@steack - Torquemada (logo de l'inquisiteur)
Si j'ai bien compris, écrivez-vous en commençant.
Non, vous ne rapportez pas bien mes propos. Vous mélangez partout le vrai et le faux, brouillant les pistes à plaisir.
Ce procédé est malhonnête et vous ne méritez pas d'être lu.
Un exemple :
Vous écrivez :
Selon elle le concile, par PA, aurait défini que le pape serait infaillible parfois (ce qui est vrai)
Mais le concile aurait défini aussi par DF que le pape est toujours infaillible.Je n'ai jamais dit que, selon Pastor Aeternus, le pape est infaillible parfois, du moins pas dans le sens où il le laisse entendre.
Il faudrait dire :
chaque fois que... chaque fois qu'il parle ex cathedra. Cette forme de magistère est rare mais
toujours infaillible.
Quand à Dei Filius, oui le pape est toujours infaillible,
chaque fois que... chaque fois qu'il exerce un jugement solennel ou son magistère ordinaire et universel. Cette dernière forme de magistère est fréquente, quotidienne, et
toujours infaillible.
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Ce que je réfute, c'est l'interprétation courante du
magistère ordinaire ET universel.
Ce magistère n'appartient qu'au pape.
Le magistère ordinaire des évêques n'est pas universel.
Et s'il est universel, il n'est pas ordinaire.
Le magistère des évêques est ordinaire OU (exclusif) universel et non pas ET (inclusif).
Les évêques ne sont pasteurs que d'une partie du troupeau et n'ont aucune autorité les uns sur les autres.
Seul le pape est pasteur de tout le troupeau (chaque brebis et l'ensemble) et de tous les évêques (chacun d'eux et l'ensemble).
Les évêques dispersés ont un magistère ordinaire, mais non universel, sauf en tant qu'ils sont unis à Pierre.
Les évêques réunis en concile ont, cum Petro et sub Petro, un magistère universel mais non ordinaire.
Dans tous les cas le magistère universel ne leur appartient pas en propre mais dépend d'un plus grand qu'eux, le pape.
Pour expliquer cela, j'ai donné
deux analogies :- La somme des membres ne fait pas un corps. La somme des évêques n'est rien sans l'autorité pontificale qui donne forme au corps.
- L'astre (l'évêque) a un mouvement propre de rotation (autorité ordinaire) et un mouvement d'attraction venant d'un astre supérieur (autorité universelle, uniquement cum Petro et sub Petro).
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Par ailleurs, Pastor Aeternus et Dei Filius ne s'opposent pas mais se complètent :
Ces deux constitutions de Vatican I concernent les vérités révélées par Dieu et appartenant depuis toujours au dépôt de la foi.
Mais Pastor Aeternus concerne les vérités révélées, non encore connues (ou mal connues) : c'est pourquoi leur
définition ex cathedra exige des
conditions très précises visant à protéger le dépôt révélé.
Ce dépôt a été confié à Pierre et à ses successeurs qui ont la mission de le garder et de le propager.
Tandis que
Dei Filius concerne toutes les vérités proposées par l'Eglise comme divinement révélées, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel. Ce que je voulais souligner, c'est que dans l'un et l'autre cas est requis un
acte de foi divine et catholique, ce qui suppose qu'elles sont infaillibles. Sinon, Dieu pourrait nous tromper.
Léon XIII explique tout cela dans Satis Cognitum et porte ce jugement sévère :
celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu'il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu'il est la souveraine vérité et le motif propre de foi. "En beaucoup de points ils sont avec Moi, en quelques-uns seulement, ils ne sont pas avec Moi ; mais à cause de ces quelques points dans lesquels ils se séparent de Moi, il ne leur sert de rien d'être avec Moi en tout le reste" (S. Augustinus, in Psal. LIV, n. 19).
