ? Il est plus facile à une montagne de se déplacer qu'à une créature de savoir se maintenir pure des trois impuretés. Trop de choses s'agitent et fermentent autour d'un adulte. Et il ne peut toujours empêcher qu'elles pénètrent à l'intérieur. Il n'y a que les enfants qui ont l'âme angélique, l'âme préservée par leur innocence des connaissances qui peuvent se changer en fange. C'est pour cela que je les aime tant. Je vois en eux un reflet de la Pureté infinie. Ce sont les seuls qui portent avec eux ce souvenir du Ciel.

Ma Mère est la femme à l'âme d'enfant. Plus encore. Elle est la Femme à l'âme angélique. Telle Ève sortie des mains du Père. Imagines-tu, Marie, ce qu'aura été le premier lys fleuri dans le jardin terrestre ? Ils sont si beaux aussi ceux qui conduisent à cette eau. Mais le premier sorti des mains du Créateur ! Était-ce une fleur ou un diamant ? Était-ce des pétales ou des feuilles d'argent très pur ? Eh bien, ma Mère est plus pure que ce premier lys qui a parfumé les vents. Et son parfum de Vierge inviolée emplit le Ciel et la Terre, et c'est derrière elle que marcheront ceux qui seront bons dans les siècles des siècles.

Le Paradis est lumière, parfum et harmonie. Mais si en lui le Père ne se délectait pas dans la contemplation de la Toute Belle qui fait de la Terre un paradis, mais si le Paradis devait dans l'avenir ne pas posséder le Lys vivant dans lequel se trouvent les trois pistils de feu de la Divine Trinité, lumière, parfum et harmonie, la joie du Paradis seraient amoindris de moitié. La pureté de la Mère sera la gemme du Paradis.

Mais le Paradis est sans limites ! Que dirais-tu d'un roi qui n'aurait qu'une gemme dans son trésor ? Même si c'était la gemme par excellence ?

Quand j'aurai ouvert les portes du Royaume des Cieux... - ne soupire pas, Marie, c'est pour cela que je suis venu - beaucoup de justes et de petits entreront, troupe candide derrière la pourpre du Rédempteur. Mais ce sera encore peu pour peupler les Cieux de gemmes et former les citoyens de la Jérusalem éternelle. Et ensuite... lorsque la Doctrine de Vérité et de Sanctification sera connue par les hommes, lorsque ma Mort aura redonné la Grâce aux hommes, comment les adultes pourraient-ils conquérir les Cieux, si la pauvre vie humaine est une fange continuelle qui rend impur ? Alors donc est-ce que mon Paradis appartiendra aux seuls petits ? Oh ! non ! Il faut savoir devenir des enfants, mais c'est aussi aux adultes qu'est ouvert le Royaume. Comme des petits... Voilà la pureté.

Tu vois cette eau ? Elle paraît si limpide, mais observe : il suffit qu'avec un jonc j'en remue le fond pour qu'elle se trouble. Des détritus et de la boue affleurent. Son cristal devient jaunâtre et personne n'en boirait plus. Mais si j'enlève le jonc, la paix revient et l'eau revient peu à peu à sa limpidité et à sa beauté. Le jonc c'est le péché. Il en est ainsi des âmes. Le repentir, crois-le, est ce qui purifie les âmes..." (EMV 377).

Jésus parle de sa Mère en parlant auparavant du Paradis terrestre et de la pureté des âmes, notamment celle des enfants et des innocents. Concentrons-nous maintenant sur la partie qui a posé problème à l’Osservatore Romano :

Le Paradis est lumière, parfum et harmonie. Mais si en lui le Père ne se délectait pas dans la contemplation de la Toute Belle qui fait de la Terre un paradis, mais si le Paradis devait dans l'avenir ne pas posséder le Lys vivant dans lequel se trouvent les trois pistils de feu de la Divine Trinité, lumière, parfum et harmonie, la joie du Paradis seraient amoindris de moitié. La pureté de la Mère sera la gemme du Paradis.

Prenons deux choses en considération :

- Le Paradis est, par essence, un lieu parfait, un lieu béatifique, puisque c’est là que réside le Seigneur et la Trinité Sainte.

- Le Père se délecte dans la Toute-Belle, parce que Marie a un cœur, un esprit et une âme virginale, une âme d’une telle pureté qu’il peut poser son regard sur la Terre sans être dégoûté par le péché qui a inondé tous ses enfants. Il se complaît en sa Bien-Aimée, parce qu’il l’aime et qu’elle lui rend son amour, en se préservant volontairement de tout mal qui pourrait blesser le Seigneur ou son âme.

La joie du Paradis serait-elle amoindrie de moitié si Marie n’avait pas été élevée au Ciel ? Il ne faut pas le comprendre en termes de degrés de béatitude, comme une première interprétation pourrait le croire. Un lieu parfait est un lieu inaltérable : la joie qu’on y trouve ne peut donc diminuer. Par contre, on sait que chaque saint et bienheureux qui entre au Ciel est comme une gemme du Paradis, un joyau qui augmente la joie du Seigneur et la nôtre, car notre âme est sauvée, et la Trinité Sainte peut enfin déverser sur nous son amour et sa tendresse, sans plus se retenir comme lorsque nous sommes sur la Terre
[15].

Si Marie n’entrait donc pas au Ciel, Dieu serait privé de sa présence et ne pourrait se complaire en elle et elle en Lui ; sa gloire n’augmenterait pas
[16] car il ne pourrait pas accueillir son Enfant en son sein ni déverser sur lui ses trésors de grâce. Le Seigneur – et le Paradis – serait donc privé de sa présence, et la joie du Ciel ne pourrait pas augmenter en contemplant la Mère de Dieu. La joie du Paradis serait donc amoindrie de moitié car Marie a, à elle seule, autant de gloire que tous les saints du Paradis.

Pour l’expliquer autrement, nous pouvons diviser la gloire du Paradis en deux moitiés :

- L’une reprend toute la gloire des saints et des bienheureux réunis.

- L’autre reprend la gloire de Marie qui est aussi grande que celle de tous ses enfants réunis.

Si on enlève Marie, il ne nous reste qu’une demie, la joie du Paradis serait donc amoindrie de moitié en son absence. La joie parfaite du Ciel n’augmenterait donc pas si elle ne devait jamais y entrer.

Nous pensons donc qu’il faut comprendre ce texte par rapport aux bienheureux, qui rajoutent toujours un éclat de gloire au Sauveur lorsqu’ils sont sauvés.


Observation n°16 :

Une affirmation étrange et imprécise. « Toi, pendant le temps que tu resteras sur Terre, tu seconderas Pierre « comme hiérarchie ecclésiastique ».


Marie n’est pas destinée à seconder Pierre dans la hiérarchie ecclésiastique d’alors.

Marie est la Mère de l’Église naissante et elle est respectée et vénérée par tous les apôtres. Elle ne prétend toutefois jamais s’insérer dans la hiérarchie de l’Église. De même, aucun des apôtres n’insinue quelque chose de tel, mais ils savent qu’elle est toujours là pour eux et pour leur apporter des conseils. Après le départ du Christ, ils avaient besoin de sa présence toute maternelle. Il est d’ailleurs probable qu’elle ait non seulement aidé les apôtres, mais aussi d’autres disciples qui avaient besoin de son soutien.

Cela ne veut cependant pas dire qu’elle a une autorité ecclésiastique. Elle est certes l’un des piliers sur lequel se construit l’Église, mais sa présence est toujours très humble et discrète. Elle n’équivaut donc pas Pierre, ne le remplace pas, et ne sabote pas son autorité. De même, elle n’apparaît jamais comme une cheffe qui conduit l’Église. Ce n’est pas le tempérament de Marie, quand bien même elle est la Mère du Christ.

Jésus lui-même évoque la naissance de l’Église à ses apôtres, en évoquant les rôles de Pierre et de Marie :

Je pourrai m’en aller tranquille quand viendra l’heure. Je ne dois pas craindre pour mon Église. À ce moment-là, elle sera petite et chétive comme Marziam. Mais ma Mère sera là pour la tenir comme cela par la main et lui servir de mère ; et il y aura Pierre pour lui servir de père. Dans sa main honnête et calleuse, je peux, sans aucun souci, mettre la main de mon Église naissante. Pierre lui donnera la force de sa protection, ma Mère la force de son amour (EMV 199.6).

Leurs rôles sont bien distincts : Marie fera grandir l’Église par son amour, Pierre par sa force, sa fermeté et sa protection paternelle. Ils n’empièteront pas sur l’autre, et seul le pécheur de Galilée aura le rôle de chef. Cela est maintes fois répété dans l’œuvre (EMV 132, EMV 313, EMV 343, EMV 596…). On ne peut donc avoir de doutes sur la primauté de Pierre. Marie, quant à elle, montre bien son désir d’avoir une vie de prières après l’Ascension, tout en étant à la disposition de l’Église et des apôtres. Elle vivra ainsi à Gethsémani après la mort de Jésus, aux côtés de Jean et sera toujours là pour l’Épouse de son Fils.

Durant sa vie publique, Jésus lui-même lui confie son héritage alors qu’il se retrouve seul avec sa Mère. Il lui parle d’abord de ses apôtres et il déclare :

Dès maintenant je te les confie, Mère. Souviens-toi de ces mots : je te les confie. Je te donne mon héritage. Je n’ai rien d’autre sur terre qu’une Mère : elle, je l’offre à Dieu, Hostie avec l’Hostie ; et mon Église : c'est à toi que je la confie. Sois pour elle une nourrice. Il y a peu de temps, je pensais aux nombreux hommes en qui, au cours des siècles, revivrait l’homme de Kérioth avec toutes ses tares. Et je pensais que tout autre que Jésus repousserait cet être taré. Mais moi, je ne le repousserai pas. Je suis Jésus. Toi, pendant le temps que tu resteras sur la terre, sois soumise à Pierre pour ce qui tient à la hiérarchie ecclésiastique, lui comme Chef et toi comme fidèle, mais la première avant tous comme Mère de l’Église puisque tu m’as enfanté, moi, le Chef de ce Corps mystique ; toi, ne repousse pas les nombreux Judas. Mais secours-les et apprends à Pierre, à mes frères, à Jean, Jacques, Simon, Philippe, Barthélemy, André, Thomas et Matthieu à ne pas repousser, mais à secourir. Défends-moi dans ceux qui me suivent, et défends-moi contre ceux qui voudront disperser et démembrer l’Église naissante. Et au cours des siècles, Mère, sois toujours celle qui intercède et protège, défend, aide mon Église, mes prêtres et mes fidèles, contre le Mal, contre le châtiment, contre eux-mêmes… Que de Judas, Mère, au cours des siècles ! Et combien qui ressemblent à des déficients incapables de comprendre, à des aveugles qui ne savent pas voir, à des sourds qui ne savent pas entendre, ou à des estropiés et des paralytiques qui ne savent pas marcher… Mère, prends-les tous sous ton manteau ! Toi seule peux et pourras changer les décrets de châtiment de l’Eternel pour un ou pour plusieurs. Car la Trinité ne pourra jamais rien refuser à sa Fleur (EMV 455.5).

D’une part, Marie est la première avant tous, car elle a cru dès l’instant de l’Annonciation et a donné son Fils au monde : elle a enfanté le « Chef de ce Corps mystique » et est de ce fait Mère de l’Église. D’autre part, Jésus lui demande bien d’être soumise à Pierre en tant que fidèle : lui seul sera chef de l’Église, comme elle seule en sera la Mère pour les siècles des siècles.

Nulle part Marie n’est seconde après Pierre. Elle est la Mère du Christ et la Mère de l’Église naissante : en cela, son rôle est unique. Elle aidera ainsi toujours les apôtres à façonner l’Église, mais dans une belle harmonie, telle que voulue par son Fils.


Observation n°17 :

L’œuvre montre de l’irrévérence.


Eu égard à tout ce que nous avons écrit jusqu’à présent, l’œuvre ne nous semble pas montrer d’irrévérence, ni envers Dieu, ni envers l’enseignement de l’Église, ni envers son prochain. Il y a bien la vie d’innombrables pécheurs, mais doit-on réellement s’en étonner ? Le Christ déclare bien aux pharisiens : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Marc 2, 17). Et Luc précise encore (5, 32) : « Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » Aglaé, Jean d’En-dor et Marie-Madeleine en sont des magnifiques exemples. Tous ces personnages essaient de grandir dans la sainteté, et nous ne voyons donc pas où peut se trouver l’irrévérence citée par l’Osservatore Romano.

Observation n°18 :

On lit les mots « Jésus dit… », « Marie dit… : » (…) et Maria Valtorta prétend avoir vu tout le temps messianique


On lit les mots « Jésus dit » et « Marie dit ». Encore heureux ! Imaginez l’Œuvre sans ces précisions. On aurait alors pu croire que Maria Valtorta était un véritable génie, une théologienne de renom. Et ç’aurait été très grave, car elle se serait attribuée par là-même des paroles qui n’étaient pas les siennes.

Par ces ajouts et ces notes supplémentaires (elle précise par exemple quand elle reçoit des visions), Maria a l’humilité de dire qu’elle n’invente rien et surtout que ça ne vient pas d’elle. A l’époque, on aurait peut-être pu prendre cela pour de la présomption. Mais on ne peut plus faire la même conclusion aujourd’hui. D’innombrables études ont été faites sur Maria Valtorta et beaucoup de chercheurs (Jean-François Lavère, Maurizio Raffa, Fernando La Greca…) ont conclu qu’une seule personne, alitée et grabataire, n’aurait pas pu écrire tout cela.

Nous avons donc l’impression que l’Osservatore Romano doute ici de la crédibilité de ces ajouts : en fait, ils lui donnent plutôt du crédit, puisque L’Evangile tel qu’il m’a été révélé et les œuvres annexes présentent tant de connaissances qu’il n’aurait pas été possible à Maria Valtorta de tous les connaitre.

Nous tenons aussi à souligner que Maria Valtorta désirait être anonyme jusqu’à sa mort, c’était d’ailleurs un désir de Jésus lui-même. Elle ne cherchait donc pas à avoir du succès de son vivant, or, c’est ce que souhaitent généralement les faux prophètes qui prétendent recevoir des visions. Maria ne désire ni succès, ni reconnaissance, elle veut juste accomplir la mission que Dieu lui a donnée. Les hommes qui l’entourèrent ne se montrèrent pas prudents et ne suivirent pas les recommandations divines, ce qui est regrettable. Néanmoins, cela n’a pas altéré le succès de l’œuvre, qui s’est vendu aujourd’hui à des millions d’exemplaires. C’est Jésus qui en est l’Auteur, et Maria n’est que la plume que son Sauveur a utilisé pour le salut de ses frères.


