AveMaria44
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La thèse de Mgr Lefebvre : un pape libéral

Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l'assistance de l'Esprit saint, peut-il présider à la destruction de l'Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l'espace de si peu de temps, ce qu'aucun hérésiarque n'a jamais réussi à faire ?

A cette question il faudra bien répondre un jour” Mgr Lefebvre, LE FIGARO, mercredi 4 Août 1976.

MORT DU RÈGNE SOCIAL DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

Or si l’État ne se reconnaît plus un devoir singulier envers la vraie religion du vrai Dieu, le bien commun de la société civile n'est plus ordonné à la cité céleste des bienheureux, et la Cité de Dieu sur terre, c'est-à-dire l’Église, se trouve privée de son influence bénéfique et unique sur toute la vie publique ! Qu'on le veuille ou non, la vie sociale s'organise en dehors de la vérité, en dehors de la loi divine. La société devient athée. C'est la mort du Règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ.

C'est bien ce que Vatican II a fait, quand Mgr De Smedt, rapporteur du schéma sur la liberté religieuse, a affirmé à trois reprises : «L’État n'est pas une autorité compétente pour porter un jugement de vérité ou de fausseté en matière religieuse » (Relatio de reemendatione schematis emendati, 28 mai 1965, document 4 SC). Quelle plus monstrueuse déclaration de ce que Notre Seigneur n'a plus le droit de régner, de régner seul, d'imprégner toutes les lois civiles de la loi de l’Évangile Combien de fois Pie XII n'avait-il pas condamné un tel positivisme juridique, qui prétendait qu'on doit séparer l'ordre juridique de l'ordre moral, parce que l'on ne saurait exprimer en termes juridiques la distinction entre la vraie et les fausses religions ! - Relisez le Fuero de los espaňoles !
Bien plus, impiété insurpassable, le Concile a voulu que l'Etat, libéré de ses devoirs envers Dieu, devienne désormais le garant de ce qu'aucune religion «ne soit empêchée de manifester librement l'efficacité singulière de sa doctrine pour organiser la société et vivifier toute l'activité humaine» (DH. 4). Vatican II invite donc Notre-Seigneur à venir organiser et vivifier la société, de concert avec Luther, Mahomet et Bouddha ! c'est ce que Jean-Paul II a voulu réaliser à Assise ! Projet impie et blasphématoire !

L'apostasie :

….Se sont-ils rendu compte, tous ces Pères conciliaires qui ont donné leur suffrage à Dignitatis humanæ et ont proclamé avec Paul VI la liberté religieuse, qu'ils ont, en fait, découronné Notre-Seigneur Jésus-Christ en Lui arrachant la couronne de Sa royauté sociale ? Ont-ils réalisé qu'ils ont très concrètement détrôné Notre-Seigneur Jésus-Christ du trône de Sa divinité ? Ont-ils compris que, se faisant l'écho des nations apostates, ils faisaient monter vers Son trône ces blasphèmes exécrables : «Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous» (Lc, XIX, 14) ; «Nous n'avons d'autre roi que César» (Jn, XIX, 15) ?
Mais Lui, se riant du murmure confus qui montait de cette assemblée d'insensés, Il leur retirait Son Esprit.

Je n'hésite pas à affirmer que le Concile a réalisé la conversion de l’Église au monde. Je vous laisse à penser quel fut l'animateur de cette spiritualité : il vous suffit de vous souvenir de celui que Notre-Seigneur Jésus-Christ appelle le Prince de ce monde

La thèse du pape libéral et le refus d'utiliser le charisme d'infaillibilité :
Vous vous demanderez peut-être : comment ce triomphe du libéralisme par les papes Jean XXIII et Paul VI, et par un concile, Vatican II, est-il possible ? Cette catastrophe est-elle conciliable avec les promesses faites par Notre Seigneur à Pierre et à Son Église : «Les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre Elle» (Mt. XVI , 18) ; «Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt. XXVIII , 20) ?
- Je pense qu'il n'y a pas de contradiction. En effet, dans la mesure où ces papes et le Concile ont négligé ou refusé de faire jouer leur infaillibilité, de faire appel à ce charisme qui leur est garanti par l'Esprit-Saint pourvu qu'ils veuillent bien l'utiliser, eh bien ils ont pu commettre des erreurs doctrinales ou à plus forte raison laisser l'ennemi pénétrer dans l’Église
à la faveur de leur négligence ou de leur complicité. A quel degré furent-ils complices ? De quelles fautes furent-ils coupables ? Dans quelle mesure leur fonction même fut-elle mise en question ?