Rien n'est plus juste : car ceux qui ne prennent de la doctrine chrétienne que ce qu'ils veulent, s'appuient sur leur propre jugement et non sur la foi ; et, refusant de "réduire en servitude toute intelligence sous l'obéissance du Christ" (II Corinth., X, 5), ils obéissent en réalité à eux-mêmes plutôt qu'à Dieu. "Vous qui dans l'Evangile croyez ce qui vous plaît et refusez de croire ce qui vous déplaît, vous croyez à vous-mêmes, beaucoup plus qu'à l'Evangile" (S. Augustinus, lib. XVII, Contra Faustum Manichæum, cap. 3). Les Pères du Concile du Vatican n'ont donc rien édicté de nouveau, mais ils n'ont fait que se conformer à l'institution divine, à l'antique et constante doctrine de l'Eglise et à la nature même de la foi, quand ils ont formulé ce décret : "On doit croire, de foi divine et catholique, toutes les vérités qui sont contenues dans la parole de Dieu écrite ou transmise par la tradition et que l'Eglise, SOIT PAR UN JUGEMENT SOLENNEL, SOIT PAR SON MAGISTÈRE ORDINAIRE ET UNIVERSEL, propose comme divinement révélée » (Sess. III, cap. 3)Et l'Eglise ici désigne ceux qui peuvent porter un jugement solennel ou exercer le magistère ordinaire et universel, à savoir le pape et, dans certains cas, les évêques mais seulement "cum Petro et sub Petro".
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Mais
Steack prétend que Pierre est fondé sur l'Eglise et non l'Eglise sur Pierre.
Il professe de façon pertinace une grave hérésie.
Il nie la constitution hiérarchique de l'Eglise.
Il prétend que Pierre est faillible et qu'on peut désobéir.
Qu'il veille au salut de son âme avant de songer à celui des autres...
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C'est contraire, entre autres, à
Satis cognitum de Léon XIII :Jésus-Christ a donc donné Pierre à l'Eglise pour souverain chef, et Il a établi que cette puissance, instituée jusqu'à la fin des temps pour le salut de tous, passerait par héritage aux successeurs de Pierre, dans lesquels Pierre lui-même se survivrait perpétuellement par Son autorité. Assurément, c'est au bienheureux Pierre, et en dehors de lui à aucun autre, qu'Il a fait cette promesse insigne : "Tu es Pierre, et sur cette pierre, Je bâtirai Mon Eglise" (Matth., XVI, 18). C'est à Pierre que le Seigneur a parlé : à un seul, afin de fonder l'unité par un seul (S. Pascianus ad Sempronium, epist. III, n. 11)
Or, la nature et la vertu propre du fondement, c'est de donner la cohésion à l'édifice par la connexion intime de ses différentes parties ; c'est encore d'être le lien nécessaire de la sécurité et de la solidité de l'œuvre tout entière : si le fondement disparaît, tout l'édifice s'écroule.
L'Eglise, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle que soit l'habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que ce soit. L'Eglise étant l'édifice du Christ, lequel a sagement bâti "sa maison sur la pierre" ne peut être soumise aux portes de l'enfer.
"Le Fils lui a donné (à Pierre) la mission de répandre dans le monde tout entier la connaissance du Père et du Fils Lui-même, et Il a donné à un homme mortel toute la puissance céleste, quand Il a confié les clés à Pierre, qui a étendu l'Eglise jusqu'aux extrémités du monde et qui l'a montrée plus inébranlable que le ciel " (S. Joannes Chrysostomus, Hom. LIV, in Matth., n. 2).
Cette expression figurée : lier et délier, désigne le pouvoir d'établir des lois, et aussi celui de juger et de punir. Et Jésus-Christ affirme que ce pouvoir aura une telle étendue, une telle efficacité, que tous les décrets rendus par Pierre seront ratifiés par Dieu. Ce pouvoir est donc souverain et tout à fait indépendant, puisqu'il n'a sur la terre aucun pouvoir au-dessus de lui, et qu'il embrasse l'Eglise tout entière et tout ce qui est confié à l'Eglise.
le Christ est essentiellement la pierre inébranlable, et c'est par elle que Pierre est la pierre. Car Jésus communique Ses dignités sans s'appauvrir…
Il est encore le pasteur suprême qui S'appelle Lui-même "le bon pasteur" (Jean, X, 11) ; or, Il a établi Pierre comme pasteur de Ses agneaux et de Ses brebis.
C'est pourquoi les Pontifes qui succèdent à Pierre dans l'épiscopat romain possèdent de droit divin le suprême pouvoir dans l'Église. "Nous définissons que le Saint-Siège apostolique et le Pontife romain possèdent la primauté sur le monde entier, et que le Pontife romain est le successeur du bienheureux Pierre, prince des Apôtres, et qu'il est le véritable vicaire de Jésus-Christ, le chef de toute l'Eglise, le Père et le docteur de tous les chrétiens, et qu'à lui, dans la personne du bienheureux Pierre, a été donné par Notre-Seigneur Jésus-Christ le plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner l'Eglise universelle ; ainsi que cela est contenu aussi dans les actes des Conciles œcuméniques et dans les sacrés canons" (Concilium Florentinum).
