@Marie terreur des demons qui, en bon moderniste, supporte si peu la contradiction qu'il vient de supprimer mon commentaire répondant pourtant point par point à ses questions ci dessous
Les vrais fruits de la réforme liturgique qui fait perdre la Foi :En 2018, l’abbé Donald Kloster, curé de l’église Sainte Marie à Norwalk, dans l’État du Connecticut aux États-Unis, eut l’idée de mener une enquête sur les retombées de la réforme liturgique. En effet, cela faisait alors presque cinquante ans que le Nouvel Ordo Missae (NOM) avait été rendu obligatoire dans l’Église. Quant à l’ancien, après une disparition presque complète pendant trente ans, depuis une vingtaine d’années, il était à nouveau célébré dans un nombre toujours plus grand de paroisses, presque 500 à la date de l’enquête. Avec une moyenne de 200 fidèles par paroisse, cela représentait environ 100 000 participants réguliers à la messe traditionnelle, masse très suffisante pour pouvoir mener une étude statistique sérieuse. Aussi, après 20 ans de cohabitation plus ou moins heureuse, l’abbé Kloster jugeait-il, à juste titre, qu’il était possible de comparer les fruits respectifs des deux formes de la messe.
À l’époque, plusieurs enquêtes sur le comportement des fidèles assistant au NOM (mentionnés par “fidèles NOM” par la suite) étaient disponibles ; en particulier, 7 enquêtes avaient été menées entre 2013 et 2018 par 4 organismes officiels. Mais aucune ne comparait les comportements de ces fidèles avec ceux des fidèles attachés au rit traditionnel (mentionnés par “fidèles tradi” par la suite). C’est pourquoi, entre mars et novembre 2018, avec l’aide d’un statisticien et d’un informaticien, l’abbé Kloster lança une enquête auprès de ces derniers, en reprenant les mêmes questions que celles des enquêtes faites précédemment auprès des “fidèles NOM”. Plus 1 300 “fidèles tradi” répondirent directement et près de 500 répondirent par internet, échantillon confortable qui permettait de comparer valablement les résultats avec ceux des enquêtes précédentes.
Voici ces résultats (source :
February 2019 – liturgy guy).(1)
Questions posées
Réponses des
“fidèles tradi” ( FT)
Réponses des
“fidèles NOM” (FN)
1) Approuvent la contraception
2% ( FT)
89% ( FN)
2) Approuvent l'avortement
1%
51%
3) Vont à la messe tous les dimanches
99%
22%
4) Approuvent le mariage homosexuel
2%
67%
5) Pourcentage des revenus donnés
6%
1,2% *
6) Se confessent au moins une fois par an (parmi les participants hebdomadaires à la messe)
98%
25%
7) Taux de fertilité
3,6
2,3
Nota * : Les protestants donnent 2,5%.
Voici quelques réflexions inspirées par ces chiffres.
La quasi-totalité des “fidèles tradi” refusent toutes les entorses à la loi morale (refus de la contraception : 98 %, de l’avortement : 99%, du mariage homosexuel : 98%). Par contre, à peine un tiers des “fidèles NOM” les rejettent (refus de la contraception : 11%, de l’avortement : 49%, du mariage homosexuel : 23%).
Les commandements de l’Église sont également respectées par la quasi-totalité des “fidèles tradi” (messe dominicale : 99% ; confession annuelle : 98%) alors qu’ils ne le sont que par un cinquième des “fidèles NOM” (messe dominicale : 22% ; confession annuelle : 5,5%, c’est-à-dire 25% de 22%).
Ces derniers donnent deux fois moins que les protestants et cinq fois moins que les “fidèles tradi”.
Les “fidèles tradi” ont un taux de fécondité moitié plus élevé que les “fidèles NOM”. Ce dernier point risque d’être lourd de conséquences, car conjugué avec la chute continue du nombre de prêtres diocésains depuis une cinquantaine d’années, tout au moins en occident, le nombre de prêtres traditionnels devrait dépasser le nombre de prêtres diocésains d’ici 5 à 10 ans. D’ailleurs, en conclusion de son article, l’abbé Kloster rappelait que les vocations religieuses étaient 7 à 8 fois plus nombreuses chez les catholiques traditionnels.
Devant un tel bilan, n’importe quelle société entreprendrait une sérieuse réflexion sur le bien-fondé des réformes entreprises. Certes, on peut faire dire aux chiffres ce que l’on veut. Mais, il est certains cas où il est tout de même particulièrement difficile de les faire mentir.
Vers le milieu des années 1960, peu de temps avant sa mort, le padre Pio déclara à don Gabriel Amorth : «
Vous savez, Gabriele. Satan s’est introduit dans l’Église, et dans peu de temps, il arrivera à gouverner une fausse église. » (Voir article dans n° 284, décembre 2022). Combien d’années le padre Pio entendait-il par «
peu de temps » ? Vraisemblablement moins de 50, car, à l’échelle humaine, il est difficile d’admettre qu’un demi-siècle fasse seulement «
peu de temps ». Faut-il en conclure que ceux qui persévèrent dans la voie ouverte par la réforme liturgique sont diaboliques ? À en croire un dicton populaire, on ne peut guère répondre autrement que par l’affirmative : «
Errare humanum est ; perseverare diabolicum ».