Article 5 : l'interprétation catholique du Droit à la Liberté Religieuse.
Avant tout, il importe de comprendre les raisons et les circonstances du document sur le droit à la LR, d’ailleurs expliquées par lui-même :
« Il est des régimes, où les pouvoirs publics eux-mêmes s’efforcent de détourner les citoyens de professer la religion et de rendre la vie des communautés religieuses difficile et …
Plus
Article 5 : l'interprétation catholique du Droit à la Liberté Religieuse.

Avant tout, il importe de comprendre les raisons et les circonstances du document sur le droit à la LR, d’ailleurs expliquées par lui-même :

« Il est des régimes, où les pouvoirs publics eux-mêmes s’efforcent de détourner les citoyens de professer la religion et de rendre la vie des communautés religieuses difficile et précaire […] Dénonçant avec tristesse ces faits déplorables, le saint concile demande aux catholiques, mais prie aussi instamment tous les hommes, d’examiner avec le plus grand soin à quel point la liberté religieuse est nécessaire, surtout dans la condition présente de la famille humaine ».

Durant l’époque où fut faite cette Déclaration conciliaire, approximativement deux tiers de la chrétienté et une grande partie du monde entier étaient sous l’esclavage de la dictature communiste athée : l’Union Soviétique et ses satellites, de la Chine à Cuba, du Vietnam à l’Ukraine, y compris plus particulièrement les pays totalement catholiques de Pologne, Lituanie et Slovaquie, tous réduits en esclavage par le régime communiste. Alors des millions de catholiques étaient empêchés de pratiquer leur religion, terrorisés et punis dans les pays de régime communiste.


C’était cette situation et ces circonstances qu’avaient à l’esprit le pape et les évêques lorsqu’ils promulguèrent Dignitatis humanae et proclamèrent que l’être humain a le droit à la liberté religieuse au point de vue politique, c’est-à-dire l’immunité de coercition de la part de l’État dans la pratique religieuse.

En outre, le sens authentique et exact du texte conciliaire, que le pape et les Pères conciliaires promulguèrent, avait été donné dès le départ, dans le Rapport officiel sur la liberté religieuse, présenté par Mgr Émile De Smedt, évêque de Bruges, aux Pères conciliaires, avec le « nihil obstat » de la Commission théologique du concile, dans les termes suivants :

« L’expression “liberté religieuse” a un sens déterminé. Dans nos débats, une grande confusion s’instaurerait si des Pères allaient attribuer à cette expression un autre sens que celui qui lui est donné dans ce texte.
Le concile, par conséquent, enseigne, au point de vue naturel, un droit à ne pas être, par l’État, forcé ni empêché d’agir, dans de justes limites, en matière religieuse.

Mais le concile affirme seulement un droit négatif, sans concéder aucun droit affirmatif aux personnes relativement aux actes non conformes à la vérité et au bien dans le domaine religieux.

Il n’y a donc pas de réelle contradiction entre ce qu’enseignait le Bienheureux pape Pie IX et ce qu’enseigne Dignitatis humanae. En d’autres termes, Pie IX, dans l’encyclique Quanta cura et dans le Syllabus condamna la liberté religieuse dans la perspective libérale et maçonnique de la Révolution française, qui soutient l’indifférentisme de l’État, l’égalité de toutes les religions et la liberté morale de l’homme pour choisir toute religion qu’il voudrait.


Dignitatis humanae défend la liberté politique, civile. « Elle a trait à l’immunité de coercition dans la société civile », mais non à la liberté morale.

Ainsi, les choses étant remises dans leur contexte, il n’y a pas de vraie contradiction, et il ne pourrait pas y en avoir, dans ces documents du même Magistère de l’Église, assisté par l’Esprit Saint de Dieu.