Il est bien évident qu'un jour, l’Église jugera ce concile, jugera ces papes, il le faudra bien. Comment le pape Paul VI, en particulier, sera-t-il jugé ? Certains affirment qu'il fut hérétique, schismatique et apostat ; d'autres croient pouvoir démontrer que Paul VI ne pouvait pas avoir en vue le bien de l’Église, et que par conséquent il ne fut pas pape : c'est la thèse de la Sedes vacans. Je ne dis pas que ces opinions n'aient pas quelques arguments en leur faveur. Peut-être, me direz-vous, dans trente ans découvrira-t-on des choses qui étaient cachées, ou verra-t-on mieux des éléments qui auraient dû sauter aux yeux des contemporains, des affirmations de ce pape absolument contraires à la tradition de l’Église, etc... Peut-être. Mais je ne crois pas qu'il soit nécessaire de recourir à ces explications ; je pense même que c'est une erreur de suivre ces hypothèses.

D'autres pensent, de façon simpliste, qu'il y eut alors deux papes : l'un, le vrai, était emprisonné dans les caves du Vatican, tandis que l'autre, l'imposteur, le sosie, siégeait sur le trône de saint Pierre, pour le malheur de l’Église. Des livres ont paru sur les deux papes, appuyés sur des révélations d'une personne possédée du démon et sur des arguments soi-disant scientifiques qui assurent, par exemple, que la voix du sosie n'est pas celle du véritable Paul VI !
D'autres enfin pensent que Paul VI ne fut pas responsable de ses actes, prisonnier qu'il était de son entourage, drogué même, ce qui semble apparaître de plusieurs témoignages montrant un pape physiquement épuisé, qu'il fallait soutenir, etc... Solution encore trop simple à mon avis, car alors, nous n'avions qu'à attendre un prochain pape. Or nous avons eu (je ne parle pas de Jean-Paul Ier qui n'a régné qu'un mois) un autre pape, Jean-Paul II, qui a poursuivi invariablement la ligne tracé par Paul VI.

Or la solution réelle me paraît être autre, beaucoup plus complexe, pénible et douloureuse. Elle est fournie par un ami de Paul VI, le cardinal Daniélou. Dans ses Mémoires, publiés par un membre de sa famille, le Cardinal dit explicitement : «Il est évident que Paul VI est un pape libéral».
Et c'est la solution qui apparaît la plus vraisemblable historiquement : parce que ce pape-là est comme un fruit du libéralisme, toute sa vie a été imprégnée par l'influence des hommes qui l'entouraient ou qu'il a pris pour maîtres et qui étaient des libéraux.
Il ne s'est pas caché de ses sympathies libérales : au Concile, les hommes qu'il nomma modérateurs à la place des présidents nommés par Jean XXIII, ces quatre modérateurs, furent, avec le cardinal Agagianian, cardinal de Curie sans personnalité, les cardinaux Lercaro, Suenens et Döpfner, tous trois libéraux et ses amis. Les présidents furent relégués en arrière à la table d'honneur et ce furent ces trois modérateurs qui dirigèrent les débats du Concile. De même Paul VI soutint pendant tout le Concile la faction libérale qui s'opposait à la tradition de l’Église. Cela est connu.

