Article 7 : Incompréhensions fondamentales du droit à la liberté religieuse: La déclaration DH sur le site du Vatican
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Les dissidents habituels citent souvent des auteurs comme CONGAR, en 1976 qui commente la déclaration sur le Droit à la liberté religieuse :
« On ne peut nier qu’un tel texte (DH) ne dise matériellement autre chose que le syllabus de 1864 et même à peu près le contraire des propositions 15,77 à 79 de ce document ».
Ces dissidents allèguent ce genre d’affirmation comme une preuve de « l’infiltration moderniste » du concile.
Mais d'abord : « matériellement autre chose »
ne signifie pas radicalement : « le contraire ».
Plus tard CONGAR, en 1984 et 1985 ira même jusqu’à affirmer imprudemment la contradiction entre Pie IX et DH.
Mais CONGAR en 1989 reviendra en arrière en louant le père Louis-Marie de Blignières, parce qu’il avait montré que :
« les libertés condamnées par le syllabus de Pie IX en 1864 visent autre chose que la liberté religieuse affirmée par la déclaration de Vatican II Dignitatis humanae personae et donc ne lui est pas contraire ».
"Certains juristes décèlent, certes, une opposition de DH avec la doctrine classique du "ius publicum ecclesiasticum" enseignée dans les manuels anté-conciliaires, mais pas une opposition avec la doctrine magistérielle".
Un anti-conciliaire sur cette page affirme gratuitement au sujet de DH orthodoxe :
« Le père Basile (docteur en théologie, renommé pour la rigueur de son travail méthodique, note de jym) n'a jamais fait l'unanimité dans le monde intellectuel catholique » sans fournir aucun élément à son affirmation.
« Cela suffit », prétend-il. Il faut donc le croire sur parole. Mais, notre anti-conciliaire n’a rien lu des travaux du père Basile, pas même le résumé de sa thèse de doctorat...
« Le magistère s'est déjà prononcé avec autorité » dit-t-il ensuite.
Mais de quel « Magistère » parle-t-il, puisque le dernier Concile Vatican II a affirmé avec autorité et de nombreux d'exégètes à la suite du Magistère, que DH était un développement homogène de la doctrine de l'Église sur les droits fondamentaux ?
La position de cet anti-conciliaire ne peut s’expliquer que par sa négation à priori de la légitimité de l’Eglise post Vatican II et l'affirmation non fondée de sa défaillance supposée.
Cette doctrine schismatique est évidement celle de l’hypothèse sedevacantiste, qui aboutit immédiatement et hérétiquement au blasphème contre la note d’indéfectibilité de l'Eglise, et à ce que « les portes de l’enfer – les hérésies, auraient prévalu à Vatican II ».
Et bien sûr, à une négation des paroles de Notre Seigneur Jésus Christ, garantissant la pureté doctrinale de l’enseignement magistériel de Son Eglise catholique légitime "jusqu'à la fin du monde".
Cet anti-conciliaire s’obsède donc et à toute force, de la défection du monde chrétien comme étant causée par le Concile Vatican II qui, en aucun cas, historiquement et factuellement ne fut une cause, tout au plus un déclencheur, actualisant dans les faits la lente apostasie sous-jacente des nations chrétiennes d’après-guerre.
Il avance ensuite que : « les novateurs ont affirmé qu’il y avait renversement voire rupture, la condamnation de la liberté religieuse bénéficie d'une littérature très importante avant le Concile ».
Ceci est évidemment faux : c’est la LCC, la liberté de conscience et des cultes qui est unanimement condamnée par "une littérature très importante avant le Concile".
"puis après chez les catholiques fidèles, les fruits amers de celle-ci et du concile en général témoignent de manière évidente que cela ne vient pas de Dieu etc".
C'est encore faux : ceci est un syllogisme invalide aboutissant à une conclusion érronée.
« Couper les cheveux en quatre sur des milliers de pages témoignent de l'évidence de la rupture » poursuit-il (?).
Difficile de suivre, ici encore, la logique de notre anti-conciliaire qui déconsidère et nie tout travail historique, tel que celui de Guillaume Cuchet par exemple ici :
Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? de Guillaume Cuchet
« L'absence totale de fondement scripturaire donne le coup de grâce. Il s'agit bien d'une nouveauté qui contredit la saine Tradition » croit-il pouvoir conclure bien hâtivement.
Ce qui est encore une affirmation gratuite et fausse : DH a indiscuttablement ses fondements traditionnels immédiats, entre autres, chez Léon XIII, Pie IX, dans la doctrine des droits fondamentaux, dans la doctrine traditionnelle et bien sûr dans la Révélation elle-même, nous le verrons.
« Nouveauté qui, avec l'œcuménisme et la collégialité a transformé l'Eglise et le monde moderne en une gigantesque loge maçonnique à ciel ouvert ».
Et bouquet final : il achève sa « démonstration » par les poncifs complotistes éculés habituels, en offrant lui-même tous pouvoirs à Satan pour faire de Dieu, l’Esprit-Saint de Jésus Christ, l'Epoux de l’Eglise, un «Nain » incapable de « régner malgré Ses ennemis ».