Laurier
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Un pape caché est la seule hypothèse qui sauvegarde les dogmes et les éléments essentiels de la Constitution divine de l’Église…

Réflexions : Pierre en prison ?
– 1 – Un terrible dilemme

29 JUIN 2019 / CANADA FIDÈLE (Abbé Pierre ROY)

« Vers ce temps-là, le roi Hérode fit arrêter quelques membres de l’Église pour les maltraiter; il fit mourir par le glaive Jacques, frère de Jean. Voyant que cela était agréable aux Juifs, il ordonna encore l’arrestation de Pierre : c’était pendant les jours des Azymes. Lorsqu’il l’eut en son pouvoir, il le jeta en prison, et le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pendant que Pierre était ainsi gardé dans la prison, l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu. Or, la nuit même du jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats, et des sentinelles devant la porte gardaient la prison. Tout à coup survint un ange du Seigneur, et une lumière resplendit dans la prison. L’ange, frappant Pierre au côté, le réveilla en disant : « Lève-toi promptement »; et les chaînes tombèrent de ses mains. L’ange lui dit : « Mets ta ceinture et tes sandales. » Il le fit, et l’ange ajouta : « Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. » Pierre sortit et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l’ange fût réel; il croyait avoir une vision. Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui donne sur la ville : elle s’ouvrit d’elle-même devant eux; ils sortirent et s’engagèrent dans une rue, et aussitôt l’ange le quitta. Alors revenu à lui-même, Pierre se dit : « Je vois maintenant que le Seigneur a réellement envoyé son ange et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce qu’attendait le peuple Juif. » Après un moment de réflexion, il se dirigea vers la maison de Marie, la mère de Jean, surnommé Marc, où une nombreuse assemblée était en prière. Il frappa à la porte du vestibule et une servante, nommée Rhodé, s’approcha pour écouter. Dès qu’elle eut reconnu la voix de Pierre, dans sa joie, au lieu d’ouvrir, elle courut à l’intérieur annoncer que Pierre était devant la porte. Ils lui dirent : « Tu es folle. » Mais elle affirma qu’il en était ainsi; et ils dirent : « C’est son ange. » Cependant Pierre continuait à frapper; et lorsqu’ils lui eurent ouvert, en le voyant, ils furent saisis de stupeur. Mais Pierre, leur ayant fait de la main signe de se taire, leur raconta comment le Seigneur l’avait tiré de la prison, et il ajouta : « Allez porter cette nouvelle à Jacques et aux frères. » Puis il sortit et s’en alla dans un autre lieu. » Actes 12 ; 1-17

(image : Rembrandt – Apôtre Pierre en prison, 1631)
Nous célébrons aujourd’hui la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul. Cette fête est intimement liée au Siège Apostolique, comme le manifeste Saint Léon le Grand dans les Matines d’aujourd’hui : « Car ce sont là, ô Rome, les deux héros qui ont fait resplendir à tes yeux l’Évangile du Christ ; et c’est par eux que toi, qui étais maîtresse d’erreur, tu es devenue disciple de la vérité. »

La situation présente du Siège Apostolique

Hélas, la situation présente du Siège Apostolique est extrêmement dramatique. Il se trouve en effet qu’un apostat de la pire espèce y trône et continue jour après jour à persécuter l’Église de Dieu. Des choses bien semblables peuvent être dites de ses prédécesseurs immédiats... Nous prenons ces faits pour acquis et les regardons comme indiscutables et nous ne tâcherons pas de les prouver ici. Ils sont de fait acceptés aujourd’hui par tous les Catholiques véritables.

Comment s’y retrouver dans cette situation inédite ? Les Pontifes du passé n’ont-ils pas étés on ne peut plus clairs concernant l’infaillibilité et l’indéfectibilité du Siège de Pierre ?
« Cette prière a obtenu que jusqu’ici la Foi de Pierre n’a pas manqué ; et l’on ne croit pas qu’elle manquera sur son trône, jusqu’à la fin des siècles ; Pierre affermira le cœur de ses frères, comme il n’a cessé de le faire jusqu’à présent. » (St Léon IX)
« L’Église romaine n’a jamais erré ; elle n’errera jamais : et l’on ne met pas au rang des catholiques quiconque n’est pas d’accord avec l’Église romaine. » (Grégoire VII)

Et nous pourrions citer tant d’autres passages que d’autres ont cités avant nous…

Faudra-t-il donc adopter les hérésies et les apostasies quotidiennes de Bergoglio pour être d’accord avec l’Église romaine ? Dieu nous en préserve ! Nous serions aussi bien d’abandonner toute ensemble la Religion divinement révélée que de tenter d’aligner notre Foi sur celle de François l’impie.

