@Le JulienVous auriez raison d'obéir si François était pape mais ce n'est pas le cas.
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Je vous recommande d'écouter les vidéos de l'Abbé Zins qui prouve par
6 voies que François n'est pas pape. Chacune d'entre elle suffirait à le prouver et les 6 convergent vers la même conclusions, se renforçant mutuellement :
27 6 voies 07 Conclusion découlant des démonstrati…***
Il ne faut pas confondre la foi et le fidéisme.
Jésus-Christ Lui-même a voulu prouver aux yeux des hommes qu'Il était un témoin crédible, notamment :
- par l'accomplissement des prophéties, obscures jusqu'à leur réalisation, qui dépassent l'intelligence humaine
- par ses miracles, notamment sa propre Résurrection, qui dépassent la puissance de l'homme
- par sa vie irréprochable, ce qui dépasse la volonté humaine blessée par le péché originel et les péchés personnels. Sans la grâce, personne n'est capable, non seulement d'accomplir les Béatitudes et d'atteindre sa fin dernière (vision béatifique), mais même d'accomplir intégralement la loi naturelle.
Et parce que Notre Seigneur Jésus-Christ est crédible, on peut avoir foi en Lui et en sa Parole bien qu'elle dépasse notre intelligence.
Notez bien que la Révélation dépasse notre intelligence mais ne la contredit pas.
Elle dépasse notre intelligence car son contenu a une intelligibilité trop élevée et trop profonde qui nous éblouit. Mais elle ne contredit pas les vérités connues car Dieu est l'auteur de la nature et de la grâce et ne se contredit pas lui-même. Est-est / Non-non.
A noter que les fausses religions contredisent toutes quelques points de la loi naturelle, outre l'exigence d'adorer un seul Dieu qui est nécessairement pur Esprit et la Perfection même, Eternel et incréé. On dit, en philosophie, que l'Etre premier est Acte pur, sans aucune potentialité ni imperfection.
Donc, il y a deux étapes :1/ le témoin est-il crédible ? : les "motifs de crédibilité" sont accessibles à l'intelligence humaine
2/ s'il est crédible, on peut croire en Lui et en sa Parole, même si cette Parole dépasse notre intelligence.
Ce qu'on voit et ce qu'on croit est différent.On voit un miracle accessible aux sens et à l'intelligence. Et on croit que Jésus est le Fils de Dieu Sauveur, ce qui relève de la foi.
Jean a vu les linges roulés dans le tombeau vide et il a cru en la Résurrection de Jésus.
Ce qu'on voit est évident. Ce qu'on croit est certain.Ce n'est pas du même ordre. Et on peut voir sans croire.
Il faut accepter de passer de l'ordre de l'évidence (ce qu'on voit) à l'ordre de la certitude qui repose sur le témoignage d'un autre. Cet autre est crédible mais on n'a pas l'évidence de ce dont Il nous parle. Or seule l'évidence est contraignante pour l'intelligence.
Ceux qui télescopent l'étape 1 ("motifs de crédibilité") sont "fidéistes" et non pas "croyants".
Si l'on croit le 1er venu, sans éprouver la crédibilité du témoin, pourquoi, ne croirait-on pas en d'autres prophètes d'autres religions ???
Est-ce que la foi est uniquement un choix subjectif : moi je pense qu'un tel a raison ; toi tu penses qu'un autre a raison ; à chacun sa vérité. Il faut laisser les gens libres de penser ce qu'ils veulent.
C'est le grand mal de notre époque.
On confond l'acte de l'intelligence et l'acte de volonté.
La foi est reçue dans l'intelligence et est une opération de jugement. La perfection du jugement consiste dans la vérité, la conformité de la pensée avec le réel (le réel est la mesure de la pensée vraie).
Acte de foi : Mon Dieu, je crois toutes les vérités que vous nous avez révélées etc.
Notre intelligence peut, à partir des réalités visibles, découvrir que Dieu existe et quelques attributs de Dieu, tels que la Vérité, la Bonté qu'elle connaît par mode analogique. L'analogie se distingue de l'univocité et de l'équivocité. Elle comporte une proportionnalité : Dieu est bon autrement que le chocolat, le cheval ou l'homme mais il y a quelque chose de commun : un être est bon quand il atteint la perfection proportionnée à son être.
Cette découverte fait partie des "
preambula fidei" (préambules de la foi). Cette découverte est imparfaite car elle ne fait pas connaître le mystère intime de Dieu, mais utile car elle nous préserve de croire en un Dieu mauvais, moins parfait que l'homme dans son être ou dans ses moeurs. C'est un bon critère pour discerner la vraie religion des fausses.
Donc, l'intelligence ne peut pas par elle-même découvrir le mystère intime de la Vie de Dieu. C'est pourquoi,
Dieu nous a révélé les Vérités inaccessibles à nos sens : son propre mystère trinitaire, l'Incarnation du Fils de Dieu pour notre salut, la Rédemption par la Croix, notre vocation à la vie surnaturelle de la grâce et à la Vision Béatifique, l'Eglise comme gardienne du dépôt révélé et des sacrements, instruments de la grâce.