Tout autre acception, moderniste, iréniste, indifférentiste, laïciste ou relativiste, de la liberté religieuse, différente de celle qu’a expliquée le Magistère ci-dessus, appartient à « l’herméneutique de la discontinuité et de la rupture » qui caractérise le mauvais « esprit du concile » stigmatisé par le pape Benoît XVI dans son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005.
wordpress.com

Mgr Fernando Arêas Rifan sur la liberté religieuse

Ceci est un extrait de l’ouvrage de Monseigneur Fernando Arêas Rifan « LE MAGISTÈRE VIVANT DE L’ÉGLISE » , deuxième partie : Conséquences, applications …
jean-yves macron
@Lapua Ack Imp
Vous me demandez si : "un individu qui se croit permis en conscience de vous voler votre voiture, a-t-il le droit de vous la voler ? Je réponds ici : non bien entendu.
"Le voleur n’a pas de droit à ne pas être empêché de voler ; il n’a donc pas un droit à la liberté de voler.
La « liberté » dont il jouit n’est que sa liberté psychologique, et éventuellement une liberté de …Plus
@Lapua Ack Imp

Vous me demandez si : "un individu qui se croit permis en conscience de vous voler votre voiture, a-t-il le droit de vous la voler ? Je réponds ici : non bien entendu.

"Le voleur n’a pas de droit à ne pas être empêché de voler ; il n’a donc pas un droit à la liberté de voler.

La « liberté » dont il jouit n’est que sa liberté psychologique, et éventuellement une liberté de coercition de fait (pas vu, pas pris), mais pas de droit ;

Au XIXe siècle, « liberté » désignait chez les révolutionnaires un droit affirmatif de faire tout ce qu’on veut et qui n’est pas contraire à la loi civile (définition de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen), mais dans le vocabulaire théologique, cela désignait un droit affirmatif, donc à faire ce qui est vrai et bien. C’est Léon XIII qui a commencé à mettre un peu de clarté dans le vocabulaire, distinguant la liberté de conscience des révolutionnaires (liberté de ne pas avoir de conscience, ou de la conscience dépourvue de loi) et la liberté de la conscience, c'est àdire la liberté, dans la société, de suivre ce que la conscience dicte être la volonté de Dieu.

Le droit à la liberté religieuse a été promulgué pour permettre à l’homme croyant de chercher librement Dieu en étant protégé de la coercition de l’état ou des autres hommes.
steack
@jean-yves macron
@Lapua Ack Imp
@Arthur De la Baure
@jean-yves macron a écrit "Le droit à la liberté religieuse a été promulgué pour permettre à l’homme croyant..."
Vous pensez à LR de DH dans cette phrase ?
"Si, si… çà existe aujourd’hui encore, même dans la religion catholique."
Avez vous des exemples ?Plus
@jean-yves macron
@Lapua Ack Imp
@Arthur De la Baure

@jean-yves macron a écrit "Le droit à la liberté religieuse a été promulgué pour permettre à l’homme croyant..."
Vous pensez à LR de DH dans cette phrase ?

"Si, si… çà existe aujourd’hui encore, même dans la religion catholique."
Avez vous des exemples ?
Arthur De la Baure
Vous confondez liberté de conscience et liberté d' exercer publiquement une fausse religion.
Jesus attirait les cœurs en annonçant la doctrine pleinement accomplie du judaïsme à un peuple détenteur de la vraie religion qui haïssait profondément les fausses religions, haine qui leur avait été inculquée par Dieu lui-même ( relire l'AT).
Les Apôtres attirait les cœurs par la charité et la vérité …Plus
Vous confondez liberté de conscience et liberté d' exercer publiquement une fausse religion.
Jesus attirait les cœurs en annonçant la doctrine pleinement accomplie du judaïsme à un peuple détenteur de la vraie religion qui haïssait profondément les fausses religions, haine qui leur avait été inculquée par Dieu lui-même ( relire l'AT).
Les Apôtres attirait les cœurs par la charité et la vérité. On se rappelle de saint Paul qui ecrita :" les faux Dieu sont tous des demons". Tous les Saints missionnaires qui brisaient les idoles sans pitié, les Martyrs qui preferaient mourir que de brûler " un grain d'encens" aux idoles, des empereurs chrétiens qui ont pourchassé les paiens et les hérétiques jusque dans la mort( rappelez-vous comment les premiers rois de France on poursuivi les ariens et autres hérétiques), l'histoire de l'Eglise qui a enfermé les juifs dans des ghettos leur interdisant tout développement religieux et tolérant( ce qui n'est pas un droit) a peine leur culte dans le but unique de les convertir etc......vous pensez comme un homme moderne imbu des principes liberaux.
jean-yves macron
@Arthur De la Baure
J'entends bien ce que vous dites et je ne confonds pas la LCC condamnée par l'Eglise et le Droit à la LR approuvé par l'Eglise.
Il me semble par contre que vous confondez la doctrine catholique et la manière, l'opportunité de la transmettre et de l’étendre, qui peuvent varier - et de fait varient, selon les époques et - à l'intérieur d'une même époque, selon les régimes …Plus
@Arthur De la Baure