François et ses prédécesseurs immédiats sont-ils à considérer comme les Vicaires du Christ en terre ? Beaucoup pensent que non et ont d’excellentes raisons de penser que non.
Est-ce à dire que la lignée des successeurs de Pierre s’est interrompue ?
Après près de 2000 ans de succession constante, y a-t-il finalement eu interruption dans le pouvoir donné à Pierre par le Christ : « Pais mes brebis » ? L’Église n’est-elle plus apostolique ? Ne pouvons-nous plus dire dans notre Credo : « Je crois en l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique » ?

Les paroles de Vatican I devront-elles donc être changées ?
« De même qu’il envoya les Apôtres qu’il s’était choisis dans le monde, comme lui-même avait été envoyé par le Père [Jn 20, 21], de même il voulut qu’il y eût en son Église des pasteurs et des docteurs jusqu’à la fin du monde [Mt 28, 20]. »
« Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles. » --- Personne ne doute, et tous les siècles savent que le saint et très bienheureux Pierre, chef et tête des Apôtres, colonne de la foi, fondement de l’Église catholique, a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours, c’est lui qui, dans la personne de ses successeurs, les évêques du Saint-Siège de Rome, fondé par lui et consacré par son sang, « vit, préside et exerce le pouvoir de juger. » (Concile d’Éphèse, 3e session (11 juillet 431), discours du prêtre Philippe.)


Serions-nous simplement depuis plusieurs décennies dans un long interregnum, une vacance du Siège Apostolique plus longue qu’à l’ordinaire ? Certains l’affirment. Mais a-t-on jamais vu une vacance du Siège Apostolique pendant laquelle l’Église du Christ, guidée par l’Esprit-Saint, ne tentait pas par tous les moyens d’élire un successeur à Pierre ? N’y a-t-il pas une différence abyssale entre la situation actuelle et les courtes vacances du passé ?

Un dilemme affreux

Comme on le voit, les Catholiques sont aujourd’hui prisonniers d’un terrible dilemme :
soit on se soumet aux autorités apostates du Vatican et l’on sacrifie notre foi dans l’infaillibilité de l’Église. Cette dernière n’est donc plus la gardienne immaculée des dogmes du Christ. A quoi cela sert-il en effet de professer que le Vicaire du Christ est infaillible dans son magistère si, comme certains semblent le penser, il faut que chaque Catholique soit devenu un expert en magistère extraordinaire, ordinaire universel, authentique, non authentique, etc. avant de pouvoir se soumettre en toute confiance à la voix du Pasteur Universel des âmes ?
soit on rejette les pasteurs actuels du Vatican comme des loups dévorants et l’on admet la vacance du Siège Apostolique. Dans ce cas, il faut admettre que toute juridiction s’est éteinte dans l’Église. Les papes de Vatican II ne sont pas les Successeurs des Apôtres et l’Église se trouve sans Pierre depuis des décennies. N’est-elle pas, dans ce cas, disparue elle-même avec Pierre et la Foi inébranlable de celui-ci sur laquelle elle a été établie ? « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

Certes, nous n’ignorons pas que certains font de dangereuses acrobaties en disant que les actuels occupants du Vatican sont d’une certaine manière papes, d’une autre manière non-papes. Mais ces rêves ont-ils quoi que ce soit de commun avec la Foi des simples ? Faudra-t-il que toutes les brebis du Christ suivent un cours de théologie approfondi pour comprendre à l’issu de cette crise ce qui s’est réellement passé ? Nous en doutons fort.

Réviser les catéchismes ?