Observation n°19 :

Cette condamnation est faite sur des souvenirs… d’environ une dizaine d’années (…) et est d’autant plus opportune qu’il s’agit de désobéissance grave.


La boucle est bouclée. Nous revenons à la question de l’imprimatur et de la condamnation effectuée par le Saint-Office. Pour rappel, nous sommes en janvier 1960 : les censeurs qui écrivent rappellent donc des faits qui se sont déroulés aux alentours de 1950. En 1946, on demande au Père Migliorini de cesser de diffuser les extraits de l’œuvre. Ensuite, en 1948, vient la déclaration du Pape Pie XII. Enfin, en 1949, Mgr Giovanni Pepe et le Père Girolamo Berutti essaient d’enterrer l’œuvre en ordonnant que le Père Berti leur remette les écrits de Maria Valtorta. Evidemment, cela n’a pas lieu.

On s’interroge néanmoins : depuis quand une condamnation est basée sur des souvenirs qui datent d’une dizaine d’années ? On ne peut pas faire plus imprécis, d’autant que les censeurs ne précisent pas exactement à quels souvenirs ils se réfèrent. On ne les évoque tout simplement pas. Or, quand on condamne une œuvre, ne doit-on pas se baser sur des faits bien établis ?

De plus, rappelons que dans les années 1945-1950, aucune condamnation officielle n’a été écrite. On a bien demandé au Père Migliorini de cesser la diffusion d’extraits de l’EMV, mais il s’agit d’une demande. Quant à la convocation du Père Berti en 1949, elle est illégale et illicite et il n’y a pas de traces officielles de cette entrevue. Cette condamnation basée sur des souvenirs n’est donc pas crédible.

L’Osservatore Romano va toutefois plus loin et dit que la publication de l’œuvre (à partir de 1956) constitue une désobéissance grave. Rappelons quand même que le Pape lui-même a encouragé cette même publication en 1948. Or cet imprimatur oral est juridiquement valable, si on en croit l’avis de Mgr Edouard Gagnon
[17]. L’éditeur et l’auteure n’étaient donc pas en faute en publiant l’œuvre. Quant à l’absence d’imprimatur d’usage, accordé par un évêque italien, comme le voulait le Pape, soulignons que le Saint-Office a tout fait pour que ce dernier ne soit pas accordé. Les censeurs font preuve d’une mauvaise foi absolue en accusant l’EMV de ne pas en avoir reçu, parce qu’ils ont précisément fait en sorte que l’œuvre n’en ait pas.

L’Osservatore a donc un parti pris bien énoncé, et n’est pas impartial dans sa condamnation. Celle-ci perd dès lors de sa force et de sa cohérence, puisque les censeurs se basent sur des souvenirs confus, imprécis, et méprisent l’avis du Pape et des autres personnalités de l’Eglise.


Conclusion.

Haut de page.

Dans notre préambule, nous nous étions notamment demandé si les arguments de l’Osservatore Romano étaient crédibles. Après notre analyse, nous pensons qu’on peut diviser leurs propos en plusieurs catégories. On trouve donc :

- Les arguments basés sur les faits : cela concerne l’imprimatur. Cependant, cette sanction disciplinaire est biaisée, car nous avons vu que le Saint-Office avait fait pression pour que l’imprimatur ne soit pas accordé.

- Les arguments subjectifs : quand l’Osservatore pense que Jésus est un propagandiste, que le récit se déroule au rythme de lents et vains bavardages, ou que les spécialistes des études bibliques trouveront certainement beaucoup d’erreurs dans cet ouvrage, il s’agit d’un avis personnel, arbitraire, issu de leur lecture de l’œuvre. Un autre lecteur ne pourra pas du tout avoir le même ressenti. Dès lors que ces arguments sont subjectifs, ils perdent leur puissance ; ils peuvent même être totalement démontés par l’analyse des chercheurs, comme le travail de Jean-François Lavère. Une recontextualisation peut également faire comprendre que leur interprétation est fausse et erronée.

- Les arguments doctrinaux, qui mettent en avant des propos imprécis, confus, hermétiques. Nous avons essayé de mettre en lumière ces derniers pour prouver que tout est conforme à la doctrine catholique dans les récits donnés à Maria Valtorta.

- Les généralisations : quand l’Osservatore Romano dit que la Sainte Vierge est présente partout ou que Marie est toujours prête à donner des leçons de théologie, sans citer de passages pour appuyer ses arguments, nous considérons que le Saint-Office énonce des prétendues vérités générales. Or, celles-ci induisent en erreur le lecteur, puisque de telles choses ne se retrouvent dans l’EMV. Ces observations du Saint-Office déforment donc les écrits valtortiens.

Nous ne sommes donc pas d’accord avec les propos de l’Osservatore Romano et nous avons essayé de démontrer au mieux pourquoi nous pensions différemment.

Encore une fois, nous respectons le point de vue de chaque lecteur. Nous avons défendu cette Œuvre, car cette dernière est source de grâces pour énormément de fidèles : elle éclaire l’Evangile canonique et nous fait toujours plus aimer le Seigneur. Nous estimons donc qu’il faut la défendre et la diffuser pour que les âmes puissent toujours plus avancer vers Dieu et s’attacher à sa Lumière.

Nous invitons donc le lecteur à se faire sa propre opinion sur le sujet, car on n’est jamais mieux éclairé que par sa conscience et par son cœur. Lisez l’œuvre, ne serait-ce qu’en commençant à lire le début de la vie publique
[18], et voyez si elle fait fructifier en vous les douze fruits de l’Esprit. C’est le meilleur signe pour voir si Dieu est avec nous ou non. Si cela vous plait et vous élève vers le Seigneur, continuez à la découvrir. Et si vous n’accrochez pas à cette révélation privée, l’Eglise a encore d’innombrables trésors à vous proposer.

Que le Seigneur vous garde et vous bénisse.
apvs
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Évaluation de la note de la commission doctrinale des évêques de France du 29 sept. 2021, directement inspirée du seul et unique article de 1959, conspuant sans raison l'oeuvre de Maria Valtorta.
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apvs
Que dit Jésus dans l'oeuvre de Maria Valtorta, concernant les dieux des autres religions ? ( donc concernant alla le dieu des musulmans ) Textuellement ceci : QU'ILS N'EXISTENT PAS !
154
À Césarée Maritime, discours aux galériens et rencontre de Claudia Procula. Une fatigue du "porte-parole".
( ... )
"Qui est Dieu ? Je parle aux gentils qui ne savent pas qui est Dieu. Je parle aux fils des peuples …
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Que dit Jésus dans l'oeuvre de Maria Valtorta, concernant les dieux des autres religions ? ( donc concernant alla le dieu des musulmans ) Textuellement ceci : QU'ILS N'EXISTENT PAS !

154
À Césarée Maritime, discours aux galériens et rencontre de Claudia Procula. Une fatigue du "porte-parole".

( ... )
"Qui est Dieu ? Je parle aux gentils qui ne savent pas qui est Dieu. Je parle aux fils des peuples soumis qui ne savent pas qui est Dieu. Dans vos forêts, ô Gaulois, ô Ibères, ô Thraces, ô Germains, ô Celtes
[6], vous avez quelque chose qui manifeste Dieu.

L'âme tend spontanément vers
l'adoration, car elle se souvient du Ciel.

Mais vous ne savez pas trouver le Dieu Vrai qui a mis une âme dans nos corps, une âme égale à la nôtre, fils d'Israël, égale à celle des Romains puissants qui vous ont subjugués, une âme qui a les mêmes devoirs et les mêmes droits à l'égard du Bien et à laquelle le Bien, c'est-à-dire le Dieu vrai, sera fidèle. Soyez-le également, vous aussi à l'égard du Bien. Le dieu ou les dieux que vous avez jusqu'à présent adorés, dont vous avez appris le nom ou les noms sur les genoux maternels, le dieu auquel peut-être maintenant vous ne pensez plus parce que de lui vous ne voyez pas venir un réconfort dans vos souffrances, que peut-être vous arrivez à haïr et à maudire dans le désespoir de votre journée, n'est pas le vrai Dieu.

Le
vrai Dieu est Amour et Pitié. Étaient-ils cela, par hasard, vos dieux ? Non. ils n'étaient que dureté, férocité, mensonge, hypocrisie, vice, vol. Et maintenant ils vous ont laissé sans le minimum de réconfort qu'est l'espérance d'être aimés et la certitude du repos après tant de souffrances. Il en est ainsi, car vos dieux n'existent pas. Mais Dieu, le Dieu vrai qui est Amour et Pitié, et dont je vous affirme l'existence, c'est Celui qui a fait les cieux, les mers, les montagnes, les forêts, les arbres, les fleurs, les animaux, l'homme. C'est Celui qui inculque à l'homme victorieux de la pitié et un amour, semblables aux siens, à l'égard des pauvres de la terre.
apvs
"Les écrits ont été autorisés par les apôtres, c'est à dire l'eglise. Les écrits de mv ont été rejetés par les évêques, c'est à dire l'eglise."
Je comprends votre interrogation qui vous pousse à affirmer pareille erreur bien malgré vous, cher @Jul Par.
C'est que vous semblez ignorer TOUT du fameux "Saint Office" spécialement du temps de Pie XII avant sa suppression très méritée.
Vous ne …
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"Les écrits ont été autorisés par les apôtres, c'est à dire l'eglise. Les écrits de mv ont été rejetés par les évêques, c'est à dire l'eglise."

Je comprends votre interrogation qui vous pousse à affirmer pareille erreur bien malgré vous, cher @Jul Par.
C'est que vous semblez ignorer TOUT du fameux "Saint Office" spécialement du temps de Pie XII avant sa suppression très méritée.

Vous ne pourrez pas y couper : il va falloir vous renseigner, tout comme je l'ai fait moi-même, en consultant l'historique complet de la naissance de l'oeuvre, sur le site de l'EMV ( dont François-Michel Debroise est le rédacteur éclairé). Vous y découvrirez par vous-même les méthodes du "saint-office" pour tenter de museler loeuvre et EMPÊCHER QU'ELLE OBTIENNE L'IMPRIMATUR, alors qu'au moins 3 évêques étaient prêts à le lui accorder ( des évêques en chair et en os, de vrais bons évêques qui avaient vraiment été ordonnés évêques après avoir été ordonnés prêtres : bref, de vrais évêques vraiment évêques, comme n'importe quels autres évêques), des méthodes d'intimidation semblables aux pires méthodes du KGB ou de la camora italienne, et je ne vous fait même pas grâce de la menace de viol qu'une petite âme privilégiée familiaire de Pie XII et certifiée comme authentique du subir de la part de ces "prélats" que vous écoutez comme "la voix de l’Église", simplement parce qu'elle leur rappelait leur forfait.

Si vous en prenez connaissance, je doute que vous reconnaissiez dans leurs agissement "l'esprit de l'Eglise" !

C'est exactement comme si vous me disiez :


"Les Evangiles ont été autorisés par les apôtres, c'est-à-dire l’Église ;
Sainte Jeanne d'Arc a été reprouvée et brûlée par Mgr Cochon, c'est à dire : rejetée par l'Eglise ! "


On est en plein collapsus mental ! Ça ne veut plus rien dire...

Pour sainte Jeanne d'Arc : son procès a déjà été reconnu comme nul et non avenu, et l'héroïcité de ses vertus reconnues.

Pour Maria Valtorta, cela ne saurait tarder, si toute fois l'Eglise reste fidèle à son esprit :

«N'éteignez pas l'Esprit. Ne dépréciez pas le don de prophétie mais examinez tout et, ce qui est bon, retenez le».

L'Eglise retiendra toujours ce qui est bon, c'est-à-dire ce qui ne vient pas d'une INVENTION HUMAINE, mais qui est INSPIRÉ PAR DIEU, comme l'EMV.
apvs
@Jul Par : Vous confondez volontairement ou non "l'esprit de l’Église" avec les 4 Evangiles tels qu'ils nous sont parvenus.
Non Jul, non et non et non, vous n'avez PAS raison.
"L'esprit de l'Eglise" comme vous l'appelez, ce n'est pas d'abord d'avoir mit sa foi dans un livre, c'est d'abord D'AVOIR SUIVIT PAS À PAS UN HOMME QUI S'EST RÉVÉLÉ ÊTRE LE FILS DE DIEU FAIT CHAIR : C'EST CELA QUI A FONDÉ …More
@Jul Par : Vous confondez volontairement ou non "l'esprit de l’Église" avec les 4 Evangiles tels qu'ils nous sont parvenus.
Non Jul, non et non et non, vous n'avez PAS raison.
"L'esprit de l'Eglise" comme vous l'appelez, ce n'est pas d'abord d'avoir mit sa foi dans un livre, c'est d'abord D'AVOIR SUIVIT PAS À PAS UN HOMME QUI S'EST RÉVÉLÉ ÊTRE LE FILS DE DIEU FAIT CHAIR : C'EST CELA QUI A FONDÉ L'EGLISE, AVANT LA REDACTION DES EVANGILES QUI NÉCESSITAIENT FORCEMENT DES DÉPERDITIONS D'INFORMATION.

C'est ÇA, "l'esprit de l’Église", Jul Par.
apvs
L'Eglise a ensuite retenu seulement les 4 Evangiles, pourquoi ?
Parce que :
Parce que , cher Jul Par, "l'esprit de l'Eglise" c'est DE NE SURTOUT RIEN INVENTER AU SUJET DU CHRIST !
C'est cela, l'esprit de l'Eglise : NE RIEN INVENTER. Les apocryphes inventent n'importe quelle niaiserie miraculeuses au sujet du Christ ? REJETÉS !
Or puisque l'EMV est tout sauf une invention humaine, elle respecte …More
L'Eglise a ensuite retenu seulement les 4 Evangiles, pourquoi ?

Parce que :

Parce que , cher Jul Par, "l'esprit de l'Eglise" c'est DE NE SURTOUT RIEN INVENTER AU SUJET DU CHRIST !
C'est cela, l'esprit de l'Eglise : NE RIEN INVENTER. Les apocryphes inventent n'importe quelle niaiserie miraculeuses au sujet du Christ ? REJETÉS !

