4 ) L'approbation verbale de l'oeuvre de Maria Valtorta par Pie XII, mythe ou réalité incontestable ? Réponse à René Gounon
Pourtant, il est pas rare d'entendre tel ou tel détracteur s'attarder à contester l'authenticité et la valeur de cette déclaration, surtout parce que, si effectivement elle était avérée, elle ferait d'un coup s'écrouler comme un château de cartes tous ses arguments à charge.
Or, prétendre que l’approbation verbale de l’œuvre de Maria Valtorta par S.S.Pie XII ne pourrait avoir été qu’une fiction inventée par de "malveillants promoteurs désobéissants en quête de légitimité" est tout simplement d'une incroyable incohérence, qui a la vie dure grâce aux désinformateurs actuels sur ce sujet. Mais quand seront révoquées toutes leurs tentatives de réécrire l'histoire, les faits demeureront, têtus, et notamment ceux-ci :
- 1 ) LE PAPE PIE XII A BIEN REÇU EN AUDIENCE PRIVÉE LES PROMOTEURS DE L'OEUVRE, que furent dom Migliorini et dom Berti.
Ce fait est à mille lieu d'être anodin. Qu'un pape accorde ou non une audience est en effet déterminant :
- par exemple, lorsque François n'accorde pas d'audience aux évêques de la Dubia, même après presque 10 ans d'attente, il est naturel de voir arriver un texte tel que "Traditionis Custodes", c'en est la suite logique et prévisible.
- lorsqu'un pape reçoit en audience privée un ecclésiastique tel que le père James Martin, ouvertement homosexualiste, et lui fait la part belle, il est naturel que l'homosexualité soit le thème principal des débats entre évêques, prêtres et laïcs, pour savoir s'il faudrait demander pardon des "mauvais jugements de l'Eglise s'appuyant sur des textes bibliques soit-disant démodés".
Or ici, personne ne peut nier que Pie XII fut favorable à Maria Valtorta, puisque même son plus intime confident, Mgr Carinci, l'atteste PAR ÉCRIT. À moins de vouloir réécrire les faits, mais ce n'est évidemment pas notre propos.
Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement, lorsqu'on sait que le Vatican ira jusqu'à demander humblement son avis éclairé à MV en personne, pour retrouver la tombe de saint Pierre grâce à ses intuitions, jugée donc forcément comme véridiques par le Vatican, à moins qu'il ne soit tombé soudain dans la schizophrénie ! ( il s'agit ici de FAITS vérifiables, et admis par tous ).
Donc : le simple fait que cette audience eut bien lieu est à lui seul une indication claire et précise, attestant à lui seul que Pie XII, le chef de l'Eglise catholique, se montrait favorable aux révélations de Maria Valtorta.
2 ) LE PAPE AVAIT FORCÉMENT LU L'OEUVRE.
En effet, quoi que René Gounon affirme que cela soit impossible : lire 25 pages par jour pendant 1 an était une tâche des plus abordables pour un homme de lettres tel que le fut Pie XII, qui de plus n'était pas ( de science certaine ) tout le temps sur son ordinateur portable ou son smartphone, vu que cela se passait dans les années 50.
Cette affirmation est corroborée par une preuve suffisante à elle seule : Pie XII reçut au terme de cette année de lecture les promoteurs POUR LEUR DONNER SON AVIS FAVORABLE OU NON, ce qui est là encore à l'abri de toute contestation possible.
Et donc :
- Soit Pie XII était particulièrement négligeant, peu fiable dans ses décisions et fort peu intéressé de l'être, car il pensait être très vite oublié après sa mort, et n'occuper qu'un poste de peu d'importance, vu que le troupeau du Christ pouvait bien se gouverner lui-même sans berger, après tout... Bref : soit Pie XII était une sorte de Ponce Pilate qui s'en lavait les mains
- Soit au contraire ( et on comprend assez vite que c'est la seule solution valable) , il était très conscient de ne pas être pape "par hasard", qu'il devait être à la hauteur de sa tâche de Berger du troupeau du Christ, et que ses actes et paroles ne seraient certainement pas oubliés sitôt son existence terrestre achevée :
dans ce cas, il était NÉCESSAIREMENT suffisamment informé par la lecture de la teneur de l'EMV, pour pouvoir rendre un avis aussi intelligent qu'utile.
Si cela n'avait pas été le cas : Pie XII aurait bien évidemment AJOURNÉ sa rencontre, la reportant ou non à plus tard. C'est ce que sa rigueur intellectuelle lui aurait dicté de faire, or il ne l'a pas fait. Il savait donc parfaitement quoi penser de l'oeuvre de MV, lorsque les portes se refermerent sur lui et les dom Migliorini et Berti pour l’audience.
3 ) LE PAPE SE DEVAIT À CE MOMENT DE NE DONNER QU'UN AVIS VERBAL.
C'est on ne peut plus évident : puisque normalement, l'avis écrit et favorable aurait du être publié ensuite par l'organisme prévu à cet effet ! Bien sûr, Pie XII aurait pu tout aussi bien décréter sur le champ la dissolution pure et simple du Saint Office, et se passer de ses services : mais est-ce qu'un pape doit agir ainsi, dans la méfiance permanente envers ses proches collaborateurs qui lui doivent par ailleurs obéissance, et voulant faire toujours leur travail à leur place ?