Bref que l’infaillibilité pontificale soit une notion plus complexe qu’on ne l’avait cru jusqu’ici ou que la perpétuité de la Succession apostolique ne se trouve pas interrompue par la situation présente, il ne sera pas simple de réconcilier la crise présente de l’Église avec ce qui était enseigné aux fidèles dans leurs catéchismes. Prenons par exemple l’Explication littérale et sommaire du Petit Catéchisme du Québec :
Q. 140 – Qu’entendez-vous par l’infaillibilité de l’Église ?
Par l’infaillibilité de l’Église, j’entends le privilège que Jésus-Christ a donné à son Église de ne pas se tromper quand elle enseigne une vérité de Foi ou de Morale.
Q. 142 – Qu’est-ce que l’indéfectibilité de l’Église ?
L’indéfectibilité de l’Église veut dire que l’Église, telle que fondée par Jésus-Christ, durera jusqu’à la fin du monde.
Q. 143 – En quelle personne ces trois attributs de l’Église (autorité, infaillibilité et indéfectibilité) sont-ils réunis ?
Ces trois attributs de l’Église se trouvent réunis dans leur plénitude en la personne du Pape, dont l’autorité et l’infaillibilité dureront jusqu’à la fin des temps.
– Le Pape n’est pas immortel, mais jusqu’à la fin du monde, le pape sera à sa mort remplacé par un autre pape qui sera aussi le vicaire de Jésus-Christ, le successeur de Saint-Pierre et le chef visible de l’Église, et qui par conséquent aura les mêmes privilèges que ses prédécesseurs.
– L’Election du pape peut être retardée, mais la papauté ne sera abolie qu’à la fin du monde.
Q. 148 – Comment l’Église est-elle apostolique ?
L’Église est apostolique parce qu’elle a été fondée par Jésus-Christ sur les Apôtres, quelle est gouvernée par leurs successeurs légitimes, et a enseigné et enseignera toujours leur doctrine. (…) Dire que l’Église est apostolique c’est dire qu’elle est aujourd’hui ce qu’elle était du temps des Apôtres, elle n’a changé ni dans sa constitution, ni dans sa foi.


Faudra-t-il changer tous les catéchismes des fidèles et abolir les Explications sommaires pour les remplacer par des Explications détaillées parce que tout est en fait plus compliqué qu’on ne le croyait ? Qu’il nous soit permis d’en douter.

À suivre.
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Réflexions : Pierre en prison ?
– 2 – L’Église éclipsée

4 JUILLET 2019 / CANADA FIDÈLE

Nous continuons nos réflexions sur Pierre en prison. Qu’il soit entendu que ce sont de simples réflexions.
Canada Fidèle
« L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation »
nous a dit Notre-Dame à La Salette.
Notre-Dame, on peut le penser, a bien choisi ses mots en parlant de la «crise affreuse» que traverserait l’Église. Or, précisément, elle a employé le mot d’éclipse, de préférence à tout autre.