Or puisque l'EMV est tout sauf une invention humaine, elle respecte absolument "l'esprit de l'Eglise".
apvs
Donc pour vous, @Jul Par, un évêque qui est contraint par une violence totalement abusive et prohibée en matière de foi, de renoncer à donner l'imprimatur à l'EMV, alors qu'il en avait clairement exprimé le souhait : c'est un évêque qui condamne et rejette l'EMV ?
Vous n'êtes pas sérieux, Jul Par. Et c'est aussi ce qui me semblait depuis le début. Vous avez bien fait de refuser de commenter …More
Donc pour vous, @Jul Par, un évêque qui est contraint par une violence totalement abusive et prohibée en matière de foi, de renoncer à donner l'imprimatur à l'EMV, alors qu'il en avait clairement exprimé le souhait : c'est un évêque qui condamne et rejette l'EMV ?
Vous n'êtes pas sérieux, Jul Par. Et c'est aussi ce qui me semblait depuis le début. Vous avez bien fait de refuser de commenter sur le forum de FMD. Par contre, pour votre confusion présente ou future, tous les éléments de cette gabegie sont formellement connus et dénoncés. Allez voir sur le site de l'EMV.
Vous mettez, vous, toute votre crédulité dans un texte :
- qui accuse de façon générale, sans analyse rigoureuse
- sans avancer aucune preuve de ce qu'il dit, avec des mots lancés comme par-dessus la jambe
- facilement dénoncé pour chaque argument faux qu'il emploie
- qui est comme forcé de chanter les louanges de l'EMV qu'il est censé détruire
- qui fut produit par Mgr Pépé et sa bande, pour la seule et unique raison qu'ils détestaient tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des manifestations surnaturelles, la preuve en est que dans la foulée, ils se ruèrent comme des fauves avides de sang, sur le padre Pio pour lui faire subir le même sort ( ce que vous approuvez donc formellement ), mais furent contraint d'abandonner grâce à l'intervention du pape,
- et donc qui fut produit par la fine équipe de Mgr Pépé lequel fut LIMOGÉ par le pape. Or en ce temps là, on n'humiliait pas les prélats, on ne les virait pas pour rien : l'Eglise avait des raisons évidentes de le faire, raisons qui, malgré qu'elles soient devant votre nez sans odorat, vous échappent.
- qui fut enfin produit par un organisme ecclésial tellement malade et nuisible, qu'il ne fut même pas rappelé à l'ordre par le pape ! Mais tout simplement supprimé, balayé, et toutes ses décisions annulées.

Il faut dire que MV ne fut pas la seule et unique victime des tentatives assassines du "saint" office : quelques siècles plus tôt par exemple, saint Jean d'Avila avait vu tous ses ouvrages mis par lui à l'index.

Nous avons beau être de l'Eglise enseignée, nous avons droit à la Vérité. Mais il est vrai que je m'adresse à quelqu'un qui aurait peur que ses propres enfants tombent sur..... les Evangiles et les lisent ! Horreur, malheur ! Catastroffen !!! Nicht nicht gutt !!!
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apvs
Quant à la comparaison entre le procès fait à Maria Valtorta et celui, infâme, fait à sainte Jeanne d'Arc "par l’Église enseignante" ( en réalité par Mgr Cochon, ancien recteur de la Sorbonne, université catholique décadente et véritable foyer du gallicanisme, C'EST À DIRE DE LA PRETENTION DE L'EGLISE DE FRANCE À SE GOUVERNER ELLE-MÊME SANS LE PAPE, La Sorbonne : responsable de toute la honteuse …More
Quant à la comparaison entre le procès fait à Maria Valtorta et celui, infâme, fait à sainte Jeanne d'Arc "par l’Église enseignante" ( en réalité par Mgr Cochon, ancien recteur de la Sorbonne, université catholique décadente et véritable foyer du gallicanisme, C'EST À DIRE DE LA PRETENTION DE L'EGLISE DE FRANCE À SE GOUVERNER ELLE-MÊME SANS LE PAPE, La Sorbonne : responsable de toute la honteuse calomnie envers les jésuites afin de supprimer ces concurrents excellents )
cette comparaison est tout à fait pertinente, quoi que vous puissiez par ailleurs en penser.
apvs
"Les évêques ont rejetés les écrits évêques en1959 er en 1992 les conciliaires."
Négatif, Jul Par : les évêques le "Saint" Office, bredouille de tout argument valable pour rejeter les textes valtortiens et n'y trouvant rien à redire sur le plan doctrinal, a du se contenter à son grand damn d'une simple mise à l'Index DISCIPLINAIRE, pour défaut d'imprimatur puisque le "Saint" Office avait …More
"Les évêques ont rejetés les écrits évêques en1959 er en 1992 les conciliaires."

Négatif, Jul Par : les évêques le "Saint" Office, bredouille de tout argument valable pour rejeter les textes valtortiens et n'y trouvant rien à redire sur le plan doctrinal, a du se contenter à son grand damn d'une simple mise à l'Index DISCIPLINAIRE, pour défaut d'imprimatur puisque le "Saint" Office avait empêché frauduleusement, par l'intimidation et autres manœuvres basses et sournoises, que 3 évêques successivement ne l'accordent à l'EMV comme ils en avaient le désir.

Bien sûr, leur texte exprime clairement leur haine et leur rejet, sans qu'ils puissent cependant le justifier de façon clair, faute d'arguments théologiques :
Mais ILS REJETAIENT PAREILLEMENT DE TOUTES LEURS FORCES LES OUVRAGES CONCERNANT LE PADRE PIO ( ce que donc vous approuvez, cher Jul Par, puisque pour vous : le "Saint" office = la voix de l’Église), c'est dire tout le crédit que l'on peut donner à cet organisme...
apvs
Je vous excuse pleinement, parce que vous parler sans savoir. La mise à l'Index de l'EMV qui n'était que disciplinaire a été retirée en même temps que le pas du tout Saint Office a été pour cette raison dissout. Mais à plus tard ! Bonne journée
Mouxine LS
@Jul Par
Vous avez parfaitement raison de vous en tenir à l'avis de l’Église, dans la mesure où vous n'avez pas fait le travail nécessaire pour remettre légitimement en question les jugements exprimés par elle.
J'ai peut-être une position peu commune chez les lecteurs de MV, mais personnellement, je ne reprocherais pas à quelqu'un de suivre les avis officiels exprimés par l'Eglise (je ne …More
@Jul Par

Vous avez parfaitement raison de vous en tenir à l'avis de l’Église, dans la mesure où vous n'avez pas fait le travail nécessaire pour remettre légitimement en question les jugements exprimés par elle.

J'ai peut-être une position peu commune chez les lecteurs de MV, mais personnellement, je ne reprocherais pas à quelqu'un de suivre les avis officiels exprimés par l'Eglise (je ne considère pas la position de Pie XII comme officielle, puisqu'on ne la connaît que par des témoignages privés). Là où j'ai plus de mal, c'est quand on n'admet pas la possibilité que le jugement de l’Église puisse être révisé, spécialement face au soutien exprimé par de plus en plus de théologiens sérieux (le bhx G. Allegra par exemple) et de bonnes âmes (la bse Inès du St Sacrement).
Mouxine LS
Vous voyez bien que vous aussi vous admettez des exceptions à une obéissance totale et sans commentaires. L’Église a toujours admis qu'on puisse lui faire parvenir des remarques ou des contradictions afin qu'elle clarifie sa position ; ce qu'elle n'admet pas chez les fidèles c'est qu'ils critiquent les jugements avec véhémence et sans humilité (comme Luther, Galilée, ou d'autres...).
Sinon, pour …More
Vous voyez bien que vous aussi vous admettez des exceptions à une obéissance totale et sans commentaires. L’Église a toujours admis qu'on puisse lui faire parvenir des remarques ou des contradictions afin qu'elle clarifie sa position ; ce qu'elle n'admet pas chez les fidèles c'est qu'ils critiquent les jugements avec véhémence et sans humilité (comme Luther, Galilée, ou d'autres...).

Sinon, pour avoir lu et médité le concile Vatican II, et m'être intéressé aux points problématiques (notamment celui de la liberté religieuse), je trouve qu'il est excellent. Après, c'est sûr que quand on voit ce que les modernistes ont fait du concile V2, c'est une catastrophe... Mais enfin, c'est un autre débat !
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Mouxine LS
@Jul Par
Ne vous inquiétez pas, j'ai bien étudié le Magistère récent et préconciliaire sur les problèmes en question... Vatican II est en effet un outil extraordinaire pour le modernisme quand on est de mauvaise volonté et qu'on fait exprès de mal l'interpréter. "La lettre tue mais l'Esprit vivifie" (2 Cor 3, 6) ; en lisant les actes du concile V2, vous voyez très bien quelle était l'intention …More
@Jul Par

Ne vous inquiétez pas, j'ai bien étudié le Magistère récent et préconciliaire sur les problèmes en question... Vatican II est en effet un outil extraordinaire pour le modernisme quand on est de mauvaise volonté et qu'on fait exprès de mal l'interpréter. "La lettre tue mais l'Esprit vivifie" (2 Cor 3, 6) ; en lisant les actes du concile V2, vous voyez très bien quelle était l'intention des Pères du Concile, et qu'ils ont attentivement considéré le Magistère antérieur (par exemple "Quanta Cura" lors des discussions sur "Dignitatis Humanae"). Tout cela rend encore plus évidente la dégoûtante mauvaise foi des modernistes...

Pour ce qui est de l'aveuglement intellectuel, je le vois plutôt chez les lefbvristes qui refusent en pratique que l'infaillibilité pontificale, définie au concile V1, s'applique au concile V2... Dire que le concile V2 est pastoral et non doctrinal (vous ne l'avez pas dit, mais beaucoup d'autres lefebvristes le disent), c'est de l'hypocrisie incroyable, puisque le concile V2 a produit des "constitutions dogmatiques", signées avec la formule d'usage qu'on retrouve dans les Actes des apôtres : "Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu."... Faut-il ajouter qu'il y avait plus de 65% des évêques du monde entier et que les textes ont été votés à une majorité des 2 tiers ? Douter du concile V2, voire "le condamner" comme vous le dites, ainsi que les nombreuses mises au point postérieures, c'est extrêmement dangereux pour la foi, je pense même que cela la détruit au final. Par conséquent, je ne vous suivrai pas sur ce chemin.

Fraternellement.
Spina Christi 2
"le concile V2 a produit des "constitutions dogmatiques""
En effet, dont une qui professe ce mensonge que "les musulmans (...) adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour"
Je vous pose la question, Mouxine LS : dans les faits, les musulmans -pour lesquels le Dogme Trinitaire est "péché pire que le meurtre" et pour lesquels encore Notre Seigneur Jésus-…
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"le concile V2 a produit des "constitutions dogmatiques""

En effet, dont une qui professe ce mensonge que "les musulmans (...) adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour"

Je vous pose la question, Mouxine LS : dans les faits, les musulmans -pour lesquels le Dogme Trinitaire est "péché pire que le meurtre" et pour lesquels encore Notre Seigneur Jésus-Christ n'est ni Fils de Dieu, ni Dieu, ni Agneau de Dieu offert en Sacrifice, ni mort sur la Croix ni ressuscité- adorent-ils avec nous le Vrai Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit ?
Mouxine LS
@Jul Par
Ce n'est pas un sujet facile, voilà pourquoi je disais "c'est un autre débat", vu qu'il demande beaucoup de développements. Je souhaite aussi en rester là. Je vous invite seulement à aller lire le n°480 du Denzinger pour compléter votre réflexion personnelle. Merci à vous aussi pour vos réponses sincères.
@Spina Christi 2
Vous me parlez de Lumen Gentium n°16. Pour avoir le contexte …More
@Jul Par
Ce n'est pas un sujet facile, voilà pourquoi je disais "c'est un autre débat", vu qu'il demande beaucoup de développements. Je souhaite aussi en rester là. Je vous invite seulement à aller lire le n°480 du Denzinger pour compléter votre réflexion personnelle. Merci à vous aussi pour vos réponses sincères.

@Spina Christi 2

Vous me parlez de Lumen Gentium n°16. Pour avoir le contexte exact, il faut reprendre le n° 13 qui introduit les n° 14 à 17 :
"13 [...] Ainsi donc, à cette unité catholique du Peuple de Dieu qui préfigure et promeut la paix universelle, tous les hommes sont appelés ; à cette unité appartiennent sous diverses formes ou sont ordonnés, et les fidèles catholiques et ceux qui, par ailleurs, ont foi dans le Christ, et finalement tous les hommes sans exception que la grâce de Dieu appelle au salut. "

Ensuite le n°16 :
"Mais le dessein de salut enveloppe également [les non chrétiens] qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour".

Le texte n'est pas en train de dire que les musulmans ont une bonne conception de Dieu, mais qu'ils adorent "le Dieu d'Abraham". Est-ce que vous n'adorez pas le Dieu d'Abraham, Spina Christi 2 ? Moi si ! Même que son Fils s'est incarné parce qu'il voulait sauver tous les hommes, donc aussi des musulmans... C'est tout ce que dit Lumen Gentium n°16 et bien sûr, puisque vous êtes catholiques, vous croyez cela aussi.

Par conséquent, ne faites l'enfant, et comprenez bien que Lumen Gentium n'est pas en train de dire que la doctrine islamique sur Dieu est entièrement vraie, et la même que la nôtre, elle dit simplement que musulmans et catholiques adorent tous les deux "le Dieu unique", exactement de la même façon que St Paul disait aux Athéniens : "En effet, en me promenant et en observant vos monuments sacrés, j’ai même trouvé un autel avec cette inscription : “Au dieu inconnu.” Or, ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer" (Actes 17, 23). Vous n'allez quand même pas déclarer que St Paul est un menteur parce qu'il a osé dire que des païens athéniens vénéraient le vrai Dieu, si ?

Si vous n'êtes toujours pas convaincu à ce stade, prenez donc Dignitatis Humanae :
"1 [... ]Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles. "

Moderniste et mensonger le concile V2 ? Pas vraiment quand on le lit correctement et dans son intégralité...

En tout cas, pour répondre à votre question de manière personnelle, en tant que les musulmans adorent le "Dieu unique" et le "Dieu d'Abraham" nous, catholiques, adorons la même chose que les musulmans. Cependant, entre nos deux religions, ce que nous connaissons de Dieu n'est pas du tout identique, donc sous ce rapport nous pouvons dire que n'adorons pas le même Dieu. Pour le dire de façon thomiste, sur le plan de l'existence de Dieu, nous adorons la même chose que les musulmans, sur le plan de l'essence divine, nous ne concevons pas ce qu'est Dieu de la même manière. Les distinctions sont elles assez claires ?
Spina Christi 2
@Mouxine LS
"Est-ce que vous n'adorez pas le Dieu d'Abraham, Spina Christi 2 ? Moi si !"
Réponse : le Dieu d'Abraham est le même Dieu de toute éternité, comme Il était au Commencement, maintenant et aux siècles des siècles : Père, Fils et Saint-Esprit. Ma question n'était pas ironique, votre réponse, si. Merci de ne pas jouer, ça n'est pas très charitable.
"Même que son Fils s'est incarné …More
@Mouxine LS

"Est-ce que vous n'adorez pas le Dieu d'Abraham, Spina Christi 2 ? Moi si !"
Réponse : le Dieu d'Abraham est le même Dieu de toute éternité, comme Il était au Commencement, maintenant et aux siècles des siècles : Père, Fils et Saint-Esprit. Ma question n'était pas ironique, votre réponse, si. Merci de ne pas jouer, ça n'est pas très charitable.