Paul VI a répété - je vous l'ai cité - les paroles de Lamennais, textuellement, à la fin du Concile : «l’Église ne demande que la liberté» ; doctrine condamnée par Grégoire XVI et Pie IX !
On ne peut nier que Paul VI n'ait été très fortement marqué par le libéralisme. Cela explique l'évolution historique vécue par l’Église en ces dernières décades, et cela caractérise très bien le comportement personnel de Paul VI. Le libéral, vous ai-je dit, est un homme qui vit perpétuellement dans la contradiction : il affirme les principes, mais fait le contraire, il est perpétuellement dans l'incohérence.

Le discernement qui n'est pas catholique :
La psychologie d'un tel pape libéral est assez facilement concevable, mais elle est plus difficile à supporter ! Elle nous met en effet dans une situation fort délicate vis-à-vis d'un tel chef, que ce soit Paul VI ou Jean-Paul II... Pratiquement notre attitude doit se fonder sur un discernement préalable, rendu nécessaire par ces circonstances extraordinaires d'un pape gagné au libéralisme. Ce discernement, le voici : lorsque le pape dit quelque chose qui est conforme à la tradition, nous le suivons ; quand il dit quelque chose qui va à l'encontre de notre foi, ou qu'il encourage, ou laisse faire quelque chose qui nuit à notre foi, alors nous ne pouvons pas le suivre !

Ceci pour la raison fondamentale que l’Église, le pape, la hiérarchie sont au service de la foi. Ce ne sont pas eux qui font la foi, ils doivent la servir. La foi ne se fait pas, elle est immuable, elle se transmet.
C'est pourquoi les actes de ces papes qui sont posés dans le but de confirmer une action qui va contre la tradition, nous ne pouvons pas les suivre : par le fait même, nous collaborerions à l'auto-démolition de l’Église, à la destruction de notre foi !

Extraits de : Ils l'ont découronné

Il parle ici, de Paul VI, imaginons ce qu'il dirait de François......
Titus Mobi partage ceci
1342
Arthur De la Baure
"L’église qui affirme de pareilles erreurs (liberté de conscience…) est à la fois schismatique et hérétique. Cette secte conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres, fidèles adhérent à cette nouvelle église ils se séparent de l’Eglise Catholique"(Ecône, 29 / 6 / 1976).
AveMaria44
"....Enfin, le concile de Florence a défini : « Le Pontife romain est le vrai vicaire du Christ, la tête de toute l’Église, le père et le docteur de tous les chrétiens ; à lui, dans la personne du bienheureux Pierre, a été confié par notre Seigneur Jésus-Christ plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner toute l’Église » Concile Vatican I Pastor Aeternus
steack
Et alors ?
Transmettre La Tradition -
Comment, après avoir partagé cela, pouvez vous être sedevacantiste ?
AveMaria44
Je ne suis pas sectaire......j'aime la vérité. Sa solution de tri du Magistère n'est pas catholique. Et cinquante ans après on ne sait toujours pas pour "saint" Paul VI.
Transmettre La Tradition -
Donc vous ne partagez pas l'avis de Mgr Lefebvre sur cette question ?
Jean Levadoux
l’erreur des sédévacantistes est de poser un jugement hors de leur compétences – et des nôtres ! En effet, il y a jugement et jugement. Oui, quant au jugement moral, on peut dire en toute rigueur de terme, quoiqu’avec une terreur profonde, que l’actuel occupant du siège de Pierre est un antéchrist.. Mais si grave que soient ces fautes, si lourde que soit la responsabilité des derniers papes, …Plus
l’erreur des sédévacantistes est de poser un jugement hors de leur compétences – et des nôtres ! En effet, il y a jugement et jugement. Oui, quant au jugement moral, on peut dire en toute rigueur de terme, quoiqu’avec une terreur profonde, que l’actuel occupant du siège de Pierre est un antéchrist.. Mais si grave que soient ces fautes, si lourde que soit la responsabilité des derniers papes, jamais Mgr Lefebvre ne s’est permis de déclarer que le pape n’était pas pape ; il refusait de poser ce que nous appelons un jugement judiciaire
jili22
Ce n'est pas une histoire de compétence réservée à quelques "initiés' mais c'est un état de fait suite à un constat .Ce n'est pas parce que vous habillez d'un vëtement et d'un chapeau piqué à même le sol que vous avez un homme :ça reste un épouvantail . "François" ne correspond pas à la définition d'un pape.Je ne juge pas, je constate.
Interprétation de l'abbé Combe (dernier confesseur de …Plus
Ce n'est pas une histoire de compétence réservée à quelques "initiés' mais c'est un état de fait suite à un constat .Ce n'est pas parce que vous habillez d'un vëtement et d'un chapeau piqué à même le sol que vous avez un homme :ça reste un épouvantail . "François" ne correspond pas à la définition d'un pape.Je ne juge pas, je constate.

