@Ludovic 2NîmVos objections :1. confondre « autorité » et « infaillibilité »
2. à quel moment les Papes n'auraient pas utilisé l'infaillibilité pour, par exemple, protéger la doctrine infaillible contre l'ordination des femmes
3. les Papes de V2 n'ont rien défini à Assise, etc.
le MOU n'aurait pas été utilisé depuis V2 puisque le MOU est infaillible
4. les Papes n'est pas toujours infaillible comme Honorius Ier
5. d'après vous il n'y aurait pas de Pape
l'autorité suffit à se faire un avis
Vous faites le tri entre les Papes au lieu d'attendre un jugement de l'Église Catholique.
6. régler cette question par l'infaillibilité... ne changera rien en plus à la situation de l'Église... au lieu et place de vouloir chercher à évangéliser et à atteindre soi-même la sainteté
7. toutes ces questions ont fait perdre un temps considérable
Donc :
1. Vous contestez que
le pouvoir de Pierre doit s'exercer en vue de sa fin qui est a/ la
garde du dépôt de la foi et b/
l'unité de foi des membres de l'Eglise, pasteurs et brebis :
a/ Pastor Aeternus :
Car le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi.b/ Satis Cognitum de Léon XIII
Et parce qu'il est nécessaire que tous les chrétiens soient liés entre eux par la communauté d'une foi immuable, c'est pour cela que par la vertu de Ses prières, Jésus-Christ Notre-Seigneur a obtenu à PIERRE que, DANS L'EXERCICE DE SON POUVOIR, SA FOI NE DEFAILLÎT JAMAIS."J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point" (Luc, XXII, 32).2. Vous estimez qu'une
définition solennelle est nécessaire pour ne pas ordonner de femme alors qu'une telle ordination ne s'est jamais faite dans l'Eglise catholique, même sans définition solennelle.
Face aux contestations, une telle définition est opportune
Mais
elle n'est pas suffisante :
D'une part, pour réhabiliter un "pape" qui, par ailleurs s'est discrédité par de nombreux autres actes.
D'autre part, hélas, pour mettre fin aux contestations (même François fraie la voie vers l'ordination de femmes), pas plus que la définition de l'infaillibilité pontificale au concile oecuménique Vatican I, n'a mis fin aux contestations (vous-même contestez que le MOU soit infaillible).
3. Vous contestez que
le MOU soit infaillible, alors qu'un concile oecuménique, Vatican I, dit explicitement que le même degré de foi divine et catholique est dû au jugement solennel (ex cathedra + concile oecuménique) et au MOU :
Dei Filius
Or, on doit croire d’une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l’Église comme vérité divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel.4. Vous estimez qu'il y a
des exemples historiques de papes faillibles et vous mettez l'histoire, science éminemment faillible (en raison du manque de documents, de falsifications, de témoignages partiaux) au-dessus du dogme infaillible, ce qui est contraire à la foi.
Dei Filius :
II. Si quelqu’un dit que les sciences humaines doivent être traitées avec une telle liberté que l’on puisse tenir pour vraies leurs assertions, quand même elles seraient contraires à la doctrine révélée ; et que l’Église ne peut les proscrire ; qu’il soit anathème.Concernant Honorius :
voir p.48 de
Mystère d'iniquité :
chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/catholicapedia.net/…ments/mystere_diniquite/LIVRE_MYSTERE_INIQUITE.pdfJe vous oppose de plus qu'il y a eu une
quarantaine de papes non légitimes dans l'Eglise, fait incontestable, et donc que cela peut bien arriver encore.
L'élection d'un pape n'est pas à l'abri de dol, violence, pacte secret et manipulation. Le vice de consentement rend l'élection invalide.
Par ailleurs, un candidat non catholique ne peut pas être élu pape : nul ne peut être la tête s'il n'appartient pas au corps. Certains délits, tels que l'apostasie, l'hérésie ou le schisme, etc. et même certains défauts corporels, psychiques, etc. empêchent d'accéder au sacerdoce, donc a fortiori au sommet de la hiérarchie.
Cf. CIC 1917 C.984+985 ; CIC 1983 C.1041
5. Vous niez qu'il puisse y avoir des
motifs de crédibilité antérieurs à la foi, ce qui est du fidéisme.
Dei Filius :
III. Si quelqu’un dit que la révélation divine ne peut devenir croyable par des signes extérieurs, et que, par conséquent, les hommes ne peuvent être amenés à la foi que par la seule expérience intérieure de chacun d’eux, ou par l’inspiration privée ; qu’il soit anathème.La contestation de la légitimité d'un pape est une question antérieure à la foi ; tandis que la contestation d'un enseignement que l'on suppose venir d'un vrai pape contredit la foi.
Le motif de crédibilité repose sur le
principe de non-contradiction, qui est
antérieur à la foi et supposé par la foi.
Pour contester la légitimité d'un pape, il suffit,
sans juger aucunement du contenu de foi de telle ou telle assertion, de constater une
contradiction entre le dépôt révélé et l'enseignement du "pape" :
Un pape ne peut pas introduire de nouveauté dans le dépôt révélé.
Or les derniers papes ont introduit des nouveautés contraires au dépôt révélé.
Donc, cela remet en cause leur légitimité.
Au contraire,
une fois le pape reconnu comme vrai pape, il ne nous est plus loisible de discuter son enseignement auquel est dû une adhésion de foi divine et catholique. Et c'est grave de prétendre qu'il peut se tromper et qu'on peut lui désobéir selon des critères subjectifs, source de toutes les divisions que vous déplorez.
6. Vous niez que cette question soit
capitale pour le salut de nos âmes.
C'est faux car l'adhésion aux vérités révélées par Dieu et enseignées par l'Eglise est nécessaire au salut.
Sans la foi véritable, on ne peut plaire à Dieu. Les fausses religions ne sont pas des voies de salut mais de perdition. Un pape faillible serait un aveugle qui guide des aveugles et pourrait nous mener à la perdition.
7.
Ce qui fait perdre du temps, c'est de discuter ce qui est infaillible, à savoir :
a/ qu'un pape ne peut pas contredire le dépôt de la foi,
b/ qu'il est toujours infaillible dans ses jugements solennels (définitions ex cathedra et concile oecuménique cum Petro et sub Petro) et son magistère ordinaire et universel (MOU),
c/ qu'il faut lui obéir, en adhérant de foi divine et catholique à son magistère.