"Même que son Fils s'est incarné parce qu'il voulait sauver tous les hommes, donc aussi des musulmans... C'est tout ce que dit Lumen Gentium n°16 et bien sûr, puisque vous êtes catholiques, vous croyez cela aussi."
Même remarque que ci-dessus.
Si Dieu désire que tous les hommes soient sauvés par le Fils, donc aussi les musulmans, hélas tous les hommes ne seront pas sauvés, notamment ceux qui, n'ayant pas le Fils, n'auront pas le Père non plus.

Lumen Gentium dit que les musulmans adorent avec nous le Dieu unique. Or, dites-moi si je me trompe, mais de Dieu Unique il n'y en a qu'UN, et Il est Trine : Père, Fils et Saint-Esprit.
Je vous ai posé une question simple, mais néanmoins gravissime et même vitale pour le Salut des âmes des musulmans : selon vous, dans les faits, les musulmans adorent-ils avec nous le Vrai Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit ?

Visiblement vous êtes bien embêté pour répondre :

"en tant que les musulmans adorent le "Dieu unique" et le "Dieu d'Abraham" nous, catholiques, adorons la même chose (sic !) que les musulmans. Cependant, entre nos deux religions, ce que nous connaissons de Dieu n'est pas du tout identique, donc sous ce rapport nous pouvons dire que n'adorons pas le même Dieu".

Nous pouvons dire que les musulmans et nous n'adorons pas le même Dieu tout en pouvant dire que les musulmans adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour.
🥴 🤔 🤫 🤥 🤒

Que ton oui soit oui, ton non, non !
Mouxine LS
@Spina Christi 2
Je vous demande pardon de vous avoir blessé avec mon ironie, elle ne me paraissait pas méchante dans la mesure où je vous traitais de catholique. J'ai eu tort d'user d'ironie, pardon. Permettez-moi de vous dire à mon tour que votre question me paraissait être faite sur un ton polémique, et ne me donnait pas du tout l'impression que vous cherchiez à me comprendre, mais plutôt à …More
@Spina Christi 2

Je vous demande pardon de vous avoir blessé avec mon ironie, elle ne me paraissait pas méchante dans la mesure où je vous traitais de catholique. J'ai eu tort d'user d'ironie, pardon. Permettez-moi de vous dire à mon tour que votre question me paraissait être faite sur un ton polémique, et ne me donnait pas du tout l'impression que vous cherchiez à me comprendre, mais plutôt à me piéger.

Maintenant, vous jugez que je suis embêté pour vous répondre, alors que ça n'est pas du tout le cas. Je vous ai répondu clairement, mais d'une façon qui n'est pas binaire comme vous l'attendiez, tout simplement parce que vous m'avez posé votre question d'une telle manière que c'était (involontairement ?) un piège. Si je disais, pour répondre à votre question binaire, que les musulmans adoraient le vrai Dieu, Père Fils et Saint-Esprit, vous m'auriez qualifié d'hérétique (à juste titre d'ailleurs parce qu'ils n'adorent pas la Trinité en tant que telle), et si je disais que non, vous auriez affirmé à tort que le concile V2 est hérétique, en l'interprétant d'une manière contraire à son intention réelle... J'ai donc choisi volontairement d'élargir la réponse. Vous le savez très bien si vous connaissez vos évangiles par cœur, le Christ ne répond jamais de manière binaire aux pharisiens qui lui posent des questions pièges (précision : je ne vous traite pas de pharisien, vous ne vous êtes peut-être pas rendu compte du piège que vous m'avez tendu, je justifie seulement le bien fondé de ma réponse non binaire). Je vous ai aussi demandé si mes distinctions étaient claires à la fin de mon message, mais vous avez ignoré ma question pour vous moquer avec une panoplie de smileys. Je ne trouve pas cela charitable de votre part non plus, et ça me fait vraiment douter de votre bienveillance... Cela étant dit, je vous pardonne.

Quelques précisions pour compléter ce qui vous dérange dans mon précédent message :

- Vous pourrez lire les Questions Disputées ou la Somme de Théologie de Saint Thomas d'Aquin, il fait en permanence des distinctions comme je vous en ai faite, et comme fait le clergé conciliaire.

- Vous avez omis de prendre en considération les passages du concile V2 dans ma précédente réponse, qui font clairement comprendre que le salut des musulmans dépend de leur volonté de rechercher la vérité :

"1 [...] Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique [...] Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles." (Dignitatis Humanae)

Cela concerne tous les hommes, donc aussi les musulmans. Ils ne sont excusés que s'ils agissent par une ignorance non coupable. Maintenant, ni vous, ni moi, ni personne, hormis Dieu, n'est capable de juger précisément la limite de ce qui relève d'une ignorance coupable ou non coupable. Je peux donc vous dire clairement qu'il y aura certainement des musulmans de bonne volonté qui entreront dans le royaume des cieux ; ils seront au Ciel, mais pas en raison de l'islam, ils le seront en raison du sacrifice du Christ et de la miséricorde de Dieu qui sauve les hommes de bonne volonté ("pax hominibus bonae voluntatis"). C'est clair, mais pas binaire.

- Dieu est une substance. La traduction du mot philosophique de "substance", en langage courant, ça donne "chose". Il n'y a rien d'irrespectueux à dire que Dieu est une chose. Si cela vous dérange, remplacez le mot "chose" par "être".

- Dernier point : Si vous voulez une formule la plus univoque possible (car c'est ça que vous demandez en réalité quand vous parlez de"clarté"), alors il faut dire ce qui suit : nous adorons le même Dieu que les musulmans, à savoir le seul vrai Dieu, qui est le Dieu d'Abraham, mais ils ne connaissent pas entièrement le Dieu unique dans son être véritable, et donc certaines de leurs croyances sur Dieu sont fausses, mais pas toutes le sont. C'est exactement la position du concile V2 dans LG et NA.

Bien, j'en ai assez dit. Normalement, vous avez tout ce qu'il faut dans mes deux derniers messages pour reconnaître que le n°16 de Lumen Gentium n'est pas mensonger, comme vous le prétendiez.

Accuser à tort un concile catholique qui réunit le Pape et plus de 65% des évêques du monde d'être mensonger, c'est un péché à matière grave, j'espère que vous le réalisez. Soyez prudent, le Seigneur ne vous excusera pas d'avoir condamné à tort un concile catholique infaillible, si vous n'avez pas pris au préalable tous les moyens pour tenter de comprendre correctement l'enseignement de ce concile.
Catholique et Français
"...Accuser à tort un concile catholique qui réunit le Pape et plus de 65% des évêques du monde d'être mensonger, c'est un péché à matière grave, j'espère que vous le réalisez. Soyez prudent, le Seigneur ne vous excusera pas d'avoir condamné à tort un concile catholique infaillible, si vous n'avez pas pris au préalable tous les moyens pour tenter de comprendre correctement l'enseignement de …More
"...Accuser à tort un concile catholique qui réunit le Pape et plus de 65% des évêques du monde d'être mensonger, c'est un péché à matière grave, j'espère que vous le réalisez. Soyez prudent, le Seigneur ne vous excusera pas d'avoir condamné à tort un concile catholique infaillible, si vous n'avez pas pris au préalable tous les moyens pour tenter de comprendre correctement l'enseignement de ce concile." (sic !) >>> Cher Mouxine LS, je n'ai malheureusement pas le temps, à mon grand regret, de reprendre la totalité de votre commentaire à propos duquel il y aurait beaucoup à dire. Il y a tout de même deux éléments que je ne peux absolument pas laisser passer, même s'il aurait fallu les développer plus longuement :
- 1. Vous accusez ou suspectez votre précédent contradicteur d'accuser à tort Vatican II de mensonge : vous avez tort ! Et je vais vous en donner un exemple précis avec un passage de Nostra Aetate #3 : "Aussi ont-ils (les musulmans) en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne." Eh bien, ce texte expose le culte musulman, «la prière, l'aumône et le jeûne», en omettant soigneusement la guerre sainte (le "djihad"), qui est pourtant, lui aussi, un des “piliers” essentiels et bien connu de l'islam ! Si vous ignorez ce qu'est ce "djihad", dont l'interprétation varie vicieusement selon les opportunités qui s'offrent aux mahométans, je vous engage à vous renseigner en lisant le coran et les hadiths ou en étudiant 1400 ans d'une histoire dramatique. Et le catholique que vous êtes devrait parfaitement savoir que le mensonge ou le péché peuvent être commis en pensées, en paroles, par action et aussi... par omission; ce que beaucoup trop oublient. Et parler de l'islam en omettant un élément capital (et abominable) de cette fausse religion, qu'est-ce, si ce n'est un mensonge par omission ? Cacher volontairement un élément essentiel de la Vérité, c'est un mensonge, ne vous en déplaise ! Faute de temps je ne vous citerai pas d'autre exemple, mais ils existent, hélas.
- 2. Prétendre que Vatican II est un "Concile catholique infaillible" est une deuxième erreur, très grave elle aussi. De fait, en dehors des dogmes déjà proclamés avant Vatican II, bien connus des fidèles et évidemment et éventuellement rappelés dans les textes conciliaires, il n'y a jamais eu aucun nouveau dogme ou déclaration infaillible proclamés pendant ce Concile ! L'objet initial de Vatican II était d'ailleurs pastoral. Comme l'a reconnu oralement et publiquement le 8 février 1977 dans un débat public à Annecy (l'enregistrement audio en fait foi !) le célèbre Yves Congar, mentor de Paul VI et l'un des principaux artisans de Vatican II :
- Abbé de Nantes : Voulez-vous me dire (père Congar) maintenant si au Concile Vatican II –et cela intéresse tout le monde– au Concile Vatican II, il y a un seul dogme qui ait été défini avec la même solennité ?
- Père Congar : Non !
- Abbé de Nantes : Je suis heureux de vous l’entendre dire. J’espère que le magnétophone…
- Père Congar : Je le dis… je le dis… Le Saint-Père (Paul VI) l’a dit. Et c’est connu du public. Je le dis très franchement !"...
Enfin, d'une manière plus générale, le drame principal de Vatican II n'est pas, à mon sens, dans les rares hérésies qui s'y trouvent (le pire étant dans "Dignitatis Humanae" à propos du prétendu droit social à la liberté religieuse) mais dans son langage flou, ambigu, fourchu, à double sens, permettant un interprétation orthodoxe et saine et une interprétation hérétique et scandaleuse. C'est le fameux "esprit de Vatican II", supercherie utilisée, avec le succès que l'on connait bien aujourd'hui, par tous les saboteurs de l'Église depuis 60 ans, se servant sans vergogne les textes du Concile pour en promouvoir systématiquement les interprétations non catholiques; et de se rabattre, lorsqu'on leur en fait le reproche, sur les documents conciliaires dont ils ressortent alors ingénument le sens catholique et traditionnel. Jamais l'Église n'a agi ainsi dans le passé, jamais ! Elle s'est toujours efforcée, au contraire et dans la mesure du possible, d'être claire, limpide et sans ambiguïté ! Bien à vous.
Spina Christi 2
@Mouxine LS
"Permettez-moi de vous dire à mon tour que votre question me paraissait être faite sur un ton polémique"
Il y a polémique en effet. Non par ma faute ni ma volonté, mais par celle d'un concile par lequel sont venus le scandale et la division ("les fumées de Satan", "1789 dans l'Eglise")
V2 professe que les musulmans adorent avec nous le Dieu unique. Or de Dieu unique, il n'y en a qu'un …
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@Mouxine LS

"Permettez-moi de vous dire à mon tour que votre question me paraissait être faite sur un ton polémique"
Il y a polémique en effet. Non par ma faute ni ma volonté, mais par celle d'un concile par lequel sont venus le scandale et la division ("les fumées de Satan", "1789 dans l'Eglise")

V2 professe que les musulmans adorent avec nous le Dieu unique. Or de Dieu unique, il n'y en a qu'un seul, et il est Trine ainsi que l'a révélé le Fils et le Saint Esprit, et Tel que nous, catholiques, L'adorons et Lui rendons un culte digne.
L'islam n'est pas apparu avant, mais après l'Incarnation. L'islam évoque clairement cette Incarnation mais en la reniant tout aussi clairement. L'islam en appelle Allah à l'anéantissement des chrétiens pour ce qu'ils confessent Jésus Fils de Dieu (coran, sourate 9:30). L'islam connait le Dogme Trinitaire et le condamne absolument (coran, sourate 4:171). Pour l'islam le christianisme trinitaire est une abomination à faire disparaitre.

Or, après -et par- Vatican II et ces deux affirmations mensongères (LG et NA), que s'est-il passé ? Des églises ont été prêtées pour le culte mahométan, des imams ont été invités à y louer leur Allah antichrist, le coran a été posé et vénéré sur des Autels, des catholiques trompés affirment que l'islam vient de Dieu, que "le Salut passe par toutes les religions" (entendu de mes oreilles de la bouche d'un prêtre)...

Là est le poison, là est la polémique ! Pas dans mes commentaires.


"Maintenant, vous jugez que je suis embêté pour vous répondre, alors que ça n'est pas du tout le cas"
Si, absolument !
Si votre opinion était claire, votre réponse l'aurait été tout autant :
Oui les musulmans adorent avec nous le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
ou
Non les musulmans n'adorent pas avec nous le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Au lieu de ça, une réponse en trente lignes (je ne les ai pas comptées), de l'ironie et de la moraline saupoudrée d'un peu de culpabilisation.


"vous m'avez posé votre question d'une telle manière que c'était (involontairement ?) un piège"
La question, même si visiblement elle vous gêne, se pose, désolé. Et plus que jamais !
Oui ou non devons-nous évangéliser les musulmans ? Les musulmans rendent-ils un culte à Dieu ou au démon ? Les musulmans sont-ils sauvés en tant qu'ils rejettent le Fils de Dieu et son Sacrifice ?


"Si je disais, pour répondre à votre question binaire, que les musulmans adoraient le vrai Dieu, Père Fils et Saint-Esprit, vous m'auriez qualifié d'hérétique (à juste titre d'ailleurs parce qu'ils n'adorent pas la Trinité en tant que telle), et si je disais que non, vous auriez affirmé à tort que le concile V2 est hérétique"
Et donc vous bottez en touche. Magnifique ! D'où votre non-réponse de trente lignes.
Pardon, mais cet embarras ne vient pas de moi mais du concile.