Qu’est-ce qu’une éclipse ? En astronomie, une éclipse est la disparition apparente et temporaire d’un astre qui est occulté par le passage d’un autre astre entre l’astre éclipsé et l’œil de l’observateur. Par exemple – et c’est l’exemple que nous retiendrons ici pour ces réflexions – lors d’une éclipse du soleil, la lune s’interpose entre le soleil et la terre, laissant la terre dans les ténèbres et faisant chuter soudainement et rapidement la température terrestre.
Remarquons bien que lors d’une éclipse solaire, le soleil ne disparaît qu’en apparence et non pas en réalité. Il est toujours visible, de par sa nature d’être physique lumineux, bien qu’il ne soit pas vu par l’observateur. En réalité, le soleil n’a rien perdu de ses propriétés, mais un corps étranger empêche sa lumière et sa chaleur d’atteindre l’homme qui le regarde, laissant facilement ce dernier, s’il n’est pas averti, dans une grande consternation.
L’Église donc sera éclipsée, selon Notre-Dame, c’est-à-dire qu’un corps étranger s’interposera entre l’Église et l’œil des catholiques, les laissant, eux et les autres habitants du globe, dans une grande consternation. Mais pour que l’on puisse dire que le mot d’éclipse a été bien choisi par Notre-Dame, il faut semble-t-il deux choses : l’intervention d’un corps étranger qui éclipse l’Église et le fait que l’Église ne disparaisse qu’en apparence et non pas en réalité.
« Ubi Petrus, ibi Ecclesia, ibi Deus ». Là ou est Pierre, là est l’Église, là est Dieu, selon la célèbre phrase attribuée à Saint Ambroise. Pouvons-nous penser que cet adage s’applique à la situation présente de l’Église ? Pouvons-nous penser qu’en disant que l’« Église sera éclipsée », la Vierge Marie a voulu nous avertir que Pierre lui-même serait éclipsé ? Ubi Petrus, ibi Ecclesia… Que Pierre disparaîtrait en apparence et non pas en réalité, éclipsé qu’il serait par une fausse papauté ? La question mérite d’être posée.
S’il en est ainsi, bien des catholiques d’aujourd’hui, appelés par plusieurs « sédéplénistes », devant le mystère d’une «papauté» devenue maîtresse d’erreurs et de blasphèmes, se seraient résolus à considérer la lune qui éclipse comme étant le soleil lui-même, tout en reconnaissant que, momentanément, le soleil a perdu sa chaleur et sa clarté. Entendez que l’Église et le pape auraient perdu leur infaillibilité doctrinale et morale. Bien sûr, ils ne diront pas cela d’une façon si claire, mais ce qu’ils disent revient en définitive à nier l’infaillibilité de l’Église et du pape.
D’autres catholiques, appelés en général « sédévacantistes », seraient quant à eux plus lucides quant à la nature de l’astre qui éclipse. Ils sauraient que la lune n’est pas le soleil. Cependant, ils parleraient comme si le soleil avait vraiment, momentanément certes, cessé d’exister derrière la lune. Entendez que la succession ininterrompue des successeurs de Pierre aurait été brisée pour un temps. Cela revient à nier d’une façon ou d’une autre la perpétuité de la succession apostolique.
Le problème de ces deux positions contraires est que l’Église ne peut pas perdre ses éléments essentiels. La constitution divine de l’Église est inaltérable et elle exige que l’Église soit toujours infaillible, parfaitement dépourvue d’erreur dans son enseignement doctrinal et moral. Qu’elle soit infaillible et qu’elle le soit toujours et pour toujours.

Tertium datur ?

N’y a-t-il donc après tout aucune manière de concilier les différents aspects de la doctrine de l’Église ? Ne pouvons-nous pas rester fidèles à ce que l’Église nous a dit sur la papauté sans pour autant nous soumettre à une hiérarchie apostate ? La reconnaissance de la légitimité des autorités vaticanes apostates et le sédévacantisme absolu sont-ils donc les deux seules options qui s’offrent à nous ?
Commençons tout d’abord par une vérité que tous les Catholiques admettront sans difficulté : il ne peut y avoir qu’un seul pape. Dieu merci, cela n’est pas encore sujet de disputes parmi les Catholiques. Il est important de rappeler cette vérité, car elle a le mérite de limiter les possibilités qui s’offrent à nous dans cette crise de la papauté.

Bien des traditionalistes, il faut le dire, n’admettent que deux possibilités quand ils regardent la crise présente de la papauté :
ou bien les papes de Vatican II sont papes et le siège de Pierre n’est pas vacant ;
ou bien ils ne le sont pas et le siège de Pierre est vacant.

En réalité, et nous sommes dans l’ordre de la pure réflexion, en pure logique, il existe bien trois possibilités qui sont les suivantes :

ou bien les papes de Vatican II sont papes et le siège n’est pas vacant ;
ou bien les papes de Vatican II ne sont pas papes et le siège est vacant ;
ou bien les papes de Vatican II ne sont pas papes, mais il y a un autre pape et le siège n’est pas vacant.

Tertium datur, dans l’ordre logique, il existe une troisième voie. Peut-être n’est-elle pas la bonne, mais elle existe.

«Tu es folle »