J'entends bien ce que vous dites et je ne confonds pas la LCC condamnée par l'Eglise et le Droit à la LR approuvé par l'Eglise.

Il me semble par contre que vous confondez la doctrine catholique et la manière, l'opportunité de la transmettre et de l’étendre, qui peuvent varier - et de fait varient, selon les époques et - à l'intérieur d'une même époque, selon les régimes politiques qui s'y exercent. Ainsi que - bien entendu, le type de la religion dominante du pays.

L'Eglise catholique ne peut pas tâcher de se comporter de la même manière dans une nation européenne ou derrière le rideau de fer. L'Eglise est toujours par endroit l'Eglise du silence où Elle n’a aucun droit, vous comprenez ? Vous faites quoi, dans ces cas-là ? Vous tâchez de limiter les dégâts et de protéger la vie des catholiques. Vous essayez de faire valoir le Droit à la liberté religieuse, tout zélé catholique que vous êtes sur votre sol.

Charité et vérité, bien sûr, mais prudence également, qui est la vertu des chefs.

(Merci de garder vos étiquettes de libéral, je vous prie. On est toujours le libéral d'un autre. Continuez de réfléchir).
Arthur De la Baure
Vous n'avez pas l'air de comprendre que la condamnation de la liberté religieuse est fondée sur des principes catholiques fondamentaux et non sur des questions de temps, de politique ou de conscience humaine( cela c'est le modernisme) je viens de poster une intervention d'un père conciliaire qui rappelle les principes essentiels de la doctrine catholique et leurs liens avec la " liberté religieuse …Plus
Vous n'avez pas l'air de comprendre que la condamnation de la liberté religieuse est fondée sur des principes catholiques fondamentaux et non sur des questions de temps, de politique ou de conscience humaine( cela c'est le modernisme) je viens de poster une intervention d'un père conciliaire qui rappelle les principes essentiels de la doctrine catholique et leurs liens avec la " liberté religieuse "conciliaire.
Vous comprendrez mieux, je l'espère, que la position du père Basile et de ses pareils ne tient pas compte des véritables principes ou du moins ne les met pas a leur place qui doit être première.
Le fond de l'affaire finalement pourrait se resumer ainsi:
Le concile à la lumière de la Tradition (position catholique habituelle) ou la Tradition à la lumière du concile (position libérale voir moderniste). Je precise que la première proposition n'egale pas la nouvelle ligne inventée par Benoit16 qui est un melange de Tradition et de libéralisme, mais ça je pense que vous en etes conscient. Bonne lecture.
Arthur De la Baure
"Mais le concile affirme seulement un droit négatif, sans concéder aucun droit affirmatif aux personnes relativement aux actes non conformes à la vérité et au bien dans le domaine religieux."
Ce sont des distinctions artificielles, le droit affirmatif et le droit négatif sont essentiellement liés.
"Ainsi, les choses étant remises dans leur contexte, il n’y a pas de vraie contradiction, et il …Plus
"Mais le concile affirme seulement un droit négatif, sans concéder aucun droit affirmatif aux personnes relativement aux actes non conformes à la vérité et au bien dans le domaine religieux."