Quant à moi, la réponse est claire : non, les musulmans n'adorent pas avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour, mais une idole du nom d'Allah.
Ne suis-je plus catholique pour autant ? Attention de ne pas me juger sur ce point, car votre jugement pourrait bien se retourner contre vous.


"le Christ ne répond jamais de manière binaire aux pharisiens qui lui posent des questions pièges"
Mais le Seigneur, en revanche, sait parfaitement poser des "questions binaires". L'accuseriez vous de tendre des pièges ? :

"Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela."


"Cela étant dit, je vous pardonne"
Merci, c'est trop charitable de la part d'une personne qui, elle, n'a rien à se faire pardonner...

"Vous pourrez lire les Questions Disputées ou la Somme de Théologie de Saint Thomas d'Aquin"
Et vous ce que saint Thomas d'Aquin disait sans langue de bois sur l'islam et son "prophète".

"Cela concerne tous les hommes, donc aussi les musulmans. Ils ne sont excusés que s'ils agissent par une ignorance non coupable"
Voir encore l'avis de saint Thomas d'Aquin sur "l'ignorance invincible".
Les musulmans connaissent, mais rejettent, le dogme trinitaire. Ils connaissent, mais rejettent, la Croix ; ils connaissent, mais rejettent, Jésus Fils de Dieu.
La vérité est que l'islam est le fruit batard d'un croisement entre hérésie judéonazaréenne (initialement) et talmudisme (sur le tard).


"nous adorons le même Dieu que les musulmans, à savoir le seul vrai Dieu, qui est le Dieu d'Abraham, mais ils ne connaissent pas entièrement le Dieu unique dans son être véritable, et donc certaines de leurs croyances sur Dieu sont fausses, mais pas toutes le sont. C'est exactement la position du concile V2 dans LG et NA.
Position polémique d'un arbre ayant engendré divisions et scandales.
Ce qu'il faut dire, c'est ceci : "Les musulmans, dont la religion apparue après l'Incarnation prétend rectifier les erreurs du judaïsme et du christianisme, affirment adorer le Dieu Unique."


"vous avez tout ce qu'il faut dans mes deux derniers messages pour reconnaître que le n°16 de Lumen Gentium n'est pas mensonger, comme vous le prétendiez"
Non, vos "arguments" me sont archi connus. Ce point de LG se trompe, trompe les catholiques et trompe les musulmans.
Vous êtes obéissant aux hommes, soyez-le à Jésus-Christ, Notre Seigneur, quand il vous dit par l'Esprit que qui n'a pas le Fils n'a pas le Père non plus.


"Accuser à tort un concile catholique qui réunit le Pape et plus de 65% des évêques du monde d'être mensonger, c'est un péché à matière grave, j'espère que vous le réalisez."
Voir ma réponse ci-dessus.
Mais permettez-moi d'ajouter que tromper les brebis du Christ est un péché au moins tout aussi grave.
Pour rappel :
Notre Seigneur Jésus-Christ à la hiérarchie enseignante et dirigeante de la "dernière" Eglise :


"Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant. Aussi, puisque tu es tiède – ni brûlant ni froid – je vais te vomir de ma bouche.
Tu dis : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien », et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu !
Alors, je te le conseille : achète chez moi, pour t’enrichir, de l’or purifié au feu, des vêtements blancs pour te couvrir et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité, un remède pour l’appliquer sur tes yeux afin que tu voies.
Moi, tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes, et je les corrige. Eh bien, sois fervent et convertis-toi."


Soyez prudent, le Seigneur ne vous excusera peut-être pas d'avoir approuvé et défendu à tort des textes faillibles et trompeurs d'un concile à l'origine de la plus grande crise que l'Eglise ai jamais connue.
Mouxine LS
@Spina Christi 2
Vous pensez savoir mieux que moi-même si je me suis senti gêné pour vous répondre. Je pense donc qu'on peut en rester là tous les deux, puisqu'il est manifeste que vous avez tellement confiance dans votre propre jugement, que vous vous permettez de juger ce que je pense au fond de moi. En même temps, je ne devrais pas être étonné, vous vous permettez déjà de juger qu'un concile …More
@Spina Christi 2

Vous pensez savoir mieux que moi-même si je me suis senti gêné pour vous répondre. Je pense donc qu'on peut en rester là tous les deux, puisqu'il est manifeste que vous avez tellement confiance dans votre propre jugement, que vous vous permettez de juger ce que je pense au fond de moi. En même temps, je ne devrais pas être étonné, vous vous permettez déjà de juger qu'un concile catholique est mensonger...

@Jul Par

Celui qui donne la bonne interprétation du Magistère, c'est le Magistère lui-même. Je ne fais pas confiance aux modernistes pour interpréter le concile V2, mais aux Papes.

@Catholique et Français

Pour vous répondre le plus brièvement possible (c'est raté) :

1 - Le mensonge par omission, ça n'existe pas dans la théologie morale catholique, même si certains silences peuvent être coupables. Le concile V2 dans NA a voulu parler de "ce qui est saint et vrai" dans les autres religions. Si on ne parle pas du djihad dans NA, c'est justement parce que ça n'est ni saint, ni vrai...

2 - Tout d'abord, l'abbé de Nantes est dans le colimateur de la CDF et de la CEF... La CEF a publié une longue analyse sur les erreurs de l'Abbé de Nantes. Mais je peux vous le concéder, le concile V2 n'a défini aucun dogme définitivement, c'est vrai. Pourtant il a produit des constitutions dogmatiques, où l'assentiment des fidèles est exigé, comme le précise la formule de conclusion : "Nous [Paul VI], en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit". Ce n'est donc pas seulement Paul VI et les Pères du concile qui ont parlé, mais le Saint Esprit lui-même... Permettez-moi de vous renvoyer à une encyclique antimoderniste de Pie XII à ce sujet :

"Et l'on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n'exige pas de soi l'assentiment, sous le prétexte que les Papes n'y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C'est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : "Qui vous écoute, m'écoute... " (3), et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d'ailleurs à la doctrine catholique. Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu'alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens. [...] Or si l'Eglise exerce sa charge, comme cela est arrivé tant de fois au cours des siècles, par la voie ordinaire ou par la voie extraordinaire [=un concile œcuménique], il est évident qu'il est d'une méthode absolument fausse d'expliquer le clair par l'obscur, disons bien qu'il est nécessaire que tous s'astreignent à suivre l'ordre inverse. Aussi notre Prédécesseur, d'immortelle mémoire, Pie IX, lorsqu'il enseigne que la théologie a la si noble tâche de démontrer comment une doctrine définie par l’Église est contenue dans les sources, ajoute ces mots, non sans de graves raisons: " dans le sens même où l'Eglise l'a définie "." (Pie XII, Humani Generis)

Or c'est bien ce que je reproche à Spina Christ 2, à Jul Par (dont j'apprécie beaucoup l'attitude respectueuse) et à vous-même, vous interprétez tous le concile V2 dans un sens moderniste (et vous avez raison de condamner ce sens), mais vous ne l'interprétez pas avec le sens donné par l’Église elle-même, qui est précisé en grande partie dans les "Actes du concile V2"... Alors non, votre démarche n'est pas catholique ! Vous voulez être catholiques, alors faites ce que dit St Ignace de Loyola :

"De la soumission à l'Église
352 Règles à suivre pour ne nous écarter jamais des véritables sentiments que nous devons avoir dans l'Église militante.

353 Première règle. Renoncer à tout jugement propre et se tenir prêt à obéir promptement à la véritable Épouse de Jésus-Christ, notre Seigneur, c'est-à-dire à la sainte Église hiérarchique, notre Mère.

362 Dixième règle. Nous devons être plus portés à approuver et à louer les règlements, les recommandations et la conduite de nos supérieurs qu'à les blâmer [note : surtout quand c'est le Magistère !]

365 Treizième règle. Pour ne nous écarter en rien de la vérité, nous devons toujours être disposés à croire que ce qui nous paraît blanc est noir, si l'Église hiérarchique le décide ainsi. Car il faut croire qu'entre Jésus-Christ, notre Seigneur, qui est l'Époux, et l'Église, qui est son Épouse, il n'y a qu'un même Esprit qui nous gouverne et nous dirige pour le salut de nos âmes, et que c'est par le même Esprit et le même Seigneur qui donna les dix commandements qu'est dirigée et gouvernée notre Mère la sainte Église." (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels)

Maintenant, si vous persistez à juger le Magistère, comme si vous étiez au-dessus de lui et inspiré du Saint Esprit à sa place, vous devrez en assumer les conséquences. Il y a un abîme entre exprimer des doutes humblement et avoir l'orgueilleuse audace d'enseigner publiquement que le Magistère se trompe...
Spina Christi 2
@Mouxine LS
Oui, votre dernière réponse en forme de sophisme cache une certaine gêne quant à ces textes du concile.
Vous évitez certains autres sujets : par exemple cette question "binaire" de Notre Seigneur (un "piège" selon vous) aux pharisiens, mais aussi le fait que, se basant sur LG et NA, certains prêtres et évêques, sans être repris ni corrigés par le(s) pape(s), en sont à prêter (…
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@Mouxine LS

Oui, votre dernière réponse en forme de sophisme cache une certaine gêne quant à ces textes du concile.
Vous évitez certains autres sujets : par exemple cette question "binaire" de Notre Seigneur (un "piège" selon vous) aux pharisiens, mais aussi le fait que, se basant sur LG et NA, certains prêtres et évêques, sans être repris ni corrigés par le(s) pape(s), en sont à prêter (depuis les années 70) des églises pour le culte mahométan antichrist (définition de saint Jean) ou à inviter des imams à venir y louer Allah, ou encore cet extrait du Livre de l'Apocalypse (qui n'a pas été rédigé pour rien !) où le Seigneur admoneste vertement la hiérarchie de la "dernière" Eglise...


"vous vous permettez déjà de juger qu'un concile catholique est mensonger"
Qui juge qui ici ? Ai-je dit que ce concile est mensonger ? Où svp ? De tout ce que Vatican II a rappelé qui était déjà professé par l'Eglise, rien n'est mensonger. De ce qui a été dit -failliblement- comme nouveauté, on peut dire au moins de ces deux passages de LG et de NA qu'ils sont erronés et trompeurs.
La preuve en sont les scandales évoqués plus haut qui en ont découlé ; sauf à ce que vous considériez, évidemment, que prêter une église pour le culte islamique, en n'oubliant pas, -pour ne pas "stigmatiser"- de cacher avec des draps : crucifix, croix, bas reliefs et statues de saints, est une bonne est sainte chose.
Arbre mauvais = fruits pourris.
Or comme fruits pourris, une grande partie des catholiques aujourd'hui sont persuadés que l'islam vient de Dieu.
Merci qui ?
Catholique et Français
Merci de votre commentaire qui a l'excellent mérite de montrer ce que vous valez, vous et vos prétendus "arguments" (âneries, arguties et ergotage sur un évident mensonge par omission; colportage d'un dossier abject* de la C.E.F. contre l'abbé de Nantes (+ 2010) dans le but de détourner l'attention sur son intervention décisive face à Congar; incapacité puérile ou délibérément vicieuse à …More
Merci de votre commentaire qui a l'excellent mérite de montrer ce que vous valez, vous et vos prétendus "arguments" (âneries, arguties et ergotage sur un évident mensonge par omission; colportage d'un dossier abject* de la C.E.F. contre l'abbé de Nantes (+ 2010) dans le but de détourner l'attention sur son intervention décisive face à Congar; incapacité puérile ou délibérément vicieuse à faire la simple différence entre, d'une part un jugement personnel et, d'autre part, une accusation motivée, mûrement pesée et solidement argumentée avec demande répétée... de Jugement sur le fond, faisant éventuellement appel à l'Infaillibilité Pontificale, exigence d'une soumission mahométane à la moindre décision, même injustifiée, de l'autorité etc... etc...). Je suis désolé mais ayant pour habitude de ne débattre qu'avec des gens honorables, honnêtes, droits et loyaux, je vous "bloque" donc immédiatement sur ce site. Bon vent !
*Note : les personnes désinformées mais droites et bien intentionnées qui souhaiteraient en savoir plus sur le répugnant dossier produit il y a quelques années par la C.E.F. contre l'abbé de Nantes, entendu que dans un procès ou une controverse, la plus élémentaire des loyautés est d'entendre les deux parties avant de prononcer un jugement, pourront consulter les liens suivants et se faire objectivement une opinion :
- crc-resurrection.org/…-ressuscite/n-211-juillet-2020/lettre-ouverte.html
- Un « avertissement » médiatique
- crc-resurrection.org/…est-ressuscite/n-212-aout-2020/correspondance.html
- Enfin ! La réponse de Rome tant attendue, par un questionnaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
Spina Christi 2
A la hiérarchie enseignante et dirigeante de l'Eglise de Sardes :
"Je connais ta conduite, je sais que ton nom est celui d’un vivant, mais tu es mort.
Sois vigilant, raffermis ce qui te reste et qui allait mourir, car je n’ai pas trouvé que tes actes soient parfaits devant mon Dieu.
Eh bien, rappelle-toi ce que tu as reçu et entendu, garde-le et convertis-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai …
More
A la hiérarchie enseignante et dirigeante de l'Eglise de Sardes :

"Je connais ta conduite, je sais que ton nom est celui d’un vivant, mais tu es mort.
Sois vigilant, raffermis ce qui te reste et qui allait mourir, car je n’ai pas trouvé que tes actes soient parfaits devant mon Dieu.
Eh bien, rappelle-toi ce que tu as reçu et entendu, garde-le et convertis-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne pourras savoir à quelle heure je viendrai te surprendre.
À Sardes, pourtant, tu en as qui n’ont pas sali leurs vêtements ; habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils en sont dignes."
apvs
Je suis en train de lire avec grand intérêt l'intégralité de cet échange. Il m'apparaît la nécessité d'apporter une rectification de taille, quant au culte musulman, par rapport à ce qu'en dit le concile Vatican II, dans un texte qui, s'il n'avait été publié que tout récemment, aurait provoqué un tollé bien compréhensible parmi L'ENSEMBLE des catholiques, pas encore "habitués" à ne pas …More
Je suis en train de lire avec grand intérêt l'intégralité de cet échange. Il m'apparaît la nécessité d'apporter une rectification de taille, quant au culte musulman, par rapport à ce qu'en dit le concile Vatican II, dans un texte qui, s'il n'avait été publié que tout récemment, aurait provoqué un tollé bien compréhensible parmi L'ENSEMBLE des catholiques, pas encore "habitués" à ne pas contester ce langage on ne peut plus ambigu.

