@Spina Christi 2 :
Merci Emmanuel, inutile d'en rajouter...Mais c’est moi qui vous remercie Jean-Pierre ! Je vous ai donc enfin convaincu que le Concile n’est pas l’ « esprit du Concile » dont se réclament les traîtres au Concile ! Ce n’est pas trop tôt !
![😀](/emoji/f09f9880)
Vous n’avez aucun argument solide pour démontrer
le mensonge l'erreur ou la témérité de mon propos, c’est pourquoi vous en venez à la chicanerie hypocrite et à l’enfumage des attaques ad hominem, comme d’habitude.
Le contexte post-conciliaire était très différent du contexte précédant la guerre 39-45 comme je l’ai déjà écrit
***. Durant les Trente Glorieuses, la société s’est profondément transformée. Il est très stupide de comparer un type de faits dont les contextes sont très différents. Par exemple, à notre époque, contrairement à d’autres époques, la plupart des catholiques adultes choisissent vraiment de l’être, sans subir ou sans tenir compte des pressions familiales et sociales. Idem pour les prêtres et les religieux. Idem pour la pratique religieuse.
***Le problème n’est pas le Concile Vatican II qui est une vraie richesse pour l’Eglise (
notamment parce qu’il a posé solidement les bases d’une théologie de la sanctification des laïcs dans leur vie personnelle et la société et cela malgré l’aspect daté d’une partie de ses textes étant donné les changements géopolitiques, technologiques et culturels qui sont intervenus depuis ) mais ce qu’une partie des membres de l’Eglise en ont fait en invoquant un «
esprit du Concile » qui en fut une déformation et une trahison dans un souci de complaire à l’esprit mondain de l’époque (libéralisme, marxisme, etc.)
Les contempteurs du Concile sont simplistes et parfois malhonnêtes dans leur analyse en pointant un lien de cause à effet entre le Concile et la déchristianisation de l’Occident. Or, pour ce qui est de la France (et également, toutes choses égales, de certaines nations européennes), sans toutefois remonter jusqu'aux dérives de l’Ancien Régime et au bouleversement de la Révolution française anticatholique,
les causes de la déchristianisation sont plurielles.
Outre la révolution sociologique des années 50/60/70 accompagnant
l’exode rural suite auquel le
catholicisme d’hyper rural qu’il était, est devenu par la force des choses majoritairement urbain et péri-urbain. D’où la perte d’influence croissante de l'autorité de l'Eglise sur les consciences, sur des populations soumises à la loi du
consumérisme hédoniste des Trente Glorieuses, à l’
abrutissement médiatique et culturel permis par la révolution technologique et à l'
influence du marxisme dans les banlieues rouges ouvrières.
Outre le désir des peuples européens de « souffler » et de se divertir après les horreurs des deux guerres mondiales, et plus récemment des guerres post-coloniales (Indochine, Algérie etc.), en particulier les jeunes qui se laisseront largement séduire par la
subversion culturelle de la fin des années 60 ( chez nous "Mai 68" ) , laquelle fut importée des Etats-Unis.
Outre
la croyance idolâtrique de notre époque en la Science qui a remplacé, consciemment ou subconsciemment, la croyance en Dieu dans beaucoup d’esprits, à la faveur des progrès vertigineux de la médecine ( espérance de vie croissante, chute de la mortalité infantile... ) et de la technologie.
Jadis, la mort était omniprésente dans toutes les familles ( enfants prématurément décédés, femmes mortes en couche, épidémies courantes, guerres très fréquentes, vies généralement brèves ) et elle incitait donc fortement les gens à se soucier habituellement de la vie après la mort.
Outre tout cela, le malheur est qu’
une partie des catholiques français appartenant aux milieux favorisés, sous prétexte de vouloir tuer la République, « la Gueuse »,
se sont alliés avec des infréquentables durant le XXe siècle et se sont finalement compromis dans la haine jusqu’à collaborer avec zèle, pour une partie notable d’entre eux, avec l’occupant nazi. Ajouté à cela la lourde tendance pétainiste de l’épiscopat français de l’époque. Résultat, au lendemain de la guerre, où le libéralisme anglo-américain et le socialisme soviétique se sont durement disputés la suprématie politico-culturelle sur le continent européen, désormais en bonne partie vassalisé et déchu, le catholicisme français a dû payer cher la facture :
tout ce qui ressemblait de près ou de loin aux valeurs pétainistes sera frappé d’indignité nationale, et donc hélas, par esprit d’amalgame, tout ce qui aura trait au catholicisme traditionnel.Dans ce contexte, un « catholicisme » tiède, libéral, moderniste et mondain ( dont les racines sont anciennes ) à côté d’un « catholicisme » d’obédience marxiste, auront tendance à influencer les consciences européennes durant la période post-conciliaire. Et ce d’autant plus facilement que beaucoup de Pasteurs n’auront pas le courage d’aller à contre-courant. Pire, beaucoup encourageront ces "catholicismes" !