Interprétation de l'abbé Combe (dernier confesseur de Mélanie Calva) sur la prédiction "L'Église sera éclipsée"

1° on ne sera quel est le vrai pape 2°le saint sacrifice cessera d'être offert dans les églises et même dans les maisons : de sorte que pendant un temps il n'y aura plus de culte pour le public...Mais je vis ,dit Mélanie, que pourtant le sacrifice ne cessera pas on l'offrait dans des granges ,des alcoves des caves et des souterrains.
AveMaria44
J'expose la thèse de Mgr Lefebvre, je ne caricature pas la position de l'adversaire pour mieux le réfuter. Je ne la partage pas, car elle n'est pas catholique, on ne trie pas le Magistère. Et si par ailleurs ces papes conciliaires sont complices de la FM, ils ne peuvent en aucun cas être papes. De même que l'on ne peut être pape et antichrist, hérétique, idolâtre, profanateur......Tout cahtolique …Plus
J'expose la thèse de Mgr Lefebvre, je ne caricature pas la position de l'adversaire pour mieux le réfuter. Je ne la partage pas, car elle n'est pas catholique, on ne trie pas le Magistère. Et si par ailleurs ces papes conciliaires sont complices de la FM, ils ne peuvent en aucun cas être papes. De même que l'on ne peut être pape et antichrist, hérétique, idolâtre, profanateur......Tout cahtolique voulant conserve la foi est obligé de discerner et depuis le brigandage, plutôt deux fois qu'une. Omnia probate quod bonum tenete. Le catholique n'est pas un gogo tout juste compétent pour la quête.......Il n'y a aucun orgueil à vouloir conserver la foi, c'est notre bien le plus précieux, la condition de l'union à Dieu, la vie éternelle...Ajoutons qu'il s'agit ici de Paul VI, car certains voudraient nous faire croire que la crise commence avec François.
Arthur De la Baure
Mgr Lefebvre, un sédévacantiste comme les autres.
"L’église qui affirme de pareilles erreurs (liberté de conscience…) est à la fois schismatique et hérétique. Cette secte conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres, fidèles adhérent à cette nouvelle église ils se séparent de l’Eglise Catholique"(Ecône, 29 / 6 / 1976).
AveMaria44
@Jean Levadoux Question compétences "Saint" Jean XXIII a rappelé les experts en démolition pour le brigandage....
steack
@jili22
C'est quoi votre définition d'un pape ?
steack
@AveMaria44
Vous écrivez
Vous écrivez "Je ne la partage pas, car elle n'est pas catholique, on ne trie pas le Magistère"
Donc sous Eugene IV vous auriez participé à casser la succession apostolique en refusant " de trier" dans son magistère ?
Sous Honorius vous auriez confessé la Foi monothelete ?
Le magistère infaillible de Pie XII versus le magi…
Qu'est ce qui n'est pas catholique selon vous …Plus
@AveMaria44

Vous écrivez

Vous écrivez "Je ne la partage pas, car elle n'est pas catholique, on ne trie pas le Magistère"

Donc sous Eugene IV vous auriez participé à casser la succession apostolique en refusant " de trier" dans son magistère ?
Sous Honorius vous auriez confessé la Foi monothelete ?

Le magistère infaillible de Pie XII versus le magi…

Qu'est ce qui n'est pas catholique selon vous chez Mgr L ?