Qui sont les catholiques ? Qui est Abraham ? Qui sont les musulmans ?

1 ) les catholiques sont ceux qui CONNAISSENT le Dieu unique et vrai, Un et Trine, révélé en Jésus-Christ le Verbe du Père dans l'Esprit-Saint.
2 ) Abraham est celui qui le premier a eu L'INTUITION de l'existence d'un Dieu unique : et en raison de sa droiture de coeur, Dieu l'a illuminé en se dévoilant à lui autant qu'il était alors possible, afin qu'Abraham puisse croire en Lui, tel le premier roi mage...

3 ) Les musulmans SONT REVENUS À UNE SIMPLE INTUITION QU'IL EXISTE UN SEUL DIEU.

Le problème est que, alors qu'Abraham s'était ouvert aux vraies révélations du Très-Haut, y compris par avance à la révélation CHRÉTIENNE ( "Abraham a vu mon jour, et il en a exulté", dira le Christ son descendant authentique ) , les musulmans, eux, ONT REJETÉ les vraies révélations que Dieu leur faisait de Lui-même par la Sainte Eglise ( qui récapitule à elle seule la foi d'Abraham, portée à sa perfection ), notamment :
- la Trinité, dont Abraham avait eu l'intuition en recevant les 3 Voyageurs auxquels il donna l'hospitalité, ET PAR QUI IL REÇU LA PROMESSE D'AVOIR UNE DESCENDANCE, c'est dire leur importance dans sa foi !
- le Christ mort et réssuscité, celui dont Abraham vit le jour par avance, et spécialement son identité de Fils de Dieu, vrai Homme et vrai Dieu, né du Père avant les siècles.

Et par contre : ILS SE SONT OUVERTS À DE FAUSSES REVELATIONS SUR DIEU, qui ne sont que les plus basses et plus sales élucubrations d'un déséquilibré mental, assassin, violeur de femmes et d'enfants et vrai gourou ultra dangereux, il s'agit bien sûr du "mome-camé".

Récapitulons :
- les musulmans n'ont STRICTEMENT aucun lien de descendance avec Abraham dont pourtant ils se revendiquent comme s'ils en étaient les fils

- Alors que les hébreux puis les chrétiens, seule vraie descendance d'Abraham, ONT CONNU DIEU, et pas uniquement en théorie, mais par D'INNOMBRABLES MANIFESTATIONS DE L'AMOUR DE DIEU en leur faveur,
les musulmans NE CONNAISSENT plus Dieu, mais en sont seulement revenus à la seule INTUITION initiale "qu'il existe un Dieu unique", créateur de tout", sans savoir qui Il est, et pire encore, EN SE TROMPANT TOTALEMENT SUR SA VERITABLE IDENTITÉ.

De sorte que, alors que la Révélation amène les chrétiens à adorer le vrai Dieu, la fausse révélation islamique amène ses adeptes à adorer le démon, qui seul est père du mensonge, qui seul est assassin, adultère, rempli de haine et de mauvais desseins en tout genre, qui seul approuve ce qui est mal, et propose ce mal dans son pseudo paradis.

Le musulman qui adore donc "le dieu du coran" ( comme est censé l'obliger le coran, la parole de son dieu ) ADORE DONC SATAN, et n'heritera jamais du salut qui vient du Christ

Le musulman qui ne garde rien du coran, sinon l'intuition qu'il y a un Dieu unique et créateur, a quant à lui une chance d'être sauvé, s'il tend à la vraie adoration en suivant le bon penchant de sa conscience droite, qui lui a été donnée par Dieu.
Spina Christi 2
Si je peux me permettre cher ami ...
"Le musulman qui adore donc "le dieu du coran" ( comme est censé l'obliger le coran, la parole de son dieu ) ADORE DONC SATAN, et n'heritera jamais du salut qui vient du Christ"
En effet, seuls les musulmans de "papier" mais non de coeur ni de bouche ont une chance d'être sauvés.
Pourquoi ? Parce que les musulmans de coeur et de bouche, c'est à dire ceux qui …
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Si je peux me permettre cher ami ...
"Le musulman qui adore donc "le dieu du coran" ( comme est censé l'obliger le coran, la parole de son dieu ) ADORE DONC SATAN, et n'heritera jamais du salut qui vient du Christ"

En effet, seuls les musulmans de "papier" mais non de coeur ni de bouche ont une chance d'être sauvés.
Pourquoi ? Parce que les musulmans de coeur et de bouche, c'est à dire ceux qui suivent et confessent les préceptes coraniques et la charia islamique croient sincèrement que "Dieu" puisse se tromper (il abroge lui-même sa parole "incréée"), que "Dieu" puisse enseigner le mensonge, que "Dieu" puisse créer un paradis peuplé d'anges sexuels dont la seule fonction serait d'assouvir éternellement la libido des hommes, que "Dieu" se soit choisi un "prophète" cruel, menteur, avide, charnel, adultère et meurtrier, que "Dieu" puisse jurer par la création c'est à dire par plus petit que lui, que "Dieu" puisse porter sa parole par le sabre et la terreur, que "Dieu" considère la femme comme valant moitié de l'homme...
Autant de blasphèmes contre Dieu, son nom, son tabernacle et ceux qui habitent dans le ciel.
Autant d'offenses au Seigneur Créateur, autant d'abominations, et -sans même parler du rejet du Salut par la Croix du Christ- autant de péchés mortels qui ne peuvent que conduire au feu de la Géhenne.

Finalement, seuls les "mauvais" musulmans, ceux qui dans le secret de leur coeur rejettent ce tas de fumier vénéneux et sont en recherche sincère de transcendance, de vérité vraie et de paix, pourront peut-être, avec de bonnes oeuvres, malgré l'islam, et par Grâce et Miséricorde de Dieu accéder au Salut.


😉😇🙏
France Vappereau
Les esprits s'ouvrent, on dirait...et les yeux de leurs coeurs s'illuminent dans ces beaux échanges de commentaires 🌟✨Merci Seigneur d'inspirer ainsi votre serviteur apvs pour répondre aux questions et aux doutes de certains🙏🏻😇
apvs
...sans oublier votre serviteur Mouxine LS ! Et votre servante France Vappereau
Merci infiniment, chère amie 😇😉🙏
France Vappereau
Oui, sans oublier Mouxine LS et Jul Par peut-être....🙏🏻 Bénédiction du Seigneur sur chacun, en Marie et en Joseph💫
France Vappereau
apvs. Jul Par doit cheminer.....Vous l'avez bien accompagné, avec patience et argumentation..Bravo pour votre persévérance !
Conclusion : il a pris parti contre une oeuvre Divine qu'il n'a jamais lu, en toute ignorance et par des "on dit que" sans vérifier par lui même, sans bonne foi, sans recherche de Vérité...."si l'église change d'avis...il se soumettra de bon coeur" dixit Jul Par...lol
apvs
@Jul Par Si vous me permettez, j'aimerais aborder avec vous les points 9 et 11, 13 et 14 sur lesquels vous m'avez dit être dubitatif.
Je commence par le 9 : le récit d'Aglaé la prostituée repentante, se confiant à la sainte Vierge, car il est plus qu'évident que c'est bien un des principaux passages pointés par l'Osservatore Romano, et avant lui par le "Saint Office".
Il comprend une ouverture …More
@Jul Par Si vous me permettez, j'aimerais aborder avec vous les points 9 et 11, 13 et 14 sur lesquels vous m'avez dit être dubitatif.
Je commence par le 9 : le récit d'Aglaé la prostituée repentante, se confiant à la sainte Vierge, car il est plus qu'évident que c'est bien un des principaux passages pointés par l'Osservatore Romano, et avant lui par le "Saint Office".
Il comprend une ouverture de coeur, le récit d'une vie misérable, étrangère à la vertu. Plus précisément - et c'est ce qui fait toute la différence - , c'est le récit D'UNE CHUTE dans le péché. Et cela, par la coupable, qui cherche activement à se séparer de ses égarements, et à en recevoir le pardon.

1 ) Les prêtres du Christ et ses disciples, depuis plus de 2000 ans déjà, ont continué toutes ses oeuvres sur la terre. Et je dis bien toutes. Aucune qui ne leur soit étrangère, même accomplir des miracles, et en tout premier la Transsubstanciation.
Jésus a guérit les malades ? Ses disciples les ont guéri en son Nom.
Jésus a enseigné les foules ? Ses disciples l'ont fait en son Nom.
Jésus a converti les pécheurs ? Ses disciples aussi, à sa suite.
Jésus est mort pour les pécheurs ? Ses disciples sont morts martyrs de la foi en Christ, pour la convertion des peuples.
Jésus a tout spécialement été à la recherche de ses brebis les plus perdues, les plus égarées, et en tout particulier les prostituées ? Ses disciples aussi en son Nom.
Vous connaissez sans aucun doute le nom de tel ou tel autre prêtre ayant fondé une congrégation pour "les âmes repenties". Tout récemment, nous avons l'exemple des frères Jacquard, prêtres, envoyés pour une semblable mission auprès des jeunes filles de Bogota, en Colombie.

2 ) Cela implique nécessairement que des prêtres missionnés pour cela sont depuis toujours entrés en contact avec des prostituées, non pas de loin, derrière un masque, de l'autre côté d'un mur pour ne rien entendre et surtout ne rien voir : mais comme un médecin va visiter un malade afin d'examiner sa plaie et de la guérir. C'est ultra concret. Cela implique nécessairement une écoute, car un malheureux qui n'est pas écouté ne se sentira pas respecté ni compris, ni consolé. Cela implique des gestes très concret de miséricorde. Il ne s'agit en rien de "se prendre en selfi avec un homosexuel pour prouver qu'on est quelqu'un de tolérant", mais d'arracher une âme à l'enfer !

De la même manière que Satan s'approche de l'homme ou de la femme et lui sussure à l'oreille les mots qui font tomber dans l'impureté, voire dans la prostitution, et qu'il piétine la blancheur de son âme, de même, le prêtre recueille avec une infinie compassion l'aveu de toutes les misères, afin que l'âme du(de la) pénitent(e) en soit délivrée et retrouve la pureté perdue, grâce au Sang du Christ. Puis il peut lui donner de l'argent, des vivres, des vêtements, une place dans un institut, etc... mais en tout premier, un sourire qui relève, un "je ne te juge pas" qui ressuscite, un "je t'aime comme une très chère soeur, et non comme un objet" qui rend de nouveau enfant de Dieu.

3 ) Oui, cela implique naturellement une tentation. Car Jésus n'est pas venu pour nous soustraire à toutes les tentations, mais pour que nous ayons la force de les vaincre par sa Grâce, de ne pas y succomber. Malheureusement, il peut y avoir des chutes, et je ne vais pas vous apprendre combien de prêtres ont déjà failli gravement à leur mission, auprès des jeunes, ou de moins jeunes, c'est bien triste. Mais un arbre qui tombe fait beaucoup plus de bruit que toute une forêt qui pousse en silence, année après année !

4 ) Entendre les aveux d'Aglaé ne nous ai donc pas proposé ici pour nous induire en tentation, quoi que si nos dispositions sont mauvaises, si notre coeur n'appartient pas à Dieu, cela peut arriver. Mais celui qui cherche ce que l'on doit chercher dans l'Evangile, cad la conversion au Christ, et aussi le moyen de l'obtenir d'une prostituée, trouvera dans l'EMV un formidable encouragement à cela.

5 ) On objectera : "Oui, mais en lisant les quatre Evangiles, on n'entend pas ce genre de confession ! " C'est vrai, mais est-ce que par exemple en vous cloitrant dans un monastère, vous pensez vraiment être exactement dans les mêmes conditions que les disciples qui partirent à la suite du Christ en laissant tout derrière eux ? Certainement pas. Vous n'irez pas par exemple vous mêler à une foule de gens païens pour les enseigner, vous n'irez pas non plus à la rencontre de prostituées, ni à celle de personnes à la réputation sulfureuse de voleur, pour entrer chez eux et manger avec eux au vu et au su de tous le monde. Il y a plein de situations évangéliques de cette sorte qui vous échapperont. Et ainsi, si vous devenez un(e) honnête père(mère) de famille : vous ne vivrez pas forcément toutes les situations de l'Evangile, et cela n'a rien de grave.

Mais ce n'est pas une raison pour que Jésus n'en parle pas, ALORS QUE LUI ET SA MERE LES ONT VRAIMENT VECUES ! Si les quatre Evangiles ne s'étendent pas sur le sujet, ce n'est pas encore une fois pour qu'aucune tentation ne nous mette à l'épreuve dans notre vie ( alors que le Christ les a TOUTES subies ! ) , mais parce que ce n'est pas le rôle d'un résumé de s'y étendre : il y a bien suffisamment de passages dans les quatre Evangiles qui nous font comprendre que Jésus a bien été au contact des pires pécheurs pour les sauver :
- Marie Magdeleine, dont Il avait chassé 7 démons
- Elle va se jeter à ses pieds pour les laver de ses larmes et les oindre de parfum ( c'est dire combien le Christ lui est déjà familié ! )
- Elle devient l'une de ses disciples, et se trouvera même au pied de sa croix !
- " Les prostituées vous précèdent dans le Royaume" : sous entendu, celles qui se sont converties, et donc pas "par magie", pas "à distance", "sans leur parler ni les écouter", pas "derrière un écran étanche de protection", sauf lorsque Aglaé SE CACHE PUDIQUEMENT DERRIERE UN VOILE AFIN DE N'ÊTRE RECONNU PAR PERSONNE, mais pour pouvoir aller écouter Jésus parler.
- Les pharisiens qui s'écrient : "Il va manger avec les pécheurs ! "
-

6 ) Que chaque disciple du Christ doive être éprouvé par la tentation de la chair, et tout particulièrement l'homme par son attrait concupiscible pour la femme, c'est un fait fort bien développé par notre Seigneur, mais pas pour nous recommander d'y succomber ! "Celui qui regarde une femme qui n'est pas sienne et la désire, a déjà commis avec elle l'adultère dans son coeur."

Grandes sont donc les différences de réaction entre les hommes disciples !

Il n'y a aucune comparaison entre :
- un saint Jean, qui resta pur et qui crut toujours dans le pur amour au contact du Maître et des femmes qui l'accompagnaient,
- et un Judas, qui, soumis exactement aux mêmes conditions que saint Jean, céda, lui, à toutes les tentations, se livra en secret à la débauche, poussé par ses mauvaises fréquentations et ses mauvais penchants, en volant et dépensant l'argent de la bourse commune pour satisfaire ses désirs infâmes et pervers, ce qui le conduisit à la haine, à l'orgueil, à la magie, à l'occultisme, puis enfin au crime parfait : au Déicide.