Le choix ou la décision est une opération de la volonté. La volonté ne doit pas être aveugle.
Elle doit suivre l'intelligence et ses motifs de crédibilité,
avant d'incliner l'intelligence à adhérer dans la foi à une vérité qui la dépasse et dont elle n'a pas l'évidence mais dont elle peut avoir la certitude en se fiant au témoignage d'un autre qui, lui, en a l'évidence (Jésus a la vision béatifique) et s'est montré crédible (Jésus est La Vérité).
L'intelligence voit que le témoin est crédible mais pour croire en lui et en sa Parole, il faut un acte libre de la volonté qui l'incline à recevoir un témoignage qui la dépasse.
La volonté peut se rebeller et refuser de considérer les motifs de crédibilité présentés par l'intelligence.
Pourquoi la volonté peut-elle se rebeller ? parce qu'elle considère d'autres vérités, notamment la difficulté de suivre Jésus, les renoncements que cela implique (biens, plaisirs, honneurs).
La volonté refuse de considérer la hiérarchie des biens. Elle préfère les biens inférieurs et immédiats aux biens supérieurs mais futurs et s'en justifie en disant que les 1ers sont évidents et les autres ne le sont pas.
Prologue de St Jean I, 11-13 :Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom,
Qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.***
Excusez-moi d'avoir été un peu longue, mais cet excursus était nécessaire pour en revenir au pape.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a eu une
quarantaine d'anti-papes dans l'histoire de l'Eglise.
Plusieurs théologiens ont examiné les critères permettant de discerner un vrai pape d'un faux pape.
Cette question est capitale pour l'Eglise car le pape est le gardien de la foi et la foi est nécessaire au salut.
Si un antipape occupe illégitimement le Siège de Pierre, il va égarer la chrétienté.
Le principal critère de discernement est la foi.Si un candidat est "hérétique", "schismatique" ou "apostat", il n'a pas la foi catholique et ne fait pas partie de l'Eglise. Ne faisant pas partie du corps, il ne peut en être la tête.
Le péché n'exclut pas de l'Eglise (un pape peut être pécheur) mais l'hérésie, le schisme et l'apostasie excluent ipso facto de l'Eglise.
Le minimum requis pour être un candidat idoine à la papauté, c'est d'avoir la foi.
Une fois élu, tout pape légitime reçoit, selon la promesse de Notre Seigneur Jésus-Christ, la grâce d'une assistance spéciale de l'Esprit-Saint qui le rend infaillible afin de pouvoir remplir sa charge d'affermir ses frères dans la foi.
Il existe d'autres critères concernant l'élection : que
le Siège de Pierre ne soit pas déjà occupé par un pape légitime ; que
l'élection soit libre et ne soit pas sous le contrôle de groupes de pressions (mafia St Gall) ; que
l'élu soit un homme, qu'il soit évêque (il peut être sacré évêque s'il ne l'est pas) etc.
Si une élection est valide, le nouveau pape, comme tout pape, jouit du charisme de l'infaillibilité et son infaillibilité s'étend aussi loin que le dépôt révélé dont il est le gardien et l'interprète. Pour cette raison, on doit lui obéir en tout ce qui touche de près (Credo, sacrements, commandements, constitution divine de l'Eglise) ou de plus loin (cas particuliers, discipline, approbation d'un ordre religieux, canonisation) à la foi et aux moeurs.
Mais il faut être sûr que l'élection soit valide.
Si l'élu ne professe pas la foi catholique, il ne peut être élu validement.
Si une fois élu, on s'aperçoit qu'il contredit ce qui a toujours été enseigné par l'Eglise, on est sûr qu'il ne peut pas être pape et ne l'a jamais été.
Pourquoi ?
Parce que ce qui a été défini et enseigné comme faisant partie du dépôt révélé est irréformable.
Si un nouvel élu contredit ce qui a été défini et enseigné comme faisant partie du dépôt révélé, c'est qu'il n'est pas infaillible et, par conséquent, qu'il n'est pas pape. S'il n'est pas pape, il n'a aucun droit à être obéi.
Or justement,
François contredit gravement le dépôt révélé : il n'enseigne pas que la Trinité est l'unique vraie Dieu (syncrétisme : Assise, Abou Dhabi, Pachamama, label Eglise verte, spectacle Fiat Lux, chamanisme au Canada, sectes de toutes sortes, etc.), que la Croix est l'unique voie de salut (destruction du St sacrifice de la messe et d'autres sacrements, de la vie consacrée), que l'obéissance à tous les commandements de Dieu (mariage, pacte éducatif global, injections, migrations sans frontières, nouveaux critères du vrai et du bien) est nécessaire pour être sauvé.
Cet examen du témoin est nécessaire pour ne pas tomber dans le fidéisme qui est une caricature de la foi, aussi bien que l'athéisme. Le fidéisme est un excès : on accorde sa foi à ce qui n'est pas objet de foi. L'athéisme est un défaut : on refuse d'accorder sa foi à ce qui en est l'objet : Dieu se révélant.