Ce sont des distinctions artificielles, le droit affirmatif et le droit négatif sont essentiellement liés.

"Ainsi, les choses étant remises dans leur contexte, il n’y a pas de vraie contradiction, et il ne pourrait pas y en avoir, dans ces documents du même Magistère de l’Église, assisté par l’Esprit Saint de Dieu."

Certes, mais il y a contradiction evidente des que l'on sort des gloses sans fin ou des distinctions artificielles, sans parler des miliers de pages ecrites ou du passe passe rethorique de l'herméneutique de la continuité.
Mettez les textes en vis à vis, lisez les dans le sens obvie( qui est celui du magistère) et vous verrez que "l'esprit saint de Dieu" n'a pas soufflé
jean-yves macron
@Arthur De la Baure
Heu... Le droit affirmatif d'agir et le droit négatif de ne pas agir ne sont pas des distinctions artificielles, ce sont des distinctions concrètes qui concernent une multitude de cas de la vie courante; ce n'est pas la peine d'être juriste pour admettre cela.Plus
@Arthur De la Baure

Heu... Le droit affirmatif d'agir et le droit négatif de ne pas agir ne sont pas des distinctions artificielles, ce sont des distinctions concrètes qui concernent une multitude de cas de la vie courante; ce n'est pas la peine d'être juriste pour admettre cela.
steack
"Il y a suffisamment de raisons de penser qu’il existe une relation de cause à effet entre la Déclaration sur la liberté religieuse du concile Vatican II, Dignitatis humanæ, et le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé par le pape François et le cheikh Ahmed el-Tayeb à Abou Dabi, le 4 février 2019. Sur son vol de retour à Rome en provenance …Plus
"Il y a suffisamment de raisons de penser qu’il existe une relation de cause à effet entre la Déclaration sur la liberté religieuse du concile Vatican II, Dignitatis humanæ, et le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé par le pape François et le cheikh Ahmed el-Tayeb à Abou Dabi, le 4 février 2019. Sur son vol de retour à Rome en provenance des Emirats arabes unis, le pape François lui-même a déclaré aux journalistes : “Il y a une chose que je voudrais dire. Je le réaffirme ouvertement : du point de vue catholique, le document ne s’éloigne pas d’un millimètre du concile Vatican II. Il est même cité, à plusieurs reprises. Le document a été élaboré dans l’esprit du concile Vatican II”. »

Pensez vous, comme Sa Sainteté notre Saint Père le pape François, cher Monsieur Macron, que la déclaration d'Abu Dhabi est un développement homogène de la LR de DH ? Ou avez-vous plus d'autorité que lui dans l'herméneutique du Concile Vatican II ?
AveMaria44
Tout va bien, tout est dans la continuité.....
steack
Seuls les catholiques ont droit à la liberté religieuse.
Pas les hérétiques, les juifs ni les musulmans.
Mais dans le contexte historique que vous rappelez, une telle affirmation était effectivement inaudible. La LR de DH n'est donc pas un acte du magistère de l'Eglise mais un texte diplomatique de circonstance.
Convoquer, à l'appui de votre démonstration, le pape qui a déclaré que la foi …Plus
Seuls les catholiques ont droit à la liberté religieuse.
Pas les hérétiques, les juifs ni les musulmans.
Mais dans le contexte historique que vous rappelez, une telle affirmation était effectivement inaudible. La LR de DH n'est donc pas un acte du magistère de l'Eglise mais un texte diplomatique de circonstance.
Convoquer, à l'appui de votre démonstration, le pape qui a déclaré que la foi talmudique était une réponse à la Révélation, n'est hélas guère un gage de vérité, vous en conviendrez...

@Arthur De la Baure