Et ce n'est pas parce que Judas, qui s'était volontairement privé de l'aide de la Grâce du Christ, tomba progressivement dans la perdition irréversible, que pour ce motif, les autres disciples du Christ doivent être exemptés de tout effort à fournir face à la tentation. Dieu donne toujours à chacun la force nécessaire pour triompher de l'épreuve. Si nous chutons, ce n'est jamais de sa faute, mais exclusivement de la nôtre.

7 ) Tout cela répond donc en même temps à votre interrogation concernant le point 11 : les différentes danses dans les palais d'Hérode et de Ponce Pilate, palais réputés pour être des lieux d'impuretés notoires. Comme le dit très bien d'ailleurs Hélène THYLS, les descriptions n'ont strictement rien d'exagéré, et c'est la réaction de Jésus qui se meut en véritable statue, les yeux fermés, les bras croisés, qui interroge et édifie le lecteur, plus que l'évocation d'une danse lassive qui lui est DEJA rendue familière par la fréquentation de l'Evangile, où il est bien raconté que Salomée, la fille d'Hérodiade, vint faire une..... danse devant Hérode, QUI LUI FIT TANT D'EFFET, que le bougre se déposséda d'avance de la moitié de son Royaume, si la danseuse le voulait, en récompense de ....... son "talent" ! Tous le monde a bien compris de quel "talent" il s'agit. Est-ce que l'imagination doit pour autant s'en affoler ?

Est-ce que certains films sur la Vie de Jésus montrant ce passage doit forcément selon vous être censuré ?

Personnellement, je ne le pense pas. Le mal doit être dénoncé. Le puritanisme n'a jamais porté de bons fruits, alors que l'honnêteté dans la vérité, qui sait décrire sans tomber dans la vulgarité, sait prévenir les chutes.
apvs
8 ) Ou bien alors : faut-il ne pas décrire comment les bourreaux déchirèrent violemment la peau du Divin Martyr à coups de fouets cloutés, typiques du monde romain si raffiné dans l'art de la torture, sous le prétexte que "cela pourrait donner de mauvaises idées à quelqu'un" ???
Ou bien encore : FAUT-IL POUR LA MÊME RAISON, NE PAS REPRESENTER EN IMAGE LA CRUCIFIXION DU CHRIST ?
Et il faut bien …More
8 ) Ou bien alors : faut-il ne pas décrire comment les bourreaux déchirèrent violemment la peau du Divin Martyr à coups de fouets cloutés, typiques du monde romain si raffiné dans l'art de la torture, sous le prétexte que "cela pourrait donner de mauvaises idées à quelqu'un" ???

Ou bien encore : FAUT-IL POUR LA MÊME RAISON, NE PAS REPRESENTER EN IMAGE LA CRUCIFIXION DU CHRIST ?

Et il faut bien savoir que, pour trouver une pareille représentation dans une église chrétienne, il faudra attendre.... l'année 420 !!! un bas relief dans l'église sainte Sabine de Rome. Car on considérait le supplice de la Croix comme tellement infamant, dégradant, que l'on n'osait pas montrer le Christ suspendu ainsi à une pareille potence, réservée aux esclaves et aux pires criminels ! C'était trop choquant !

QUESTION : est-il nécessaire d'attendre encore 400 ans ou plus, avant que les gens sachent que le Christ a résisté héroïquement aux tentations charnelles que Satan voulait déchaîner contre Lui au moment de sa Passion, afin par impossible de Le faire chuter ???
Pour que les gens puissent entendre la confession pleine de regret d'une pauvre femme tombée, malgré que rien ne la prédestinait spécialement à cela, par une très malheureuse suite de circonstances mauvaises ? Afin que cela serve de leçon à tant d'autres femmes ?

9 ) Je trouve, comme Hélène, infiniment déplacé qu'on se focalise tant sur cette pudique confession pour accuser l'oeuvre d'être "scabreuse", alors que par ailleurs, on se refuse à y constater comment Aglaé prit un tel soin de se voiler pour ne scandaliser personne, et ne parla qu'en privé à la Toute Sainte qui pouvait l'aider !

Et de même, je trouve infiniment déplacé qu'on tienne compte négativement du récit sans aucun apesantissement d'une danse lassive se voulant tentatrice, et qu'on néglige d'autre part l'attitude de résistance absolue que le Christ lui oppose, comme dans cet autre passage où une prostituée est envoyée vers lui par des pharisiens afin de le faire chuter, ET OÙ IL SE PRECIPITE EN ARRIERE, TOMBANT PRESQUE A LA RENVERSE, pour éviter tout contact physique avec cette personne immorale !

RESISTANCE HEROÏQUE DU CHRIST !
REPENTIR SINCERE D'UNE FEMME !
ET QU'EST-CE QU'ON EN RETIENT ?
Voyons... C'est la Vie de notre Sauveur ! quel exemple, quelles leçons à en tirer ! Rien qu'un petit effort, tout de même. Rien n'est difficile pour celui qui croit.

" Tout est pur pour celui qui est pur."
" Que celui qui est souillé se souille encore, que celui qui est déjà pur se purifie encore plus."

Bien à vous, cher ami +
Mouxine LS
@Jul Par
Bonjour,
Permettez moi seulement de vous faire remarquer qu'il est possible d'avoir des tentations charnelles en lisant l’Écriture Sainte, voici des passages qui ont déjà suscité quelques tentations chez moi à l'occasion alors que l'adultère y est clairement condamné (ne lisez pas le reste de mon message si vous êtes trop faible pour réfléchir à ces questions) :
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Exode 39, 10 - 12 : …More
@Jul Par

Bonjour,

Permettez moi seulement de vous faire remarquer qu'il est possible d'avoir des tentations charnelles en lisant l’Écriture Sainte, voici des passages qui ont déjà suscité quelques tentations chez moi à l'occasion alors que l'adultère y est clairement condamné (ne lisez pas le reste de mon message si vous êtes trop faible pour réfléchir à ces questions) :

---
Exode 39, 10 - 12 :

10 Chaque jour, elle insistait auprès de Joseph. Mais lui n’acceptait pas de partager sa couche et d’être à elle.
11 Vint le jour où Joseph entra dans la maison pour faire son travail, alors qu’aucun domestique n’était là.
12 La femme l’attrapa par son vêtement, en disant : « Couche avec moi ! » Mais il abandonna le vêtement entre ses mains et s’enfuit au-dehors.

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Proverbes 7, 7 - 23 :

07 je vis quelques étourdis et, parmi ces garçons, je remarquai un jeune écervelé :
08 il passait par la venelle, près d’un recoin, il filait vers une maison,
09 le soir venu, à la tombée du jour, s’enfonçant dans les ténèbres de la nuit.
10 Et voici qu’une femme s’en va vers lui avec des allures de prostituée aux aguets ;
11 elle trépigne, provocante, incapable de rester à la maison ;
12 un pas dans la ruelle, deux pas sur la place, elle guette à tous les coins de rue.
13 Elle l’attrape et l’embrasse et, d’un air effronté, lui déclare :
14 « Je dois offrir un sacrifice de paix, et aujourd’hui, je viens accomplir mon vœu ;
15 aussi, je suis sortie pour te rencontrer, je cherchais à te voir et je t’ai trouvé !
16 J’ai paré mon lit de couvertures, d’un tissu d’Égypte multicolore ;
17 et sur ma couche, j’ai répandu la myrrhe, l’aloès et le cinnamome.
18 Viens ! Que l’amour nous enivre jusqu’au matin, prenons du plaisir à nous aimer !
19 Tu sais, mon mari n’est pas chez lui, il est en voyage au loin ;
20 il a emporté l’argent de la bourse, il ne rentrera qu’à la pleine lune. »
21 Avec tout son talent, elle le séduit et, de ses lèvres enjôleuses, elle l’entraîne.
22 Soudain le voilà qui la suit, comme le bœuf qu’on mène à l’abattoir, comme l’insensé qui gambade avant d’être châtié,
23 jusqu’à ce qu’une flèche lui ait crevé le foie. Ainsi l’oiseau se jette dans le filet, sans savoir qu’il y va de sa vie.

---

Maintenant, il est indéniable que "des prostituées" venaient auprès du Christ pendant son ministère (cf. Mt 21, 31 - 32), et il est raisonnable de penser que toutes n'avaient pas des intentions pures... Si les écrits de MV ne contenaient aucune scène montrant des comportements luxurieux autour du Christ, ils ne seraient pas réalistes et donc manqueraient à leur objectif de "montrer la vie du Christ telle qu'elle fut". De plus, ces comportements luxurieux sont à chaque fois condamnés dans l'EMV, soit par un personnage de la scène, soit par MV qui commente... Alors c'est sûr que quand Satan parle de la femme, au moment où il tente Jésus au désert (dans l'EMV), ça mord les entrailles d'un homme à moins d'être déjà très pur, mais avec un brin d'intelligence, on sait bien qu'il ne faut pas suivre les paroles de Satan.

Il y a tellement de luxure partout dans nos sociétés modernes, je ne pense pas que ce sont quelques descriptions brèves (5 passages de mémoire) au milieu de 5000 pages qui condamnent la luxure de manière récurrente, qui constituent un véritable danger... Ne filtrons pas le moucheron pour engloutir le chameau.

Bien à vous
apvs
Merci beaucoup @Mouxine, de cette réponse de bon sens.
@Jul Par
1 ) "toutes les œuvres du Christ, sauf la Rédemption " : non, Y COMPRIS la Rédemption, à laquelle les disciples sont BIEN SÛR amenés à participer ! "Je complète en ma chair ce qui manque à la Croix du Christ" dira saint Paul. Et ainsi des martyrs. Et ainsi des prêtres à l'autel. Attention de ne pas tout bonnement nier le bien …More
Merci beaucoup @Mouxine, de cette réponse de bon sens.
@Jul Par
1 ) "toutes les œuvres du Christ, sauf la Rédemption " : non, Y COMPRIS la Rédemption, à laquelle les disciples sont BIEN SÛR amenés à participer ! "Je complète en ma chair ce qui manque à la Croix du Christ" dira saint Paul. Et ainsi des martyrs. Et ainsi des prêtres à l'autel. Attention de ne pas tout bonnement nier le bien fondé des saintes Ecritures et de la théologie. Cela n'empêche que Jésus soit notre seul et unique Sauveur, car toutes bonnes œuvres vient entièrement de Lui, c'est Lui qui l'accomplit par l'intermédiaire de ses saints.

2 ) les prêtres ont reçu la grâce d'état : tout à fait, et c'est bien pour cela que je ne suis jamais allé voir une prostituée, même dans le but de tenter de la convertir. Il ne faut pas s'exposer volontairement à un danger alors que Dieu ne nous en donne pas la mission.

4 ) Pas de détails en confession : je suis bien ai courant de cette question, et vous remercie de le rappeler. Mais ce faisant, vous commettez un complet contre sens, cher ami ! En effet, il ne s'agit nullement d'une confession, encore moins à un prêtre.
Il s'agit plutôt de ce qui se pratique depuis toujours au sein de l'Eglise : LA DIRECTION SPIRITUELLE, QUI NECESSITE DE LA PART DE L'ACCOMPAGNE(E) UNE TOTALE TRANSPARENCE SOUS LE REGARD DE SON(SA) DIRECTEUR(TRICE).
Ici, Marie est la Mère spirituelle par excellence, Aglaë la dirigée. La toute première chose que doit faire un dirigé est...... de raconter sa vie dans tous les détails à son directeur, pour soulager intégralement sa conscience, et mettre en lui sa confiance. S'il manque des détails dans ce récit, c'est que je n'ai pas confiance en mon directeur, qui ne recevra pas la grâce d'état pour me diriger.

Ce récit d'Aglaée est donc une invitation à NE PAS AVOIR HONTE en pareil situation, et de se laisser regarder en pleine confiance, ce qui peut sembler difficile à certains. Aglaë a eu ce courage : nous pouvons l'avoir aussi.

Mais peu de gens ont ce qu'on appelle "un directeur spirituel" qqn qui sait TOUT de vous, et à qui vous pouvez confier le soin de votre âme. Les gens, la plupart du temps, ne connaissent comme vous QUE la confession.

5 ) Il est contradictoire que l'Evangile nous induise en tentation, car nous n'avons pas la même force que Jésus et Marie pour y résister.
Alors cher ami, expliquez-moi pourquoi Jésus parle ouvertement de la prostitution dans son Evangile ! Si un homme ignore ce qu'est une prostituée, il NE PEUT PAS comprendre la Parole du Christ. Et savoir ce que pratique une prostituée, les moyens tres contraire à la vertu qu'elle prend nécessairement pour aguicher les hommes et les attirer dans son antre, C'EST NECESSAIREMENT ÊTRE TENTÉ, D'UNE MANIÈRE OU D'UNE AUTRE.
Celui qui lit l'Evangile avec curiosité et sans la foi ( à la manière de Judas ) ne concevra ainsi peut-être qu'une attirance renouvelée vers la luxure, car il naura pas eu la force de la grâce.

8 ) Enfin, je rejoins complètement ce que dit Mouxine : les 4 Evangiles, très succints, n'apportent pas tout le réalisme de la Vie de Jésus : mais justement, posez-vous la question ! EST-CE QUE JÉSUS a appelé ses disciples en leur disant :
- prends ce livre ( les 4 Evangiles ) et ne lit QUE cela pendant 3 ans, en restant enfermé chez toi.
ou bien plutôt ceci :
"Viens, suis moi, et Je te ferai pêcheur d'hommes" ce quentendant ils quittèrent tout et partirent à sa suite ! C'est à dire qu'ils virent et entendirent infiniment plus de choses que ce que les 4 Evangiles se contentent de rapporter !