Oui, tertium datur . Il y a une troisième voie qu’il ne faut pas oublier. Celle d’un pape éclipsé par la volonté divine, de telle sorte que son long exil passe inaperçu aux yeux de tous les hommes. Un Dieu qui mettrait à l’épreuve la foi de ses fidèles d’une manière très semblable à l’épreuve permise pour ses apôtres lors de sa mise au tombeau.
Une possibilité qui fait sourire, qui fait lever les yeux au ciel dès qu’on l’aborde, bref, une option qui est véritablement folie aux yeux des hommes. Serait-elle la sagesse de Dieu ? Comme au chapitre 12 des Actes des Apôtres, Pierre viendra-t-il un jour frapper à la porte de l’Église après avoir été libéré miraculeusement par Dieu ? La servante Rhodé s’entendra-t-elle dire de nouveau : « Tu es folle », « C’est son ange » ?
Aussi incroyable qu’elle paraisse, cette troisième voie ne devrait pas être exclue d’un revers de main simplement parce qu’elle requiert l’intervention divine.
La crise que nous traversons n’est pas une crise comme les autres. Il est facile de penser qu’il s’agit de la crise de la fin, que c’est la dernière, qu’il n’y en aura point d’autre. Ceci parce que son ampleur dépasse tout ce que nous avons vu dans l’histoire et surtout parce qu’il n’est pas possible d’en imaginer de plus grande. Qu’y a-t-il en effet de plus trompeur que de voir ceux qui prétendent être les successeurs de Pierre et des Apôtres de Jésus-Christ nous enseigner tous ensemble un autre Évangile que celui de Jésus-Christ ? Non, vraiment, rien ne peut être plus trompeur, rien d’autre ne peut être plus susceptible de tromper « s’il était possible, les élus eux-mêmes. » Matt. 24:24 Dans un tel contexte, pourquoi exclure d’emblée le surnaturel et le divin ? Pourquoi vouloir que tout soit uniquement raisonnable et humain ?
Il est un apôtre qui a exclu le surnaturel et le divin. Il s’appelle Thomas. « Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt à la place des clous, et ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples étant encore dans le même lieu, et Thomas avec eux, Jésus vint, les portes étant fermées, et se tenant au milieu d’eux, il leur dit : « La paix soit avec vous! » Puis il dit à Thomas : « Mets ici ton doigt, et regarde mes mains ; approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant. » Thomas lui répondit : « Mon Seigneur, et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, Thomas, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. » Jean 20 :25-29

Que François soit un pape, il devient de plus en plus difficile pour les Catholiques de l’affirmer avec certitude, et les tenants de cette position n’ont plus guère que l’agressivité pour défendre leur « pontife » hérétique. Qu’il n’y ait pas de pape, c’est toute autre chose, et nous en avons bien moins d’assurance.
Certains crieront d’emblée que d’admettre la possibilité qu’il existe un pape caché, exilé momentanément, souffrant avec l’Église et pour l’Église, c’est se précipiter dans un monde imaginaire, chez Alice au Pays des Merveilles. Nous n’en sommes pas si sûrs. En effet, comme nous l’avons abordé jusqu’ici, ce qui nous amène à contempler l’hypothèse d’un pape exilé, caché, attendant l’heure de Dieu pour restaurer l’Église, ce n’est pas tant la volonté de nous consoler au milieu d’une situation si catastrophique pour l’Église ou bien la poursuite effrénée de révélations privées, que la théologie et le magistère mêmes de l’Église : ce que nous ont dit les papes du passé sur la papauté, à savoir qu’elle serait infaillible dans son enseignement doctrinal et moral et qu’elle durerait toujours sans interruption.

A suivre.
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Pour développer ce sujet, lire (nouveauté 2023) :

« La visibilité de l’Église à la fin des temps, à la lumière de l’enseignement de l’Église, “la Femme au désert” (Apoc. XII) » par Laurent Morlier. 160 pages, 2023 (que vous pouvez télécharger provisoirement sur le site fichier-pdf.fr ).