Et non, Pie XII se comporta comme Dieu le Père en personne, dont il était l'image terrestre :
quand le Père se dit : "Ils respecteront mon Fils" en l'envoyant vers les vignerons, sans défense, Pie XII envoya l'EMV vers le Saint Office, munie de sa simple "imprimatur verbale", en se disant : "Ils respecteront ma parole, comme si c'était celle du Christ". Car Pie XII gardait confiance dans la bonne tournure qu'aurait du prendre les événements, c'était vraissemblablement son état d'esprit innocent, tout à son honneur.
Mais dans les deux cas, rien ne se passa selon le plan initial :
- le Fils fut mis à mort par les vignerons,
- et l'avis du pape sur l'EMV ne fut pas pris en compte par le Saint Office, mais bafoué, et l'EMV attaquée avec des méthodes incompatibles avec l'Eglise catholique, et prohibées par les bonnes mœurs. Ce sont encore là des faits, ni plus ni moins, qui ont laissés des traces écrites, indélébiles.
Plus tard, les vignerons furent massacrés en représailles de leur crime, et le Saint-Office, quant à lui, ne fut pas simplement réprimandé sévèrement, mais carrément DISSOUT. ( il s'agit là encore de faits, et non de je ne sais quelle imagination).
4 ) CET AVIS POSITIF DU PAPE SUFFISAIT, car la chaire de saint Pierre fait autorité : on lui doit obéissance.
"Ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, ce que tu auras délie sur la terre sera délie dans les Cieux.", avait dit le Christ, non à Jules César, Cléopatre ou Néron, MAIS À SON APÔTRE PIERRE et à ses successeurs à la tête de sa sainte Église.
il aurait été donc suicidaire pour le Saint Office de s'y opposer de manière flagrante, tant que Pie XII était là. Désobéir à quelqu'un de décédé est incomparablement plus facile qu'à quelqu'un de vivant qui a pleinement autorité.
C'est pourquoi, très curieusement, alors même que ce "Saint Office" attendit sa mort pour désobéir au pape Pie XII ( élément qui entrainera plus tard sa dissolution très justifiée ) , tous les censeurs s'accordent pour trouver ce fait normal !
Alors qu'il aurait été tellement simple pour le Saint Office d'entamer sa procédure du vivant de Pie XII, s'il ne souffrait pas d'un profond trouble de la conscience.
4 ) LES PAROLES RAPPORTÉES SONT TRÈS PROBABLEMENT EXACTES.
Pourquoi dom Migliorini et dom Berti auraient-ils pu inventer cette phrase, alors que par ailleurs, tous savaient la position favorable de Pie XII ? Pour quel intérêt ? Et en inventant une réponse aussi censée et lapidaire ? Pour enjoliver un "Bon et ben chuis d'accord... " ? Faut-il prendre à ce point Pie XII pour un benêt ? C'est un sport que beaucoup pratiquent de nos jours, de prendre cette figure éminente de l'Eglise pour un moins que rien.
Sachant qu'il est parfaitement établi, preuves écrites à l'appui, que Pie XII était non seulement favorable mais ENTHOUSIASTE en ce qui concernait cette oeuvre qui deviendrait la gloire de son pontificat, il est fort probable qu'il ait dit cette phrase en conclusion de l'audience, afin de :
- permettre la publication de l'œuvre, puisque c'était précisent la raison d'être de cette entrevue !
- la confiner cependant prudemment à un statut de révélation privée, limitant les ardeurs trop vives de dom M&B qui voulaient être ditirembiques dans la préface quant à l'origine céleste de ces écrits, et risquer ainsi de la faire prendre pour une nouvelle Bible par des lecteurs pas assez fermes dans la foi
- rassurer dom M&B que, même sans cette appréciation grandiloquente, les lecteurs seraient capables de se rendre compte par eux-mêmes de cette origine surnaturelle céleste, sans pour cela que l'Eglise ait à réunir un concile pour en décider solennellement. Ce qui correspond parfaitement par exemple à ce qu'un dom Gueranger dit de l'oeuvre de Maria d'Agreda : qu'elle n'oblige pas la foi du lecteur, et pourtant, qu'on peut dire sans se tromper qu'elle constitue un sommet de la spiritualité chrétienne.
Au final :
S'il y a bien quelque-chose de sûr, qui puisse donner confiance aux lecteurs de Maria Valtorta, c'est bien sans nul doute possible l'avis positif de S.S.Pie XII, même simplement verbal. Cet avis est parfaitement fiable : ceux qui lisent sont d'Eglise, et obéissent à l'Eglise.
Ce n'est pas un petit prêtre, ou un simple évêque, ni même un simple cardinal, qui ayant lu l'oeuvre, manifesta clairement son approbation en donnant audience aux dom Migliorini et Berti, promoteurs de l'oeuvre.
NON, ET C'EST CE QUI GÊNE LES DÉTRACTEURS, ET PROVOQUE LEUR HYSTÉRIE AUTOUR DE CE FAIT :
C'EST LE PAPE EN PERSONNE.
Et que cela ait le don de déplaire à tous les René Gounon du monde n'y changera rien. Il est désormais écrit dans le marbre, de manière indélébile, que le successeur de saint Pierre, S.S.Pie XII, vicaire du Christ sur la terre, berger de son troupeau, se montra favorable à l'oeuvre de Maria Valtorta.
Pour les détracteurs : c'est la fin des haricots. Et pour les fidèles de la Parole du Christ, c'est l'exaltation et la joie !
Sources :
Pie XII et Maria Valtorta