QUESTION : FAUT-IL CONDAMNER LA VIE QUE MENERENT LES DISCIPLES DU CHRIST, SIMPLEMENT PARCE QU'EN RESTANT EN SA COMPAGNIE ILS FURENT AMENÉS À VOIR DE LEURS YEUX AGLAË ET LA BELLE MARIE MAGDELEINE, ET RISQUERENT AINSI D'ÊTRE TENTÉ DANS LEUR CHAIR ?
apvs
Saint Paul est-il différent du Christ lorsqu'il "complète en sa chair ce qui manque en souffrances à la Passion du Christ", cher @Jul Par ? ( ou alors c'est moi qui l'invente, ou bien, encore pire ! Je suis coupable de connaître les épîtres de saint Paul ! ) Et lorsque meurt un martyr, est-il séparé du Christ, ou bien est-ce le Christ qui continue à travers lui de donner sa Vie pour ses amis …More
Saint Paul est-il différent du Christ lorsqu'il "complète en sa chair ce qui manque en souffrances à la Passion du Christ", cher @Jul Par ? ( ou alors c'est moi qui l'invente, ou bien, encore pire ! Je suis coupable de connaître les épîtres de saint Paul ! ) Et lorsque meurt un martyr, est-il séparé du Christ, ou bien est-ce le Christ qui continue à travers lui de donner sa Vie pour ses amis ? Sans compter que vous vous êtes vous-même contredit, en avouant que le prêtre à l'autel consacre bien "In Personna Christi" : c'est donc que l'oeuvre de Redemption du Christ passe par ses mains ( car le Christ veut continuer à passer par des êtres incarnés).
Mouxine LS
@Jul Par
Vous dites : "L'AMOUR de la pureté de notre Seigneur est si manifeste que l'on peut s'interroger je crois". Je vous rejoins à 100%, on peut s'interroger et même on doit s'interroger un minimum pour ne pas se laisser égarer par des faux prophètes (cf. Mt 24, 24). Maintenant, il faut aussi "ne pas juger sur les apparences, mais avec justice" (Jn 7, 24).
Plutôt que de se demander "pourquoi …More
@Jul Par

Vous dites : "L'AMOUR de la pureté de notre Seigneur est si manifeste que l'on peut s'interroger je crois". Je vous rejoins à 100%, on peut s'interroger et même on doit s'interroger un minimum pour ne pas se laisser égarer par des faux prophètes (cf. Mt 24, 24). Maintenant, il faut aussi "ne pas juger sur les apparences, mais avec justice" (Jn 7, 24).

Plutôt que de se demander "pourquoi Dieu ferait ça ?", il faut se demander "qui a fait l'évangile de MV ?", et ensuite justifier "pourquoi cela a été fait d'une telle manière", comme l'exige la bonne vieille méthode scolastique approuvée par tant de Papes.
apvs
4 ) "La direction est toujours faites par un prêtre" : NÉGATIF, mon cher ami, sainte Claire, sainte Gertrude, sainte Scolastique, sainte Odile, sainte Hildegarde et bien d'autre..... N'ÉTAIENT PAS DES HOMMES que je sache ! Or elles ont reçue la charge d'abbesse de leur monastère, ce qui veut dire la charge du soin et de la direction des âmes de leurs sœurs cloîtrées, en tant que mères spirituelle. …More
4 ) "La direction est toujours faites par un prêtre" : NÉGATIF, mon cher ami, sainte Claire, sainte Gertrude, sainte Scolastique, sainte Odile, sainte Hildegarde et bien d'autre..... N'ÉTAIENT PAS DES HOMMES que je sache ! Or elles ont reçue la charge d'abbesse de leur monastère, ce qui veut dire la charge du soin et de la direction des âmes de leurs sœurs cloîtrées, en tant que mères spirituelle.

C'est d'ailleurs une simple question de descence ! Une femme doit pouvoir se confier à une autre femme, un homme à un autre homme, c'est on ne peut plus logique, et c'est CE QUI EST.

De plus, une seconde fois : il peut être très douloureux de parler de certaines choses de sa vie passée. L'exemple d'Aglaé peut dédramatiser cela auprès de plusieurs, l'exemple de la sainte Vierge, accueillant avec amour et respect toutes ces confidences EST UN MERVEILLEUX EXEMPLE DE LA PLUS GRANDE DELICATESSE ENVERS LES PECHEURS dont les responsables d'âmes devraient faire preuve, sans juger la personne.
C'est aussi pour eux, les directeurs(trices) que ce passage est bénéfique.
5 ) Il y a la manière de le dire : comment oser prétendre que l'EMV le dit d'une manière perverse, alors qu'elle le fait au contraire avec une extrême mesure, sans aucune pesanteur malsaine, avec beaucoup de pudeur et d'honnêteté ?
apvs
Pour vous donc, cher Jul Par, les paroles : "Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi" n'est qu'une pure figure de style ?
Par ailleurs, vous vous contredisez : vous dites que les disciples accomplissent toutes les œuvres du Christ sauf la Redemption ! COMMENT PEUVENT-ILS ACCOMPLIR LES OEUVRES DU CHRIST, SI ILS NE SONT PAS LE CHRIST D'UNE CERTAINE MANIÈRE ? Ce qui est valable pour …More
Pour vous donc, cher Jul Par, les paroles : "Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi" n'est qu'une pure figure de style ?

Par ailleurs, vous vous contredisez : vous dites que les disciples accomplissent toutes les œuvres du Christ sauf la Redemption ! COMMENT PEUVENT-ILS ACCOMPLIR LES OEUVRES DU CHRIST, SI ILS NE SONT PAS LE CHRIST D'UNE CERTAINE MANIÈRE ? Ce qui est valable pour la Redemption est AUSSI valable pour TOUTES les autres œuvres !

Donc soyez cohérent avec vous-même, et affirmez contre toute l'Eglise, que : les disciples du Christ n'accomplissent AUCUNE de ses œuvres, car ce ne sont pas le Christ !
12 more comments from apvs
apvs
Saint Paul est différent du Christ, bien entendu, car sinon, on fêterait "la Nativité de saint Paul" comme on fête Noël, c'est évident !
Pour autant, les œuvres de saint Paul ne sont PAS "ses" œuvres, mais les œuvres du Christ, les paroles de saint Paul ne sont pas "ses" paroles, mais bien CELLES DU CHRIST.
S'il en était différemment, on verrait mal, cher Jul Par, pourquoi l'apôtre nous compare …More
Saint Paul est différent du Christ, bien entendu, car sinon, on fêterait "la Nativité de saint Paul" comme on fête Noël, c'est évident !
Pour autant, les œuvres de saint Paul ne sont PAS "ses" œuvres, mais les œuvres du Christ, les paroles de saint Paul ne sont pas "ses" paroles, mais bien CELLES DU CHRIST.

S'il en était différemment, on verrait mal, cher Jul Par, pourquoi l'apôtre nous compare tous ensemble au....
CORPS DU CHRIST !

@Jul Par : êtes-vous oui ou non le Corps du Christ ? Oui ? Non ? Que choisissez-vous ?
apvs
8) le réalisme n'est pas une nécessité dans les évangiles et cela a produit des saints et nourrit lEglise pendant deux siècles. millénaires, avez-vous voulu dire, cher @Jul Par.
Vous soutenez donc toujours que l'EMV serait un 5e Évangile, c'est-à-dire un incontournable en matière de foi : MAIS - C'EST - FAUX - CHER - AMI !!!
Une révélation privée n'est qu'une révélation privée, et jamais …
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8) le réalisme n'est pas une nécessité dans les évangiles et cela a produit des saints et nourrit lEglise pendant deux siècles. millénaires, avez-vous voulu dire, cher @Jul Par.

Vous soutenez donc toujours que l'EMV serait un 5e Évangile, c'est-à-dire un incontournable en matière de foi : MAIS - C'EST - FAUX - CHER - AMI !!!

Une révélation privée n'est qu'une révélation privée, et jamais pour une révélation privée ( surtout concernant l'Evangile ) l'Eglise ne s'est engagée formellement en affirmant solennellement son caractère céleste, ni pour Maria D'Agreda, ni pour Anne Catherine Emmerich, ni pour aucune autre. Relisez le catéchiste à ce sujet si vous voulez. Vous n'êtes pas TENU pour être catholique, d'avoir lu et d'avoir cru les écrits de Maria d'Agreda !

Donc : que les 4 Evangiles manquent de caractère descriptif est un fait ( qui peut être réparé par l'imagination du lecteur ) ,

que les 4 Evangiles suffisent à produire des saints, c'est aussi un fait irréfutable,

mais prétendre que le Christ ne peut absolument pas nous donner le moindre détail sur tel ou tel épisode de sa Vie, déjà connu ou non : CE N'EST RIEN D'AUTRE QUE NIER LA RÉALITÉ DE L'INCARNATION, OU NIER QUE LE CHRIST RESSUSCITÉ PUISSE SE SOUVENIR PARFAITEMENT DE CHAQUE SECONDE DE SA VIE SUR TERRE !
Les 2 solutions sont aussi aveugles l'une que l'autre.

Ensuite, si c'était juste "de la littérature romancée", alors MV n'aurait rien reçu de la manière dont elle l'a reçu : de telle sorte qu'il est tout simplement IMPOSSIBLE d'imaginer une seconde qu'elle ait pu, sans aucune culture biblique, ni géographique, ni scientifique, etc , écrire une telle œuvre DANS LE DÉSORDRE, sans faire UNE seule rature, d'un seul trait, en écrivant plusieurs ouvrages différents à la fois, et cela à 2 pas des bombardements alliés qui pillonaient Viareggio à 200m à peine de chez elle, alors qu'elle était alitée et en perpétuel état d'agonie !

C'est tout simplement hors de la portée humaine. Il aurait fallu qu'une armée de 20 moines s'activent constamment dans le sous-sol chez elle, armés chacun d'un ordinateur relié à la plus récente version d'internet ET ENCORE ! Cela n'aurait pas suffit à tout expliquer.
apvs
"Comme il n'en est pas question ici " ??? Il n'est question QUE de cela ici, cher monsieur !!! Il n'est question de RIEN D'AUTRE ! La sainte Vierge est la Reine des Vierges, des consacrés, des moniales et religieux, la Reine des ermites, et Aglaee ne la rencontra et ne reçu le pardon de Dieu QUE POUR PARTIR ENSUITE VIVRE UNE VIE D'EREMITISME DANS LA PÉNITENCE ( pour ceux qui connaissent l'œuvre) …More
"Comme il n'en est pas question ici " ??? Il n'est question QUE de cela ici, cher monsieur !!! Il n'est question de RIEN D'AUTRE ! La sainte Vierge est la Reine des Vierges, des consacrés, des moniales et religieux, la Reine des ermites, et Aglaee ne la rencontra et ne reçu le pardon de Dieu QUE POUR PARTIR ENSUITE VIVRE UNE VIE D'EREMITISME DANS LA PÉNITENCE ( pour ceux qui connaissent l'œuvre) . Mais encore faudrait-il savoir de quoi on parle AVANT d'en parler, pardon cher Jul Par...
apvs
Jul Par : pardon, mais vous vous contredisez, cher monsieur.
L'esprit de l’Église, n'est-il pas d'avoir écrit et publié les Evangiles, d'abord par tradition orale, puis très vite par tradition écrite ?
Pouvez-vous, juste un instant fermer les yeux, et imaginer que les apôtres AIENT INTERDIT aux jeunes convertis de lire les témoignages écrits sur la Vie de leur Maître, leur AIENT INTERDIT de les …More
Jul Par : pardon, mais vous vous contredisez, cher monsieur.
L'esprit de l’Église, n'est-il pas d'avoir écrit et publié les Evangiles, d'abord par tradition orale, puis très vite par tradition écrite ?
Pouvez-vous, juste un instant fermer les yeux, et imaginer que les apôtres AIENT INTERDIT aux jeunes convertis de lire les témoignages écrits sur la Vie de leur Maître, leur AIENT INTERDIT de les apprendre par cœur ?
Niez-vous aussi que la petite Thérèse de Lisoeux connaissait par cœur les Evangiles, alors que c'est elle-même qui l'affirme ?
Niez-vous également que le Christ ait pu demander que l'on garde en son coeur TOUTES SES PAROLES, comme preuve de son amour pour Lui ?
Niez-vous que le fait de ne pas garder les Paroles du Christ est le signe irréfutable que l'on n'aime pas le Christ, alors que c'est LUI-MÊME qui l'affirme dans saint Jean ?

Bref : persistez-vous à nier le Seigneur Lui-même, vous plaçant donc AU-DESSUS de Lui, en déclarant DANGEREUX l'acte de lire sa Parole dans les saints Evangiles ?
apvs
Pardon, cher Jul Par, ne pensez pas que je vous en veuille le moins du monde : je relève juste une incoherence fondamentale dans vos propos.
Et d'ailleurs, vous le dites vous-même : les 4 Evangiles ont produit des saints depuis 2000 ans......
DES SAINTS QUI NAVAIENT PAS LU LES 4 EVANGILES ?? Non, c'est n'importe quoi, à un moment donné, il faut être un peu dans le bon sens, le reste c'est du …More
Pardon, cher Jul Par, ne pensez pas que je vous en veuille le moins du monde : je relève juste une incoherence fondamentale dans vos propos.

Et d'ailleurs, vous le dites vous-même : les 4 Evangiles ont produit des saints depuis 2000 ans......
DES SAINTS QUI NAVAIENT PAS LU LES 4 EVANGILES ?? Non, c'est n'importe quoi, à un moment donné, il faut être un peu dans le bon sens, le reste c'est du délire.
apvs
Mais reprenons, si vous le voulez bien au sujet du Saint Office
apvs
Pourriez-vous me dire si le nom de "Mgr Pépé" vous dit quelque chose ?
apvs
Vous ne répondez pas à ma question : est-ce que le nom de Mgr Pépé vous dit ou non qqch ?
apvs
Non : VOUS affirmez qu'ils n'ont pas pu lire l'Evangile, qu'il aurait été dangereux pour leur sainteté de lire les Evangiles dans leur intégralité. Or notre Seigneur affirme le contraire en disant : "Si quelqu'un m'aime, il GARDERA MA PAROLE. Et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons une demeure chez lui".
apvs
Merci cher ami. À bientôt donc + portez vous bien
apvs
Donc Jul Par, vous prenez votre méconnaissance de la sainte Eglise pour une lanterne...
Et vous préférez nier la Parole du Christ, pour justifier une tradition humaine dont vous n'êtes pas même sûr.
La Vérité est tout autre : non seulement il n'y a pas de danger à connaître, méditer, aimer les saintes Ecritures et en tout premier les Evangiles, mais selon les propres Paroles du Christ, c'est …More
Donc Jul Par, vous prenez votre méconnaissance de la sainte Eglise pour une lanterne...
Et vous préférez nier la Parole du Christ, pour justifier une tradition humaine dont vous n'êtes pas même sûr.

La Vérité est tout autre : non seulement il n'y a pas de danger à connaître, méditer, aimer les saintes Ecritures et en tout premier les Evangiles, mais selon les propres Paroles du Christ, c'est le seul moyen de Lui prouver notre amour !

"Et la Vierge, quant à elle, gardait toutes ses choses et les meditait dans son coeur."
apvs
Nous reprendrons au dessus, au sommet des commentaires, si vous le voulez bien. À bientôt !