Fichier PDF APOCALYPSE XII La Femme au désert.pdf
Ludovic 2Nîm
Je plussoie ce qu'a dit Philippe Lilou et je ne crois pas que l'infaillibilité faite en 1870 quand le Vatican était assiégée par les ennemis maçonniques de la liberté chrétienne ait fait autre chose que protéger justement le Siège de Saint Pierre de toutes les erreurs qui ont été avancés par la maçonnerie avec un fameux Pape selon leurs besoins. De fait, le Saint Siège reste indéfectible et …Plus
Je plussoie ce qu'a dit Philippe Lilou et je ne crois pas que l'infaillibilité faite en 1870 quand le Vatican était assiégée par les ennemis maçonniques de la liberté chrétienne ait fait autre chose que protéger justement le Siège de Saint Pierre de toutes les erreurs qui ont été avancés par la maçonnerie avec un fameux Pape selon leurs besoins. De fait, le Saint Siège reste indéfectible et personne n'a été, jusqu'ici, en mesure de dire quand un Pape depuis V2 aurait utilisé l'infaillibilité et parlé ex-cathedra. Quant aux Papes de V2 qui ont fait Assises etc, ils seront très certainement déclaré anti-Papes puisqu'ils ont attaqué la Sainte Messe. C'est soit Mgr Lefebvre qui a raison, soit eux mais comme ils ont voulu détruire la Sainte Messe protégé par l'encyclique Quo Primum, ils ne peuvent qu'être anathématisé (bien que Benoit XVI ait fait des efforts, mais est-ce suffisant...). La cause est entendue, Notre Dame de Quito a parlé (marrant d'ailleurs que l'Équateur réponde à l'Argentine 😂) et il y a un prélat qui a sauvé les Sacrements, la Sainte Messe, les ordinations, les séminaires, etc. L'Église Catholique a répandu quantité de miracles et on le voit d'autant mieux quand on voyage et qu'on sort de l'apathie française qui passe son temps à se plaindre... Même malgré tout ce qu'il se passe, les Français (et les prétendus qui ont les papiers) ont une chance inouïe de même que tous ceux qui ont vécu dans des pays catholiques. L'Église est Sainte et personne peut croire que l'Église serait aujourd'hui ouverte aux bénédictions homosexuelles etc. D'ailleurs, ceux qui ne L'aiment pas en gardent toujours une image fausse prétendant qu'Elle serait intolérante, preuve que pour eux malgré toutes ces histoires de François et d'autres Papes, Elle n'aurait jamais changé. Dieu laisse tout ce désordre comme un châtiment sans que ce châtiment n'affecte la visibilité de l'Église (on trouve toujours des gens avec la doctrine catholique non-corrompue) ni qu'elle soit souillée (tout ce que les Papes essaient de faire depuis 60 ans contredit les enseignements de toujours et ça un enfant le sait).
philippeLILOU
Il y a effectivement, et objectivement "une différence abyssale entre la situation actuelle et les courtes vacances du passé".
La période que nous vivons, "pire qu'au temps du Déluge", n'a pas d’équivalent dans le passé et ne se reproduira pas à l'avenir.
Concernant François.
Il est important de garder en mémoire quelques événements clés à son propos.
François a déclaré immédiatement après …Plus
Il y a effectivement, et objectivement "une différence abyssale entre la situation actuelle et les courtes vacances du passé".
La période que nous vivons, "pire qu'au temps du Déluge", n'a pas d’équivalent dans le passé et ne se reproduira pas à l'avenir.

Concernant François.
Il est important de garder en mémoire quelques événements clés à son propos.
François a déclaré immédiatement après son élection qu’il s’identifiait comme ‟l’Évêque de Rome‟. Dans un deuxième temps, il a fait radier son titre de ‟Vicaire du Christ‟ dans l’annuaire du Vatican. Ces deux éléments confirment sans ambigüité que François ne se considère pas comme le pape. Il a, de fait, renoncé à sa charge de Souverain pontife sur le plan spirituel, bien qu’il en occupe la fonction au plan matériel.
François est juridiquement le pape, dans la mesure où son élection, contestable, n’a pas été contestée. Pour autant, il est indéniable que ce n’est pas l’Esprit-Saint qui a présidé à son élection (cf. groupe de Saint-Gall et déclarations du Cardinal Danneels, l'un des membres de ce groupe : ‟Vatican II c’est 1789 dans l’Église‟).
"Il est absolument nécessaire au salut de toute créature humaine d’être soumise au Pontife romain". Certes, mais sous réserve qu'il le soit effectivement.
De plus, toute l'action de François vise un objectif contraire à celui fixé par Jésus dans l’Évangile lorsqu’il s’adresse à St Pierre, au lieu ‟d’affermir ses frères dans la foi‟, François ‟détruit la foi chez ses frères‟.
La conclusion est simple, et du fait de l’intéressé lui-même : François n'est pas "un pape vrai successeur de Pierre".
Par référence à la prophétie de St Malachie, Benoit XVI est le dernier successeur de St Pierre, le 111éme et dernier pape de la liste, avec pour devise "De la gloire de l'olive" (De gloria olivae).
Il n'y a pas de 112éme devise dans la prophétie, qui se conclut ainsi :
« Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siègera Pierre Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Ces tribulations passées, la ville aux sept collines sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple. »
Il y a manifestement une rupture, une ‟éclipse‟, dans la succession apostolique, entre Benoit XVI et Pierre le romain il y a apparemment un vide. Une ‟éclipse‟ papale durant laquelle se produira la ‟dernière persécution de la sainte Église romaine‟, ou ‟grande Tribulation‟ (Ap 7 14). François est un illustre inconnu pour la prophétie de St Malachie.
Pierre le romain est le prochain pape authentique après Benoit XVI. Le ‟saint Pontife‟ évoqué par d’autres prophétie, désigné par ‟St Pierre et St Paul‟ conjointement…
L’obéissance ne doit jamais être aveugle, il est très dangereux de privilégier la lettre au détriment de l'Esprit, et spécialement à notre époque, inconnue des papes antérieurs, notamment de Boniface VIII, Pie IX, St Pie X…
Il ne faut jamais perdre de vue que Judas aussi était un Apôtre...
Aurait-il fallu le suivre en raison de son seul titre ?

