Par ailleurs
@Bénédicte LIOGIER, comme la plupart de ses coreligionnaires sédévacantistes, semble nier le caractère impérativement diachronique du MOU :
-Dublanchy (Dictionnaire de théologie catholique de Vacant et Maugenot, édit. Letouzey, 1920)
Ce théologien a rédigé l'article
«Église» du
Dictionnaire de théologie catholique. Il traite la question qui nous intéresse au chapitre IV de cet article, intitulé «Le
dogme catholique sur le Magistère infaillible de l'Église»; il y résume l'enseignement sur l'infaillibilité du Magistère de l'Église tel qu'il fut donné à différentes périodes. Voici un extrait de son article relatif à la période contemporaine.
Dublanchy montre que les deux textes romains de référence déjà cités (Vatican I et bref du 21 décembre 1863) ont attiré sur cette question du Magistère l'attention des théologiens; il mentionne A. Vacant (1887 et 1895), Franzelin (1896), Horter, de Gust, Wilmers, Billot, J. Bellamy (1904) et dit à leur propos:
«Il nous suffira de résumer ici leurs conclusions principales. - Le magistère ordinaire et universel de l'Église s'exerce tout d'abord par l'enseignement
exprès habituellement communiqué, en dehors de définitions formelles, par le pape et par le corps des évêques dispersés dans tout l'univers;
enseignement auquel participent les auteurs spécialement approuvés par l'Église, comme les Pères, les docteurs de l'Eglise et les théologiens dont elle approuve ou autorise l'enseignement d'une manière formelle ou simplement tacite - 9. Le magistère ordinaire et universel peut encore s'exercer par l'enseignement
implicite manifestement contenu, comme nous l'avons précédemment montré, dans la discipline et dans la pratique générale de l'Église, du moins en tout ce qui est vraiment commandé, approuvé ou autorisé par l'Eglise universelle; car dans cet enseignement, dès lors qu'il existe véritablement, l'Eglise n'est pas moins infaillible que dans les définitions solennelles de ses conciles. - Le magistère ordinaire et universel s'exerce enfin d'une manière simplement
tacite, par l'approbation tacite que l'Église donne à l'enseignement des Pères, des docteurs et des théologiens, quand elle le laisse se répandre dans l'Église universelle, pour y diriger effectivement les croyances et la vie pratique des fidèles. Car l'Église manquerait effectivement à sa mission de garder intégralement le dépôt de la Révélation, si, même par son silence, elle autorisait un enseignement universel qui ne fût point conforme à cette Révélation ou qui tiendrait à l'affaiblir. - Pour que, dans ces diverses occurrences, le magistère ordinaire et universel soit infaillible, il est nécessaire que son enseignement soit manifestement donné comme appartenant, directement ou indirectement, à la Révélation chrétienne. Et s'il s'agit d'une doctrine des Pères et des théologiens qui doit être considérée comme exprimant, en vertu de l'approbation tacite de l'Église, un enseignement certain de son magistère infaillible, il est requis que le consentement des Pères et des théologiens soit moralement unanime et qu'il porte effectivement sur une vérité positivement donnée comme appartenant certainement au dépôt de la Révélation chrétienne».
(Dictionnaire de théologie catholique, colonnes 2194-2195).
- Cardinal Billot (De Ecclesia)«Dans un traité de Théologie de 7 ou 8 gros volumes, le cardinal Billot consacre à peine deux pages à cette question. Mais il y écrit:
"Mais à
bon droit on affirme que le signe le moins équivoque d'un tel enseignement (celui du Magistère ordinaire et universel) est le consentement constant et unanime des théologiens catholiques"