La méthode habituelle de saint Jérôme pour reconnaître si un homme est catholique, c'est de savoir s'il est uni à la chaire romaine de Pierre. "Si quelqu'un est uni à la chaire de Pierre, c'est mon homme" (Epist. XVI, ad Damasum, n. 2).
Michel Paléologue a professé la foi au deuxième Concile de Lyon : "La sainte Eglise romaine possède aussi la souveraine et pleine primauté et principauté sur l'Eglise catholique universelle, et elle reconnaît, avec vérité et humilité, avoir reçu cette primauté et principauté, avec la plénitude de la puissance du Seigneur Lui-même, dans la personne du bienheureux Pierre, prince ou chef des Apôtres, dont le Pontife romain est le successeur. Et, de même qu'elle est tenue de défendre, avant tous les autres, la vérité de la foi, de même, si des difficultés s'élèvent au sujet de la foi, c'est par son jugement qu'elles doivent être tranchées" (Actio IV).
l'union des évêques avec le successeur de Pierre est d'une nécessité évidente et qui ne peut faire le moindre doute ; car, si ce lien se dénoue, le peuple chrétien lui-même n'est plus qu'une multitude qui se dissout et se désagrège, et ne peut plus, en aucune façon, former un seul corps et un seul troupeau.
Rien n'a été conféré aux Apôtres indépendamment de Pierre ; plusieurs choses ont été conférées à Pierre isolément et indépendamment des Apôtres.
Par où l'on voit clairement que les évêques perdraient le droit et le pouvoir de gouverner s'ils se séparaient sciemment de Pierre ou de ses successeurs. Car, par cette séparation, ils s'arrachent eux-mêmes du fondement sur lequel doit reposer tout l'édifice, et ils sont ainsi mis en dehors de l'édifice lui-même ; pour la même raison, ils se trouvent exclus du bercail que gouverne le Pasteur suprême, et bannis du royaume dont les clés ont été données par Dieu à Pierre seul.
Nul ne peut donc avoir part à l'autorité s'il n'est uni à Pierre, car il serait absurde de prétendre qu'un homme exclu de l'Eglise a l'autorité dans l'Eglise. C'est à ce titre qu'Optat de Milève reprenait les donatistes : "C'est contre les portes de l'enfer que Pierre, comme nous le lisons dans l'Evangile, a reçu les clés du salut ; Pierre, c'est-à-dire notre chef, à qui Jésus-Christ a dit : "Je te donnerai les clés du royaume des cieux, et les portes de l’enfer ne triompheront jamais d'elles". Comment donc osez-vous essayer de vous attribuer les clés du royaume des cieux, vous qui combattez contre la chaire de Pierre" (Lib. II, n. 4-5).
"Pierre n'a pas seulement été établi pasteur par le Christ, mais pasteur des pasteurs. Pierre donc paît les agneaux et il paît les brebis ; il paît les petits et il paît les mères ; il gouverne les sujets, il gouverne aussi les prélats, car dans l'Eglise, en dehors des agneaux et des brebis, il n'y a rien" (S. Brunonis, Episcopi signiensis, Comment. in Joan., part. III, cap. 21, n. 55).Etc.
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Je rappelle divers liens que vous auriez pu citer :
Qui étaient le roi Philippe Le Bel et le pape Boni…qui commence par :
"Steack - Torquemada, l'inquisiteur, tord l'histoire pour lui faire avouer que Jésus-Christ n'a pas fondé son Eglise sur Pierre mais qu'il a fondé Pierre sur l'Eglise. Selon lui, le pape serait faillible et on ne serait pas tenu de lui obéir, tandis que l'Eglise serait infaillible.
"ou :
Un autre mythe conservato/traditionaliste. Adrien …qui commence par :
"Comme l'a très bien écrit
@Arthur De la Baure ,
Dieu punit ceux qui agressent et tentent de flétrir la Papauté !
Dieu punit ceux qui agressent et tentent de flêtrir la Papauté !C'est vous, steack, qui
renversez la hiérarchie et vous
rebellez contre la volonté de Dieu.
Notre Seigneur Jésus a fondé l'Eglise sur Pierreet non pas Pierre sur l'Eglise.Matthieu 16, 18 :
18 Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle."
***Cette grosse erreur que vous commettez dès le point de départ de vos raisonnements vous disqualifie pour la suite.
Pourquoi voulez-vous à tout prix que Pierre soit faillible ?Pour que vous puissiez reconnaître comme pape en particulier l'actuel pontife, tout en continuant à lui désobéir.
A cette fin, vous tordez le dogme, la grammaire, l'histoire.