Concernant l’Église.
Il faut distinguer deux notions fondamentales et radicalement différentes à propos de l’Église. L’Église, le Corps mystique du Christ de l’Église, l’Institution. Une distinction qui est faite par Jésus et par la Vierge Marie.
Lorsque Jésus évoque l’Église et ses attributs, il parle uniquement de l’Église au sens spirituel, et non d’une Institution.
À La Salette la Vierge Marie dit ; « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist. », elle n’a pas dit ‟L’Église perdra la foi…‟.
La Vierge ne parle pas de l’Église mais de ‟Rome‟, donc de l’Institution. Ou autrement dit ‟Rome‟ ne sera plus dépositaire de la foi.
La Vierge a dit aussi à La Salette ; « L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. », dans ce cas elle parle de l’Église au sens spirituel et non de ‟Rome‟.
Les ‟portes de l’Enfer‟ ne prévaudront effectivement jamais contre l’Église, ce qui n’est pas cas de ‟Rome‟…

« …la foi seule vivra. » (La Salette)
Nous y sommes, et c’est assurément moins confortable…
steack
Ubi petrus, ibi eclesiam
Bernard KERANGAL
Personnellement, après y avoir réfléchi un peu il y a déjà quelques années, je n'exclus pas cette hypothèse. La Très Sainte Vierge l'a dit aux pastoureaux de Fatima: "Le pape aura beaucoup à souffrir."
De quel pape voulait-elle parler?
De plus, cette hypothèse offre une solution radicale à la fin de la crise de l'Eglise, moins extraordinaire qu'apparition de saint Pierre. Il est, en effet, …Plus
Personnellement, après y avoir réfléchi un peu il y a déjà quelques années, je n'exclus pas cette hypothèse. La Très Sainte Vierge l'a dit aux pastoureaux de Fatima: "Le pape aura beaucoup à souffrir."
De quel pape voulait-elle parler?
De plus, cette hypothèse offre une solution radicale à la fin de la crise de l'Eglise, moins extraordinaire qu'apparition de saint Pierre. Il est, en effet, bien difficile d'imaginer comment un collège de cardinaux choisi par Bergoglio, alias "François" pourrait choisir un saint pape ni même un pape sain...
C'est la raison pour laquelle, au canon de la messe, je prie pour le pape en ajoutant: "... si nous avons un pape..." et sans donner de nom François ou Paul VI ou même, qui sait, Pie XII ? tout est possible à Dieu.
Je ne suis pas survivantiste convaincu, ni même sédépléniste convaincu, mais sceptique (sur la question du pape), mais de plus en plus éloigné des thèses sédévacantistes.
C'est curieux, cette thèse d'un pape caché ne m'est pas souvent présente à l'esprit ; pourtant, ce matin, après la communion, j'ai prié pour si un pape était tenu au secret, Notre Seigneur nous le révèle très vite afin que les ennemis de son Eglise qui la gouvernent soient enfin confondus à la face du monde. Et voilà que peu de temps après, je trouve ce texte écrit ou transmis par Laurier sur ce site, qu'il en soit remercié et même béni ! Je me demande s'il n'y a pas là un signe.